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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 00:00

20 novembre 2010


Monseigneur,


Ayant appris que le Centre Diocésain a programmé une conférence " Regard sur l¹Amérique Latine ­ Les défis d¹aujourd¹hui " par Mgr Oscar Rodríguez Maradiaga, je souhaite vous faire part de mes réflexions à ce sujet.

Pourquoi ce projet retient-il mon attention ? Depuis trente ans je m¹intéresse à l¹Amérique Latine, et plus particulièrement à la vie des populations en difficulté.
En 1980 notre fils aîné partit au Nicaragua avec l¹intention de participer au développement de ce pays au côté des paysans. Il y vécut des années exaltantes, mettant ses modestes compétences au service de ces gens qui, après une longue dictature, découvraient une vie plus digne en s¹organisant pour réaliser  ensemble des améliorations sociales.
En 1986 notre fils fut assassiné - avec beaucoup d¹autres ­ par les éléments criminels chargés de détruire les efforts de la population. Notre chagrin fut grand, mais grande aussi notre fierté que ces quelques années de sa vie aient été consacrées à aider les plus pauvres à se mettre debout.

Il nous écrivait que la désinformation est une arme redoutable et nous encourageait à la combattre. Actuellement cette désinformation est toujours la plaie de notre société, et concernant l¹Amérique Latine, je rédige chaque mois, pour les adhérents d¹une association de solidarité, plusieurs pages d¹information traduites des agences latino-américaines, afin d¹apporter d¹autres éléments à nos lecteurs.

J¹ai eu également la joie de traduire, en 2008 et 2009, l¹Agenda latino-américain aux réflexions profondes, coordonné par le théologien José María Vigil avec Dom Pedro Casaldáliga.

Excusez ce long préambule qui n¹a pour but que de vous expliquer mon intérêt pour l¹Amérique Latine, et l¹Amérique Centrale en particulier.

L¹objet de ma lettre est de vous dire ma préoccupation au sujet de votre projet de conférence.
Le Honduras est un petit pays à coup sûr mal connu par  la majorité de nos concitoyens, qu¹ils soient croyants ou non. Il est donc aisé de leur apporter une information tendancieuse, de leur dissimuler certains faits.

Le Cardinal Maradiaga est-il vraiment la personne la plus indiquée pour présenter les défis de l¹Amérique Latine ? Les nombreux articles que j¹ai pu lire le présentent comme proche du pouvoir hondurien actuel, il appuie un pouvoir usurpé.
Proche également de l¹oligarchie, qui exploite les pauvres, au  lieu de partager les richesses. Quand il est mal accueilli par la population qui lui reproche sa prise de position en faveur des puissants qui violent la démocratie, au lieu de dialoguer il fait appel à la police. ( Qu¹en penserait Jésus ? ?)

Le Cardinal Maradiaga ne soutient nullement le peuple en résistance, ce peuple courageux qui ne craint pas d¹affronter les risques pour affirmer son attachement à une vraie démocratie.

Je ne veux pas multiplier les exemples mais je crains que votre invité ne donne aux croyants qui  l¹écouteront une fausse idée de ce qui se passe réellement au Honduras actuellement.

Que cherche-t-on en l¹invitant ? A faire oublier que l¹an dernier sa visite à l¹Institut Catholique fut annulée ?
Si l¹Eglise catholique veut retrouver une crédibilité qu¹elle a perdue pour de nombreuses raisons, elle est mieux inspirée, comme le fait le CCFD par exemple,  quand elle invite des gens du peuple pour parler de leur vie quotidienne, de leurs difficultés, de leur sens du partage.

Espérant vous avoir apporté quelques éléments de réflexion, je vous prie d¹agréer, Monseigneur, mes respectueuses salutations.

Bernadette Fieux

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 14:50

 

 Le 13 novembre 2010, le Comité Amérique Centrale de Besançon nous communique :

 

Le 7 décembre, le Centre Diocésain de Besançon a programmé une conférence « Regard sur l’Amérique Latine – Les défis d’aujourd’hui » par Mgr Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, cardinal hondurien et archevêque de Tegucigalpa.

Or, le 28 juin 2009, un coup d’état militaire a renversé le président Zelaya qui avait été démocratiquement élu en 2005 sous l’étiquette libérale. Il avait eu le tort de déplaire aux quelques grandes familles qui dirigent ce petit pays (8 millions d’habitants) en augmentant de manière significative le salaire minimum. Il avait aussi fait entrer le Honduras dans l’Alliance Bolivarienne des Peuples d’Amérique – ALBA – entité qui promeut des échanges économiques fondés sur la solidarité plutôt que sur la concurrence des marchés mondiaux.

C’était plus que ne pouvaient supporter l’oligarchie locale qui convoqua son bras armé (l’armée et la police) pour mettre un terme à la présidence de Manuel Zelaya. Ainsi, la démocratie était terrassée.

Il est cependant toujours intéressant pour les usurpateurs de chercher à légitimer un acte aussi anti-constitutionnel qu’un putsch militaire. Et c’est ce qu’a cru bon de faire, le 3 juillet 2009, la Conférence épiscopale hondurienne présidée par le Cardinal Rodriguez (seul un évêque dénonça le coup d’état).

Si le chiffre des victimes de la répression est difficile à établir, il est néanmoins reconnu que des éliminations sélectives ont eu lieu à travers les différentes régions du pays (responsables syndicaux et politiques, journalistes...) à l’encontre de la « résistance nationale » qui a pris forme simultanément au coup d’état. Par ailleurs, toutes les chaînes de communication qui n’étaient pas favorables aux militaires ont été fermées voire saccagées. Ce fut entre autre le cas de « Radio progreso » tenue par des Jésuites.

En outre, d’autres groupes religieux (des Dominicains, des Clarétines, et des Sœurs de la Miséricorde) ont produit un communiqué commun condamnant le coup d’état.

Le 9 juillet, la Conférence des Religieuses et Religieux du Honduras a élaboré un texte dont voici la substance : « Nous repoussons :

- la rupture de l’ordre constitutionnel…

- toute forme de violence et de répression…

- le contrôle et la manipulation de l’information… »

Fin novembre 2009, le gouvernement « de fait » (mis en place par les militaires pendant la transition) organise des élections que la « résistance nationale » appellera à boycotter.

Porfirio Lobo, du parti conservateur, devient Président de la République et l’ex-président Zelaya vit désormais en exil à St Domingue.

Il serait bien inopportun et maladroit de donner une tribune au Cardinal Rodriguez Maradiaga, d’où il pourra parfaire son image d’homme de paix en Europe (alors que cette image semble bien ternie en Amérique latine), mais aussi se targuer du fait qu’il est reçu avec courtoisie par ses pairs dans LE pays des droits de l’homme sans que ceux-ci ne trouvent rien à redire à sa conduite.

Vous pouvez écrire à ce sujet à :

Archevêché – 3 rue de la Convention – 25041 BESANCON Cedex

 

P.S. : cette conférence a été annulée

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 14:22

Noël.... une naissance ?.....Toutes les occasions sont bonnes pour offrir à un enfant, ou un adulte,  ce beau

 livre CD.

 

Un répertoire d ’une très grande richesse musicale et poétique : autour du papagaio, le perroquet, se croisent belles et marins, colombes et citronniers…

 

Papagaio.jpg

Trente chansons en livre et CD issues des plus grands classiques brésiliens et portugais.

 

Dans ce très bel album, l'enfant peut lire ou suivre, par de très beaux dessins, les chants du CD. Les textes sont tous traduits, les mots simples, faciles à répéter. Des voix d'enfants participent et /ou reprennent en choeur. L'orchestration est légère et rythmée. Les illustrations très enchanteresses sont gaies, pleines de soleil, de couleurs et de délicatesse. Un très bel album qui ne peut que donner le regret de ne pas connaître le portugais pour mieux chanter. A noter dans les dernières pages, un commentaire très intéressant et bref sur l'histoire de la comptine en lien avec la culture dudit pays.

 

 

 

Ed. Didier Jeunesse ; 23,50 €

 

Dans EV n°76

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 11:58
C'est Claudio Vereza, réélu député de État de l'Espirito Santo au premier tour des élections début octobre, qui nous a prévenu le premier :
 
dilmaeleita 
Nous sommes super heureux : nous avons gagné une bataille de plus. Dilma a obtenu 56% des votes contre 44% pour José Serra.
Un chaleureux salut, heureux et fort, à vous tous !
Claudio Vereza
 
Lula, qui a présenté, et soutenu Dilma ROUSSEFF pendant sa campagne, lui transmettra la présidence le 1er janvier 2011.
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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 15:00

Pour la période brésilienne de la vie du Père Jean Fugeray,(mais cette période ne s'est jamais terminée !) les repas du Seigneur avaient leur couleur propre et indélébile, celle des petites communautés. C'était un style participatif qui plaisait à Jean et dont il avait gardé une forte nostalgie.

 

Les jeunes souvent très présents, une guitare ou un accordéon, des dialogues à l'homélie, les petits enfants sur le sein de leur mère, quelques personnes âgées assises sur les cotés,  les réunions du Conseil qui les précédaient ou les suivaient, les baptêmes en grand nombre, la chaleur étouffante et dans les communautés plus riches un ventilateur bienfaisant, les nouvelles des malades et les projets pour un monde meilleur, voilà quelques aspects de ces longs repas du Seigneur dont Jean inlassablement relayait l'invitation auprès des paysans et des ouvriers  des banlieues : oui, heureux étaient-ils d'être ensemble, les laïcs et leur prêtre, leur Padre Joao (dont un paysan confiait un jour à l'évêque: il parle très mal portugais, mais il explique très bien) nourris d'une Bible en portugais simple, rendue accessible  par des cercles bibliques bien suivis, par des dessins, des théâtres, des cantiques.

 

Nous sommes heureux de nous joindre à la longue action de grâce de Jean, prêtre de ce diocèse et de l'autre,  envoyé en mission  ici et là-bas, disponible, batailleur et râleur,  joyeux dans l'adversité, inquiet pour des riens, tranquille pour l 'essentiel.

 

Avant que je le rejoigne, Jean était heureux de me vanter les charmes de cette Eglise de Vitoria qui, assez vite après le Concile, avait entamé cette conversion, ce choix prioritaire des pauvres.

 

Il a désormais rejoint les deux évêques Dom Joao et Dom Luis, le frei Lauro son grand ami, Gabi le martyr et le prophète, et les nombreux militants assassinés ou morts de leurs fatigues, mais aussi tous ces baptisés dont Jean admirait toutes les qualités humaines et spirituelles : les voilà tous assis à la table du Seigneur, humbles et donc pleins de reconnaissance, pour ce que Dieu avait fait en eux et par eux, parlant entre eux sans accent la langue de l'amour.

 

Oui: Heureux es-tu Jean et  tous les invités au repas du Seigneur !

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 09:23

8° Lettre de l’Apocalypse

 

Introduction

 

(Quand j’ai fait ma rechute du cancer , c’était à Pâques 2010.Cette semaine-là on lisait dans le livre des Heures les lettres de l’Apocalypse.. Je me suis souvent dit qu’il faudrait qu’un jour nous écrivions aussi notre lettre. Voici donc ce que j’ai imaginé pour dire ce merci que je dois à tant de monde et pour dire mon au revoir à ce diocèse que j’ai aimé!)

 

Suite de l’Apocalypse de Saint Jean

 

 

Lettre à l‘ANGE de l’Eglise qui est à Langres. Ainsi parle le Seigneur qui regarde, écoute, analyse et voit le fond des cœurs de tout son Peuple.

Il y a longtemps que je te connais. Et souvent j’admire ton énergie, ta fidélité à mon Evangile et les efforts que tu fais pour l’ajuster à notre temps. Par le passé tu as eu de brillantes années avec la Jeunesse Agricole Chrétienne (JAC)

 

 

Aujourd’hui, le monde a changé, mais tu continues à semer. Car il a toujours des gens qui attendent la Bonne Nouvelle.

Tu dois voir loin ! Ne pas t’enfermer dans l’organisation mais vivre dans le témoignage et la formation comme tu le fais. ll y a chez toi bien des laïcs courageux !

Mais d’où vient-il que nous ne donnions pas encore suffisamment le témoignage d’une foi joyeuse et de communautés vraiment fraternelles. ?

Tes prêtres sont généreux. Beaucoup font confiance aux laïcs, mais il y a toujours la subtile tentation du pouvoir. Or c’est le service qui est essentiel. Cependant ton cheminement porte des valeurs d’espérance puisque chez toi des vocations naissent, que des jeunes gens s’orientent vers le sacerdoce, d’autres vers le diaconat, que des baptisés s’engagent pour être aux côtés de leurs frères souffrants ou fatigués. Malgré parfois leurs grand âge. Nous avons aussi le grand don de la présence de catéchumènes.

L’heure vient où notre foi doit être de plus en plus lumineuse, grâce à un amour plus personnel, plus fort plus recherché du Seigneur qui «est avec nous jusqu’à la fin du monde» !

La victoire est à notre portée… L’Eglise attire quand il y a de petites communautés joyeuses ,fuyant critiques inutiles et qui se rassemblent pour échanger sur la PAROLE contents d’être réunis par le même baptême. Quelques fois on confond Eglise et Assemblée. L’Eglise, notre Eglise de Langres vivra tant qu’elle fera de plus en plus d’efforts dans ces petites communautés qui vivent de foi, de charité et d‘espérance !

Une chose te manque qu’il faut quand même que je te le dise : tes biens matériels, ton patrimoine, tes archives auraient sans doute besoin de plus d’attention. Or ils ne t’appartiennent pas. Ils appartiennent au Peuple de Dieu. Tu possèdes des laïcs compétents pour asssumer cette gestion. Tu sais que Dieu aime la BEAUTE pour son Peuple. Il y a une belle histoire du diocèse à ne pas perdre.

La VICTOIRE sera là…Ecoutons la voix de L'ESPRIT qui parle à notre Eglise !

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:51
Nous venons d'apprendre la mort du Père Jean Fugeray. Jean a vécu au Brésil, à Vitòria, avec Gaby. Ceux qui sont allés au Brésil en 1999 l'ont bien connu et apprécié.
Jean Fugeray
Nous regretterons cet ami si attachant. Nous sommes tous dans la peine.
La cérémonie religieuse aura lieu jeudi 28 octobre à 14h à la basilique St Jean Baptiste de Chaumont dans la Haute Marne. Il sera inhumé au cimetière de Thonnance les Moulins (52)

 

De la part de Michel, Maryse, Marie-Thérèse, Bernard et Joseph, Claudette.

 

Lire son au-revoir à l'Eglise de Langres : Cliquez ici 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 14:36

 affiche nuits 2010 200pix

Amnesty International France organise du jeudi 21 au dimanche 24 octobre 2010, son événement culturel annuel, les nuits d’Amnesty.

 

Le monde des arts et de la culture s’associe à Amnesty International et place les droits humains sur le devant de la scène pendant quatre jours et quatre nuits.

 

De très nombreuses manifestations culturelles à travers l’hexagone permettront à des artistes d’horizons variés de sensibiliser le public de manière originale et festive, pour la sixième année consécutive.

 

Concert à Pontarlier : Michel Buhler  
Lieu: théâtre du Lavoir, 2 rue Jeanne d'Arc, 25300 Pontarlier
Date: 23/10/2010 à 20h30
Contact: Michelle Barthod, 03 81 39 43 10
Tarif: tarif normal 10€, tarif réduit 5€
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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 14:15

Tu les vois, Seigneur, ces condamnés à mort,
Criblés de balles ou assis sur la chaise électrique.
On tue parfois des innocents,
On assassine des fils d’homme,
On déchiquette l’espérance,
En leur refusant justice et pardon.

 

Tu les vois, Seigneur, ces bourreaux
Qui tuent par haine, par vengeance ou par métier.
Père pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
A chaque condamnation à mort,
L’amour s’évanouit quelque part.
A chaque exécution,
La terre rétrécit d’un être humain.


Père pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. 

Toi qui ne brisera pas le roseau ployé,
Qui n’éteindra pas la mèche qui s’étiole,
Sauve ces visages abandonnés par la vie,
Sauve ceux qui réclament la mort.
Ceux qui l’ordonnent et l’exécutent.

 

A force d’étincelles d’amour,
Nous abattrons les murs de la haine,
A force d’étincelles d’humilité,
Nous canaliserons nos instincts meurtriers.

A force de compassion,
Nous sauverons la vie de la mort
Ouvrons nos yeux à la Lumière !

 

Marie-Thérèse Bouchardy (FIACAT)

Prière du mois de L'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture)

 

 

 

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 13:45

La loi 9 406 que nous avons présentée au mois de mars et qui a été acceptée par le gouvernement de notre Etat, symbolise pour nous la première étape d'une lutte permanente contre l'impunité et contre ses conséquences perverses pour la société brésilienne dans son ensemble.

En considérant les luttes sociales du peuple dans un cadre où la violence prend les formes les plus variées, le 12 septembre a, au minimum, trois significations importantes. C'est le jour où, il y a vingt ans, fut assassiné le militant syndical Valdicio Barbosa, plus connu sous le nom de Léo.

Donc, la première signification est : bien qu'étant une loi de notre Etat, sa création représente la reconnaissance du combat de tant et tant de brésilien(ne)s qui ont succombé dans leur lutte contre l'impunité.

Deuxièmement : l'instauration de cette date peut être envisagée comme une façon de légitimer les actions et les initiatives de la société civile, des mouvements sociaux, forums et associations qui, déjà, se sont consacrés à ce combat.

Troisièmement : une incitation pour ceux qui veulent ajouter leurs efforts à cette lutte pour une société plus juste.

Mais pour nous, de l'Espirito Santo (…), cette Journée du Combat contre l'Impunité a une valeur bien spéciale. Surtout pour ceux qui, comme moi, ont pu expérimente et participer à cette lutte contre la corruption à l'Assemblée Législative. Corruption qui, hélas, a marqué l'histoire de notre Etat  par des abus dans sa gestion en l'an 2000, décevant notre peuple et fragilisant nos institutions en cette période-là.

Cette date nous amène, de manière pédagogique, à nous souvenir que nous devons lutter contre cette absence de pénalités et de châtiments – nous souvenir aussi que notre combat doit rester en alerte devant le risque que de telles pratiques criminelles se répètent.

En plus du fait que cette impunité disqualifie nos institutions, publiques et privées, elle attente aussi aux droits et aux libertés fondamentales de tout être humain, parce qu'elle sape, chez les citoyens et citoyennes, le désir, le rêve et l'assurance de pouvoir vivre dans une société plus juste, plus démocratique et solidaire. Dans quelque partie que ce soit de la planète, dans les situations les plus diverses, en ville ou à la campagne, l'impunité  - pratiquée par des êtres humains – est responsable de nombreuses plaies sociales.

Je crois qu'à partir de maintenant, tous les ans, dans notre Etat, la Journée du Combat contre l'Impunité pourra contribuer à ce que notre capacité d'indignation et notre courage pour lutter contre les injustices se maintiennent en éveil et soient renouvelés par cet outil supplémentaire de militantisme social qui renforce la citoyenneté et les bases de notre si récente démocratie.

Claudio Vereza, député de l'Etat de l'Espirito Santo (Brésil)

 

dans le Blog de campagne électorale de Claudio Vereza

 

 

 
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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 07:30
"Quiconque est apte à voter au second tour des élections de cette année ne peut pas rester en prison à partir du 19 octobre, en vertu du calendrier du Tribunal Suprême Electoral, et ceci jusqu'au 2 novembre à 17 heures, c'est à dire 48 heures après la fermeture du scrutin.
Bien sûr, il y a des exceptions : crime, séquestration, viol, attentat à la pudeur, torture, trafic de drogue, terrorisme et blanchiment d'argent entre autres..."
 
Dans le blog de campagne de Claudio
 
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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 22:00

21-12-2009 Sessão Especial Pe.Gabriel (16)

Nous vous invitons à consulter les pages du site du diocèse de Saint-Claude qui relate le voyage de Mgr Legrez au Brésil : (désolés, cette page n'existe plus)

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 12:23

OPM

 

 

 

 

 

 

La Semaine missionnaire mondiale 2010 se tient du 17 au 24 octobre. Son thème est : « Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Psaume 104, 3).

 

Dans notre "tour" des cinq continents, année après année, nous vivons cette Semaine Missionnaire Mondiale 2010 en communion avec l’Amérique latine, avec en toile de fond les vocations. C’est le sens des affiches et visuels développés pour l’occasion.

 

 

Pour plus d'information, consultez le site des OPM.

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 19:54

Ceci fut le commencement de notre misère,

le commencement du tribut,

le commencement de l’aumône,

la cause d’où sortira la discorde cachée,

le commencement des combats avec des armes à feu,

le commencement des conflits,

le commencement des spoliations complètes,

le commencement de l’esclavage pour dettes,

le commencement des dettes sur les épaules

le commencement de la colère perpétuelle,

le commencement de la souffrance.

Ce fut le commencement de l’œuvre des Espagnols

et des missionnaires,

Le commencement de la corruption des chefs,

des maîtres d’école

et des percepteurs.

Ce poème indien, qui date de la conquête, (1589) est une sorte de prophétie. (document CEFAL)
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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:35

Claudio VEREZA, un ami de Gaby, et le nôtre aussi, a été réélu ce 3 octobre 2010 député de l'Etat de l'Espirito Santo.

Nous en sommes très heureux et le félicitons ainsi que toute son équipe, nous savons qu'il continuera à être très actif et très attentif aux plus démunis.

 

Domingos-Martins-26-12-09-004.jpg

 

Claudio entouré des amis français : Michel, Eliane, Rachel, et Maryse

 

 

Claudio réélu

Son message après sa 6ème victoire.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:30

Jean Fugeray n'était pas retourné au Brésil depuis dix ans.

"Je savais combien est magnifique l’accueil des Brésiliens. (…) L’Eglise bouge. J’ai vu beaucoup de prêtres jeunes. A Noël j’ai concélébré avec un jeune prêtre récemment ordonné originaire comme trois autres d’un quartier dont j’étais responsable. Je n’ai pas eu le temps d’analyser la vie de l’Eglise dans le diocèse, mais le souci de la vie des gens demeure au coeur de beaucoup de chrétiens affrontés comme nous à des transformations énormes de la société

(…) En dix ans, cette région du Brésil où j’ai vécu a connu comme l’ensemble du pays un développement considérable. Il est vrai que l’Etat de l’Espirito Santo, à cinq cents km au nord de Rio est un Etat riche. La ville de Vitoria est le terminal d’un des plus grands ports minéraliers du monde. (…) Une sidérurgie est accolée au port. On a découvert des gisements importants de gaz et de pétrole. Les plantations d’eucalyptus ont permis une industrie florissante de pâte à papier ; la canne à sucre, de l’alcool pour les voitures. Ce qui frappe c’est la nette amélioration des infrastructures : grandes artères en ville, rues goudronnées dans les quartiers, même dans les quartiers populaires où dominaient jadis les rues de terre ou, au mieux, de pavés. Je sortais de France à l’heure de Copenhague.  En voyant le nombre considérable de voitures  je me suis dit que si la Chine et l’Inde en faisaient autant, la planète serait irrespirable sous peu. Et le Brésil n’a que 190 millions d’habitants. Bien sûr, avec Internet, le téléphone mobile,  la société de consommation est envahissante.

Autre choc, le paysage a changé. Jadis Vitoria avec ses îlots était un coin magique. En dix ans le bord de mer où  se trouvaient quelques gratte-ciel en est rempli de centaines à touche-touche, de quinze à vingt étages, le loyer d’un appartement dépassant  là quatre fois au moins le salaire minimum. Ce sont des foules partout. Le salaire minimum est à 510 réals, le litre de gazole à 1,99, celui d’essence à 2,10. D'où le contraste énorme entre cette nouvelle classe moyenne et la population des travailleurs  en bas de l’échelle… Les travailleurs un peu spécialisés sont un peu mieux lotis… Mais il y a toujours cet immense petit peuple qui souffre, peine dans les transports collectifs bien organisés mais longs, se nourrit comme il peut, travaille avec courage  mais s’entasse dans les quartiers périphériques toujours plus loin. Et cherche à survivre. On m’a dit plusieurs fois qu’un des grands problèmes chez les jeunes était la prostitution et la drogue. Dans une rencontre faite avec les ouvriers  de la pastorale ouvrière  il a tout de suite été question des conditions de travail, du chômage dû à  la multiplication des entreprises intérimaires .Les syndicats, a-t-on dit, ne  sont guère branchés avec cette immense foule d’ouvriers et se politisent. (…)"

A un autre moment, Jean dit : "Il faut absolument soutenir les Brésiliens. On ne peut pas les laisser seuls affronter ces assassins."…

Jean-Fugeray.jpg

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:25

Mgr-Legrez.jpgBonjour à tous et à toutes.

(…) Je me suis rendu à Vitòria à l'invitation d'amis brésiliens qui ont organisé, ce sont des amis, une association, si vous voulez, qui correspond à l'association des Amis de Gaby Maire ici en France ; il y a une association à Vitòria qui avait organisé, en lien avec celle de France, donc, des célébrations de commémoration de l'assassinat du Père Gabriel Maire. Donc j'ai retrouvé là-bas quatre membres de l'association française qui s'étaient rendus à Vitòria pour ces événements et nous avons tous été accueillis par l'association brésilienne et il y avait un certain nombre de célébrations. Moi, je suis arrivé avec un peu de retard parce que j'ai quitté la France dans la neige et je l'ai retrouvée dans la neige, du coup mon avion est arrivé avec 24 heures de retard …je suis arrivé quand même le dimanche 20 au soir pour la première célébration, une messe qui était célébrée à Cariacica, le lieu où habitait le Père Gabriel Maire, dans un centre de formation, à côté duquel d'ailleurs il y a une petite église. On a célébré dans une grande salle qui a été construite en partie grâce à Gabriel Maire et qui sert à la fois de salle pour des formations (humaines, dans différents domaines) et qui sert aussi, quand l'assemblée est grande, pour des célébrations liturgiques. Et là nous avons eu une très belle célébration, avec une liturgie très joyeuse, très populaire, où nous avons commémoré, avec la communauté (un bon nombre de cette communauté avait connu le Père Gabriel Maire) donc, avec cette communauté qui était la sienne, nous avons prié ensemble.

(…) Vous avez donc pu voir que ces actions se sont poursuivies après sa disparition ?

Oui, ça c'est très tangible, j'ai touché du doigt à quel point le ministère du "Padre Gaby" comme on dit là-bas, non seulement avait marqué à son époque, mais se poursuivait. Justement, ce centre de formation continue et puis, si vous voulez, les amis brésiliens de Gaby Maire ne vivent pas dans le souvenir, mais ils essayent de poursuivre les actions du Padre Gaby.

 Alors, nous avions le deuxième jour, le 21 décembre, on était reçus à la mairie de Vitòria ; le maire nous a avoué que sa vocation politique était née, lorsqu'il était jeune étudiant, au contact de Gaby Maire. Puis, en fin d'après-midi on s'est rendus à l'Assemblée législative de l'Etat de l'Espirito Santo, dont la capitale est justement Vitòria, où il y avait une séance exceptionnelle qui avait été organisée par un ami de Gabriel Maire, un député. Là nous avons entendu un certain nombre de témoignages et puis aussi, c'étaient plus que des témoignages, tous les orateurs ont demandé que le procès qui n'a pas abouti au Brésil, de poursuivre l'action en justice et, éventuellement, si cela réussissait, d'arriver à prouver qu'il s'agit d'un crime qui a été commandité. Donc, une séance exceptionnelle dans cette assemblée législative, très marquante, très émouvante ; beaucoup des personnes, des orateurs avaient connu le Père Gabriel, on sentait que ce combat, ce n'est pas seulement, voyez, un combat pour que soit reconnus des faits, qui sont quasi certains, mais c'est en vue d'obtenir, je dirais, une évolution de la justice au Brésil, qui malheureusement, est encore, comme il y a 20 ans, il s'agit de promouvoir, je dirais, en continuant à essayer de mener cette affaire en justice, de promouvoir une plus grande justice au Brésil.

 (…) Qu'est-ce qui vous a marqué pendant ce voyage et cette commémoration ?

Le lendemain, le 22, il y a eu l'inauguration, sur une place importante de Cariacica, la commune où a vécu le Père Gabriel, il y a eu l'inauguration d'une statue du Père Gabriel, auprès de laquelle se trouvaient deux stèles sur lesquelles sont gravés les 10 commandements. Une des places principales de la ville, donc son souvenir va rester extrêmement présent d'une manière visible.

Et le dernier jour, le 23, nous avons eu une manifestation sur une place dans une artère centrale de la ville de Vitòria, manifestation où étaient chantés des chants, des poèmes, des témoignages, non seulement en l'honneur de Gabriel Maire mais aussi des différentes personnes qui ont été assassinées. Il y en a plus d'une vingtaine, entre les prêtres, les religieuses, les religieux, et puis des laïcs, assassinés depuis 1985 ; on a fait mémoire de tous ces disparus, et ensuite le cortège a emprunté cette artère principale de la ville de Vitòria, pour aller en cortège (environ 200 personnes) jusqu'à la cathédrale où l'archevêque et son auxiliaire, et puis moi-même, je me suis joint à eux, nous avons célébré une messe, très festive, dans la cathédrale, à la mémoire du Père Gabriel. C'était le dernier moment important, une célébration à la cathédrale de Vitòria.

 

Vous pouvez réécouter cet interview.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:23

(Cathédrale de Vitòria, le 23 décembre 2009)

Nous célébrons en ce jour la mémoire de la lutte du Père Gabriel, homme du peuple, simple, qui n'a pas hésité à faire le choix des pauvres au Brésil.

Nous devons le remercier pour sa détermination : il a voulu faire des animateurs de nos communautés des laïcs conscients et agissant dans notre société.

Nous sommes des laïcs, témoins de ses efforts pour nous faire comprendre que l'Eglise ne peut pas se dispenser de sa tâche prophétique face à la réalité de l'époque actuelle. Tant de fois, il nous a éclairés par la Parole de Dieu en nous faisant discerner dans la pratique des chrétiens une manière d'être l'Eglise de Jésus-Christ. C'est nous, peuple de Dieu, qui réaffirmons : Padre Gabriel est martyr de cette Eglise parce qu'il a donné sa vie pour nos vies. Il a accepté de témoigner de Jésus-Christ en le suivant jusqu'aux conséquences ultimes.

Voici un texte de Dom Helder Camara dans son livre "Mille raisons de vivre" qui pourrait mettre l'accent sur les choix de vie de Gaby :

Où sont les enfants -  pour me conter leurs jeux, - et les poètes – pour me conter leurs rêves, - et les fous – pour me conter leurs délires – et les malades – pour me conter leurs souffrances – et les heureux et les malheureux – les saints et les pécheurs – les enfants et les vieillards – les morts et les vivants – les croyants et les incroyants – les hommes et les anges – les animaux et les plantes – et toutes les créatures – de l'ensemble des mondes ?

Malheur à moi – si je gravis seul – l'autel de Dieu !...

Gabriel n'est pas seul : il est au milieu de nous !

Nous rendons grâce  pour l'enthousiasme de ceux qui croient en la vie,

Pour la générosité du temps donné en faveur de la vie

Pour l'espérance de ceux qui croient en la transformation du monde,

Pour le partage dans la lutte,

A toi, ami(e) qui a cru et a vaincu la peur et l'incertitude

En accompagnant les saints et les saintes dans le cheminement du peuple de Dieu.

Elizabeth Loyola, présidente de l’Association Padre Gabriel pour la Défense de la Vie (EV75) 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:22

Messe du 23 décembre 2009. Cathédrale de Vitoria

Le P. Jean Fugeray, du diocèse de Langres, prêtre Fidéi Donum que le Père Gabriel Maire a remplacé dans le diocèse de Vitoria.

Texte de l’Evangile : Luc 1,57-66

Aujourd’hui l’Evangile nous parle du nom que reçut à sa naissance Jean Baptiste. Jean veut dire, selon une traduction, « Dieu a pitié ». Les fêtes qui approchent vont nous montrer la grande pitié de Dieu pour nous et combien chacun de nous est précieux pour Dieu. Nous savons qu’en voyant les foules se rendre auprès de Jean, Jésus leur dit : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent... ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques sont dans les palais des rois. Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui je vous le dis et bien plus qu’un prophète ». (Luc 7,24-27)

Nous savons que la mission de Jean comme prophète a été de montrer le bon chemin, d’inviter les personnes à changer de vie. Comme Dieu le disait au prophète Jérémie : « Aujourd’hui je t’établis sur les nations et sur les royaumes pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir, pour bâtir et planter » ! (Jér 1,10) En ce temps de l’Avent nous sont rappelées les paroles et la manière de vivre de Jean Baptiste. Chaque année, en effet, nous avons à redresser le chemin de notre vie. Et les cercles bibliques que nous faisons, nous aident chaque année à nous questionner.

Mais allons plus loin. Dans le déroulement de la vie de l’Eglise les prophètes n’ont jamais manqué. Il y en a toujours eu pour redresser le cheminement du Peuple de Dieu et rappeler les exigences de l’Evangile, dénoncer ce qui abîme le visage des hommes. Parce qu’il est toujours nécessaire de rendre la vie de tous plus humaine. Et, en tout temps, les prophètes ont dérangé, questionné. Ils ne laissent personne tranquille.
Pour nous aujourd’hui, il est intéressant de lire dans le grand document d’APARECIDA où les évêques d’Amérique latine se retrouvèrent il y a deux ans , divers passages qui nous invitent tous, aujourd’hui même, à être prophètes. Ainsi nous comprendrons mieux encore pourquoi , dans ce vingtième anniversaire de l’assassinat du Père Gabriel MAIRE, nous pouvons lui donner le nom de prophète dans la ligne de ceux qui furent les prophètes. Je vais donc lire quelques passages de ce document citant parfois les numéros de référence.

·         Etre prophète : c’est avancer avec la foi en Dieu et placer Dieu au premier plan : « Béni soit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus Christ qui nous a accordé toutes sortes de bénédictions en la personne du Christ ». ( 30)
* Etre prophète : c’est cheminer les yeux toujours fixés sur la Parole de Dieu pour
« apprendre du Christ, à sa suite, la dignité et la plénitude de la vie ». (41)
* Etre prophète : c’est cheminer aux côtés des petits qui n’ont ni place pour eux ni voix pour s’exprimer. « Aujourd’hui encore, nous voulons ratifier et redonner force à l’option préférentielle pour les pauvres que nous avons prise dans les conférences antérieures » dit le document d’Aparecida .(396)
* Etre prophète : c’est cheminer en dénonçant ce qui n’est pas conforme au projet de Dieu en ce qui concerne « la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, la protection sociale, l’accès à la terre et au logement ». (76)
* Etre prophète : c’est cheminer en ôtant tout ce qui empêche de voir, d’écouter, de parler et aider tout le monde à mieux examiner la situation, à écouter le cri des opprimés et dénoncer toute erreur.
* Etre prophète : c’est cheminer sans avoir peur de personne, grand ou petit, et construire le Royaume de Dieu qui est « un Royaume de la Vie parce que la proposition de Jésus Christ à nos peuples est une offrande de Vie en abondance pour tous ». (361)
* Etre prophète : c’est mettre en pratique la loi de l’amour « en rappelant que l’évangélisation va toujours de pair avec l’accès à la promotion de l’homme et à une authentique libération chrétienne ». (26)

Enfin, pour terminer , le texte dit encore : « nous voulons évoquer tous ces frères qui sur cette terre « se sont identifiés à Jésus-Christ et ont partagé son destin. « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Le chrétien vit le même destin que le Seigneur, y compris jusqu’à la croix . « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui même , qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mc 8,34) Ce qui nous stimule, c’est le témoignage de tant de missionnaires et de martyrs, d’hier et d’aujourd’hui, qui, au sein de nos peuples, sont arrivés à partager la croix du Christ jusqu’au don de leur propre vie ». (140)
Finalement, célébrer l’eucharistie c’est l’engagement à donner notre corps, à répandre notre sang pour que naisse un monde fraternel de partage, de paix, de justice, à l’exemple de notre frère Jésus Christ , modèle de tous les prophètes.

P.Jean Fugeray

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:21

En ce 23 décembre 2009, vingt ans depuis le martyre du Père Gabriel ! De nombreux souvenirs, beaucoup d'énergie et une formidable célébration de la vie !

1) Rassemblement sur la place 8, où se retrouvent d’habitude  les manifestations politiques, culturelles, sociales ! " Un Cri de Justice" affiche la banderole. Les animateurs arrivent, on chante, on présente le grand panneau des Martyrs ; amis et compagnons se retrouvent : apparaissent Giovandro, Paulo Matedi, Dàrcio, Graça Andreatta, Tereza Cogo, Ana Helena et tant d'autres, en plus des amis français, dont l'évêque Dom Legrez, enthousiaste et sympathique. 

 23-12-2009-compo 

2) Procession jusqu'à la Cathédrale, en passant par l'avenue principale, en montant la rampe du Palais Anchieta, et passant devant l'ancien siège de l'Assemblée Législative et du Pouvoir Judiciaire. Un grand cierge est allumé – représentant le Christ – auquel on allume toutes les autres bougies, et on va jusqu'à la Cathédrale, où trois évêques (l'archevêque de Vitòria, Dom Luis Mancilha, l'évêque auxiliaire Dom Màrio Marquez et Dom Legrez), et des prêtres nous attendent.  Parmi les prêtres, Jean Fugeray qui a fait l'homélie sur le prophétisme, en partant de Jean Baptiste, du document d'Aparecida et de Jésus ; le Père Ivo, curé de la Cathédrale et les autres.

   23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 30

3) La messe : C'est Marlène Lopez qui coordonne les différents moments : le psaume chanté par une jeune fille handicapée physique, l'offertoire avec des enfants et Jean Fugeray pour l'homélie – à la demande de l'archevêque – et pour la traduction de Dom Legrez (toujours avec des paroles fortes et profondes) et Beth Loyola, présidente de l'association. A la fin, Beth s'écrie : "Que tout le peuple des communautés proclame – Gabriel est Martyr de cette Eglise. Nous le confirmons et nous nous engageons à le suivre, dans la lutte pour la vérité, pour la justice et pour la paix !" – et on distribue vingt roses blanches, pour la Paix. (A l'arrivée à l'aéroport, c'étaient vingt roses rouges qui avaient été offertes aux arrivants.)

 

 23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 50

Je dis avec beaucoup d'enthousiasme, c'est-à-dire, empli par l'Esprit, que ce fut une grande affirmation du cheminement du peuple de Dieu, à la recherche de la justice, de l'égalité, de la paix ! Et tout ceci par le souffle de la Vie ressuscitée de Gabriel

 Padre Gabriel, Présent !

 

Nous sortons tous avec l'âme purifiée et débordant de courage et d'engagement.

Claudio VEREZA

  

23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 53Le 23, juste vingt ans après l’assassinat, sur une grand’place de Vitoria, un groupe de guitaristes et de chanteurs conviait les passants à les suivre pour monter vers la cathédrale. "Un cri pour la Justice", annonçait la banderole qui énumérait une vingtaine de noms de "martyrs", ceux qui au cours des dernières années avaient payé de leur vie pour la reconnaissance d’une vraie justice sociale.

Des bougies soulignaient comme autant d’étoiles la lente montée vers la cathédrale, freinée par les embrassades chaleureuses des passants, émus de voir d’anciens souvenirs partagés à la fois  par les  Français et par les Brésiliens. Et on comprenait bien que derrière cet homme qui avait cherché à comprendre, puis à agir en écrivant, en parlant dans la rue, en dénonçant en haut lieu les responsables - comme tant d’autres l’avaient fait avant lui (depuis deux mille ans) -  le message passait et la transmission se traduisait au grand jour.

La célébration était organisée autour de moments symboliques, tous traduits pour que nous ne perdions rien de ces instants émouvants, et quand vingt enfants sont venus nous offrir vingt roses, la communion était complète. "Il a donné sa vie pour nos vies"…De qui parlait-on ? La réponse arrivait, en chœur : "Padre Gabriel, presente !"

Maryse   MARCHAND (EV 75)

 

Ensuite le cortège a emprunté cette artère principale de la ville de Vitòria, pour aller jusqu'à la cathédrale où l'archevêque et son auxiliaire, et puis moi-même qui m'étais joint à eux, nous avons célébré une messe, très festive, dans la cathédrale, à la mémoire du Père Gabriel.  

L'homélie a été prononcée par Jean Fugeray à la suggestion de Claudio Vereza. Jean s'est appuyé sur le document des évêques d'Amérique latine réunis à Aparecida pour montrer que, par son engagement, Gabriel était un "prophète". L'assistance ne pouvait que répondre par des applaudissements.

J'ai touché du doigt à quel point le ministère du "Padre Gabriel", comme on dit là-bas, non seulement avait marqué son époque, mais se poursuivait.

Dom Jean Legrez (EV 75)

 

  Cliquez ici pour voir l'album photo de cette commémoration 

 

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Présentation

  • : Les amis de Gabriel MAIRE
  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
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