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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 12:59

Bonjour,

Voici ci-dessous un message de Rachel. En 2018-2019, elle a été à la rencontre de jardiniers de la paix sur des routes du monde pour terminer son voyage au Brésil où elle a participé aux commémorations du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, 

De retour en France, elle a rassemblé de nombreux témoignages qu'elle partage dans un livre qui est édité aux Editions Salvator, et qui sera disponible le 10 février dans les librairies. Elle organise diverse rencontres pour en parler. 

Faites lui bon accueil. Merci

 

PS : Pour répondre à son message, vous pouvez écrire ci-dessous dans les commentaires qui sont modérés. Nous ne publions que ceux qui sont d'ordre public.

Bonjour à toutes et à tous.  

 

En juillet 2018, je partais faire un tour du monde de plus d’un an à la rencontre de ceux que j’appelle « les jardiniers de la paix ». J’ai traversé une quinzaine de pays afin de rencontrer des personnes qui ont agi pour créer des ponts au sein des conflits, ou qui ont œuvré sur le chemin du pardon et de la réconciliation. Personnes civiles, fondateurs d’associations, responsables religieux ou politiques, anonymes et personnalités. Au fil des mois, tant d’hommes et de femmes m’ont donné leurs témoignages, puissants et bouleversants.  

De retour de ce voyage, il était important pour moi de transmettre ce que j’avais reçu.  

 

Le 10 février 2022, c’est avec beaucoup d’émotion qu’un livre, retraçant ce grand voyage sortira.  

Afin de célébrer la concrétisation de ce projet et d’honorer tous ces témoins de la non-violence, je vous invite à me rejoindre les 11-12 et 13 février prochain, à l’Abbaye d’Acey.  

Je vous proposerai des moments de lecture du livre, des temps de réflexion sur les sujets qui ont habité ce tour du monde (résolutions de conflit, pardon, réconciliation, résilience individuelle et collective) et bien sûr aussi, des temps de balades et de convivialité.  

Je serais heureuse et émue de vous accueillir, vous qui m’avez accompagnée de près ou de loin dans cette grande aventure humaine, ou vous que je ne connais pas encore.  

 

Il vous est possible de venir de manière ponctuelle au cours de ce week-end ou de participer à sa totalité. Les moines laissent à notre disposition la maison d’accueil (espaces communs, cuisine, douches, dortoirs, …) Une quarantaine de places sont disponibles pour dormir. Les personnes qui souhaitent davantage d’intimité peuvent réserver une chambre à l’hôtellerie.  

Ce temps se déroulera dans le respect des gestes barrières, mais je l’espère aussi dans la joie de l’ouverture du cœur.  

Merci à vous de me signaler votre présence avant le 3 février (notamment pour organiser les dortoirs).  

 

Pour ceux qui ne pourraient être présents mais qui sont intéressés de découvrir et de m’aider à faire découvrir ce livre, n’hésitez pas à me contacter, et à me partager vos idées (librairies, conférences, présentation auprès de jeunes, d’associations ou auprès de publics pouvant être sensibles à ces questions.)  

 

Dans la joie de vous rencontrer bientôt et de prendre soin de nos liens et de nos amitiés.  

À bientôt,  

Rachel  

 

PS : le programme du WE à Acey sera envoyé à toute personne qui le demande en commentaire où à l'adresse mail de l'association qui transmettra

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 15:05

Jeudi 5 décembre 2019, en partance pour le Brésil

 

« NE SOMMES-NOUS PAS TOUS, LES MEMBRES DE SON CORPS ? ! »

 

C’est impressionnant de quitter son pays natal pour réaliser un si grand voyage. C’est afin de parvenir au Brésil que je me prépare depuis plusieurs semaines. Je pars marcher sur les pas de Gaby Maire en compagnie de quelques amis. Nous ramasserons là-bas, sous les arbres de la liberté et de la justice, en compagnie d’une multitude de gens, les graines de non-violence que beaucoup ont fait pousser ensemble avec Gaby. Nous y célébrerons le 30ème anniversaire de sa vie donnée à nous tous. Rosaline me facilite le départ. Elle m’emmènera tout à l’heure à Dole rejoindre Jean-Marie Bouhans et Elisabeth Lamy avec qui je pars. Juste avant, afin de nous préparer à un tel voyage, nous allons célébrer la messe à l’abbaye d’Acey.

 

REUNIR LES TRAITS D’UNION

A travers l’eucharistie, nous approfondissons notre conscientisation. Là-bas au Brésil, en nous laissant travailler par le souffle qui animait Gaby, nos amis brésiliens nous feront découvrir et reconnaitre que tous les humains sont les membres du corps du Christ Jésus. C’est cette bénédiction que nous recevons de Jean-Marc, Benoit, Philippe et tous les frères. Nous prions en union avec Joëlle Amiet, ses enfants et petits-enfants. Avec eux nous communions avec Serge son mari, leur papa, leur papy, mort accidentellement il y a dix jours, à leur retour de Mont-Roland du Sénégal. Joëlle et Serge avaient préparé avec nous ce voyage afin de recevoir ce que Gaby et tous les témoins d’Amérique latine, d’Afrique et de la terre entière, veulent continuer à nous donner. Nous croyons qu’ils nous aiment à la ressemblance de Jésus et nous interpellent à nous engager à faire de même.

 

MAINTENIR LES RESURGENCES

Le frère Benoit de l’abbaye d’Acey nous permet de créer beaucoup de traits d’union entre les moines de son abbaye et nous, ainsi qu’avec les moines de Midelt au Maroc. En effet, c’est là que Jean-Pierre Schumacher avec Jean-Pierre Flachaire, Nuno, Antoine et José-Luis, vivent et agissent ensemble pour que humblement, leur communauté de Midelt soit une résurgence de Tibhirine. Ces frères cherchent comment « rester », s’enraciner, s’inculturer dans une terre, un milieu, une culture autres que celles où ils ont plongé leurs racines premières. Et n’est-ce pas cela que Gaby a cherché à réaliser « en restant » au Brésil alors qu’il était menacé de mort en raison de ses engagements ? N’est-ce pas à la ressemblance de Jésus que tous ces témoins ont donné leur vie pour celles et ceux qu’ils aimaient ?

 

NOUS METTRE EN CONDITION D’APPRENTISSAGE

C’est à 9 heures que nous arrivons chez la famille de Jean-Marie-Bouhans : son frère Pierre et leurs deux sœurs, Marie-Françoise et Anne. C’est là que nous retrouvons Elisabeth Lamy que Jean-Marie est passé chercher à Mont-sous-Vaudrey. Autour de la table familiale, savourant le café et le gâteau, nous entendons déjà des messages d’amitié de la part de Roberte et Patrice, Claude et Brigitte, Marie-Françoise et Claude, Antoinette et Rosine … Ils nous racontent chacun à leur manière comment ils se sentent emportés dans nos cœurs, du Jura jusque là-bas à Vitória. Un message de Rachel nous parvient par sa maman, nous disant qu’elle prépare notre rencontre avec les Brésiliennes et Brésiliens dans ce merveilleux pays où elle est déjà depuis quelques semaines. Ils nous signifieront comment en ces lieux, leurs vies se sont entremêlées avec celle de Gaby il y a un peu plus de 30 ans. L’Esprit de Jésus, qui les a fait se rencontrer et vouloir transformer leurs comportements et accéder à une existence digne et humaine, cet Esprit continue à souffler. Nous aurons des chances de le sentir nous proposer d’entrer chez nous aussi et de revenir avec nous, si nous nous mettons en condition d’apprentissage.

Après avoir salué les sœurs de Jean-Marie et Pierre ainsi que Rosaline, nous voilà en partance pour l’aéroport de Lyon Saint Exupéry. C’est Pierre frère de Jean-Marie qui nous y conduit. Quelle délicatesse là-aussi de faciliter ainsi notre voyage. Avant de prendre l’autoroute à Bersaillin, nous repassons par Mont-sous-Vaudrey car Babeth avait préparé des morceaux de fromage de comté qu’elle avait oubliés sur la table de la cuisine. Ce serait dommage de ne pas faire goûter ce si merveilleux produit de nos coopératives-fruitières à nos amis brésiliens.

 

JOURNEE DE GREVE ET MANIFESTATIONS

Nos billets d’avion, par souci d’économie, ont été pris il y a un peu plus de 6 mois. J’aurais préféré partir un autre jour que ce jeudi 5 décembre, car c’est le jour où en France beaucoup de gens vont faire grève à la SNCF et dans bien des domaines. Les manifestations auront pour but d’empêcher que leurs conditions de travail se détériorent, que baisse leur pouvoir d’achat, que perdure leur temps de travail, et soit raccourcie leur espérance de retraite. J’aurais bien voulu manifester en solidarité avec mes nombreux amis de Dole.

 

JEANNOT ET ERIC, SŒUR MADELEINE, MADAME MONTESSORI et CELESTIN FREINET.

Jeannot me gardera les articles de journaux qu’il sait si bien lire et ramasser grâce à ce qu’il a appris en compagnie d’Eric et de combien d’autres, par la médiation de leur institutrice la sœur Madeleine, à l’institut éducatif Jean Bosco au 27 de la rue Pasteur à Dole, là où l’abbé Gaby Bourgeois était directeur. Dans cette école, durant les années 70-80, arrivaient beaucoup d’enfants dont les parents avaient eu grande difficulté de leur trouver normalement une place. Afin que la sœur Madeleine Crespin devienne jardinière d’enfants, ceux auprès de qui elle s’était formée, l’avaient dotée d’outils et de méthodes qui nous émerveillaient. Sans qu’elle nous en dise expressément les noms, nous sentions que les personnes à qui elle se référait étaient à la fois cette grande dame qu’est Maria Montessori et aussi ce grand homme qu’est Célestin Freinet.

 

GREGORY ET PAOLO FREIRE

Durant l’année que nous venons de vivre, Grégory, mon jeune voisin, m’avait fait souvent mémoriser vitalement les paroles que j’avais tirées du livre  « Pédagogie des opprimés », il y a de nombreuses années : « Personne ne libère quelqu’un à sa place. On ne se libère jamais seul. On se libère ensemble. » Les paroles tombées de la bouche de Grégory que j’avais ramassées sur mon cahier-journal, étaient devenues comme une petite fiole d’huile essentielle. J’aimais en déposer quelques gouttes sur les endroits blessés ou tordus de nos affrontements humains, chaque fois que je rencontrais une personne blessée ou laissée seule. J’aimais beaucoup adjoindre ces deux noms : Grégory et Paolo Freire.

 

AEROPORT SAINT EXUPERY. BERNARD, FRANCOIS ET PERE JOSEPH WRESINSKY.

Le voyage dans la voiture de Pierre depuis Dole à Lyon Saint Exupéry se passe bien sans encombre. Nous voilà arrivés à l’aéroport. Nous repensons bien sûr à Antoine de Saint-Exupéry dans son avion mais aussi à Jeannot dans son petit camion (camion sur lequel Jeannot a mis une image du Petit Prince). Nous cassons la croute avec Pierre sur les coups de midi. Nous sommes dans un de ces espaces immenses de l’aéroport où je me sens appelé à penser que beaucoup de gens sont là pour des raisons semblables aux nôtres, afin que s’élève notre humanité. Nous sommes un « peuple immense », chantait le père Aimé Duval. Ce n’est pas toujours que ça va chantant. Nous sommes bien souvent pleurants. J’écris encore quelques lettres avant que nous ne partions et voici qu’arrivent pour nous rejoindre Bernard et François. Ça fait très exactement 20 ans que Bernard Colombe et moi nous nous connaissons. (Bernard était un prêtre fidei donum à Vitória comme Gaby). Nous avions réalisé du 16 au 30 Septembre 1999 la célébration du dixième anniversaire de la mort de Gaby au Brésil avec Yves Patenôtre, notre évêque, et une trentaine de Jurassiens.

Déjà, Bernard avait assuré un sacré lien entre les Brésiliens et nous.

Nous avions apprécié sa façon de nous faire découvrir quel souffle prophétique avait animé Gaby dans sa façon d’être homme et pasteur durant leurs années de ministère commun à Vitoria entre 1980 et 1984.

 

François, engagé comme volontaire dans le mouvement ATD Quart Monde, était venu à Dampierre en 2007, accompagné des familles en vacances à la Bise. Nous avions réalisé une ballade au pas des ânes, le long du chemin de halage. Il avait été le photographe de cette ballade.

Il m’avait offert un beau petit album de ses photos. François, apprenant que nous effectuons ce voyage sur les pas de Gaby Maire, afin de commémorer le trentième anniversaire de son assassinat, s’était inscrit il y a quelques mois pour venir vivre cet événement avec nous. Il nous proposait si nous le voulions bien, d’en être le témoin photographe, ce qui nous réjouissait beaucoup.

 

Durant la longue marche que nous faisons afin de parvenir à l’aire d’embarquement, François nous raconte comment le souffle du Père Joseph Wrezinsky le marque.

François : « J’ai retenu du Père Joseph qu’il faut sans cesse être dans un triple refus :

- la misère n’est pas une fatalité

- les gens qui sont dans la misère ne sont pas coupables

- il ne faut pas se priver de la science développée qui nous fait voir les capacités de chacun » .

 

Nous parlons beaucoup ensemble des personnes auxquelles nous nous référons : à Gaby Maire, à celles et ceux qui nous ont formés, particulièrement à Paolo Freire, dont j’amorce la lecture de son livre : «  Pédagogie de l’Autonomie ».

En attendant à la zone d’embarquement K 49 boarding, François nous cite une autre parole du Père Joseph: « la misère est l’œuvre des hommes. Seuls les hommes peuvent en s’organisant , la supprimer »

 

Il est environ dix-huit heures quand nous montons dans l’avion. Il nous faut un peu plus d’une heure pour aller jusqu’à Roissy. Et de là nous embarquons aux environs de 23 heures, nous voyagerons toute la nuit et nous nous réveillerons à peu près au moment où le soleil se lèvera sur le Brésil …

 

Nous atterrissons à Rio de Janeiro aux environs de sept heures. Marcel Renou et sa femme Teresa nous accueillent avec Carlita venue tout spécialement de Vitória. C’est Odilon, chauffeur de taxi qui les a amenés. Ils tiennent une petite banderole, avec ces mots : « Nous sommes très heureux de cœur et porte ouverte pour vous accueillir. »

Lucien Converset

Départ de Lyon, arrivée à Rio, puis chez Marcel et Teresa avec le portrait de Paulo Freire (Photos E. Lamy, et F. Philiponeau)Départ de Lyon, arrivée à Rio, puis chez Marcel et Teresa avec le portrait de Paulo Freire (Photos E. Lamy, et F. Philiponeau)Départ de Lyon, arrivée à Rio, puis chez Marcel et Teresa avec le portrait de Paulo Freire (Photos E. Lamy, et F. Philiponeau)

Départ de Lyon, arrivée à Rio, puis chez Marcel et Teresa avec le portrait de Paulo Freire (Photos E. Lamy, et F. Philiponeau)

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 12:44

Lundi 13 janvier 2020

 

« OH ! C’EST MON PAPA ET MOI SUR LA BANDE DESSINEE DU PADRE GABRIEL » (Penha Lopes)

 

Pour nos amis brésiliens et pour nous-mêmes Jurassiens, nous ressentons une sacrée impression en redescendant des Monts du Jura, dans la plaine par le « train des hirondelles ».

 

Que de tunnels traversés et de ponts et viaducs enjambés, images des épreuves que nous partageons et des joies que nous nous offrons les uns aux autres au profond de nos êtres.

 

Soirée de témoignages
Soirée de témoignages

Naissance et renaissance de la petite fille Espérance, reconnaissance des personnes avec qui nous créons des liens, appels à les envisager comme ceux-là qui vont nous permettre de nous défaire de ce qui nous empêche d’aller de l’avant.  «  Notre allié, n’est-il pas appelé à devenir notre libérateur ? » (Psaume 143)

 

Les quatre jours où nous avons été accueillis et accompagnés à Chantemerle par Marie-Jo et Jean chez Michel, Geneviève et Aurore, à Bois d’Amont, les Rousses, Saint-Claude par la famille Lamy  et beaucoup d’amis, sont tout remplis de lumière et de musique, de neige et de soleil. Ce sont ces valeurs que Gaby voulait nous voir échanger les uns grâce aux autres en créant « un nouveau petit pont entre nos deux continents. »

 

Lorsque nous arrivons en gare de Mouchard lundi soir à 19h26, c’est Bruno Gauthier et Gérard Mouquod qui sont là pour nous accueillir et nous emmener chez eux à Vaudrey.

 

Nous voici revenus dans la plaine du Val d’Amour. Lorsque nous descendons des voitures dans la cour de la ferme de Gérard et Marie-Thérèse, ce sont des paroles et des mots débordants d’enthousiasme qui jaillissent du cœur de chacun d’entre nous. Jacques, Elisabeth et Rachel sont là, ainsi que Joëlle. Jérémie, le fils de Gérard et Marie-Thérèse et sa compagne Julie, ne tarderont pas d’arriver.

 

En écrivant vos noms, Raquel, Jovanir, Penha Dalva, Joana, Oscarina, Padre Manoel et Penha L., je m’émerveille de continuer à découvrir combien vous êtes résilients, amis brésiliens.  Voici ce que disait une amie à votre sujet, quand vous êtes entrés l’autre jour dans la salle où nous nous apprêtions à entendre vos témoignages, le jour de l’épiphanie à l’abbaye d’Acey : «  Je découvre des mages brésiliens chercheurs passionnés de Gaby Maire né dans le Jura. Ils m’ont paru riches d’une foi tellement vivante, nous interpelant pour chercher avec eux, afin que le témoignage de Gaby vive et rayonne chez nous, comme au Brésil »

 

Nous nous mettons à manger autour de la grande table familiale. Des intonations de voix chantantes, des rires, beaucoup de rires, se mêlent à nos propos les plus sérieux et graves. Nous avons tant de choses à nous dire. Attablés, nous sommes aussi attelés à savoir faire une place en nous-mêmes, à ce que l’autre voudrait nous offrir, nous dire et nous confier.

 

Rachel : Gérard, t’a sûrement des choses à nous partager de ce que tu as vécu avec Gaby. Nos amis brésiliens et nous-mêmes voudrions bien t’entendre.

 

Gérard : J’étais très jeune la première fois que j’ai rencontré et connu Gaby et Lulu. Je venais d’entrer dans la même école qu’eux au petit séminaire de Vaux-sur-Poligny. C’était dans les années 1951-1954. Gaby était un peu plus âgé que moi. Il est de 1936 et moi de 1938. A un moment Gaby qui apprenait bien dans les études avait été choisi pour être notre sous-surveillant. Il était très attentif à nous et on voyait bien qu’il comprenait très vite ce qui marchait bien et qu’il fallait continuer. Mais il saisissait très vite aussi ce qui n’allait pas et qu’il fallait arrêter, changer et transformer pour que ça devienne plus juste entre nous. Nous remarquions que Gaby avait une capacité très vive d’analyser les situations que nous vivions. Je garde surtout ça de Gaby. J’ai quitté cette école pour revenir travailler à la ferme familiale à Villette à côté de Dole pendant quatre ans, jusqu’à mes vingt ans.

 

En France en ce temps-là, les jeunes de notre âge, nous étions très touchés et marqués par la guerre d’Algérie qui allait durer de 1954 à 1962, presque pendant huit ans. Chaque jeune Français de 20 ans était astreint à faire 28 mois de service militaire obligatoire. Je suis parti à l’armée le 4 mars 1958 à Auxonne, dans un régiment assurant les transports,  «  Le Train ». Un an après les classes et les stages, j’arrive à Colomb-Béchar dans le Sahara le 8 mars 1959. Quelle n’est pas ma surprise en arrivant dans le régiment où j’étais affecté, de trouver Gaby Maire. Il était arrivé là un peu avant moi. Nous allons rester ensemble pendant plusieurs mois. Dans ces temps difficiles, quelle joie de rencontrer un ami avec qui parler. Nous vivions tellement de situations difficiles et douloureuses !

Quel bien ça faisait de causer avec Gaby !

Gaby à Colomb-Béchar

Avec quelques copains soldats, nous étions en effet choqués et bouleversés de nous trouver embarqués dans une pareille guerre. Engagés et forcés d’accomplir notre service militaire dans de telles atrocités. Je me trouvais dans un régiment où ma compagnie devait surveiller de nuit le local où des hommes avaient été faits prisonniers, interrogés et torturés. Le matin, on les faisait sortir de leur lieu d’emprisonnement. On voyait bien qu’ils avaient été torturés par des hommes d’une autre section que la nôtre. Nous n’acceptions pas ce qui se passait. Ça nous révoltait. Mais notre espace et notre possibilité de résistance étaient bien petits et minimes. Comment signifier que nous nous opposions à ce qui avait été fait sur ces hommes ?

 

Rachel traduit au fur et à mesure à nos amis brésiliens ce qu’exprime Gérard. Notre attention à tous est très intense.

 

Gérard : Nous nous réunissions avec Gaby, quelques copains et moi, de temps en temps, déjà pour partager entre nous ce qui nous faisait mal. Nous nous demandions comment faire entendre et comprendre que nous n’étions pas d’accord avec ce qui se passait dans notre régiment et que nous nous y opposions. Nous partagions tout cela avec quelques copains, membres de ce petit groupe. Un jour avec Gaby, nous avions écrit au président de la République, le Général de Gaulle, afin de lui exprimer notre révolte devant ces faits. Notre lettre n’obtint jamais de réponse. Nous formions ce que nous appelions : « Le groupe d’amitié ». Par l’aumônerie militaire, les groupes d’amitié étaient fédérés ensemble. Dans ces groupes, nous cherchions à découvrir et reconnaitre la présence de Jésus dans toute cette part de l’humanité que nous formions. Nous luttions comme nous pouvions, afin de ne pas nous laisser déterminer par le fatalisme,  « il y aura toujours des guerres … Il y aura toujours de la violence … Tu ne peux pas empêcher quand un copain est tué qu’on aille en tuer dans le village d’à côté ».

 

Nous étions révoltés aussi de ce qu’on nous envoyait faire dans le djébel, des ouvertures de routes, les risques de sauter sur des mines anti personnelles, la peur de tomber en embuscade.

 

Lucien : Ces groupes d’amitié que nous formions, chers amis brésiliennes et brésiliens, je vais le dire humblement, ça ressemblait parfois à ce qui se vivait « en communauté ecclésiale de base »  (CEBs), au Brésil. Ça nous aidait et nous permettait d’être des résistants à la violence faite aux autres et à nous-mêmes. Ça nous aidait à prier, à reconnaitre que Jésus était notre ami, mais aussi l’ami de ceux que l’on nous faisait croire qu’ils étaient nos ennemis. Nous demandions au Christ qu’il continue à nous donner son souffle, son esprit, sa façon d’envisager tout homme.

 

Nos amis brésiliens et nous tous qui sommes autour de la grande table familiale de nos amis Gérard, Marie-Thérèse, Jérémie et Julie, nous n’avons rien perdu de ce que Gérard vient de nous donner comme témoignage. Ses camarades soldats de Colomb-Béchar et lui-même avaient trouvé durant ces années 1959-1960, en la personne de Gaby Maire, séminariste-soldat, un médiateur. Avec eux, Gaby cherchait toujours et trouvait le créneau, si petit soit-il, pour barrer la route à un déferlement plus envahissant et plus pernicieux de la violence. Rachel avait su capter ce qu’exprimait Gérard et le retraduire à nos amis brésiliens pendant que nous laissions se répandre au fond de nos êtres quelque chose de ce souffle et de cette aspiration à la non-violence. Nous sentions que tout cela nous faisait nous maintenir humblement en humanité durant les tempêtes les plus guerrières qui soient.

 

Rachel : Voici ce que veulent exprimer nos amis du Brésil.

Oscarina : J’avais jamais entendu quelqu’un parler de la guerre.

Penha L : Grâce à ce qui se dit entre vous et nous brésiliens sur les pas de Padre Gabriel, ici dans son pays,  encore ce soir, il y a un pont qui se réalise entre Vitoria et le Jura. Puis timidement elle ajoute, avec des larmes qui perlent au coin de ses yeux : «  Oh ! C’est mon papa et moi, sur la bande dessinée de Padre Gabriel, avec mon petit garçon sur mes genoux »

 

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que Penha nous dise cela ?

Rachel avait remarqué durant la soirée que la bande dessinée sur la vie de Gaby était dans la bibliothèque de Gérard et Marie-Thérèse, dans la salle à manger où nous étions en train de souper.

Ce livre dépassait un tout petit peu sur l’étagère du haut, juste ce qu’il fallait pour être remarqué.

Rachel l’avait retiré de la bibliothèque et mis sur la table. Pendant que nous partagions le repas, et écoutions le témoignage de Gérard, Penha avait feuilleté cette bande dessinée  réalisée en 1994.

 

Je me souviens que c’étaient les membres des familles de Gaby Maire, des deux prêtres jurassiens auxquels Gaby avait su si bien se référer : Jean Jourdain et Henri Godin, qui avaient donné des photos aux dessinateurs que Philippe Aubert avait su trouver. En ce qui concerne Gaby,  c’était sa sœur Marie-Thérèse qui avait donné les photos qu’elle avait gardées de son voyage auprès de Gaby en 1982.

Elle avait dit : « Ces photos, je les ai prises dans une famille où Gaby nous avait emmenés, Joseph et moi. C’était la famille Lopez chez qui Gaby aimait beaucoup se retrouver. »

Gaby aimait aller voir les gens chez eux. Les gens aimaient bien aussi voir arriver Gaby dans leur maison, c’était sur une de ces  photos que Penha était en train d’attirer notre regard.

 

Elle disait : « J’étais en train de parler avec mon papa, là c’est mon fils assis sur mes genoux ! »

Nous sommes heureux de reconnaître avec elle les traits de son visage et ceux de son papa …

 

Lucien : « Nous étions encore chez tes parents Penha il y a à peine 15 jours. C’est bien les traits de ton visage et ceux de ton papa que nous découvrons sur cette bande dessinée. Quelle relecture des évènements nous sommes en train de vivre ! »

Gaby savait si bien prendre le temps d’apprécier et savourer ces instants et de nous apprendre à faire de même. Accueillir l’évènement, c’est ce que nous faisons. Nous sommes véritablement en train de célébrer et reconnaitre ta vie, ta mort, et ta résurrection Gaby. Nous les relions à celles de toute l’humanité, dans le drame vital de celles de Jésus.

 

Quelques mots s’échangent entre nous sur les recettes et façon de faire les gâteaux que nous sommes en train de partager. Des comparaisons remplies de délicatesse se font avec les gâteaux que nous avons dégustés au Brésil. Souvent les références s’expriment par rapport à nos mamans …

 

Lucien : Il y a aussi un moment qu’il serait important que vous nous partagiez Gérard et Marie-Thérèse, c’est le moment de votre ordination au diaconat. Gaby vous a signifié son amitié et sa prière depuis le Brésil. C’était au début du mois de septembre 1989 quelques mois avant que Gaby donne sa vie jusqu’au bout.

Gérard : Nous étions plusieurs à être ordonnés diacres dans le Jura par le père Gilbert Duchêne : René Besson, Michel Blanc, Jean Roch et moi-même.  Nous avions reçu les échos de Vitoria. Lorsque Gaby était venu durant l’année 1987 dans le Jura pendant deux mois, il était venu nous voir chez nous. Au moment où le jour de notre ordination approchait, voici le télégramme que nous avions reçu de lui :

Et quelques jours après, nous avons reçu cette lettre :

 

Lucien : Quels trésors pour vous et pour nous aussi, que quelques mois avant que Gaby ne donne sa vie jusqu’au bout, il vous avait envoyé ces précieux messages.

Elisabeth : C’était au moment où Gaby avait reçu des menaces de mort. Il était allé chez Roberto et Carlita.

Lucien : Presque le même jour, il envoyait les échos de Vitoria n°26, le 10 septembre 1989. Il nous invitait en commençant son message : «  Croyants ou non, nous pourrons découvrir dans le psaume 55 (54) l’état d’esprit du croyant devant les agressions de ce monde. » Voulez-vous chers amis que nous le reprenions maintenant en prière, en communion avec Gaby :

« Ce n’est pas un ennemi qui m’insulte,

Car je le supporterais.

Ce n’est pas un adversaire qui triomphe de moi …

Mais c’est toi, mon compagnon,

Mon collègue, mon ami intime.

Nous allions ensemble adorer dans le temple avec le peuple,

Et nous conversions en toute liberté ! »

 

Il se fait tard. Il va falloir aller nous reposer. Gérard et Marie-Thérèse nous signifient qu’ils auraient encore beaucoup de choses à nous partager. Ils tiennent à dire à nos amis brésiliens que leur venue chez eux ce soir en communion avec Gaby, nous a apportés à tous une profonde lumière.

Penha découvre la BD "Un jour de soleil, un jour de lumière"
Penha découvre la BD "Un jour de soleil, un jour de lumière"

Penha découvre la BD "Un jour de soleil, un jour de lumière"

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 17:01
Bemvidos ao Brasil

Nous devions être 7 à quitter la France pour nous joindre aux Brésiliens qui en ce mois de décembre, et déjà de nombreuses fois au cours de cette année, rendent hommage au Padre Gabriel en ce 30ème anniversaire de son assassinat. 

Serge nous a quitté brutalement il y a 15 jours, il est mort dans un accident de la route. Avec Joëlle, son épouse, ils devaient se joindre à nous. Noël est proche, et c'est important pou Joëlle de vive Noël avec ses enfants et petits enfants. Ils resteront dans nos cœurs tout au long de ce voyage.

 

Serge et Joëlle, merci.

Serge et Joëlle, merci.

Nous sommes donc 5. Rachel est déjà au Brésil depuis mi-octobre dans le cadre de son tour du monde pour rencontrer des jardiniers de paix. 

Nous venons du Jura, Lucien Converset et Jean-Marie Bouhans, et Elisabeth Lamy, de Lyon : le père Bernard Colombe, et de Pertuis dans le midi : François Phliponeau bien connu dans le mouvement ATD (Aide à toute détresse).

 

Carlita est venue de Vitória pour nous accueillir à Rio. Nous sommes pour le Week-End chez Tereza et Marcel Renou. 

Quelle émotion !!! nous sommes tellement heureux de nous retrouver et de nous serrer dans les bras !

 

Merci amies et amis brésiliens pour votre fidélité et votre témoignage de foi.

Bemvidos ao Brasil
Bemvidos ao Brasil
Bemvidos ao Brasil

Et voici l'interview de Jean-Marie sur RCF Jura.

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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 23:19

Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

Por uma Igreja mais comprometida

Sábado, 16 de janeiro de 2016

 

Nathalie, amiga de Dárcio e Cléu, veio nos buscar para almoçar com seus pais (Ivette e Daniel ETIEVANT). No caminho fomos presenteados com lindas paisagens em neve. Difícil descrever tanta beleza.

Nathalie conheceu Gaby no ano de 1989 - exatamente o ano de seus assassinato - quando ela esteve no Brasil. Tendo ouvido do padre Joseph (irmão de Gabriel) sobre o trabalho realizado na Grande Vitória, ela foi conhecer de perto. Chegando à casa de Gaby, em Vila Palestina, ela soube que o bispo de Saint-Claude (Dom DOUCHÈNE) tinha pedido a ele de voltar, devido as ameaças que vinha sofrendo. Nathalie nos conta que Gabriel disse a ela que esse pedido do bispo muito o incomodava e que teimaria em continuar sua luta junto do povo.

Ela se lembra da simplicidade da casa onde Gaby morava; uma casa toda em madeira, inclusive o assoalho. No primeiro dia de sua chegada, ao se sentar junto à mesa, um dos pés da cadeira em que se sentou entrou num vão entre uma tábua e outra do assoalho, provocando um ligeiro susto e algumas risadas.

Nesta casa dos ETIEVANT ficamos apenas para o almoço. Tínhamos, na seqüência um encontro com o bispo da Diocese do Jura, na casa episcopal.

 

Ele, Monsenhor Vincent JORDY, já nos aguardava na porta; jovem, forte, sorridente, nos abraçou à moda brasileira, foi muito acolhedor. Éramos nós três, mais Elisabeth, Rachel e Jacques.

Em vez de nos levar a alguma sala destinada a reuniões, levou-nos a uma copa, tendo ao lado uma cozinha; e foi logo nos perguntando se queríamos chá ou café. Optamos todos pelo café; e, para nossa surpresa, foi ele para a cozinha preparar, ele mesmo, o café para a turma (!!!) Sem palavras. Pedi a ele se eu poderia fazer uma foto dele fazendo café. Aceitou sorridente. Eu lhe disse que a foto iria para o Papa Francisco. Rimos.  

Como bispo, ele se ocupa de toda a Diocese, é claro; mas também tem um trabalho macro-ecumênico especial na resolução de conflitos inter-religiosos, principalmente entre judeus e muçulmanos, em território francês; e também, junto com outros bispos, atua na correção do olhar dos fiéis cristãos em relação aos judeus.

Agradeceu nossa vinda. Disse que a casa era nossa e que estava ali para nos escutar.

Conversamos sobre o profetismo de Gabriel; o profetismo na igreja que ele encontrou aqui no Jura e também no Brasil, pelas vozes de Dom Helder Câmara, Dom Pedro Casaldáliga, Dom João Batista da Mota, padres e irmãs inseridos no meio popular, leigos e gente simples do povo. Falamos dos anos em que a Igreja sofria muitas perseguições por causa de seu testemunho vivo em vista de amenizar a dor do povo, vendo no rosto do pobre o rosto do próprio Cristo.

Dom Jordy perguntou se a Igreja ainda tem sofrido ameaças e se ainda há casos de padres e irmãs sendo assassinados. Respondi que não. A Igreja já não incomoda, como antes, o poder instituído.

Após o monsenhor nos fazer um resgate da Igreja de João Paulo II e dos motivos que o levaram a diminuir o avanço da Teologia da Libertação, lembrou-nos que o Papa Francisco, em sua recente encíclica Evagelii Gaudium, retoma o Espírito de uma Igreja mais comprometida, a partir do centro, que é o Evangelho.

Também falamos de outros assuntos, tais como a crise de fé e de vocações na Europa; que no tempo de Gabriel havia 200 padres; hoje - 25 anos depois - esse quantitativo foi dividido por 8. Há também o problema do envelhecimento da população; a questão da laicidade que é bastante forte na França; mas que também há jovens bastante engajados, tais como Rachel, que não vêem o dinheiro e o sucesso como uma meta. E disse que ainda acredita que a Igreja vai conseguir sair dessa situação.

Dárcio o convidou para uma visita a nós em Vitória. O bispo disse que talvez vá em até dois anos, com o vigário geral da diocese.

Ele nos presenteou com o livro "Jura, Terre Mariale" (Jura, Terra Mariana)

Finalizando, rezamos - primeiro em português e depois em francês - a mais preferida das orações de Gabriel:

Ave Maria, cheia de graça                                          Je vous salue, Marie, pleine de grâce

O Senhor é convosco                                                   Le Seigneur est avec vous

Bendita sois vós entre as mulheres                        Vous êtes bénie entre toutes les femmes

E bendito é o fruto do vosso ventre: Jesus.            Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Santa Maria, Mãe de Deus                                         Sainte Marie, Mère de Dieu

Rogai por nós, pecadores                                           Priez pour nous, pauvres pécheurs

agora e na hora de nossa morte.                             Maintenat et à l'heure de notre mort.

Amém.                                                                               Amen.

 

Nosso último compromisso do dia ainda nos aguardava: testemunhar o trabalho de Gabriel para um grupo de escoteiros que tem o nome Gaby Maire mas que não sabe muita coisa acerca deste seu patrono. O Dárcio foi muito criativo nesse encontro cuja maioria da assembleia era formada por menores de 10 anos; embora houvesse também um bom número de jovens e adultos.

O Centro Nova Geração e o MPCDM se tornaram uma certa referência nesse momento com os escoteiros, devido a idade da maioria; enfatizando a luta pela vida, pela paz, contra toda forma de injustiça e violência.

Ensinamos o refrão de "Profeta Gabriel" em português; cantamos todos juntos; depois eles cantaram também a tradução francesa. Foi muito bom ter vindo a esse encontro.

Os escoteiros também mostraram o trabalho que realizam, suas viagens, acampamentos, modo de integração e de partilha.

...

Voltamos para a casa de Jacques e Elisabeth LAMY.

Sem a atuação de Elisabeth teria sido impossível toda essa ação.

A partir do domingo, 17, também tivemos momentos de troca de experiência com outras que pessoas que nos procuraram ou de quem fomos ao encontro; mas foram dias mais dedicados ao passeio, ao turismo. Então, fiquemos por aqui.

 

Diário de Viagem - Journal de voyage #12
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Cleunice, Dárcio et Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

Pour une Eglise plus engagée

 

Samedi 16 janvier 2016

 

Nathalie, amie de Dárcio et Cléu, est venue nous chercher pour déjeuner avec ses parents (Yvette et Daniel Etievant) . Le long du chemin, nous avons devant les yeux de très beaux paysages de neige : un vrai cadeau ! Difficile de décrire tant de beauté.

Nathalie a connu Gabriel en 1989 – exactement l'année de son assassinat – alors qu'elle était au Brésil. Ayant entendu le Père Joseph (frère de Gabriel) parler du travail réalisé dans le Grand Vitória, elle est allée voir de près. Arrivant à la maison de Gaby, à Vila Palestina, elle a appris que l'évêque de Saint-Claude (Mgr Duchêne) lui avait demandé de revenir, à cause des menaces dont il était l'objet. Nathalie nous raconte que Gabriel lui avait dit que cette demande de l'évêque l'avait beaucoup perturbé et qu'il poursuivrait obstinément son combat avec le peuple.

Elle se souvient de la maison toute simple où vivait Gaby ;  elle était tout en bois, y compris le sol. Le premier jour de son arrivée, en s'asseyant à la table, un des pieds de sa chaise s'est coincé dans un trou entre deux planches du sol, provoquant une légère frayeur et quelques éclats de rire.

Nous sommes restés seulement pour le repas chez les Etievant. Nous avions ensuite une rencontre avec l'évêque du diocèse du Jura, à l'évêché.

 

Lui, Mgr Vincent Jordy, nous attendait à la porte ; jeune, fort, souriant, il nous a embrassés à la mode brésilienne, il a été très accueillant. Nous étions nous trois, plus Elisabeth, Rachel et Jacques.

Au lieu de nous emmener vers quelque salle de réunion, il nous a conduits dans une petite pièce attenante à une cuisine ; et il nous a tout de suite demandé si nous voulions du thé ou du café. Nous avons tous opté pour le café ; et, à notre grande surprise, c'est lui-même qui est allé le préparer à la cuisine pour notre équipe (!!!) Sans rien dire. Je lui ai demandé si je pourrais prendre une photo de lui en train de faire le café. Il a accepté en souriant. Je lui ai dit que la photo irait jusqu'au Pape François. Nous avons ri.

En tant qu'évêque, il s'occupe de tout le diocèse, bien sûr ; mais il a aussi un travail œcuménique particulier pour résoudre, en territoire français, les conflits inter-religieux, principalement entre juifs et musulmans ; et aussi, avec d'autres évêques,  il s'efforce de modifier le regard des fidèles chrétiens sur les juifs.

Il nous a remerciés d'être venus le voir. Il a dit que cette maison était la nôtre et qu'il était ici pour nous écouter.

Nous avons parlé du prophétisme de Gabriel ; le prophétisme qu'il a rencontré ici dans le Jura et aussi au Brésil, par les voix de Dom Helder Câmara, Dom Pedro Casaldaliga, Dom João Batista da Mota, prêtres et religieuses insérés dans le milieu populaire, laïcs et gens du peuple. Nous avons parlé des années pendant lesquelles l’Église a subi beaucoup de persécutions à cause de son témoignage vivant en vue de diminuer les souffrances du peuple, en voyant dans le visage du pauvre le visage même du Christ.

Dom Jordy a demandé si l’Église souffrait encore de menaces et s'il y a encore des cas de prêtres et de religieuses assassinés. J'ai répondu que non. L’Église ne dérange pas, comme auparavant, le pouvoir établi.

Après avoir tenté de réhabiliter  l’Église de Jean Paul II et nous avoir exposé les motifs qui l'ont porté à freiner les avancées de la Théologie de la Libération, il nous a rappelé que le Pape François, dans sa récente encyclique Evangelii Gaudium, retrouve l'Esprit d'une Eglise plus engagée, à partir de son centre, l'Evangile.

Nous avons aussi abordé d'autres sujets, tels que la crise de la foi et des vocations en Europe ; du temps de Gabriel il y avait 200 prêtres (dans le Jura) ; aujourd'hui -  vingt-cinq ans après – ce nombre a été divisé par huit. Il y a aussi le problème du vieillissement de la population ; la question de la laïcité qui est relativement importante en France ; mais il y a aussi pas mal de jeunes engagés, comme Rachel, qui ne voient pas comme but dans la vie l'argent ou le succès. Il a dit aussi qu'il croit encore que l’Église va parvenir à sortir de cette situation.

Dárcio l'a invité à venir nous voir à Vitória. L'évêque a dit que peut-être, d'ici deux ans il viendrait avec le vicaire général du diocèse.

Il nous a offert le livre "Jura, Terre Mariale"

Pour terminer, nous prions – d'abord en portugais, puis en français – la prière que Gabriel préférait :

 

Ave Maria, cheia de graça                                          Je vous salue, Marie, pleine de grâce

O Senhor é convosco                                                   Le Seigneur est avec vous

Bendita sois vós entre as mulheres                          Vous êtes bénie entre toutes les femmes

E bendito é o fruto do vosso ventre: Jesus.             Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Santa Maria, Mãe de Deus                                         Sainte Marie, Mère de Dieu

Rogai por nós, pecadores                                           Priez pour nous, pauvres pécheurs

agora e na hora de nossa morte.                             Maintenant et à l'heure de notre mort.

Amém.                                                                               Amen.

 

Un dernier rendez-vous de cette journée nous attendait encore : témoigner du travail de Gabriel devant un groupe de scouts portant le nom de Gaby Maire mais qui ne savaient pas grand chose de leur patron. Dárcio a été très créatif pendant cette rencontre, la majorité de l'assemblée ayant moins de dix ans ; il y avait aussi tout de même un bon nombre de jeunes et d'adultes.

Le Centre Nouvelle Génération et le MPCDM se sont avérés de bonnes références  pendant ce moment passé avec les scouts, étant donné l'âge de la plupart d'entre eux ; ces deux mouvements mettent en valeur la lutte pour la vie, pour la paix et contre toute forme d'injustice et de violence.

Nous leur apprenons le refrain de "Profeta Gabriel" en portugais ; nous chantons tous ensemble ; ensuite, ils ont chanté aussi la traduction française. Nous étions très heureux d'être venus à cette rencontre.

Les scouts aussi nous ont montré le travail qu'ils réalisent, leurs voyages, leurs camps, leur mode d'intégration et de partage.

Nous retournons chez Jacques et Élisabeth.

Sans le travail d'Elisabeth tout ceci aurait été impossible.

A partir du dimanche 17, nous aurons aussi des moments de partage d'expérience avec d'autres personnes que celles qui sont venues nous voir ou que nous avons rencontrées ; mais ces jours ont été plus spécialement consacrés au passé, au tourisme. Alors nous nous en tiendrons là.

Ave Maria, cheia de graça                                          Je vous salue, Marie, pleine de grâce

O Senhor é convosco                                                   Le Seigneur est avec vous

Bendita sois vós entre as mulheres                        Vous êtes bénie entre toutes les femmes

E bendito é o fruto do vosso ventre: Jesus.        Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Santa Maria, Mãe de Deus                                         Sainte Marie, Mère de Dieu

Rogai por nós, pecadores                                           Priez pour nous, pauvres pécheurs

agora e na hora de nossa morte.                             Maintenat et à l'heure de notre mort.

Amém.                                                                               Amen.

 

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 21:00

Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"tomada de posição... a partir do anúncio do Cristo"

Sexta, 15 de janeiro de 2016

 

O dia amanheceu mais frio (-2°). E como havia chovido um pouquinho durante a madrugada, o frio intenso fez com que uma fina camada de gelo no chão exigisse de nós maior cuidado ao caminhar.

Chegamos a uma empresa da região: ECCOFOR. Na entrada encontramos Paul e Claudette. Foi muito bom encontrar este casal pois sabemos o quanto eles tem colaborado com a Associação francesa, principalmente na tradução de diversos textos brasileiros relacionados a Gabriel.

A ECCOFOR não é apenas uma empresa mas uma empresa-escola cujo trabalho principal é a serralheria. Atualmente há 16 alunos. Chama a atenção o fato de serem, quase todos, estrangeiros. Todos eles não estão em escola formal; houve alguma coisa diferente na história de cada um deles que fez com que não se adaptassem ao ensino formal.

Como se trata não só de trabalho, mas também de ensino, fomos até uma das salas , onde encontramos um grupo de cerca de 8 jovens de diferentes nacionalidades: 3 franceses, 1 congolês, 2 indianos, 1 nigeriano, 1 senegalês. A aula era de filosofia. Os professores são contratados, mas também tem voluntários. Conversamos por cerca de 40 minutos, entre apresentações pessoais e a forma como se vêem na sociedade.

"Na escola os alunos aprendem a fazer. Aqui a gente aprende fazendo".

"Antes de entrar aqui a gente ouvia que a gente não era nada; que não seria capaz de fazer nada".

Dali fomos - no mesmo bairro - ao CADA (Centre d'Accueil aux Demandeurs d'Asile), um centro de acolhida aos refugiados políticos que procuram asilo na região. Não fomos ali para conversar com nenhuma das famílias (eles acolhem preferencialmente famílias); fomos apenas para o almoço com outros amigos de Gabriel.

Paul: "Com Gabriel participei de lutas contra a violência, contra a tortura,..."

Cristiane: "Gabriel foi para mim como um raio de luz na tomada de posição, na conscientização acerca da defesa dos direitos humanos, a partir do anúncio do Cristo".

...

Saindo do CADA nos dirigimos para o asilo onde está hospedado padre Joseph MAIRE, um dos irmãos de Gaby. Ali estava também Marie Thérèse nos aguardando para esse encontro. Paul foi conosco. Foi um momento de grande alegria para eles e para nós. Ele fala muito do Brasil; repetiu algumas vezes seu apreço por algumas particularidades das terras brasileiras. Disse, por exemplo, que a visita ao Pantanal é ainda a sua lembrança mais intensa. Esse agradável encontro se deu num espaçoso hall do - muito bem cuidado - asilo. Visitamos seu quarto, onde há fotos de Gabriel, imagens do Brasil, um presépio que o Gabriel tinha em sua casa em Cariacica, e mesmo um entalhe em madeira (Maria com o Menino Jesus) do monge Pedro RECROIX, de quem fui confrade no Mosteiro de Goiás.

 

PS : ECCOFOR facebook clic

 

Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
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Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
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Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
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Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth
Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth

Photos : Jovanir Darcio et Elisabeth

Cleunice, Dárcio et Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

 

"Prises de position… à partir de l'annonce du Christ"

 

Vendredi 15 janvier 2016

 

Le jour s'est levé plus froid (-2°). Et comme, à l'aube, il avait plu un petit peu, le froid intense avait déposé une fine couche de verglas sur le sol, ce qui exigeait de nous une plus grande attention en marchant.

Nous arrivons dans une entreprise de la région : ECCOFOR. A l'entrée nous rencontrons Paul et Claudette. Nous étions contents de rencontrer ce couple car nous savions combien ils ont collaboré avec l'association française, principalement pour la traduction de divers textes relatifs à Gabriel.

 

ECCOFOR n'est pas seulement une entreprise, mais une entreprise-école dont le travail principal est la serrurerie-métallerie, et sur un autre lieu la pneumatique avec un garage "pneus et services". Actuellement il y a seize élèves. On remarque le fait qu'ils sont, presque tous, étrangers. Aucun d'eux n'est dans une école ordinaire ; dans le parcours de chacun d'eux il y a quelque chose de différent qui a fait qu'ils ne se sont pas adaptés à l'enseignement normal.

Comme il s'agit, non pas seulement de travail, mais aussi d'enseignement, nous sommes allés dans une des salles où nous avons rencontré un groupe d'environ huit jeunes de nationalités différentes : trois Français, un Congolais, deux Indiens, un Nigérian et un Sénégalais. C'était un cours de philosophie. Les professeurs sont sous contrat, mais il y a aussi des bénévoles. Nous avons eu environ quarante minutes d'échange,  ils se sont présentés personnellement, ou nous ont dit comment ils sont perçus par la société. 

« A l'école les élèves apprennent à faire. Ici on apprend en faisant ».

« Avant d'entrer ici, nous entendions dire  qu'on n'était rien ; qu'on ne serait pas capable de rien faire ».

 

De là nous sommes allés – dans un quartier proche- au CADA (Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile) pour les réfugiés politiques qui cherchent à être accueillis dans la région. Nous n'avons pu parler avec aucune des familles (on héberge en priorité les familles) Nous avons seulement pris le repas avec d'autres amis de Gabriel.

Paul : "J'ai participé avec Gabriel à des manifestations contre la violence et la torture…"

Christiane : Gabriel a été pour moi comme un rayon de lumière. Il m'a conscientisé  lorsqu'il s'est agi de prendre position sur les droits de l'homme et ceci à partir de l'annonce du Christ".

En sortant du CADA nous nous dirigeons vers  la maison de retraite où est hébergé Joseph Maire, un des frères de Gaby. Marie Thérèse nous attendait là pour cette rencontre. Paul aussi était avec nous. Cela a été un moment de grande joie pour eux et pour nous. Joseph a beaucoup parlé du Brésil ; il a répété plusieurs fois comme il avait apprécié certaines particularités de la terre brésilienne. Il a dit par exemple  que sa visite au Pantanal est encore son souvenir le plus vif. Cette agréable rencontre s'est faite dans le hall spacieux  - et très bien entretenu – de la maison de retraite. Nous sommes allés voir sa chambre, où il y a des photos de Gabriel, des images du Brésil, une crèche que Gabriel avait chez lui à Cariacica, et même une sculpture en bois (Marie avec l'Enfant Jésus) du moine Pedro Recroix, dont j'ai été le confrère au Monastère de Goiás.

 

PS : ECCOFOR facebook clic

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 20:27
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"Padre Gabriel..." "Presente"

Quinta, 14 de janeiro de 2016

 

Com alegria, Joelle e Serge, seu marido, nos vieram buscar em Mont sous Vaudrey (chegamos de Saint-Claude na noite anterior). Eles nos levariam até Arbois, ao encontro do presidente da Associação Les Amis de Gaby, Raymond PERRIN. A associação existe desde 1990, ou seja, desde o ano seguinte do ano do assassinato de Gabriel. Dentre suas ações destacam-se as de acompanhar o processo de busca da verdade em relação ao assassinato; dar um sustento moral às pessoas engajadas na luta pela defesa da vida a partir da associação brasileira dos amigos de Gabriel; dar sustento material para algumas ações (oficinas de costura, por exemplo) da associação brasileira; e continuar os Ecos de Vitória (cartas que Gaby escrevia para os amigos franceses a partir de Vitória). Raymond é o presidente desta Associação francesa desde 2014 (Elisabeth é a vice-presidente).

 

Antes de chegar à casa de Raymond, fizemos rápido tour pela bela cidade. Só então soubemos ser a cidade onde Luis PASTEUR - o pesquisador que desenvolveu os estudos da microbiologia - viveu grande parte de sua vida. Os cidadãos de Arbois têm, com toda razão, grande orgulho desse seu filho ilustre, e isso se percebe por onde quer que se ande.

 

Chegamos ao endereço de Raymond no mesmo momento quando ele voltava da padaria; tinha ido comprar pão para o almoço (o baguette - o famoso pão francês - acompanha todas as refeições: que sorte a nossa!). Ele nos acolheu com imensa alegria. O "abraço brasileiro" (porque os franceses não costumam se abraçar da mesma forma que nós) se fez presente mais uma vez (já vínhamos abraçando à brasileira desde a chegada, e isso agrada os amigos de cá).

O apartamento de Raymond tem recordações do Brasil em cada canto. Almoçamos com ele enquanto uma boa conversa ia se desenvolvendo. Raymond também ganhou um CD de Raquel Passos, e nos presenteou com um belíssimo livro contendo imagens do Jura.

 

Mais tarde saímos juntos para mais uma volta por Arbois, chegando às 16h30 à casa de Monique e Constant CHAUVIN, para um lanche: mais um formidável encontro, com assuntos diversos, tais como a política atual do Brasil (Constant já foi prefeito de Arbois), a teologia da libertação, a Igreja de João Paulo II e Ratzinger, a Igreja do Papa Francisco, e tudo isso em relação também à tendência de Gabriel.

 

À noite, de volta aos LAMY e após um rápido jantar, nos dirigimos a mais um compromisso, um encontro com 32 pessoas do entorno de Mont sous Vaudrey que vieram para nos encontrar e ouvir nossa palavra, nossa experiência.

A partir da experiência que tivemos em Saint-Claude, abrimos um tempo maior para que as pessoas da assembleia dessem também sua palavra, seu testemunho. Uma senhora (Jeannette) nos disse: "Vocês vieram, aqui, refazer os passos de Gaby; mas ao mesmo tempo vocês também nos fizeram percorrer os passos dele, lá, no meio de vocês. Que bom saber que a história dele continua por meio de vocês, da APAE, das comunidades...". E um homem (Gérard) também nos dirigiu este testemunho: "Conheci Gabriel quando eu tinha uns 13 ou 14 anos; foi para mim um momento excepcional. Anos após nós nos reuníamos de tempos em tempos para refletir nossa vida, falar da guerra, das torturas, das prisões... Nós nos manifestamos publicamente exigindo o fim das torturas, o fim de tantos sofrimentos".

Ao final cantamos todos o refrão de "Profeta Gabriel". E fizemos a chamada (tal como fazemos, em Cariacica, ao final dos encontros relacionados a Gaby:

- Padre Gabriel

- PRESENTE.

- Padre Gabriel

- PRESENTE.

- Padre Gabriel

- PRESENTE.

 

Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth
Photos Darcio Jovanir et Elisabeth

Photos Darcio Jovanir et Elisabeth

Cleunice, Dárcio et Jovanir

Onze jours sur les pas de Gaby, en France

Par Jovanir

 

"Padre Gabriel"… "Présent"

Jeudi 14 janvier 2016

 

Avec joie, Joëlle et Serge, son mari, sont venus nous chercher à Mont-sous-Vaudrey (nous étions revenus de Saint-Claude la veille au soir). Ils vont nous emmener à Arbois rencontrer le président de l'association Les Amis de Gaby, Raymond Perrin. L'Association existe depuis 1990, l'année suivant l'assassinat de Gabriel. Parmi ses actions on distingue l'accompagnement du procès pour rechercher la vérité sur l'assassinat ; un soutien moral donné aux personnes de l’association brésilienne des "Amis de Gabriel" engagées dans la lutte pour la "défense de la vie" ; le soutien matériel pour quelques actions (atelier de couture par exemple) de cette association ; et poursuivre la rédaction et le suivi des Échos de Vitória (lettres que Gaby écrivait aux amis français à partir de Vitória). Raymond est le président de cette association française depuis 2014, et Élisabeth en est la vice-présidente.

 

Avant d'arriver dans la maison de Raymond nous avons fait un tour rapide de cette belle cité. C'est seulement alors que nous avons appris que c'était la ville où Louis Pasteur – Le scientifique qui a développé les études de microbiologie – a vécu une grande partie de sa vie. Les habitants d'Arbois sont très fiers, et à juste titre, de ce fils illustre, et cela se perçoit où que nous marchions.

 

Nous arrivons chez Raymond au moment même où il revient de la boulangerie ; il était allé acheter du pain pour le déjeuner (la baguette – le fameux pain français – accompagne tous les repas : quelle chance nous avons ! ). Il nous accueille avec une immense joie. C'est une fois de plus l '« abraço brésilien » (les Français n'ayant pas la même façon de s'embrasser que nous ; dès le début nous avions déjà embrassé "à la brésilienne", et cela plaît aux amis d'ici).

Dans tous les coins de l'appartement de Raymond on peut voir des souvenirs du Brésil. Nous déjeunons avec lui tout en menant une conversation fournie. Raymond aussi reçoit un CD de Raquel Passos et nous offre un très beau livre de photos du Jura.

 

Plus tard, nous sortons ensemble pour faire encore un tour dans Arbois et nous nous trouvons à 16h30 dans la maison de Monique et Constant Chauvin, pour un goûter : encore une rencontre  formidable, avec différents sujets  tels que la politique actuelle du Brésil (Constant a été maire d'Arbois), la théologie de la libération, l’Église de Jean-Paul II et de Ratzinger, l’Église du Pape François et tout ceci aussi en relation avec la sensibilité de Gabriel.

 

Le soir, de retour chez les Lamy et après un repas rapide, nous allons encore à un rendez-vous, avec trente-deux personnes des environs de Mont-sous-Vaudrey venues pour nous rencontrer, nous écouter raconter notre expérience.

A partir de ce que nous avons vécu à Saint-Claude, nous laissons aux assistants un temps plus long pour qu'ils puissent prendre eux aussi la parole, nous donner leurs témoignages. Une dame, Jeannette, nous a dit : « Vous êtes venus ici sur les pas de Gaby ; mais en même temps vous aussi nous avez conduit sur ses pas, là-bas, au milieu de vous. Que c'est bon de savoir que son histoire continue au milieu de vous tous, de l'APAE, des communautés… ». Et un homme (Gérard) a témoigné ainsi : "j'ai connu Gabriel quand il avait treize ou quatorze ans ; pour moi, cela a été un moment exceptionnel. Des années après nous nous réunissions de temps en temps pour réfléchir sur notre vie, parler de guerre, de torture, de prison… Nous manifestions publiquement pour exiger la fin de la torture, la fin de tant de souffrance". (1954- 1962,(ndlt).

Pour terminer nous avons tous chanté le refrain de "Profeta Gabriel". Et nous avons fait l"appel" comme nous le faisons à Cariacica, en terminant les rencontres se référant à Gaby :

- Padre Gabriel

- PRESENTE.

- Padre Gabriel

- PRESENTE.

- Padre Gabriel

- PRESENTE. 

 

(1954- 1962,(ndlt) : Gérard parlait des manifestations qui ont eu lieu partout en France pour demander l'arrêt de la guerre d'Algérie qui a eu lieu entre 1954 et 1662 et qui a profondément perturbé ceux qui s'y trouvaient (Lulu par exemple)…

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 21:31
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"...mas eu tenho pressa de partir"

Quarta, 13 de janeiro de 2016

Dormimos em Saint-Claude: ainda havia um programa a realizar ali: um tanto turístico, um tanto engajado.

A claridade da manhã nos mostrou a neve no alto das montanhas ali pertinho.

 

Café da manhã com Elisabeth e Maryse; e preparação para ir de encontro à neve. Marie Joseph HUGON - ou simplesmente Marie-Jo - (uma das amigas de Gaby que estava na soiré anterior) nos acompanharia nessa aventura.

Para brasileiros do meio popular, ver a neve que cai, ver paisagens totalmente cobertas por cerca de 10 cm de neve, tocar e brincar na neve, é sempre um evento. E foi.

Paramos no mais alto da montanha, onde um chalé nos receberia - por ser o chalé de Genéviève, irmã de Marie-Jo, num local super bucólico chamado Septmoncel.

 

Ao descermos (por volta das 11h) nos dirigimos a uma Associação que atua com crianças e adultos com Síndrome de Down. O prédio que visitamos era o dos adultos. Estes, que nos pareceram bem adaptados ao que fazem, trabalham numa fábrica da própria Associação, cada um com sua tarefa bem definida. A fábrica produz peças pequenas de madeira para montagem de brinquedos, peças grandes para brinquedos maiores, cordões de sustentação de óculos, partes de um material usado em construção civil e em pedreiras, dentre outros. Impressionou-nos. Eles recebem seu salário por esse ofício. O trabalho atua em suas vidas como uma forma de integração à sociedade e de se sentirem úteis e respeitados.

Almoçamos também ali, num restaurante onde há a atuação de uma dezena deles.

 

Uma passadinha pela Maison du Peuple (Casa do Povo); e pela Catedral, que reúne um acervo bem especial.

Saint-Claude é afamada por ser a terra do cachimbo e também do diamante. À tarde visitamos um museu que reúne essas duas tradições.

 

Saint-Claude é também onde Gaby viveu cerca de 8 anos como padre, de 1972 a 80 (Gabriel chegou ao Brasil em agosto de 1980). Nesta vila desenvolveu o MPCDM com um grupo de fiéis. Com esse grupo Gabriel manteve, mesmo do Brasil, uma estreita relação de comunhão entre si e com o mundo. Quanto mais se engajava, mais tinha vontade de ir além-fronteiras. Quanto ao destino, o Brasil, só foi definido quando conheceu Dom Helder Câmara (todos por aqui conhecem Dom Helder) e seu engajamento por um mundo mais humano, com menos desigualdades. Foi o próprio D. Helder quem lhe teria feito o convite de exercer seu ministério em terras brasileiras.

Gabriel anunciou para sua mãe, Dona Genéviève, seu desejo de ir para o Brasil. Dona Genéviève se sentia bem adoentada e pediu ao filho que esperasse que ela morresse antes. Gaby, amavelmente, lhe respondeu "Mamãe, você não tem pressa de morrer, mas eu tenho pressa de partir".

Photos Elisabeth, Marie-Jo
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Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

 

"… mais j'ai hâte de partir"

 

Mercredi 13 janvier 2016

 

Nous avons dormi à Saint-Claude : nous avions encore un programme à réaliser là : …touristique…engagé.

La clarté du matin nous a montré la neige au sommet des montagnes …tout près.

 

Petit-déjeuner avec Élisabeth et Maryse ; et nous nous préparons à aller à la rencontre de la neige. Marie-Josèphe Hugon – ou simplement Marie-Jo – (une des Amis de Gaby qui était à la soirée de la veille) nous accompagnera dans cette aventure.

Pour les Brésiliens du milieu populaire, voir tomber la neige, voir des paysages complètement recouverts de dix cm de neige, toucher la neige, jouer dans la neige, est toujours un événement. Et c'en fut un.

Nous nous arrêtons au plus haut de la montagne, là où un chalet nous recevra – le chalet de Geneviève, sœur de Marie-Jo, dans un lieu super bucolique appelé Septmoncel.

 

En redescendant (vers les onze heures) nous nous dirigeons vers une Association qui travaille avec des enfants et adultes porteurs de handicaps mentaux. Le bâtiment que nous avons visité était celui des adultes. Ceux-ci, qui nous ont paru bien adaptés à ce qu'ils font, ils travaillent dans une usine qui appartient à l'association, chacun ayant une tâche bien définie. (Travaux de tabletterie, petite menuiserie, jouets. Commercialisation de composteurs de déchets organiques. Sous-traitance : cordons de lunettes, ensachage, etc…) Cela nous a impressionnés. Ils reçoivent un salaire pour ce travail. Le travail leur permet de s'intégrer à la société et de se sentir utiles et respectés.

Nous déjeunons là aussi, dans un restaurant où une dizaine d'entre eux travaillent.

 

Un petit passage à la Maison du Peuple ; et à la Cathédrale, qui rassemble des pièces d'art bien spéciales.

Saint-Claude est réputée pour être le pays de la pipe et aussi du diamant. Le soir, nous visitons un musée qui réunit ces deux traditions.

 

Saint-Claude est aussi là où Gaby a été prêtre pendant près de huit ans, de 1972 à 1980 (Il est arrivé au Brésil en août 1980). C'est dans cette ville qu'il a développé le MPCDM avec un groupe de fidèles. Même depuis le Brésil, Gabriel a maintenu avec ce groupe une étroite relation de communion entre eux et avec le monde. Plus il s'engageait, plus il avait la volonté de passer les frontières. Quant à sa destination, le Brésil, il en a seulement décidé quand il a connu Dom Helder Câmara (tous ici connaissent Dom Helder) et son engagement pour un monde plus humain, avec moins d'inégalités. C'est Dom Helder lui-même qui l'aurait invité à exercer son ministère en terre brésilienne.

Gabriel a annoncé à sa maman, Geneviève, son désir de partir pour le Brésil. Geneviève se sentait bien malade et a demandé à son fils d'attendre sa mort auparavant. Gaby, délicatement, lui a répondu « Maman, tu n'es pas pressée de mourir, mais moi je suis pressé de partir ».

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 17:00
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"Vocês me trouxeram de volta o Gaby"

(Ainda) Terça, 12 de janeiro de 2016

 

De Lons le Saunier fomos para Saint-Claude (cerca de 1h30 de viagem), onde chegamos às 18h30 para nosso segundo compromisso. Primeiramente nos dirigimos para o apartamento de Eliane (quem nos recebeu foi Maryse, sua irmã) para deixar nossa bagagem, jantar brevemente, e partir para o encontro.

Saint-Claude é uma região ainda mais fria. O vento passa como que arranhando nossas faces. O encontro seria numa sala anexa à igreja para pessoas que conheceram Gabriel e talvez faziam parte do MPDCM de Saint-Claude.

Eu esperava umas 12 pessoas; chegaram entre 35 e 40. Antes de começar concedemos entrevista para um jornal local. Rachel veio especialmente para estar conosco. Veio de carro da divisa com a Suíça, cerca de 40 minutos dali. Que pessoa especial!

Elisabeth... Ah, Elisabeth... preparou três excelentes apresentações em power-point para nos ajudar a ilustrar nossas falas. A primeira continha fotos de Vitória e Cariacica; cenas da Associação Gabriel Maire; do bairro que leva seu nome; da escola e da APAE de Campo Grande, que também tem o nome do Gabriel; do grupo do 23; do grupo Ecos de Gaby. A segunda trazia o trabalho desenvolvido no Centro Nova Geração, projeto que coordeno há 10 anos em Nova Rosa da Penha e que ela e Rachel conheceram quando estiveram recentemente no Brasil e que muito lhes marcou. A terceira trazia fotos e filmes relacionados ao 25º aniversário do assassinato.

Nossa fala foi se somando a tudo isso em vista das expectativas das pessoas que ali vieram (vale lembrar que os franceses apreciam muito participar de "soirés" - encontros ao final do dia destinados a conferências, apresentações de algum estudo, debate, etc). entre eles, um padre e um ex-padre, ambos muito tocados por estarem ali. Um deles nos disse: vocês me trouxeram de volta o Gaby. Parecia longe, mas agora o vejo tão perto!

 

Diário de Viagem - Journal de voyage #8
Diário de Viagem - Journal de voyage #8
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Cleunice, Dárcio et Jovanir

Onze jours sur les pas de Gaby, en France

Par Jovanir

« Vous m'avez ramené Gaby »

 

Mardi (encore) 12 janvier 2016

 

De Lons le Saunier nous sommes allés à Saint-Claude (environ 1h00 de route) ; nous y sommes arrivés à 18h30 pour notre deuxième rendez-vous. Tout d'abord nous nous dirigeons vers l’appartement d’Éliane (c'est Maryse, sa sœur, qui nous reçoit) pour y laisser nos bagages, prendre un bref repas et partir pour la rencontre.

Saint-Claude est une région encore plus froide. Le vent passe comme en raclant nos visages. La rencontre allait être dans une salle annexe de l'église, pour les personnes qui ont connu Gabriel et ont peut-être fait partie du MPCDM de Saint-Claude.

J'attendais environ douze personnes ; il en est arrivé entre trente-cinq et quarante. Avant de commencer nous accordons une interview à un journal local. Rachel est venue spécialement pour être avec nous. Elle est venue en voiture depuis la frontière suisse, à environ quarante minutes d'ici, malgré la neige. Quelle personne extraordinaire !

Élisabeth…Ah, Élisabeth…avait préparé trois excellentes présentations en power-point pour nous aider à illustrer notre exposé. La première comportait des  photos de Vitória et Cariacica ; certaines prises dans les locaux de l'Association Padre Gabriel ; du quartier qui porte son nom ; de l'école et de l'APAE (Association de Parents d'Enfants Exceptionnels de Campo Grande, qui porte aussi le nom de Gabriel ; du groupe du 23 ; du groupe des Échos de Gaby. La seconde rendait compte du travail entrepris  au Centre Nouvelle Génération, projet que je coordonne depuis dix ans à Nova Rosa da Penha et que Élisabeth et Rachel ont connu quand elles sont venues récemment au Brésil et qui les a beaucoup marquées. La troisième montrait des photos et des films en rapport avec le vingt-cinquième anniversaire de l'assassinat.

Notre exposé comportait tout cela vu les attentes des personnes qui étaient venues là (il faut se souvenir que les Français apprécient beaucoup les « soirées » - rencontres en fin de journée, conférences, présentation d'une recherche, débat, etc.). parmi les personnes présentes, un prêtre et un ex-prêtre, tous deux très touchés de se trouver là. L'un d'eux nous a dit : « Vous m'avez ramené Gaby. Il me paraissait loin, mais maintenant je le vois de si près ! »

 

NOTE :Au Brésil, les enfants dits "inadaptés" en France sont dits Exceptionnels au Brésil. Fort Intéressant !

 

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 20:25
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

Encontros Insólitos

Terça, 12 de janeiro de 2016

Nesta manhã ficamos em casa. Nossos compromissos seriam à tarde e à noite. Blandine, a quarta filha de Elisabeth e Jacques, veio almoçar conosco. Foi muito simpático de sua parte, uma vez que sentia fortes dores na coluna desde o natal passado.

Nosso primeiro compromisso foi na cidade de Lons le Saunier. Importante para o nosso roteiro por ser onde Gabriel fez seus estudos de Teologia e conheceu padres que muito lhe influenciaram no olhar voltado para os mais necessitados. Gabriel conheceu aqui, por exemplo, o modo de agir dos "padres operários", aqueles que exerciam seu ministério no meio operário, sendo um deles, seja na metalurgia ou numa das fábricas diversas. Vale, porém, lembrar que desde antes do seminário ele já desejava exercer seu ministério no sentido de amenizar a dor dos mais sofridos do povo.

Nossa tarefa em Lons era conceder uma entrevista à RCF - Rádio Cristã da França. Eu e Cléo estávamos bem tensos. Dárcio demonstrava maior segurança (Dárcio foi muito bem no dia anterior quando falou na Abadia de Acey sobre a atuação de Gabriel em Cariacica e os motivos que o teriam levado ao assassinato).

Para minha surpresa - pois eu ainda não tinha entendido que seria assim - a RCF funciona onde exatamente no antigo seminário onde estudou Gaby, Lulu e companheiros.

 

Na ante-sala do estúdio fomos recebidos por Nicole, uma jovem senhora, talvez uns 55 anos, que de um jeito todo próprio nos foi envolvendo mansamente, agradavelmente e - sem que sequer uma vez pedisse de nós que ficássemos tranqüilos - a tranqüilidade e segurança foi chegando sem que as percebêssemos.

Por meio de um bate-papo inicial ela foi projetando a entrevista. Claro que Elisabeth colaborou muito nesse seu projeto.

Hora de entrar no estúdio. Sabíamos que seriam somente 12 minutos de duração. Foi só quando a porta se fechou que nos demos conta de que seriam 3 etapas de doze minutos cada. Nos entreolhamos, sorrimos, e seguimos. E olha que não foi preciso fazer nenhuma parada ao longo de cada etapa. Seguimos direto, sem nos atrapalhar.

 

Os primeiros 12 minutos foram dedicados a nos apresentarmos e dizer como conhecemos Gabriel; abordamos também um pouco sobre sua maneira de ser junto ao povo.

Na segunda etapa aprofundamos mais sobre as ações de Gabriel no Brasil, de como ele nos ensinava a contemplar Deus em nossa vida e o que Deus quer de nós, de como ele nos dava oportunidades de encontrarmos nós mesmos soluções para os nossos problemas (sociais, políticos,...) por meio do método Ver, Julgar e Agir.

O terceiro momento foi o de mostrar os frutos a partir do que vivemos e aprendemos com Gabriel. Falamos da existência da Associação Padre Gabriel em Defesa da Vida (Porto de Santana), do "Grupo do 23", do grupo "Ecos de Gaby" que publicou o livro pela passagem do 25º ano do assassinato ("Prefiro morrer pela vida a viver pela morte") e que pretende publicar as 26 longas cartas que  Gaby escreveu para os amigos da França, e falamos do MPCDM (Movimento Popular dos Cidadãos do Mundo) que acaba de nascer (agosto de 2015) também em Cariacica. Ao final disso tudo, Nicole fez um desabafo que nos impressionou, sendo bastante direta ao exigir das autoridades eclesiais locais que também eles devessem realizar algo que trouxesse à tona a memória desse jurassiano (quem nasceu no Jura) que tanto fez, que foi assassinado em nome da justiça social, e que sua voz continua a ser ouvida e interpelando realidades. Encerrando essa entrevista, cantamos e traduzimos o refrão do canto "Profeta Gabriel". Deixamos de presente um CD da Raquel Passos para a RCF.

 

Foi tudo tão forte e um tanto surpreendente - além do fato de que nem sempre nosso francês não era exatamente o bom francês - que perguntamos se ela não gostaria de regravar alguma parte. Respondeu-nos entusiasmada sobre o quanto esta entrevista teve tudo a ver com o nome e o jeito de ser de seu programa. Qual nome? "Encontros Insólitos". Rimos juntos e dissemos: Tudo a ver.

 

Diário de Viagem - Journal de voyage #7
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Cleunice, Dárcio et Jovanir

 

Onze jours sur les pas de Gaby, en France

Par Jovanir

Rencontres insolites

 

Mardi 12 janvier 2016

 

Ce matin nous sommes restés à la maison. Nos rendez-vous allaient être l'après-midi et le soir. Blandine, la quatrième fille d’Élisabeth et Jacques, est venue déjeuner avec nous. Ça a été très sympathique de sa part, car elle ressentait de fortes douleurs dans la colonne vertébrale depuis Noël dernier.

Notre premier rendez-vous a été dans la ville de Lons le Saunier. Point important  de notre parcours car c'est là que Gabriel a fait ses études de théologie et a connu des prêtres qui l'ont beaucoup marqué en orientant son regard vers les plus démunis.  Gabriel a connu ici par exemple la manière d'agir des « prêtres-ouvriers », ceux qui exerçaient leur ministère en milieu ouvrier, en étant l'un d'eux, soit dans la métallurgie, soit dans diverses autres usines. Il est important cependant, de rappeler que, dès avant le séminaire, il désirait tenter de diminuer les souffrances des populations les plus pauvres en exerçant son  ministère .

Notre tâche à Lons était d'accorder une entrevue à RCF - Radio Chrétienne de France – Moi et Cléu étions très tendus. Dárcio apparaissait plus sûr de lui (Dárcio s'en était bien tiré la veille quand, à l'Abbaye d'Acey, il avait parlé du travail de Gabriel à Cariacica et des motifs qui auraient conduit à son assassinat.)

A ma grande surprise – car je n'avais jamais compris qu'il en serait ainsi – RCF fonctionne sur l'emplacement exact de l'ancien séminaire où avaient étudié Gaby, Lulu et leurs camarades.

 

Dans l'anti-chambre du studio nous avons été reçus par Nicole, une dame encore jeune, de quelque cinquante-cinq ans qui, de sa manière bien à elle, a pris soin de nous calmement, agréablement, sans que, même une seule fois, elle nous ait demandé de nous tenir tranquilles – la tranquillité et la sécurité s'étant installées sans que nous nous en apercevions.

C'est en commençant par un échange détendu qu'elle a préparé l'interview. Il est évident qu’Élisabeth avait beaucoup collaboré à son projet.

Il est l'heure d'entrer dans le studio. Nous savions que cela ne durerait que douze minutes. C'est seulement quand la porte s'est refermée que nous nous sommes rendus compte qu'il s'agissait de trois phases de douze minutes chacune. Nous nous regardons, sourions, et poursuivons. Et notez qu'il n'y a eu besoin d'aucune interruption au cours de chaque étape. Nous avons poursuivi directement, sans nous troubler.

 

Les premières douze minutes ont été consacrées à notre présentation et pour dire comment nous avions connu Gabriel ; nous avons aussi un peu parlé de sa manière de vivre avec le peuple.

A la seconde étape nous avons approfondi les initiatives de Gabriel au Brésil, comment il nous apprenait à contempler Dieu dans notre vie, ce que Dieu attend de nous, comment il nous donnait des occasions de trouver nous-mêmes des solutions à nos problèmes (sociaux, politiques,...) par la méthode Voir, Juger et Agir.

Pendant le troisième moment nous en avons montré les fruits à partir de ce que nous avons vécu et appris avec Gabriel. Nous avons parlé de l'existence de l'Association Padre Gabriel pour la Défense de la Vie (Porto de Santana), du « Groupe du 23 », du groupe « Echos de Gaby » qui a publié le livre « J'aime mieux mourir pour la Vie que Vivre pour la Mort » au moment du vingt-cinquième anniversaire de l'assassinat ; ce groupe va aussi publier les vingt-six longues lettres que Gaby a écrites à ses amis français. Nous avons parlé du MPCDM (Mouvement Populaire des Citoyens du Monde) qui vient de voir le jour en août 2015, lui aussi à Cariacica. Au final, Nicole  nous a impressionnés en affirmant, d'une façon assez directe, qu'il fallait exiger des autorités ecclésiastiques  locales qu'elles fassent quelque chose pour rappeler la mémoire de ce Jurassien (qui est né dans le Jura) : lui qui a tant fait pour la justice sociale qu'il a été assassiné à ce titre et que sa voix est toujours actuelle quand elle interpelle les réalités du monde. Pour clore cet  entretien, nous chantons et traduisons le refrain du chant « Profeta Gabriel ». Nous laissons en cadeau pour RCF un CD de Raquel Passos.

 

Tout ceci a été un moment très fort et si surprenant - en plus du fait que notre français n'était pas toujours exactement un bon français – que nous lui avons demandé si elle n'aimerait pas réenregistrer l'une ou l'autre partie. Elle nous a répondu avec enthousiasme combien cet entretien répondait au nom et au style de son émission. Quel nom ? : « Rencontres insolites » Nous nous sommes mis à rire tous ensemble : Il y répond parfaitement.

 

Les liens pour écouter les émissions de radio enregistrées :

La première ici ! Clic !

La deuxième là.... Clac !

Et la troisième...

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 17:48
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

Com os asnos de Lulu

Segunda, 11 de janeiro de 2016

 

Que dia maravilhoso ao lado de pessoas tão especiais! Hoje vivemos uma muito gostosa experiência. Saímos de casa por volta das 9h; dirigimo-nos a Saligney (casa de Dominique e Josette LAVRY) ao encontro de Lulu, alguns de seus amigos, e seus dois asnos: Rameaux e Gamin (Rameaux quer dizer Ramos - como o burrinho que conduziu Jesus no Domingo de Ramos; quanto a Gamin acho que podemos traduzir para Guri, ou Piá, ou Moleque, algo assim) para uma caminhada até a Abadia de Acey. Quem nos levou ao seu encontro foi Elisabeth, mas Joelle também estava lá conosco, serelepe como na antevéspera.

 

Lulu é padre, mas seu ministério é vivido de maneira bem especial: caminha com seus asnos. Ficou famoso na França e outros países quando resolveu que faria uma viagem a pé para Belém ao lado do asno Isidore. Levou meses e meses nessa aventura de fé, de partilha, de abertura à cultura do outro, de riscos pelo caminho, de surpresas indescritíveis. Eu soube que seu jeito de viver o ministério faz com que muitos padres lhe virem a cara (não me surpreende; já era de se esperar); e que é querido por todos que encontra pelo caminho: fiéis e não fiéis (não me surpreende; já era de se esperar).

 

Tem duas  particularidades nesse nosso encontro com Lulu: Ele, ao saber de nossa vinda, provocou essa caminhada com os asnos e amigos: É sua maneira de dizer o quanto alguém lhe é querido. Lulu soube de nossa vinda ao Jura para andar por caminhos de Gaby. Lulu conheceu Gaby; foi seu colega de Seminário; eram muito próximos; seus ideais se conectavam, Gaby era também um defensor dele pois Lulu sofria gozação (bullying) dos colegas e era Gaby quem intervinha em seu favor. Quanto sofreu com o assassinato do amado companheiro de caminhada! Lulu chorou hoje ao falar de Gaby, ao ouvir sobre Gaby, e quebra nossas resistências aflorando também nossas emoções.

 

Lulu convocou alguns amigos mais próximos para estarem conosco e andarmos 5km com seus asnos até a Abadia de Acey. E é aí que vem mais uma particularidade deste encontro: Gabriel admirava muito a vida monástica, vinha com freqüência a esta mesma Abadia, e soubemos, na véspera, por Marie Thérèse, sua irmã, que foi aqui que ele teria tomado sua decisão de partir em missão (sem ainda saber para onde; sem ainda saber que seria para o Brasil, para o Estado do Espírito Santo, para Cariacica).

 

Tomamos a estrada. Lulu é como Gaby: um articulador. Num instante fez com que todos estivessem à vontade, e misturados, e conversando, e se conhecendo. Logo colocou Cléu e Elisabeth na charrete puxada por Rameaux. Rameaux tinha a condução do amável Gilbert; Gamin estava à frente de tudo, tendo ao seu lado o contemplativo e dedicado François. Lulu me colocou próximo a Rameaux e Gilbert, que descobri ter sido piloto de boeing. Também vieram Beatriz (chefe de escoteiros), Caroline (uma jovem que se fez batizar após conhecer a experiência de Lulu) e mais outros que vão me perdoar por lhes ter esquecido o nome. Dárcio ficou extremamente feliz, indo de um lado para o outro, para frente e para trás, registrando tudo com seu celular; como dizemos no Brasil: parecia um pinto na chuva. E ela, a chuva, também veio; acompanhou-nos por cerca de 1 km e meio; foi mais uma companheira no caminho. O sol também deu as caras, e chegamos à Abadia secos e felizes.

 

Chegamos à hora do ofício do meio-dia. Rezamos e cantamos com o monges (cerca de 15 deles). E eles nos surpreenderam rezando pelos Amigos de Gaby e pela Igreja do Brasil.

Lulu - tal como Gabriel faria - tomou de súbito a palavra e, nos surpreendendo, pediu aos três brasileiros que encerassem o momento celebrativo com o canto "Profeta Gabriel", cuja letra é de Helder Salomão. Os monges acolheram a proposta com um sorriso de quem já conhece o jeito de ser do Lulu. Obedecemos, cantando o refrão:

"Profeta Gabriel, sua luta não foi em vão,

seu sangue é semente de vida, e virá o dia da libertação".

 

Entre o frio e vento intensos, nos dirigimos para a casa de Joelle, onde seu marido Serge nos aguardava, e ainda Paul e padre Gabriel. Isso mesmo! Para nossa surpresa o pároco do lugar era um Congolês chamado Gabriel, e veio conosco participar dessa refeição festiva. Éramos 15 à mesa. Joelle e Serge deram um jeito de tudo ficar especial. Prepararam um almoço que - não fosse o fato de que tínhamos compromisso às 16h -  certamente duraria até o anoitecer.

 

Da casa de Joelle e Serge voltamos de carro para a Abadia de Acey; os monges nos aguardavam: queriam também um encontro com os amigos de Gaby. Estava também lá Marie Thérèse e Frédéric. Apresentamo-nos para os monges respondendo-lhes perguntas tais como "Como conhecemos Gabriel? e como vivemos hoje os frutos dessa relação?" A resposta a essa segunda pergunta provocava no grupo admiração, respeito, entusiasmo.

 

Quando o abade perguntou pelo processo (julgamento dos assassinos, investigação acerca dos mandantes do assassinato), a irmã de Gabriel tomou a palavra mostrando-se contrária a algumas posições do grupo amigos de Gaby. Evidente que isso causou certo desconforto. ela tem suas razões, bem embasadas, justas até, segundo seu ponto de vista; e o grupo "Les Amis de Gaby" também tem suas razões para continuar dando passos evidentes em vista do andamento do processo, razões também justas. Lulu, sabiamente, soube contornar o desconforto.

Um breve cafezinho com alguns quitutes foi servido pelos monges. Já era noite quando nos despedimos.

 

Photos de Jovanir Cleu Darcio et Elisabeth
Photos de Jovanir Cleu Darcio et Elisabeth
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Photos de Jovanir Cleu Darcio et Elisabeth

Cleunice, Dárcio et Jovanir

 

Onze jours sur les pas de Gaby, en France

Par Jovanir

 

Avec les ânes de Lulu

 

Lundi 11 janvier 2016

 

Quelle journée merveilleuse en présence de personnes si  particulières. Nous vivons aujourd'hui une expérience très agréable. Nous quittons la maison vers neuf heures et nous nous dirigeons vers Saligney, chez Dominique et Josette Lavry, à la rencontre de Lulu, de quelques uns de ses amis, et de ses deux ânes : Rameaux et Gamin (Rameaux signifie Ramos, (...) comme l'ânon que chevauchait Jésus le dimanche des Rameaux ; pour une balade jusqu'à l'abbaye d'Acey. C'est Élisabeth qui nous a conduits jusqu'à ce lieu de rencontre , mais Joëlle était elle aussi avec nous, très gracieuse comme l'avant-veille.

 

Lulu est prêtre, mais il vit son ministère d'une manière bien à lui : il chemine avec ses ânes. Il est devenu célèbre en France et ailleurs quand il a entrepris un voyage à pied jusqu'à Bethléem avec son âne Isidore. Ce sont des mois et des mois qu'a duré cette aventure de foi, de partage, d'ouverture à la culture de l'autre, de dangers en chemin, de surprises indescriptibles. J'ai appris que la manière de vivre son ministère avait fait se détourner de lui beaucoup de prêtres (cela ne me surprend pas, il fallait s'y attendre) ; j'ai appris aussi qu'il est aimé de tous ceux qu'il rencontre en chemin : croyants et incroyants (cela ne me surprend pas non plus, il fallait s'y attendre).

 

Il y a deux particularités dans notre rencontre avec Lulu : Lui, apprenant notre venue, a décidé de faire cette marche avec les ânes et les amis. C'est sa manière à lui de dire combien quelque chose lui est cher. Lulu a appris notre venue dans le Jura pour marcher sur les chemins de Gaby. Lulu connaissait Gaby ; il était avec lui au séminaire ; ils étaient très proches l'un de l'autre ; ils avaient un idéal commun, Gaby était aussi son défenseur quand leurs copains se moquaient de Lulu, il intervenait alors en sa faveur. Combien il a souffert de l'assassinat du compagnon tant aimé avec qui il avait cheminé ! Lulu a pleuré aujourd'hui en parlant de Gaby, en entendant parler de Gaby, et il  brise nos résistances en laissant affleurer aussi nos émotions à nous.

 

Lulu avait convié quelques amis parmi les plus proches à nous accompagner et à marcher sur cinq km avec ses ânes jusqu'à l'abbaye d'Acey .Et c'est là qu'intervient  une autre particularité de cette rencontre : Gabriel admirait beaucoup la vie monastique, il venait fréquemment dans cette même abbaye, et nous avons appris, le soir même, par Marie Thérèse, sa sœur, que c'est ici qu'il aurait pris sa décision de partir en mission (sans encore savoir où ; sans encore savoir que ce serait pour  le Brésil, pour l’État de l'Espírito Santo, pour Cariacica).

 

Nous prenons la route. Lulu est comme Gaby : il sait créer des liens. D'emblée, il a fait en sorte que tous se sentent à l'aise, qu'ils se mêlent les uns aux autres, conversant et faisant connaissance. Bientôt il a installé Cléu et Élisabeth dans la charrette tirée par Rameaux. Rameaux était guidé par l'aimable Gilbert ; Gamin était tout en avant, aux côtés de  François absorbé dans sa méditation. Lulu m'a rapproché de Rameaux et de Gilbert, j'ai découvert que celui-ci avait été pilote de Boeing. Béatrice était venue aussi (cheftaine scoute), Caroline, une jeune femme qui s'est fait baptiser après avoir eu connaissance de l'expérience de Lulu et d'autres encore qui me pardonneront d'avoir oublié leur nom. Dárcio était extrêmement heureux, allant de droite à gauche, d'avant en arrière, enregistrant tout dans son téléphone ; comme nous disons au Brésil : comme un canard sous la pluie ; (nous en France nous disons : comme un poisson dans l'eau) ; Elle est venue, elle  aussi, la pluie ; elle nous a accompagné sur environ un km et demi ; c'était une compagne de plus sur le chemin. Le soleil, également s'est montré, et nous sommes arrivés à l'Abbaye, secs et heureux.

 

Nous arrivons à l'heure de l'office de midi. Nous prions et chantons avec les moines (une quinzaine). Et ils nous ont surpris en priant pour les Amis de Gaby et pour l’Église du Brésil.

Lulu - tout comme Gabriel aurait fait – a pris tout de suite la parole et, à notre grande surprise, a demandé aux trois Brésiliens de clore ce moment de célébration en entonnant « Profeta Gabriel », dont les paroles sont de Helder Salomão* (un ami de Gaby qui fut ensuite maire de Cariacica, aujourd'hui député fédéral). Les moines ont accueilli cette proposition avec le sourire de qui connaît bien la façon d'être de Lulu. Nous acquiésçons, en chantant le refrain :

« Prophète Gabriel, ta lutte n'a pas été vaine,

Ton sang est semence de vie, et le jour viendra de la libération »

 

Dans le vent et le froid intense, nous nous sommes dirigés vers la maison de Joëlle où son mari Serge nous attendait, ainsi que Paul et le Père Gabriel. Oui vraiment ! A notre grande surprise le curé de cette paroisse était un Congolais du nom de Gabriel, et il venait partager avec nous ce repas festif. Nous étions quinze convives. Joëlle et Serge avaient fait en sorte que tout soit « spécial ». Ils avaient préparé un déjeuner qui - n'était-ce le fait que nous avions un rendez-vous à seize heures – durerait certainement jusqu'à la tombée de la nuit.

 

De la maison de Joëlle et Serge nous retournons à l'Abbaye, en voiture ; les moines nous attendaient ; ils voulaient aussi rencontrer les Amis de Gaby Maire. Marie-Thérèse était là aussi avec Frédérique. Nous nous sommes présentés aux moines en répondant à leurs questions telles que celles-ci : « Comment avez-vous connu Gabriel ? Et comment vivez-vous aujourd'hui les fruits de cette relation ? » La réponse à cette seconde question suscitait dans le groupe étonnement, respect et enthousiasme.

 

Quand le Père Abbé a  posé des questions à propos du procès (jugement des assassins, enquête sur les commanditaires), la sœur de Gabriel a pris la parole, montrant son désaccord avec certaines positions du groupe des Amis de Gaby. Il est évident que cela a créé une certaine gêne, elle a ses raisons, bien fondées, et même justes, selon son point de vue ; et le groupe des Amis de Gaby a aussi ses raisons de continuer, par des démarches qui s'imposent, à faire avancer le  procès, raisons justes elles aussi. Lulu, avec sagesse, a su contourner cette gêne.

Lors d'une courte pause-café, les moines nous ont servi quelques gâteaux. Il faisait déjà nuit quand nous avons fait nos adieux.

 

Helder Salomão* est un ami de Gaby. Il a écrit ce chant juste après l'assassinat de Gaby.

Helder a été maire de Cariacica, aujourd'hui il est député fédéral

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 18:00
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"Minha vida foi dada quando eu parti"

Domingo, 10 de janeiro de 2016

Elisabeth, Jacques e Rachel conseguiram fazer com que nos sentíssemos à vontade desde a véspera. O café da manhã foi também um momento de boas relações e bem-estar.

Por volta das 10h30  Lucien, um conhecido da família MAIRE, veio nos buscar para nos encontrarmos com Marie Thérèse MAIRE, irmã de Gabriel  (por aqui todos o chamavam Gaby).

O encontro seria numa igreja, para a missa das 11h. Tão logo chegamos, o Dárcio já havia reconhecido Marie Thérèse e já se cumprimentavam afetuosamente. Com ela também estava uma outra amiga, Frédérique.

A missa logo começou. Era festa do Batismo do Senhor. Eu olhava cada detalhe da igreja sabendo que Gabriel já havia passado por ali; era como se tudo trouxesse Gabriel à lembrança; inclusive um dos textos bíblicos desse dia, que dizia "levante a voz, não tenha medo".

 

Saímos dali em direção à casa de MThérèse, em Port-Lesney - terra da família de Gabriel -. Lucien e Frédérique agora faziam parte do grupo deste dia. No caminho, uma parada no cemitério da sepultura do Gabriel. Silêncio. Indescritível a sensação de estar nesse lugar. Novamente a impressão de que não se passou tanto tempo assim (26 anos). Vivemos ali um grande silêncio, um lamento profundo, oração, saudades, comunhão com todos os que o conheceram, lágrimas...

Do cemitério fomos para a igreja onde o corpo de Gabriel foi velado mediante uma missa que reuniu grande número de amigos. Um lugar especial desta igreja traz na parede uma faixa do dia da caminhada que realizamos em Vitória um ano depois do assassinato, e também cartazes e notícias de jornais sobre o fato. Tudo como se tivesse sido há poucos dias. A faixa trazia a frase "Se calarem a voz dos profetas, as pedras gritarão. Obrigado Padre Gabriel por nunca se calar".

 

Dessa igreja passamos numa capela, no alto de uma colina, onde Gaby realizou uma última missa para a família no ano de 1988, com um piquenique após a missa. Sua irmã nos diz que durante essa missa ele rezou por todos os que sofrem perseguição: padres, irmãs, sindicalistas, advogados... e que dão a sua vida pela causa do povo. Ao final da missa ela o teria interpelado dizendo que as palavras dele a deixavam muito preocupada uma vez que também ele era padre nessa situação de perseguição. Gabriel lhe respondeu: "Quanto a mim, minha vida foi dada quando parti".

 

Chegamos à casa de M. Thérèse onde recordações de Gabriel se espalham pelos móveis e paredes.  Tivemos ali um almoço festivo, que só foi acabar às 17h45 (os almoços aqui podem levar uma tarde inteira; e este foi um desses).

Presenteamos a irmã de Gaby com o livro que o grupo"Ecos de Gaby" - do qual fazemos parte eu, o Dárcio, Cleunice, Raquel, Penha Joana e Rogério - conseguiu publicar em ocasião do 25º aniversário do assassinato do Gabriel  (nome do livro: "Prefiro morrer pela Vida a Viver pela Morte") e um CD da Raquel Passos ("Seguir Sempre").

Voltamos para os LAMY conduzidos por Frédérique.

Diário de Viagem - Journal de voyage #5
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Ma vie, je l'ai donnée quand je suis parti.

 

Dimanche 10 janvier 2016

 

Élisabeth, Jacques et Rachel ont fait en sorte que nous nous sentions à l'aise dès la veille au soir. Le petit déjeuner a aussi été un moment où nous avons pu parler agréablement.

Vers 10h30 Lucien, une connaissance de la famille Maire, est venu nous chercher pour rencontrer Marie Thérèse Maire, sœur de Gabriel (ici, tout le monde l'appelle Gaby).

La rencontre allait être dans une église, pour la messe de 11h. A  peine étions-nous arrivés, que Dárcio avait déjà  reconnu Marie Thérèse et qu'ils se saluaient affectueusement. Avec elle il y avait aussi une autre amie, Frédérique.

La messe a bientôt commencé. C'était la fête du baptême de Jésus. Je regardais chaque détail de l'église, sachant que Gabriel était passé par là ; c'était comme si tout me ramenait au souvenir de Gabriel ; y compris l'un des textes bibliques du jour qui disait :« élevez la voix, n'ayez pas peur ».

 

Nous sommes sortis de l'église pour aller dans la maison de Marie-Thérèse , à Port-Lesney – terre de la famille de Gabriel. Lucien et Frédérique font maintenant partie  du groupe de ce jour. En chemin, un arrêt au cimetière, sur la tombe de Gabriel. Silence. Impossible de décrire ce que l'on ressent en ce lieu. De nouveau l'impression qu'il ne s 'est pas passé autant de temps  (vingt six ans). Nous vivons là un grand silence, une lamentation profonde, prière, nostalgie, communion avec tous ceux qui l'ont connu, larmes...

Du cimetière nous sommes allés à l'église où le corps de Gabriel a été veillé lors d'une messe qui a rassemblé un grand nombre d'amis. A un certain endroit  de l' église était suspendue au mur une banderole, celle de la  procession de Vitória, un an après l'assassinat, ainsi que des affiches et des coupures de journaux sur l'événement. On aurait dit que cela venait de se passer peu de jours auparavant. La banderole portait cette phrase : «Si la voix des prophètes se tait, les pierres crieront. Merci Père Gabriel, pour ne t'être jamais tu».

 

De cette église nous passons à une chapelle, en haut d'une colline, où Gaby avait célébré une dernière messe pour la famille en 1988, messe suivie d'un pique-nique. Sa sœur nous dit que pendant cette messe il avait prié pour tous ceux qui souffrent persécution : prêtres, religieuses, syndicalistes, avocats... et qui donnent leur vie pour la cause du peuple. A la fin de la messe elle l'avait interpellé en disant que ses paroles l'avaient laissée très préoccupée étant donné qu'il était prêtre  dans cette situation de persécution, Gabriel lui avait répondu : « Quant à moi, j'avais déjà donné ma vie quand je suis parti ».

 

Nous arrivons à la maison de Marie Thérèse où les souvenirs de Gabriel sont étalés sur les meubles et contre les murs. Nous avons eu là un repas festif qui s'est terminé seulement à 17h45 ( ici, les déjeuners peuvent durer un après-midi entier ; et ce fut le cas pour celui-là).

Nous avons offert à la sœur de Gaby le livre que le groupe « Échos de Gaby »- dont je fais partie avec Dárcio, Cleunice, Raquel, Penha, Joana et Rogério – a réussi à publier à l'occasion du vingt-cinquième  anniversaire de l'assassinat de Gabriel. (Titre du livre : « J'aime mieux mourir pour la Vie que Vivre pour la Mort ») ainsi qu'un CD de Raquel Passos (« Seguir Sempre »).

C'est Frédérique qui nous reconduit chez les Lamy.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 20:37
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

Na fraternidade de Taizé

Sábado, 09 de janeiro de 2016

 

Chegou a hora de deixar Lyon. Fomos todos para o encontro de Elisabeth Lamy e Rachel - sua filha -, onde a equipe de Lyon nos deixaria, e passaríamos ao grupo do Jura (Mont sous Vaudrey). Que felicidade ao saber que esse local de encontro seria a Fraternidade de Taizé.

Na viagem éramos eu, Dárcio, Cléu, pe. Colombe, Max, Françoise, Marielle e Irmã Raquel da comunidade N. Sra. das Dores.

No caminho deixamos Marielle em um encontro do grupo Pax Christi. O grupo estava para começar um encontro de estudos sobre a nova encíclica do papa Francisco com relação à defesa da natureza. Um assunto bastante atual e necessário.

Mas Taizé nos esperava.

 

Taizé é uma comunidade religiosa, tal como um mosteiro, que tem uma missão bem particular que é a de reunir pessoas de diferentes identidades cristãs (e até mesmo religiosas) num só lugar, vivendo juntos, rezando juntos. Essa experiência deu tão certo que por Taizé passam milhares de pessoas ao longo de cada ano, já há vários anos. O jeito de rezar, de cantar, de reunir os fiéis, de dinamizar os encontros de jovens, parece trazer somente benefícios a todos que dessa fraternidade se aproximam.

Conheci Taizé a partir da minha vida monástica (de 2000 a 2006) no Mosteiro da Anunciação, em Goiás Velho - GO. Primeiramente por meio dos cantos (refrões meditativos), segundo pela forma, terceiro por fotos e site internet, quarto pela própria experiência quando alguns de nós monges colaboramos na preparação de uma  jornada de Taizé na Cidade de Goiás.

 

Foi grande a alegria em reencontrar Rachel e Elisabeth. Junto com elas estava a elétrica Joelle. Que doce de pessoa! Um sotaque bem desafiador para nós; mas nada que não pudéssemos dar um jeitinho.

Depois de um tempo juntos fui caminhado sozinho. Quando percebi, estava diante da entrada da igreja. Pensei em voltar para me juntar aos outros. Faltava ainda meia hora para a oração do meio-dia. Entrei. Arrepiei-me ao ver praticamente a mesma decoração que vi há tantos anos por meio de fotos e sites. Fui entrando devagarinho; as velas estavam sendo acesas por alguns dos irmãos; ajoelhei-me à moda Taizé (um banquinho de cerca de 12 cm de altura, que permite estar ajoelhado sobre os pés sem comprometer a circulação sanguínea das pernas; algo bem particular). Admirando e maravilhando-me por estar ali, fui entrando em oração. Os sinos anunciaram que a oração teria início em poucos minutos. Os fiéis iam entrando silenciosa e contempletivamente; os monges foram entrando (cerca de 30) todos em hábito branco; o momento celebrativo começou. Era bom estar ali. Seria bom também compartilhar um pouco daquilo para mais gente; então gravei um trecho de canto via celular para postar em redes sociais (um aperitivo,  digamos).

Almoçamos em Taizé. Visitamos o túmulo do Irmão Roger. Quanta simplicidade! O silêncio toma conta daquele lugar onde seu corpo foi sepultado. Taizé ainda está muito marcada com a trágica morte desse que era o prior da comunidade.

 

De Taizé nos dirigimos para Cluny, uma impressionante abadia. Impressionante pelo seu tamanho e pela sua história. Não pudemos visitar o interior do que restou desta que foi uma das mais importantes abadias monásticas da cristandade. Cluny rendeu ao mundo alguns papas, muitos padres e não poucas outras abadias e mosteiros.

Um café num bom endereço ali perto marcou as despedidas do grupo, entre os que voltariam para Lyon e os que seguiriam para o Jura.

Despedidas feitas, fomos para Mont sous Vaudrey, para nos hospedarmos na casa dos LAMY (Elisabeth, Jacques e Rachel). Que simpatia o Jacques! Também estavam lá o Claude e a Brigitte - também "Amigos de Gaby". Após um jantar festivo, que terminou lá pelas 23h30, foi hora de dar um pouco de descanso ao corpo. 

 

Diário de Viagem - Journal de voyage #4
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Cleunice, Dárcio et Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

 

A la Fraternité de Taizé

Samedi 9 janvier 2016

 

L'heure est arrivée de quitter Lyon. Nous allions retrouver Elisabeth Lamy et Rachel - sa fille – là où l'équipe de Lyon nous laisserait, et nous passerions alors au groupe du Jura (Mont-sous-Vaudrey). Quel bonheur de savoir que ce lieu de rencontre serait la Fraternité de Taizé.

Pour ce voyage nous étions, moi, Dárcio, Cléu, le Père Colombe, Max, Françoise, Marielle et Sœur Rachel de la Communauté Notre Dame des Douleurs.

En chemin nous laissons Marielle pour une rencontre du groupe Pax Christi. Ce groupe devait commencer à étudier la nouvelle encyclique du Pape François sur la défense de la nature. Un sujet très actuel et incontournable.

Mais Taizé nous attendait.

 

Taizé est une communauté religieuse, comme un monastère, qui a la mission bien particulière de rassembler des personnes de différentes identités chrétiennes (et même religieuses) en un seul lieu, vivant ensemble, priant ensemble. Cette expérience a si bien réussi que des milliers de personnes passent chaque année par Taizé, depuis déjà de nombreuses années. La façon de prier, de chanter, de rassembler les fidèles, d'animer les rencontres de jeunes, semble n'apporter que des bienfaits à tous ceux qui se rapprochent de cette fraternité.

J'ai appris à connaître Taizé depuis ma vie au Monastère de l'Annonciation (de 2000 à 2006) à Goiás le Vieux – GO – Tout d'abord par les chants (refrains méditatifs), deuxièmement par le style, troisièmement par les photos et le site Internet, et quatrièmement par une expérience personnelle quand quelques uns de nous, les moines, avons participé à la préparation d'une journée "Taizé" dans la Cité de Goiás.

 

Grande a été la joie de retrouver Rachel et Élisabeth. Avec elles il y avait aussi la pétulante Joëlle. Quel amour de personne ! Un accent bien difficile pour nous à affronter ; mais pas question de l'aider un tant soit peu.

Après un moment passé avec les autres, je suis allé marcher seul. Je me suis rendu compte bientôt que je me trouvais devant l'entrée de l'église. J'ai songé alors à rejoindre les autres. Il y avait encore une demi-heure avant la prière de midi, Je suis entré. J'ai eu un frisson en voyant pratiquement le même décor que j'avais vu sur des photos ou des sites, il y a tant d'années. Je suis entré lentement ; quelques uns des frères étaient en train d'allumer les bougies ; je me suis agenouillé à la mode de Taizé (un petit banc d'environ douze cm de hauteur permet de s’agenouiller au-dessus des pieds sans gêner la circulation sanguine des jambes ; c'est quelque chose de très particulier). En admirant et en m'émerveillant d'être là, je suis entré en prière. Les cloches annonçaient que la prière  allait commencer dans quelques minutes. Les  fidèles entraient en silence et en contemplation ; les moines entraient (environ trente), tous en habit blanc ; la célébration a commencé. C'était bon d'être là. Ce serait bon également  de pouvoir partager cela avec plus de gens ; alors j'ai enregistré un extrait de chant sur mon téléphone afin de le mettre sur des réseaux sociaux (en guise d « apéritif », disons).

Nous avons mangé à Taizé. Nous avons visité la tombe de Frère Roger. Quelle simplicité ! Le silence s'empare de ce lieu où son corps a été enseveli. Taizé demeure très marqué par la mort tragique de celui qui était le prieur de la Communauté.

 

Depuis Taizé nous nous dirigeons vers Cluny, une impressionnante abbaye. Impressionnante à la fois par sa taille et par son histoire. Nous n'avons pas pu visiter l'intérieur de ce qui reste de  l'une des plus importantes abbayes monastiques de la chrétienté. Cluny a fourni au monde quelques papes, beaucoup de prêtres et nombre d'autres abbayes et monastères.

Un café à une bonne adresse toute proche a marqué la séparation des deux groupes, ceux qui retournaient à Lyon et ceux qui continuaient sur le Jura,

Après les adieux nous avons gagné Mont sous Vaudrey pour être accueillis dans la maison des Lamy (Elisabeth, Jacques et Rachel) ; qu'il est sympathique, ce Jacques ! Il y avait là Claude et Brigitte, eux aussi Amis de Gaby, Après un repas festif, qui s'est terminé vers 23h30, le moment est arrivé d'accorder un peu de repos à notre corps.

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 21:09
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

"... Eu te mostrarei o caminho do céu"

Sexta-feira, 08 de janeiro de 2016

 

Saímos pela manhã, muito animados, para nossa jornada. Nosso grupo cresceu com a presença amável de Max e Françoise. Nos dirigimos à Vila de Ars. O caminho nos reservou belas paisagens, como sempre. Com exceção dos pinheiros, todas as árvores deixam cair suas folhas nesse período de frio.

O caminho para Ars vai margeando o grande Rio Rhône. Chama-nos a atenção os patos e gansos sobre águas tão geladas.

As ruas de Ars estavam totalmente vazias devido o frio intenso (4°). Fomos direto para a igreja, sem, no entanto, deixar de notar as estátuas e quadros do Santo Cura D'Ars pelo caminho.

 

São João Maria Vianney - o Santo Cura d'Ars - é o patrono de todos os padres diocesanos. Sua notoriedade não se deve a nenhum brilhantismo intelectual mas ao seu desapego e intensa entrega aos mais humildes. Viveu também humildemente (visitamos sua casa, seus aposentos e pensamos: como era possível com tamanho frio?).

Participamos de uma missa na igreja local. O pequeno corpo do santo está conservado, numa urna de vidro. Somente seu rosto precisou ser reconstituído - em cera.

Numa capela externa dedicada ao Santo há um livro onde se pode escrever o nome de algum padre diocesano pedindo a intercessão desse humilde Patrono. Escrevi em intenção de "todos os padres diocesanos da Arquidiocese de Vitória". E não nos esqueçamos que Gaby Maire era também diocesano, claro.

 

Almoçamos numa casa religiosa ali perto sob a regência animadora dos POURQUÉ (sobrenome de Max e Françoise), e nos dirigimos a um monumento fora da cidade, sobre uma suave colina, onde o então padre Vianney, procurando a Vila de Ars, encontrou um menino e lhe pediu: "Mostre-me o caminho de Ars; eu te mostrarei o caminho do Céu".

 

Por volta das 15h chegamos a Rillieux, um bairro "pobre" de Lyon (as aspas se devem ao fato de em nada parecer exatamente pobre, segundo nossos padrões brasileiros). Nesse bairro alguém nos esperava ansiosamente: Céline GAUTHE, do Benin (África).

Céline parece ter uns 45 anos (no final do nosso encontro vamos descobrir ter mais de 60 - !!!). Forte, plena de vida e de alegria, mora com seu jovem filho. Tem um sotaque bem particular, muito gostoso de se ouvir. Cristã fervorosa, seu apartamento está cheio de símbolos. Creio que a maior parte seja de coisas que lhe recordam o Benin. Na parede, diante de mim, uma foto me chama a atenção devido o tamanho especial. Pensei ser sua mãe; era sua sogra. Ao lado desta, uma foto, um pouco menor,  do marido de Céline, já falecido.

O assunto principal - atendendo a suas expectativas - foi africanidades, a partir da experiência nossa em território capixaba. Enquanto a conversa rolava ela ia preparando algo para o jantar, algo bem característico de seu país natal.

Em homenagem a ela e ao Movimento Negro, cantamos, antes da refeição:

"Um abraço negro,

um sorriso negro

traz felicidade.

Negro sem direitos

fica sem sossego.

Negro é á raiz da liberdade.

Um abraço negro..."

Céline reagia a tudo demonstrando ora surpresa, ora espanto, ora alegria,... mas tudo com uma vibração bem particular que nos encantou. Percebemos que o Pe. Bernard estava muito satisfeito de ter proporcionado esse encontro a ela e a nós.

 

Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio
Photos Darcio

Photos Darcio

Cleunice, Dárcio et Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

 

"…Je te montrerai le chemin du Ciel"

 

Vendredi 8 janvier 2016

 

Nous sortons le matin, pleins d'entrain, pour notre journée. Notre groupe s'est augmenté de la présence agréable de Max et Françoise. Nous nous dirigeons vers la bourgade d'Ars. Le chemin nous a réservé de beaux paysages, comme toujours. A l'exception des conifères, tous les arbres laissent tomber leurs feuilles en cette période de froid.

La route en direction d'Ars longe le grand fleuve, le Rhône. Notre attention est attirée par les canards et les oies sur les eaux glacées.

Les rues d'Ars étaient totalement désertes à cause du froid intense (4°). Nous sommes allés directement à l'église sans, cependant, négliger de remarquer les statues et portraits du Saint Curé d'Ars le long du chemin.

 

Saint Jean Marie Vianney – le Saint Curé d'Ars- est le patron de tous les prêtres diocésains. Sa notoriété ne lui est pas due en tant que brillant intellectuel mais à cause de son détachement des biens de ce monde et de son attention aux plus humbles. Il a aussi vécu pauvrement (nous avons visité sa maison, sa chambre et pensons : comment était-ce possible par un tel froid ?).

Nous avons participé à une messe dans l'église du lieu. Le corps, tout petit, du saint y est conservé derrière une vitrine. Seul son visage a dû être reconstitué en cire.

Dans une chapelle extérieure dédiée au Saint, il y a un livre où l'on peut écrire le nom de quelque prêtre diocésain demandant l'intercession de cet humble Patron. J'ai écrit à l'intention de « tous les prêtres diocésains de l'archidiocèse de Vitória ». Et nous n'oublions pas  que Gaby Maire était lui aussi prêtre diocésain, c'est évident.

 

Nous déjeunons tout près dans une maison  religieuse, sous la gestion enthousiaste des Pourqué (nom de famille de Max et Françoise) et nous nous dirigeons vers un monument en dehors du village, sur une douce colline où, celui qui était alors le Père Vianney, cherchant le village d'Ars, rencontra un petit garçon et lui demanda : « Montre-moi le chemin d'Ars ; je te montrerai le chemin du Ciel ».

 

Vers les 15 heures nous arrivons à Rilleux, un quartier « pauvre » de Lyon (les guillemets sont dus au fait que ce quartier ne paraît en rien pauvre, selon nos critères brésiliens). Dans ce quartier, quelqu'un nous attendait anxieusement : Céline GAUTHE, du Bénin (Afrique)

Céline semble avoir dans les quarante-cinq ans (à la fin de notre rencontre nous allons découvrir qu'elle en a plus de soixante- !!!). Forte, pleine de vie et d'allégresse, elle vit avec son jeune fils. Elle a un accent bien particulier, très savoureux à écouter. Fervente chrétienne, son appartement est plein de symboles. .Je crois que la plupart sont des choses qui lui rappellent le Bénin. Sur le mur, devant moi, une photo attire mon attention à cause de sa taille importante. Je pensais que c'était sa mère ; c'était sa belle-mère. A côté, une photo un peu plus petite, du mari de Céline, décédé.

Le sujet principal – répondre à ses attentes – était « ce qui tourne autour de l'Afrique » à partir de notre expérience sur le territoire de l'Espírito Santo. Pendant que nous conversions elle préparait quelque chose à manger pour le souper, quelque chose de bien caractéristique de son pays natal.

En hommage à elle-même et au Mouvement Noir, nous chantons, avant le repas :

« Un abraço noir,

Un sourire noir

Apporte le bonheur.

Un Noir sans droits

N'est pas tranquille

Noir, c'est la racine de la liberté.

Un abraço noir… »

Céline a réagi à tout, montrant tantôt de la surprise, tantôt de l'épouvante, tantôt de la joie,…mais tout avec des vibrations bien particulières qui nous ont charmés. Nous avons pris conscience que le Père Bernard était très satisfait  de nous avoir réservé cette rencontre, à elle et à nous.

(traduction en français : Claudette et Paul)

 

Pour Céline...

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 13:03
Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

Entre ruas, igrejas... e amigos

Quinta-feira, 07 de janeiro de 2016

 

O dia demora a "acordar" por aqui. O tempo frio não permite a entrada imediata da luz do sol para clarear o dia. somente pelas 9 horas é que se sente que está amanhecendo.

 

Da janela vejo que operários trabalham numa grande obra a poucas quadras dali. Pe. Colombe me informou que eles entram às 7, ou seja, quando a noite ainda toma conta de tudo (Não estou exagerando, o horário das 7h aqui, nesse período do ano, corresponde à escuridão das 4h da madrugada em nossa região sudeste brasileira).

 

Saímos ao encontro de Dárcio, Cléo e Mariette. Pela manhã fomos até o Centro de Pastoral da Diocese, onde fomos recebidos por Solange, responsável pela Pastoral dos Surdos (Pe. Bernard celebra uma missa quinzenal para os surdos de forma bastante dinâmica e participativa. Em sua casa vi alguns cartazes, feitos de forma simples, com fundo de papelão, e bastante expressivos).

 

Solange estava mais na expectativa de saber como é o trabalho com os surdos no Brasil. Como Cleunice tem se formado nessa área, e como eu também fiz recentemente na UFES - por um semestre - o curso de LIBRAS (Linguagem Brasileira de Sinais), tínhamos um certo conhecimento de políticas públicas brasileiras e de avanços e dificuldades nesse campo.

 

Tendo nos despedido do agradável encontro com Solange, visitamos a Fourvière, dedicando-nos mais aos lugares sagrados. As construções em pedra nos chamam muito a atenção ao longo do caminho. Sinais do período do Império Romano estão por toda parte. A enorme igreja no alto do morro (subimos até lá numa espécie de bonde: funicoulaire) é impressionante. O forte vento lá do alto faz com que a sensação térmica seja ainda menor (O interior da igreja é bastante gelado). A igreja é dedicada a Nossa Senhora. Ao longo das enormes paredes  de um dos andares (são dois andares preparados para celebrações) estão réplicas de imagens de Nossa Senhora de diversos lugares do mundo. Cheguei a procurar Nossa Senhora Aparecida, é verdade,  mas me contentei em ter encontrado uma réplica do famoso quadro de Nossa Senhora de Guadalupe.

 

Da igreja saímos para o almoço. Eu e Pe. Colombe fomos recebidos na casa das irmãs de Nossa Senhora das Dores (três brasileiras nos recebem afetuosamente); Cléo, Dárcio e Mariette foram para a casa de Max e Françoise -  um simpático e vigoroso casal que viaja muito e que esteve conosco, no ano de 2014, andando pelas ruas do bairro Flexal 2, em Cariacica, e conhecendo o Estado do Espírito Santo, dentre outros. A história desse casal, bem como a história das irmãs de N. Sra. da Dores, renderiam muito mais que um capítulo à parte; renderiam, ao menos, um  impressionante livro.

 

O almoço durou cerca de 2h30 na casa das irmãs. Às 15h fomos nos juntar a Dárcio e Cléu na casa de Max e Françoise onde o almoço ainda duraria mais uma hora.

 

Descemos o morro visitando ainda outros interessantes endereços locais e uma famosa rua comercial, a rua Saint-Jean, com diversas lojinhas que impressionam pela forma de exposição de produtos. Uma grande variedade em gastronomia e cultura. 

Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio
Photos Dárcio

Photos Dárcio

Cleunice, Dárcio et Jovanir

11 jours sur les pas de Gaby en France

Par: Jovanir

Entre rues, églises…et amis

Jeudi 7 janvier 2016

 

Le jour met du temps à « se réveiller » par ici. Le temps froid ne permet pas l'arrivée immédiate de la lumière du soleil pour éclairer le jour. C'est seulement vers les neuf heures qu'on sent que le matin s'installe. 

 

De la fenêtre je vois que des ouvriers travaillent à un grand bâtiment à seulement quelques pâtés de maisons de là. Le Père Colombe m'a dit qu'ils arrivaient à sept heures, c'est à dire, quand la nuit enveloppe encore tout. (Je n'exagère pas, sept heures ici, en cette période de l'année, correspond à l'obscurité de quatre heures du matin dans notre région du sud-est brésilien).

 

Nous sortons à la rencontre de Dárcio, Cléu et Marielle. Le matin nous sommes allés jusqu'au Centre de Pastorale du Diocèse, où nous avons été reçus par Solange, responsable de la Pastorale des Sourds et Personnes handicapées. (Le Père Bernard célèbre une messe pour eux tous les quinze jours, sous une forme bien dynamique et participative. Chez lui, j'ai vu plusieurs affiches, très simples, sur carton, très expressives.)

 

Solange essayait de savoir de quelle façon nous travaillons avec les sourds au Brésil. Comme Cléunice a eu une formation dans ce secteur, et comme moi-même, ai récemment suivi pendant un semestre, à l'UFES le cours de LIBRAS (Langage des Signes au Brésil), nous avions une certaine connaissance des politiques publiques du Brésil ainsi que des avancées et des difficultés dans ce domaine.

 

Ayant pris congé de Solange après cette agréable rencontre, nous sommes allés visiter Fourvière, choisissant plus spécialement les lieux sacrés. Les constructions en pierre attirent notre attention tout au long du chemin. Partout on trouve des vestiges de l'Empire romain. La vaste église au sommet de la colline est impressionnante, (nous y sommes montés dans une espèce de tramway : un funiculaire). Le vent fort qui souffle tout en haut accentue encore la sensation de froid. (L'intérieur de l'église est plutôt glacial). L'église est dédiée à Notre-Dame. Tout au long des énormes murs de l'un des niveaux (deux niveaux sont préparés pour les célébrations – l'église elle-même et la crypte -) on peut voir des reproductions d'images de Notre Dame de diverses parties du monde. J'ai cherché Notre Dame d'Aparecida, c'est vrai, mais il m'a suffi de trouver une réplique du fameux tableau de Notre Dame de Guadalupe.

 

Nous sommes sortis de l'église pour aller déjeuner. Moi et le Père Colombe avons été reçus chez les Sœurs Notre Dame des Douleurs (trois Brésiliennes nous ont reçus avec affection) ; Cléu, Dárcio et Marielle sont allés chez Max et Françoise – un couple sympathique et dynamique qui voyage beaucoup et qui, en 2014, déambulait avec nous dans les rues du quartier Flexal 2, à Cariacica, et qui connaît bien l'Etat de l'Espírito Santo, entre autres. L'histoire de ce couple, tout comme l'histoire des Sœurs N.D. des Douleurs, demanderait beaucoup plus qu'un chapitre à part ; il y faudrait au moins, un livre impressionnant.

 

Le repas a duré environ deux heures chez les Religieuses. A quinze heures nous sommes allés rejoindre Dárcio et Cléu chez Max et Françoise où le repas allait durer encore plus d'une heure.

 

Nous sommes descendus de la colline en visitant d'autres lieux intéressants dont une fameuse rue commerçante, la rue St Jean, avec diverses boutiques qui nous ont impressionnés par la manière de présenter leurs produits. Une grande variété gastronomique et culturelle. 

 

(Traduction par Claudette et Paul)

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4 février 2016 4 04 /02 /février /2016 13:40

Cleunice, Dárcio e Jovanir

11 dias nos passos de Gaby, na França

Por: Jovanir

 

"Eles não sabiam que era impossível...

então, fizeram"

Quarta-feira, 06 de janeiro de 2016

 

Após 11 horas de vôo, chegamos um tanto cansados ao aeroporto de Paris (Charles de Gaule). Constantes momentos de turbulência obrigaram os passageiros a permanecer quase o tempo todo sentados durante o vôo. Às vezes eu tive a impressão de que essa exigência não passava de uma estratégia dos comissários de bordo a fim de terem menos movimento nos corredores; afinal, salvo alguns momentos - em minha opinião de leigo no assunto de vôos -, nem havia tanta turbulência assim.

 

Chegamos com 15 minutos de atraso a Paris, o que fez com que tivéssemos que correr por diversos longos corredores para não perder o vôo para Lyon. Perdemos. Não porque não corremos o bastante, mas porque, devido o atraso no vôo, a empresa não teve tempo  hábil de transportar as malas de um avião para o outro. Foi preciso esperar o próximo vôo; e não tínhamos como avisar ao padre Bernard, que nos aguardava em Lyon.

 

Tomado o avião para Lyon, chegamos ao aeroporto Saint Exupéry (Homenagem ao autor do célebre livro "O Pequeno Príncipe"), e lá estava o padre Bernard com um grande sorriso e braços abertos para nos acolher.

 

Ao longo do caminho até sua casa misturávamos francês e português em nosso diálogo. Pareceu-me que assim estava bem para todos.

 

Padre Bernard COLOMBE já exerceu seu ministério no Brasil, entre os anos 1974 e 1983. Seu principal local de atuação foi a região de Cariacica, na linha dos padres engajados no meio popular, o que quer dizer que não estava lá apenas para celebrar os sacramentos, mas também para contribuir na diminuição do sofrimento do povo, por meio da conscientização das pessoas acerca da realidade em que vivem, apontando caminhos de solidariedade entre si (campanhas, mutirões,...), e de ação conjunta junto a órgãos governamentais em prol de melhorias para o bairro (água encanada, redes de esgoto, postos de saúde, transporte coletivo, dentre outros).

 

Pe. Colombe chegou a morar uns dois anos com Gabriel, em Vera Cruz - Cariacica. Os dois, juntamente com o padre João, eram conhecidos carinhosamente como "os padres franceses" pelas pessoas da localidade.

 

O frio de Lyon já nos acompanhava desde o aeroporto. Cerca de 8 graus, e diminuindo. Em sua casa um almoço nos esperava, com um simpático bilhete da cozinheira, dando boas-vindas aos três brasileiros.

 

Cleunice disse que ela mesma não acreditava estarmos conseguindo realizar esta viagem. Simpaticamente, o padre Bernard então nos disse um ditado que os franceses usam com certa frequência: "Eles não sabiam que era impossível... então fizeram".

 

Um breve passeio a pé pelas ruas vizinhas nos fez conhecer um pouquinho a região.

A noite foi chegando devagarinho.

Dárcio e Cleunice foram para a casa de Marielle, irmã de pe. Bernard. Eu fiquei na casa dele.

Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio
Photos de Cleu et Darcio

Photos de Cleu et Darcio

Cleunice, Dárcio et Jovanir

 

Onze jours sur les pas de Gaby, en France

Par Jovanir

 

"Ils ne savaient pas que c'était impossible…

alors, ils l'ont fait"

Mercredi 6 janvier 2016

Après onze heures de vol, nous arrivons, un peu fatigués, à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris. Des turbulences continues ont obligé les passagers à demeurer assis presque pendant tout le vol. Parfois, j'avais l'impression qu'il s'agissait simplement d'une stratégie des commissaires de bord pour avoir moins de passages dans les couloirs ; finalement, si l'on excepte certains instants – à mes yeux de novice à propos de voyages en avion – il n'y avait pas tant de turbulences que cela.

Nous arrivons à Paris avec quinze minutes de retard, ce qui fait que nous avons dû courir dans plusieurs longs couloirs afin de ne pas rater le vol pour Lyon. Nous l'avons raté. Non pas parce que nous n'avons pas couru assez vite, mais parce que, étant donné que le vol avait du retard, la compagnie n'a pas eu le temps suffisant pour transborder les valises d'un avion à l'autre. Nous avons dû attendre le vol suivant ; et nous n'avions pas de quoi avertir le Père Bernard, qui nous attendait à Lyon.

 

Une fois dans l'avion de Lyon, nous arrivons à l'aéroport Saint Exupéry (Hommage à l'auteur du célèbre livre "Le Petit Prince") et là se tenait le Père Bernard avec un grand sourire et les bras ouverts pour nous accueillir.

 

Tout au long du chemin vers son appartement, nous avons mélangé, dans notre dialogue, français et portugais. Il me semble que c'était bien ainsi, pour chacun d'entre nous.

 

Le père Bernard COLOMBE avait effectué son ministère au Brésil, déjà dans les années entre 1974 et 1983. Il a exercé principalement dans la région de Cariacica, dans la lignée des prêtres engagés en milieu populaire, ce qui veut dire qu'il était là, non seulement pour célébrer les sacrements, mais encore pour essayer de diminuer la souffrance du peuple, en conscientisant les personnes autour de leur vécu, leur montrant des chemins de solidarité (campagnes d'action, travaux en commun,… initiatives prises en accord avec les services gouvernementaux pour mieux organiser le quartier en installant canalisations d'eau, réseaux d'égouts, postes de santé, transport collectif, parmi d'autres.)

 

Le Père Bernard Colombe est venu habiter quelque deux années avec Gabriel, à Vera Cruz-Cariacica. Les deux prêtres, avec aussi le Père Jean (Fugeray), étaient connus et aimés par les gens de la localité, comme « les prêtres français ».

 

Le froid de Lyon nous accompagnait déjà depuis l'aéroport. Environ 8° et cela continuait à diminuer. Chez Bernard, un repas nous attendait, avec un sympathique petit mot de la cuisinière, souhaitant la bienvenue aux trois Brésiliens.

 

Cléunice nous a dit alors qu'elle-même ne croyait pas que nous arriverions à faire ce voyage. Aimablement, le Père Bernard nous a alors cité un dicton que les Français utilisent assez couramment : "Ils ne savaient pas que c'était impossible…alors ils l'ont fait".

 

Une brève promenade à pied par les rues voisines nous a fait connaître un tout petit peu les alentours.

 

La nuit est arrivée tout doucement.

 

Dárcio et Cleunice sont allés chez Marielle, sœur du Père Bernard. Et moi, je suis resté chez lui.

 

(traduit du portugais en français par Claudette et Paul)

 

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  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
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