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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 22:02
Em França, na missa do 21 de Dezembro, na igreja São João em Dole, ouviremos este canto durante a processão das oferendas e juntaremo-nos ao refrão "Profeta Gabriel". Os retratos dos mártires estarão trazidos e colocados na "Tenda dos Mártires".
 
En France, lors de la célébration le 21 décembre à l'Eglise Saint-Jean de Dole, nous écouterons ce chant lors de la procession des offrandes. Les portraits de martyrs seront apportés et placés dans la tente des martyrs. 

 

por Raquel PASSOS

Partitura da musica "Profeta Gabriel"
Partitura da musica "Profeta Gabriel"
Partitura da musica "Profeta Gabriel"

Partitura da musica "Profeta Gabriel"

Profeta Gabriel  (Helder Salomão)

 

"Prefiro morrer pela vida do que viver pela morte"

No meio da gente sofrida, sua voz ainda ecoa forte

Não merre o seu sonho de paz

Democracia, é a gente que faz (bis)

 

Profeta Gabriel, sua luta não foi em vao

Seu sangue é semente de vida

E vira o dia da libertação

 

Sua fé, comprometida, poderosos incomodou.

Na defesa do direito a vida, ou na luta do trabalhador

Não morre o seu sonho teimoso :

Reino de Deus na história do povo (bis)

 

Calaram o nosso profeta. Tombaram mais um irmão.

Não muda a nossa meta : mundo novo transformação

Não morre o teu sonho, Gabi :

Reino de Deus construimos aqui

Traduction en français (mise à jour février 2016)

Prophète Gabriel (Helder Salomão)

 

"J'aime mieux mourir pour la vie que vivre pour la mort"

Parmi les gens qui souffrent, ta voix résonne encore très fort.

Ton rêve de paix ne meurt pas !

Démocratie est à l'oeuvre aujourd'hui. (bis)

 

Prophète Gabriel, ta lutte n'a pas été vaine

Ton sang est semence de vie

Vienne le jour de la libération

 

Ta foi et tes engagements, ont dérangé les puissants.

Pour défendre le droit à la vie, ou la lutte du travailleur

Ton rêve obstiné ne meurt pas :

Dieu toujours accompagne son peuple. (bis)

 

Ils ont fait taire un prophète ! Un frère encore est tombé !

Ton cap, nous le maintenons, éclosion d'un monde nouveau !

Ton rêve, Gaby, ne meurt pas,  :

Le Royaume avec nous se construit ! (bis)

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 21:55

Comenda Padre Gabriel Maire aos que lutam por um mundo melhor. 

Parabens
Le Conseil Municipal de Cariacica, à l'initiative du conseiller municipal Seu Pedro, a l'honneur de vous inviter à la remise solennelle du "prix"* Padre Gabriel Félix Roger Maire, qui veut honorer les citoyens luttant pour la justice sociale.
 
"L'essence même des Droits de l'Homme, c'est le droit d'avoir des droits."
Hannah Arendt

 

* Il est difficile de traduire le mot "comenda", c'est selon un dictionnaire portugais un "insigne honorifique qui, auparavant était destiné aux seuls écclésiastiques ou militaires"

 

 

Et nous en France, nous nous unissons par la pensée à cet hommage rendu à des personnes qui veulent construire un monde meilleur !

Nous partagerons les photos de cet événement que nos amis brésiliens ne manqueront pas de nous envoyer !

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 11:00

 30 octobre 2014 – Tribunal de Vila Velha – Espirito Santo.

 

Grande impatience – Pour la première fois, au bout de 25 années, nous allions avoir une Cour d'Assises, c'est à dire que, en plus du Juge et des avocats, des personnes nommées par la Justice auraient le pouvoir de juger, d'absoudre ou de condamner. Grand moment attendu des  Français et des Brésiliens après ce temps de souffrance, de pleurs mais jamais de  silence. Elle était enfin arrivée cette heure de la reconnaissance du combat ardu mené par Maître Ewerton Montenegro qui, avec sagesse, ténacité et passion pour la justice, ne s'est jamais découragé en défendant la thèse du "Crime commandité".

 

Les Assises étaient programmées pour 9h. Le peuple fidèle, persévérant, commença à arriver à 8h30. Des visages connus, compagnons d'une même route, venus de loin et de près, instruits ou non mais tous anxieux d'entendre la nouvelle tant espérée, le jour de la vérité annoncée. Vérité des faits, pendant tant d'années étouffés sur ordre venu d'où et de qui, allez savoir… Vérité que tous espéraient entendre : Qui a tiré la balle qui a tué Gabriel ? Le nom, ou les noms des commanditaires ?

 

Dans la vaste salle tous attendaient le début de la séance. Etaient présents à la tribune : Me Verônica, Me Eric, le Procureur, Me Martinele, les témoins à charge et l'accusé. Il ne manquait que le Juge pour commencer ce jugement tant attendu.

 

Il vaut la peine d'évoquer l'entrée de Me Verônica. Toujours très sûre de sa mission. Elle avait en mains le dossier de Me Ewerton et ses vêtements d'avocat. En passant la porte qui donnait accès à la salle du public, déjà dans l'allée entre les sièges, elle s'est arrêtée, m'a regardée avec sérénité et, avec beaucoup de conviction et de foi, elle a dit ; "J'entre, accompagnée de Gabriel d'un côté, Dr Ewerton de l'autre et Roberto derrière moi" (ndlT Roberto est le mari de Carlita, décédé depuis quelques années).

 

L'horloge marquait déjà 10h. quand est arrivé le Juge. Tous étaient dans l'attente ! L'accusé a rejoint sa place. Les avocats, le Procureur et le Juge ont causé entre eux pendant quelques minutes. Tout de suite après le juge a pris le micro, a expliqué son retard et a répandu sur nous ce que nous ne voulions pas entendre : il n'y aura pas de jugement parce que l'accusé n'est pas accompagné de son avocat et de ses témoins. Nous prévoirons une autre date.

 

Découragés ? NON ! Le temps a passé, mais il reste l'espérance, le rêve…Rêve tenace de vie, de liberté et de justice qui battait dans le cœur de Gabriel et continue à battre dans notre cœur.

Carlita

 

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 11:00

30 de outubro de 2014 – Forun de Vila Velha – E.S.

Grande expectativa. Pela primeira vez, depois de quase 25 anos teríamos um Juri Popular, ou seja, além do Promotor, do Juiz e dos advogados, pessoas nomeadas pela justiça teriam o poder de julgar, absolver, condenar. Era o grande momento esperado por franceses e brasileiros. Tempo sofrido, chorado, mas jamais calado. Era chegada a hora do reconhecimento da árdua luta do Dr. Ewerton Montenegro que com sabedoria, garra e paixão pela Justiça não esmoreceu jamais defendendo a tese de “Crime de Mando”.

 

O início do Juri estava marcado para iniciar às 09:hs. O povo fiel, perseverante começou a chegar às 08:30. Rostos conhecidos, companheiros do mesmo caminho, vindos de longe e de perto, letrados ou não, mas todos ansiosos por ouvir a notícia tão esperada, o dia da verdade anunciada. Verdade dos fatos sufocados durante tantos anos por ordem vindas sabe-se lá de onde e de quem. Verdade que todos esperavam ouvir: quem deu o tiro que matou Gabriel? O nome, ou os nomes dos mandantes do crime?

 

No amplo auditório todos esperavam o início dos trabalhos. Presentes no recinto: Drª Verônica, Dr. Eric, o Promotor, Dr. Martinele, testemunhas de acusação e o réu. Faltava apenas o Juiz para dar início ao tão esperado julgamento.

 

É importante lembrar a entrada da Drª Verônica. Sempre muito segura de sua missão. Levava nas mãos o Dossiê do Dr. Ewerton, seus paramentos (roupa de advogado). Ao transpor a porta que dava acesso ao auditório, já no corredor entre as cadeiras, parou, me olhou serenamente e com muita convicção e fé disse: “entro acompanhada, Gabriel de um lado, Dr. Ewerton do outro e Roberto atrás de mim”.

 

O relógio já marcava 10:hs quando chegou o Juiz. Todos atentos! O réu tomou o lugar destinado a ele. Os advogados, o Promotor e o Juiz confabularam entre si por alguns minutos. Logo depois o Juiz pegou o microfone, justificou o atraso e derramou sobre nós aquilo que não queríamos ouvir: “não haverá julgamento, pois o réu não está acompanhado do seu advogado e das suas testemunhas. Marcaremos uma nova data”.

 

Desanimados? NÃO ! O tempo passou, mas permanece a esperança, o sonho... Sonho teimoso de vida, liberdade e justiça que pulsou no coração do Gabriel e continua pulsando no coração da gente.

Carlita

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 22:37

Commentaire de l'Evangile de ce 2ème dimanche de l’Avent

 

De retour du Brésil où j’ai marché avec ma fille Rachel dans les pas du Père Gabriel Maire 25 ans après son assassinat, je ne peux m’empêcher de mettre en parallèle Jean-Baptiste et Gabriel.

 

« Préparez les chemins du Seigneur ! Aplanissez sa route ! » crie la voix dans le désert, celle d’Isaïe, celle de Jean-Baptiste, celle de Gabriel, celle de tous les prophètes ! Prophètes et martyrs, car les prophètes dérangent…

 

Le père Gabriel ne les a pas prises à la légère ces paroles inscrites dans son cœur. Il a su accueillir en lui ce Dieu qui est venu, qui vient dans notre monde. Il a su ouvrir des chemins.

 

Au nom de l’Evangile, il a aidé des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants à sortir de l’ombre, à prendre leur place dans la société et dans l’Eglise.

Il a lutté avec eux tous pour que tous les enfants reçoivent une éducation, qu’ils soient pauvres, ou handicapés.

Il a lutté avec les sans-terre pour qu’ils aient droit à un lopin de terre où s’enraciner et vivre.

Avec eux,  il a participé à la construction, non seulement d’église, mais aussi de maison de quartier, de centre de formation ou de soins, d’école. Aujourd’hui, ces lieux portent souvent son nom, tel le quartier des ex « sans-terre », telle cette école, ce centre d’éducation spécialisé, ce centre de santé… etc… etc…

Certains voudraient bien encore l’effacer des mémoires, en rebaptisant tel lieu de formation, en retirant son portrait de telle église… mais son nom reste gravé dans l’histoire, et surtout dans les cœurs.

La mort violente qui l’a fait taire, n’a pas enterré la lutte commencée, car le peuple a voulu poursuivre l’action qu’il avait entreprise.

Recevant des menaces de mort, il a dit : « Je préfère une mort qui conduit à la Vie, à une vie qui conduit à la mort ».

Assassiné la veille du jour où les chrétiens célèbrent  la naissance de leur Seigneur, il a pris le chemin de la Vie quand d’autres marchaient sur les chemins qu’il a ouvert. Ces graines : de justice, de paix, d’amour, semées il y a 25 ans, ont germé, et continuent de porter du fruit.

Aujourd’hui encore, des familles qui l’ont connu, mais aussi d’autres qui ont entendu parler de lui et ont vu les fruits de son travail, continuent de rendre grâce au Seigneur.

 

Avec eux et tous ceux qui par le monde, reconnaissent l’action et les fruits de l’Esprit d’amour, de justice et de paix, rendons grâce au Seigneur, et préparons nos cœurs à l’accueillir encore et toujours sur nos chemins d’humanité.

 

Elisabeth et Jacques LAMY

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 23:54

Petit à petit, le blog s'adapte pour nos amis brésiliens...

Aos poucos, o blog se adapta para nossos amigos brasileiros...

Bienvenue à tous !

Bem-vindo a todos !

Inscrivez-vous !

Inscrever-se !

Merci !

Obrigada !

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 23:08

25 anos de martírio do Padre Gabriel

25ème anniversaire à Cariacica (Cobi et APAE)

Le Groupe Echos de Gaby et le Groupe du 23 vous invitent pour les 25 ans du martyr du Père Gabriel.

 

Gabriel Felix Roger Maire, le prophète Gabriel fut assassiné le 23 décembre 1989, pour defendre la justice, le droit, la vie.

 

25 années se sont passées.

 

Nous continuons de crier pour que justice soit faite !

 

Moment de célébration et de parution du livre

 

"Prefiro morrer pela vida a viver pela morte"

 

Date : mardi 23 décembre 2014,

 

19h : Rassemblement à Cobi, lieu où le corps de Gabriel a été trouvé (début du moment de célébration)

 

20h : la célébration se poursuivra à APAE de Cariacica (centre d'éducation spécialisé)

 

Plus d'information : Groupe Échos de Gaby

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 21:54

Le 21 décembre 1989, à la fin de l’entretien diffusé par une télévision brésilienne, la   journaliste souhaite un joyeux Noël au Père Gabriel MAIRE, et elle ajoute : « Soyez toujours l’acteur de votre histoire ! ». Le 23 décembre, Gabriel était assassiné.

 

25 ans après, nous ferons mémoire de cette vie donnée au service des plus pauvres.

Ce sera à Dole où Gabriel a commencé son ministère de prêtre il y a une cinquantaine d'années.

 

A Vitoria, à Cariacica au Brésil, plusieurs événements se préparent.

En France, mobilisons-nous aussi pour saluer tout ce dynamisme brésilien ! Invitez vos amis, et venez nous rejoindre.... pour faire une belle chaîne d'amitié avec le Brésil.

 

Merci et bravo à Henri Bertand, auteur de cette superbe photo de l'église Saint-Jean à Dole, mise à disposition sur internet.

Merci et bravo à Henri Bertand, auteur de cette superbe photo de l'église Saint-Jean à Dole, mise à disposition sur internet.

Dimanche 21 décembre 2014

 

  • 10h00 : Messe à l'église Saint-Jean de Dole concélébrée avec Monseigneur Jordy, évêque de Saint-Claude.

 

  • Verre de l'amitié après la messe

 

  • A midi, partage du repas dans une salle à droite Rallye près de l'église.

 

  • A 14h30, Le père Bernard COLOMBE qui a été prêtre avec le père Gabriel à Vitoria (ES-Brésil) nous parlera de son récent voyage là-bas. Elisabeth et Rachel LAMY tout juste de retour de Vitoria nous rendront compte aussi de leur voyage sur les pas de Gaby, avec des photos et des témoignages filmés.
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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 02:36

!!! Ne tenez pas compte des liens qui apparaissent sur les mots rencontre et rencontrer !!!!!!

Quand Gaby était au Brésil, il nous avait invités à venir découvrir cette terre qu’il aimait et rencontrer les personnes qu’il côtoyait. Mais nous n’avons pas eu l’opportunité de faire ce voyage. Il est revenu en visite en France avec des amis qu’il nous a fait connaitre.
 
Quando Gaby estava no Brasil, ele nos convidou a vir conhecer esta terra que ele amava e as pessoas que ele encontrava. Mas nós não tivemos a oportunidade de fazer essa viagem. Ele voltou em visita à França com amigos a quem ele nos apresentou.
 
Pour le 10ème anniversaire de sa mort, deux de nos enfants, Michaël et Marie-Laure faisaient partie du voyage organisé avec Mgr Yves Patenôtre et une trentaine de Français. Puis notre dernière fille Rachel en stage à Vitoria a participé aux célébrations du 20ème anniversaire de l’assassinat de Gaby, avec Mgr Jean Legrez, Michel, Maryse et Eliane de l'association.
 
Por ocasião do 10º aniversário de sua morte, dois dos nossos filhos, Michael e Marie-Laure fizeram parte da viagem organizada com Dom Yves Patenôtre e uns trinta franceses. Depois a nossa filha caçula Rachel, em estágio em Vitória, participou das celebrações do 20º aniversário de assassinato de Gaby, com Dom Joao Legrez, Michel, Maryse et Eliane da associação.
 
Pour le 25ème anniversaire, il était temps que je réponde à l’appel de Gaby. Avec Rachel comme fidèle interprète, et entourée, accompagnée par les amis brésiliens, je ne craignais rien !
 
Para os 25º aniversário, já era hora de responder ao convite de Gaby. Com Rachel como fiel intérprete, e cercada pelos amigos brasileiros, eu não temia nada!
 
La réalité a dépassé mes espérances ! Et je me rends compte qu’il me manquait quelque chose de primordial pour m’investir au mieux dans l’association « les amis de Gabriel MAIRE », qu’il est bon et même indispensable de regarder, sentir, écouter, vivre au moins quelques heures avec les habitants de cette terre que Gabriel chérissait tant.
 
A realidade ultrapassou minhas expectativas! E eu me dou conta de que me faltava algo de primordial para eu me entregar mais e melhor à associação “Amigos de Gabriel Maire”: olhar, sentir, escutar, viver ao menos algumas horas com os habitantes desta terra que Gabriel tanto gostava.
 
Nous remercions tout d’abord, Carlita, sa fille Katia, son gendre Ronaldo et leurs enfants, qui nous accueillent. Nous remercions Darcio et Cleu et tant d’autres. Ils nous ont permis d’aller à la rencontre des personnes qui entretiennent la mémoire du Padre Gabriel.
 
Agradecemos primeiramente a Carlita, sua filha Kátia, seu genro Ronaldo e seus filhos, que nos acolheram. Agradecemos ao Dárcio e Cleu e tantos outros. Eles nos permitiram de ir ao encontro das pessoas que mantêm viva a memória do Padre Gabriel.
 
Nous avons tout d’abord, rencontré l’association, « Padre Gabriel pour la défense de la vie », sa présidente Marlène et quelques personnes. Chaque personne présente a partagé ce que Gabriel avait changé dans sa vie. Carlinda nous a fait visiter l’atelier couture qu’elle crée pour des mamans. Quelques enfants sont accueillis pour une aide aux devoirs. Des activités qui ne demandent qu’à se développer maintenant que le local est plus accueillant grâce à l’aide financière de l’association française, et à l’investissement sur place des membres de l’association brésilienne.
 
Encontramos primeiro a associação “Padre Gabriel em defesa da vida”, sua presidente Marlene e algumas pessoas, em Porto Novo, Cariacica-ES. Cada pessoa presente compartilhou o que Gabriel mudou na sua vida. Carlinda nos mostrou o atelier de costura que ela criou para as mulheres. Algumas crianças são acolhidas para uma ajuda nos deveres da escola. As atividades se desenvolvem agora que o local é mais acolhedor graças à ajuda financeira da associação francesa, e ao investimento local dos membros da associação brasileira.
  
141108 Assoc
Darcio nous a emmenées à la rencontre de l’équipe de rédaction d’un livre qui sortira pour le 23 décembre, jour du 25ème anniversaire de l’assassinat du Padre Gabriel. Un beau livre qui rassemble des écrits par et sur Gabriel.
 
Dárcio nos levou ao encontro da equipe de redação de um livro que será lançado em 23 de dezembro, dia do 25º aniversário do martírio do Padre Gabriel. Um belo livro que reúne escritos sobre Gabriel.
 
  141108 groupe du livre (3)
   
Nous avons rencontré Seu Pedro, (conseilleur municipal à Cariacica) et son équipe. Tous très chaleureux et disponibles. D’une grande simplicité, ils nous ont fait visiter le quartier « Padre Gabriel », et plusieurs lieux ou bâtiments qui portent le nom de Gabriel. Il faut relever aussi que non seulement des lieux, mais aussi de nombreux enfants portent aujourd’hui le nom de Gabriel ici. 
 
Encontramos Seu Pedro, vereador de Cariacica, e sua equipe. Todos muito calorosos e disponíveis. Com grande simplicidade, eles nos guiaram a uma visita ao bairro “Padre Gabriel” e vários locais ou prédios que levam o nome de Gabriel. Deve-se ressaltar que não somente os lugares, mas também muitas crianças trazem hoje o nome de Gabriel aqui.
  141114-Seu-Pedro.jpg
     
Nous participerons aux manifestations organisées le dimanche 23 novembre, en préparation des commémorations du 25ème anniversaire du martyr de Gabriel. Le matin avec l’association « Padre Gabriel pour la défense de la vie » et l’après-midi avec un autre groupe qui se réunit tous les 23 de chaque mois pour prier ensemble en lien avec Gabriel.
 
Participaremos das manifestações organizadas no domingo, 23 de novembro, em preparação ao 25º aniversário do martírio de Gabriel. De manhã com a associação ‘’Padre Gabriel em defesa da vida’’ e de tarde com outro grupo que se reúne mensalmente – a cada dia 23 – para orar juntos em memória de Gabriel.
Tradução: Jovanir Poleze e Dárcio Mosquem.
 
A bientôt pour d'autres nouvelles ! em breve para mais notícias !
Elisabeth Lamy 
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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 21:00

Au moment de quitter la «Commission épiscopale de la Mission universelle de l’Église», Mgr Marc STENGER dit quelques mots de sa mission d'accompagnementdu «pôle Amérique Latine» :

 

Ma conviction principale c’est que l’Église de France s’enrichit de son partage avec les Églises d’Amérique Latine. Et ma question essentielle est la suivante : est-ce que l’Église de France est assez réceptive à cette richesse ? Que faisons-nous du témoignage d’hommes et de femmes qui ont laissé leur sens de l’Église et de la mission s’affiner au contact d’autres peuples? Que faisons-nous de la présence nouvelle d’hommes et de femmes, de prêtres, de religieux et de religieuses des Églises d’Amérique Latine chez nous? Ceux qui sont partis, se sont laissé dépayser par ceux vers qui ils allaient. Acceptons-nous d’être dépaysés et renouvelés par ceux qui viennent et reviennent chez nous ?

 

Mgr MARC STENGER évêque de Troyes, président de Pax Christi France 

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 09:02

Padre Gabriel presente !

 

Chaque 23 du mois tout au long de l'année 2014, les amis Brésiliens commémorent le "martyr du Padre Gabriel". 

 

affiche-Bresil.jpg

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 09:00

eglise-Port-Lesney.jpg 

  

 

 ASSEMBLEE GENERALE

 

 

Samedi 24 mai 2014

 

Salle des Fêtes de Port-Lesney

 

 

14 heures, assemblée statutaire  

 

Présentation des différents rapports

 

  Débat

 

 

 

Vers 15 heures nous recevrons  Philippe Godard, essayiste, qui vit dans le Jura et qui connaît bien l'Amérique latine.  Il viendra nous parler de la violence dont souffrent les femmes de ces pays-là et plus spécialement des initiatives prises par les Brésiliennes pour résister à cette violence.

 

 

A 17 heures, recueillement sur la tombe de Gaby.

Un pique-nique est prévu à midi à la maison Maire, 

rue du Port à Port-Lesney

ou à la salle des fêtes en cas de pluie.

 

 

Lors de cette journée, vous pourrez acheter le livre de Gaby "Un prêtre français assassiné au Brésil"

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 10:26

Bonjour à tous. C'est une triste nouvelle que je vous annonce aujourd'hui : Sabine Millet (la soeur du Père de Montgermont) est morte hier, à l'hôpital de Dole.

Ses obsèques seront célébrées samedi 15 mars 2014 à l'église St Jean à Dole à 10h30.

 

Nous la regretterons, elle toujours si souriante malgré tous ses soucis...

 

Pour ceux qui voudraient écrire à sa famille, voici 2 adreses

  • celle de Claude, l'un de ses dix enfants, celui qui vivait tout près d'elle :

Claude Millet

45 rue d'argent 39100 Dole

 

  • et celle de son frère :

 

Padre Alain de Montgermont

Abrigo Cristo Redentor Cavaleiro 54240260 JABOATAO PE BRESIL

Pour le Brésil, timbrer à 0,98 euros.

 

 

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 22:03

BRÉSIL - Trafic d’êtres humains : l’esclavage moderne, ou « Joseph est toujours vivant »

 

Xavier Plassat

 

mercredi 12 février 2014, mis en ligne par Dial

illustration-pedro-casaldaliga-43fc7

 

Cette année, la campagne de carême de l’Église brésilienne sera centrée sur le thème de l’esclavage moderne. À cette occasion, le dominicain Xavier Plassat [1], coordinateur de la Campagne nationale de la Commission pastorale de la terre (CPT) contre le travail esclave au Brésil a préparé un texte de réflexion pour « motiver l’engagement des communautés dans la prochaine Campagne de carême ». Nous publions ci-dessous l’adaptation française de ce texte qu’il nous avait envoyée fin décembre 2013.

 

Joseph, fils du patriarche Jacob, a été, selon ce que conte la Bible, la première personne à être vendue (et vendue par ses propres frères) à des marchands qui l’ont ensuite négocié pour être esclave en Égypte (cf. Genèse 37, 12 à 28). Il y avait à l’époque une intense migration vers l’Égypte, ce qui a certainement contribué à faire de ce pays un grand empire. Le roi d’Égypte imposait aux travailleurs une violente exploitation : même sans disposer du minimum de moyens nécessaires pour réaliser leurs lourdes besognes, ils étaient sans cesse sous pression (Exode 1, 9 à 14).

 

Première figure biblique de la traite d’êtres humains, Joseph, aujourd’hui peut être rencontré dans tous les recoins du monde global. Son nom est Aboubacar, Helena, Sikandar, Miriam, Juan, Pedrito, Louisette, Jerry. Son exil (son enfer) s’appelle Doha, Belo Monte, Dacca, São Paulo, São Félix do Xingu, Tel-Aviv, Vitória da Conquista, Londres ou Lampedusa.

 

(…)La traite et l’esclavage modernes diffèrent de la traite et de l’esclavage du passé, mais elles en conservent un certain nombre de caractéristiques. La traite des êtres humains d’aujourd’hui a toujours pour finalité l’exploitation des personnes, quelles qu’en soient les modalités : il y a toujours quelqu’un qui profite et quelqu’un qui est exploité, et ainsi transformé en instrument de profit ; il y a des intermédiaires pour assurer le fonctionnement du système et des complices pour garantir sa pérennité et maintenir ce crime dans l’ombre et le silence.

 

(…)Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), il y a environ 21 millions de victimes de la traite des êtres humains dans le monde d’aujourd’hui, que ce soit dans le travail forcé ou dans l’exploitation sexuelle, aussi bien des hommes que des femmes. Une victime sur quatre a moins de 18 ans. L’ONG Walk Free, dans une estimation récente (2013), élève ce chiffre à près de 30 millions, dont 200 à 220 000 seraient au Brésil.

 

Au Brésil, où la traite a historiquement conduit près de cinq millions d’esclaves africains, la forme la plus visible du trafic humain contemporain est encore le travail esclave, présent aujourd’hui sous les modalités du travail forcé, de la servitude pour dettes, de l’imposition d’un travail épuisant et de conditions dégradantes. La plupart des victimes sont recrutées dans les poches de pauvreté du nord et nord-est du pays d’où elles migrent, partant à la recherche d’un « mieux », vers les zones d’expansion agricole ou vers les sites de construction de grands ouvrages. Entre 1995 et aujourd’hui, plus de 45 000 personnes ont été libérées d’esclavage au Brésil. La plupart d’entre elles sont des hommes, exploités dans un peu plus de deux mille établissements de tout le pays, principalement dans l’agro-business, sur les grands chantiers, et en ville, dans la construction ou dans des ateliers de confection (employant dans ce cas des immigrants latino-américains).

 

Pour l’exploitation sexuelle, l’information quantitative est plus précaire. Il y a des indices suggérant que le Brésil est un grand exportateur de personnes, principalement des femmes exploitées dans la prostitution dans les pays de destination, en particulier en Europe. C’est du Brésil que proviendraient 15% des victimes trafiquées vers l’Europe. En interne, les chiffres de l’exploitation des enfants et des adolescents tournent autour de 250 000. (…)

 

 

Mobilisation contre le trafic humain

 

La mobilisation actuelle contre l’esclavage contemporain au Brésil a commencé en fait dès les années 1970, à partir d’audacieuses initiatives de secteurs de l’Église. Parmi elles se détache la figure prophétique de Pedro Casaldáliga. Cet évêque accueillit et, pour la première fois, rendit publiques les plaintes de travailleurs maintenus en esclavage dans la forêt amazonienne qui venaient frapper à la porte de sa prélature de São Félix do Araguaia (État du Mato Grosso). Dans la foulée, l’opiniâtreté de la Commission pastorale de la terre à prendre au sérieux et à divulguer les plaintes de travailleurs fuyant l’esclavage imposé dans les grandes fermes, et son énergique intervention dans les forums nationaux et internationaux, obligèrent finalement l’État brésilien, à partir de 1995, à un changement d’attitude, passant de la négation à la reconnaissance des faits dénoncés. Divers secteurs de l’Église sont actifs aujourd’hui dans ce monde marqué par l’invisibilité et le crime : ainsi par exemple la Pastorale de la femme marginalisée (PMM), ou le Réseau « Un cri pour la vie », formé par de nombreuses communautés religieuses, ou encore la Pastorale des migrants (SPM).

 

Après sa ratification, en 2004, du Protocole de Palerme [1], le Brésil a intégré ces dernières années la lutte mondiale contre la traite des personnes, un concept qui englobe les diverses formes d’exploitation — esclavage au travail, exploitation sexuelle, prélèvement d’organes, adoption illégale (une liste non limitative) — auxquelles sont soumises les victimes et rend compte des actions et des moyens utilisés pour les soumettre à cet « esclavage moderne ».

 

L’invisibilité des pratiques de traite et la cécité de beaucoup de gens comptent parmi les causes majeures qui rendent difficile la poursuite effective de ce crime contre l’humanité. Il y a des gens au Brésil qui continuent à nier cette réalité : en témoigne, au Brésil, la lutte constante de la Confédération nationale de l’agriculture et des ruralistas contre la politique d’éradication du travail esclave. Un autre obstacle est l’approche partielle ou fragmentaire de cette réalité, ce qui empêche l’action en réseau, la coopération inter institutionnelle et l’adoption de méthodologies d’affrontement qui tiennent compte de la complexité des facteurs impliqués ainsi que de leurs aspects structuraux. Dans la lignée du samaritain de l’Évangile, l’aide d’urgence aux victimes est essentielle, mais elle ne suffit pas : la lutte contre l’esclavage moderne exige des changements radicaux aux plans personnel et collectif, politique, économique et culturel.

 

Ouvrir l’œil sur toute situation d’esclavage contemporain (quelle que soit la terminologie employée), dénoncer ce type de pratiques, en libérer les victimes : voilà une exigence absolue que toute personne dotée d’un sens minimum d’humanité se devrait d’assumer. Il ne s’agit pas seulement de briser les liens ou les chaînes visibles qui lient des personnes au travail esclave ou à l’exploitation sexuelle. Il faut extirper les racines qui nourrissent ces pratiques.

 

    « La personne humaine ne doit jamais être achetée et vendue comme une marchandise. Celui qui l’utilise et l’exploite, même indirectement, est complice de ce crime. » [2]

 

Chaque fois que l’idolâtrie du profit, de l’argent, de la propriété, impose ses « droits » sur la dignité et la liberté de la personne, quelque chose de diabolique est en jeu. « Où est ton frère ? », demande Dieu à Caïn. Première figure biblique de la traite des êtres humains, Joseph est présent dans tous les recoins du monde global.

 

Voilà une mission... évangélique : révéler au monde qu’aujourd’hui Joseph existe réellement, sous nos yeux, et créer les conditions pour qu’il puisse se mettre debout et réclamer son droit à une vie en plénitude, à une bonne vie. Cela dépend aussi de nous.

 

Assumant une suggestion de la CPT et d’autres de nos partenaires, la CNBB, Conférence nationale des évêques du Brésil, a choisi l’affrontement avec la traite des êtres humains comme thème de la prochaine Campagne de la fraternité [3] (2014). Dans notre frère trafiqué, dans notre sœur asservie, c’est notre propre filiation divine qui est niée. C’est la fraternité qui est abolie.

 

Comment pourrait-il y avoir un « joyeux Noël » sans cette audacieuse fraternité, à vivre au quotidien, là où nous sommes, par exemple avec ces migrants pour lesquels, selon les mots de Pedro Casaldáliga, du haut de ses 85 printemps, « il n’y a toujours “pas de place”, ni à Bethléem, ni à Lampedusa. » Pedro poursuit : « Noël : une plaisanterie ? Si ton Royaume n’est pas de ce monde, alors qu’est-ce que tu viens faire ici, espèce de subversif, de trouble-fête ? Dieu-avec-nous ? Tu ne peux l’être qu’ainsi, dans l’impuissance, parmi les pauvres de la Terre, comme ça, petit, dépourvu de toute gloire, sans autre pouvoir sinon l’échec, sans autre lieu sinon la mort, sachant pourtant que le Royaume est le rêve de ton Père, et aussi notre rêve. Il y a encore Noël, dans la Paix de l’Espérance, dans la vie partagée, dans la lutte solidaire. En marche vers le Royaume, vers le Royaume ! » [4]

 

E um forte abraço !    Xavier

 

Notes

[1] Protocole additionnel à la Convention des Nations unies contre le crime organisé transnational, relatif à la prévention, répression et punition du trafic de personnes, spécialement de femmes et d’enfants (2000).

 

2] Discours du pape François, le 13/12/2013, à 16 nouveaux ambassadeurs et représentants diplomatiques auprès du Saint-Siège.

 

[3] Campagne de carême, qui inspire l’action pastorale et sociale des communautés tout au long de l’année. Le slogan choisi est « C’est pour la liberté que Christ nous a libérés. » (Épître aux Galates 5, 1).

 

[4] Message de Pedro à ses amis pour Noël 2013, accompagné de l’illustration ci-dessus.

 

En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, la source française (Dial - www.dial-infos.org) et l’adresse internet de l’article : http://www.alterinfos.org/spip.php?article6422

 

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 10:21

Livre Gaby

 

 

Pourquoi Gabriel Maire est-il parti au Brésil en 1980 ?

Ce départ répond à deux motivations : la foi vivante en Jésus et son engagement politique à travers le « Mouvement populaire des citoyens du monde » dont il est le fondateur.

Ces deux lignes de force s’accompagnèrent d’une rencontre avec Dom Helder Camara, évêque de Recife au Brésil qui l’amènera à se mettre au service des plus pauvres du Brésil. Partisan infatigable de la justice sociale il devint insupportable aux yeux de ceux qui écrasaient le peuple et qui finirent par l’assassiner après neuf ans de présence dans les favelas.

Pour l’essentiel, ce livre reprend les écrits de Gabriel. D’abord, ceux qui éclairent son action en France et ses raisons de partir au Brésil (1re  partie). Puis l’ensemble des circulaires qu’il envoya régulièrement à sa famille et à ses nombreux amis du Jura (2e partie). Enfin, quelques documents qui retracent l’impact de sa vie et de sa mort dans le diocèse de Vitória, et la lutte de ses amis au Brésil et en France pour faire reconnaître sa mort comme un assassinat, et non un crime crapuleux comme les commanditaires et la justice locale ont voulu le présenter.

 

Pour vous le procurer, vous pouvez demander à votre libraire habituel, et s'il ne l'a pas, de le commander aux éditions Karthala et de le mettre dans ses rayons. Merci !

 

Editions Karthala , 22-24 boulevard Arago, 75013 Paris. Téléphone : 01.43.31.15.59. Fax : 01.45.35.27.05. karthala@orange.fr

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 16:41

Des nouvelles de nos amis du Brésil... 

Claudio nous annonçait ne pas avoir pu se rendre à la journée de commémoration de la mort de Gaby à cause des fortes pluies et des inondations. Il nous disait déjà qu'il y avait de nombreux morts.

Un message aujourd'hui de Véronica nous dit que 2 semaines de fortes pluies ont dévasté tout l'état de l'Esperito Santo, avec plus de 40 morts et 40.000 sans abris. 

 

On peut trouver des informations ici :

Le monde du 26 décembre, ATD quart monde...

 

Nous sommes très touchés par ce drame qui touche l'ES. Nous voulons partager cette souffrance, et nous attendons des nouvelles que nous partagerons sur ce blog.

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 20:43

Envoyé par Carlita le 17 décembre 2013.

Mandela
 

Nelson Mandela, par sa mort, a plongé dans l'inconscient collectif de l'humanité, pour ne plus jamais en sortir, parce qu'il est devenu un archétype universel de la victime de l'injustice qui n'a pas gardé rancune, qui a su pardonner , réconcilier des pôles antagonistes et nous transmettre une espérance indicible à savoir que l'être humain peut encore s'en sortir. Après avoir passé 27 années en prison, avoir été élu président de  l'Afrique du Sud en 1994, il a proposé et relevé le grand défi de transformer une société structurée dans l'injustice suprême de l'apartheid (qui déshumanisait les grandes majorités noires du pays, les condamnant à être des non-personnes) en une société unique, unie, sans discriminations, démocratique et libre.

Et il y a réussi en choisissant le chemin du courage, du pardon et de la réconciliation. Pardonner n'est pas oublier. Les plaies sont là, beaucoup d'elles encore ouvertes. Pardonner, c'est ne pas permettre que l'amertume  et l'esprit de vengeance aient le dernier mot et deviennent le but de la vie .Pardonner c'est libérer les personnes des des entraves du passé, c'est tourner la page et commencer à en écrire une autre, à quatre mains, mains de noirs et de blancs. La réconciliation est possible et réelle seulement quand il y a une reconnaissance complète des crimes de la part de leurs auteurs et une pleine connaissance de ce qui s'est passé de la part des victimes. La punition des criminels est la condamnation morale devant la société tout entière.

Une solution parmi d'autres, assurément très originale, implique un concept qui est étranger à notre culture individualiste : l'Ubuntu, qui veut dire : "je peux être moi-même seulement  par toi et avec toi". Donc, sans un lien permanent qui nous lie tous à tous, la société, telle la nôtre, courra le risque de déchirures et de conflits sans fin.

Dans les manuels scolaires du monde entier devra figurer cette affirmation profondément humaine de Mandela : "J'ai lutté contre la domination des blancs et j'ai lutté contre la domination des noirs. J'ai cultivé l'espérance d'un idéal, celui d'une  société démocratique et libre, dans laquelle toutes les personnes vivent unies et en harmonie et ont des opportunités égales. C'est un idéal que j'espère atteindre et pour lequel je veux vivre. Mais, s'il le faut, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir".

Pourquoi la vie et la saga de Mandela fonde-t-elle l'espoir d'un avenir de l'humanité et de notre civilisation ? Parce que nous touchons maintenant au noyau central d'une accumulation de crises qui peut menacer notre avenir en tant qu'espèce humaine. Nous sommes en plein dans la sixième grande extinction de civilisation.(1) Des spécialistes du cosmos (Brian Swimme) et des biologistes (Edward Wilson) nous avertissent que, au train où vont les choses, nous arriverons, autour des années 2030, au paroxysme de ce processus dévastateur. Cela veut dire que la croyance persistante dans le monde entier, et aussi au Brésil, de ce que la croissance économique matérielle devrait entraîner le développement social, culturel et spirituel, est une illusion. Nous vivons des temps de barbarie et sans espérance.

Je cite l'impartial Samuel P. Huntington, ancien assesseur du Pentagone et analyste perspicace du processus de globalisation, à la fin de son livre : "Le choc des civilisations" : "La loi et l'ordre sont la première condition de la civilisation ; dans une grande partie du monde elles semblent disparaître ; sur l'ensemble du monde, la civilisation paraît, à bien des égards, faire place à la barbarie, faisant surgir l'image d'un phénomène sans précédent, un Age de Ténèbres mondiales, qui s'abat sur l'Humanité." (1997 : 409-410).

J'ajoute l'opinion du philosophe et savant politique bien connu Norberto Bobbio qui, comme Mandela, mettait sa confiance dans les droits de l'homme et dans la démocratie  comme valeurs pour résoudre le problème de la violence entre les Etats et pour arriver à une coexistence pacifique. Dans sa dernière interview il a déclaré : "Je ne saurais dire comment sera le troisième Millénaire. Mes certitudes s'effondrent et seulement un énorme point d'interrogation ébranle ma tête : sera-t-il le Millénaire de la guerre d'extermination ou celui de la concorde entre les êtres humains  ? Je  ne détiens pas les conditions nécessaires pour répondre à une telle recherche". En face de ces sombres scénarios, Mandela répondrait certainement, se fondant sur son expérience politique : oui, il est possible que l'être humain se réconcilie avec lui-même, qu'il superpose sa dimension de sapiens à celle de demens et inaugure  une nouvelle forme du vivre ensemble dans la même Maison. Peut-être sont-elles justes ces paroles de son grand ami l'archevêque Desmond Tutu, qui a coordonné le processus de  "Vérité et Réconciliation": "Ayant regardé le passé monstrueux les yeux dans les yeux, ayant demandé et obtenu le pardon et ayant fait des corrections, tournons maintenant la page – non pour oublier ce passé, mais pour ne pas permettre qu'il nous emprisonne pour toujours. Avançons vers un avenir glorieux : une société nouvelle où la valeur des personnes ne relèvera pas de données biologique, ou d'autres très singuliers attributs, mais parce que ce sont des personnes d'une valeur infinie, créées à l'image de Dieu".

Mandela nous laisse cette leçon d'espérance : nous vivrons encore si, sans discrimination, nous mettons en pratique, réellement, l'Ubuntu.

Leonardo BoffL.-Boff.jpg

(1) Roland Marchand nous explique (sous réserve d'inventaire !) que c'est une allusion aux grandes extinctions des espèces vivantes ; la 5ème, celle des dinosaures, ayant eu lieu il y a 60 Millions d'années. 

La 6ème, qui se profile, serait celle de l'espèce humaine ! ! !

Merci, Roland.

 

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 11:00


                                                                           
au Jurassien  Gaby MAIRE

                                                                                                                       fidei donum au Brésil 

                                                                                                                        assassiné le 23 décembre 89 


Maudit soit le système

des riches corrompus

maudit soit le blasphème

de leurs belles vertus !

 

Maudits soient les États

et leur « sécurité »

qui cachent leurs faux pas

sous leur autorité !

 

Maudit soit le repaire

des familles régnantes

accaparant les terres

en confortables rentes !

 

Ils ont forcé le sort

silence vertueux

ils ont changé ta mort

en crime crapuleux

 

Ils voulaient interdire

la soif de l’équité

ils croyaient en finir

avec la vérité

 

Ils ont voulu ta mort

pour que dure la nuit

de ce monde qui dort

pour en bouffer les fruits

 

Vitoria Victoire

du Pauvre et du Sans-Nom

les « absents de l’Histoire »

iront jusqu’au pardon !

 

Mais pardonner n’est pas

laisser faire les choses

ni marcher au trépas

cortège en bouches closes !

 

C’est le profond pardon

du Petit méprisé

c’est la vie jusqu’au don

de ton cœur éclaté

 

Ta vie nous a parlé

et ta mort en dit long

sur le Pauvre berné

qui meurt à reculons

 

Ta parole aux sans-droits

Petits en dérision

et les nuits de ta foi

pour la confrontation

 

Présence aux ouvriers

pour lutte de survie

courage aux oubliés

ta mort est pour leur vie !

 

En la déréliction

 de ceux qui dégringolent

ta vie leur est question

ta mort leur est parole

 

Parole et formation

souci des responsables

de ceux qui bâtiront

plus qu’un château de sable

 

Vitoria  Victoire

fais surgir la lumière

aux enivrés d’espoir

dont tu nourris la terre !

 

Ensemence pour eux

le champ de leur Histoire

dans l’amour et le feu

fais germer la VICTOIRE   ! !

 

Serge Cuenot

                                Léré  -  TCHAD 

                                    23 janv. 90

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 21:33

Dimanche 22 décembre 2013

 

à Damparis (39)

      Damparis

  • Messe à 11 h 00, à l'église de Damparis, rue de l'Abergement

 

  • Puis RDV à la salle de secteur 43, rue de Lorraine, pour un apéritif,

 

  • A midi, repas tiré du sac dans cette salle,

 

  • Vers 14 heures 30, au même endroit :

 

Des nouvelles du Brésil et du procès.

Lucien Converset nous parlera de son pèlerinage à Bethléem.

Des jeunes Jurassiens nous raconteront comment ils ont vécu les Journées Mondiales de la Jeunesse à Rio de Janeiro. 

 

Les amis Brésiliens commémoreront le martyr de Gaby le lundi 23 décembre.

 

        anniv au Brésil

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 19:54

 

130525 (3)

 

Quelle joie d'accueillir Carlita, une amie Brésilienne de Gaby à l'AG de l'association des amis de Gaby Maire, ce samedi 25 mai ! Une Carlita à la gorge fragilisée par le froid et le mauvais temps ! Nous souhaitons qu'elle retrouve vite sa voix !

 

 

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Carlita représentait l'association "Padre Gabriel Maire, pour la défense de la vie" :

 

Site_Associacao_dos_Amigos_de_Pedre_Gabriel_Maire.jpg

 

Bernard Colombe, prêtre du diocèse de Lyon, et ancien Fidéi Donum avec Gaby, a servi d'interprète à Carlita.

 

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Au nom de l'association brésilienne, elle a offert à l'association "les amis de Gaby Maire" une superbe étole brodée à la main... Le père Bernard Colombe eut la joie et l'émotion de la porter pour que nous la prenions en photo !  Carlita a pris le temps de présenter les "martyrs" dont les noms étaient brodés avec celui de gaby.

 

 

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Présentation

  • : Les amis de Gabriel MAIRE
  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
  • Contact

A partir de novembre 2014, le blog devient bilingue. Les pages pour nos amis brésiliens sont visibles à partir du lien "Em portuguès" N'hésitez pas à vous inscrire ci-dessous pour être informé des mises à jour. Merci !

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