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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 22:00

21-12-2009 Sessão Especial Pe.Gabriel (16)

Nous vous invitons à consulter les pages du site du diocèse de Saint-Claude qui relate le voyage de Mgr Legrez au Brésil : (désolés, cette page n'existe plus)

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:25

Mgr-Legrez.jpgBonjour à tous et à toutes.

(…) Je me suis rendu à Vitòria à l'invitation d'amis brésiliens qui ont organisé, ce sont des amis, une association, si vous voulez, qui correspond à l'association des Amis de Gaby Maire ici en France ; il y a une association à Vitòria qui avait organisé, en lien avec celle de France, donc, des célébrations de commémoration de l'assassinat du Père Gabriel Maire. Donc j'ai retrouvé là-bas quatre membres de l'association française qui s'étaient rendus à Vitòria pour ces événements et nous avons tous été accueillis par l'association brésilienne et il y avait un certain nombre de célébrations. Moi, je suis arrivé avec un peu de retard parce que j'ai quitté la France dans la neige et je l'ai retrouvée dans la neige, du coup mon avion est arrivé avec 24 heures de retard …je suis arrivé quand même le dimanche 20 au soir pour la première célébration, une messe qui était célébrée à Cariacica, le lieu où habitait le Père Gabriel Maire, dans un centre de formation, à côté duquel d'ailleurs il y a une petite église. On a célébré dans une grande salle qui a été construite en partie grâce à Gabriel Maire et qui sert à la fois de salle pour des formations (humaines, dans différents domaines) et qui sert aussi, quand l'assemblée est grande, pour des célébrations liturgiques. Et là nous avons eu une très belle célébration, avec une liturgie très joyeuse, très populaire, où nous avons commémoré, avec la communauté (un bon nombre de cette communauté avait connu le Père Gabriel Maire) donc, avec cette communauté qui était la sienne, nous avons prié ensemble.

(…) Vous avez donc pu voir que ces actions se sont poursuivies après sa disparition ?

Oui, ça c'est très tangible, j'ai touché du doigt à quel point le ministère du "Padre Gaby" comme on dit là-bas, non seulement avait marqué à son époque, mais se poursuivait. Justement, ce centre de formation continue et puis, si vous voulez, les amis brésiliens de Gaby Maire ne vivent pas dans le souvenir, mais ils essayent de poursuivre les actions du Padre Gaby.

 Alors, nous avions le deuxième jour, le 21 décembre, on était reçus à la mairie de Vitòria ; le maire nous a avoué que sa vocation politique était née, lorsqu'il était jeune étudiant, au contact de Gaby Maire. Puis, en fin d'après-midi on s'est rendus à l'Assemblée législative de l'Etat de l'Espirito Santo, dont la capitale est justement Vitòria, où il y avait une séance exceptionnelle qui avait été organisée par un ami de Gabriel Maire, un député. Là nous avons entendu un certain nombre de témoignages et puis aussi, c'étaient plus que des témoignages, tous les orateurs ont demandé que le procès qui n'a pas abouti au Brésil, de poursuivre l'action en justice et, éventuellement, si cela réussissait, d'arriver à prouver qu'il s'agit d'un crime qui a été commandité. Donc, une séance exceptionnelle dans cette assemblée législative, très marquante, très émouvante ; beaucoup des personnes, des orateurs avaient connu le Père Gabriel, on sentait que ce combat, ce n'est pas seulement, voyez, un combat pour que soit reconnus des faits, qui sont quasi certains, mais c'est en vue d'obtenir, je dirais, une évolution de la justice au Brésil, qui malheureusement, est encore, comme il y a 20 ans, il s'agit de promouvoir, je dirais, en continuant à essayer de mener cette affaire en justice, de promouvoir une plus grande justice au Brésil.

 (…) Qu'est-ce qui vous a marqué pendant ce voyage et cette commémoration ?

Le lendemain, le 22, il y a eu l'inauguration, sur une place importante de Cariacica, la commune où a vécu le Père Gabriel, il y a eu l'inauguration d'une statue du Père Gabriel, auprès de laquelle se trouvaient deux stèles sur lesquelles sont gravés les 10 commandements. Une des places principales de la ville, donc son souvenir va rester extrêmement présent d'une manière visible.

Et le dernier jour, le 23, nous avons eu une manifestation sur une place dans une artère centrale de la ville de Vitòria, manifestation où étaient chantés des chants, des poèmes, des témoignages, non seulement en l'honneur de Gabriel Maire mais aussi des différentes personnes qui ont été assassinées. Il y en a plus d'une vingtaine, entre les prêtres, les religieuses, les religieux, et puis des laïcs, assassinés depuis 1985 ; on a fait mémoire de tous ces disparus, et ensuite le cortège a emprunté cette artère principale de la ville de Vitòria, pour aller en cortège (environ 200 personnes) jusqu'à la cathédrale où l'archevêque et son auxiliaire, et puis moi-même, je me suis joint à eux, nous avons célébré une messe, très festive, dans la cathédrale, à la mémoire du Père Gabriel. C'était le dernier moment important, une célébration à la cathédrale de Vitòria.

 

Vous pouvez réécouter cet interview.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:23

(Cathédrale de Vitòria, le 23 décembre 2009)

Nous célébrons en ce jour la mémoire de la lutte du Père Gabriel, homme du peuple, simple, qui n'a pas hésité à faire le choix des pauvres au Brésil.

Nous devons le remercier pour sa détermination : il a voulu faire des animateurs de nos communautés des laïcs conscients et agissant dans notre société.

Nous sommes des laïcs, témoins de ses efforts pour nous faire comprendre que l'Eglise ne peut pas se dispenser de sa tâche prophétique face à la réalité de l'époque actuelle. Tant de fois, il nous a éclairés par la Parole de Dieu en nous faisant discerner dans la pratique des chrétiens une manière d'être l'Eglise de Jésus-Christ. C'est nous, peuple de Dieu, qui réaffirmons : Padre Gabriel est martyr de cette Eglise parce qu'il a donné sa vie pour nos vies. Il a accepté de témoigner de Jésus-Christ en le suivant jusqu'aux conséquences ultimes.

Voici un texte de Dom Helder Camara dans son livre "Mille raisons de vivre" qui pourrait mettre l'accent sur les choix de vie de Gaby :

Où sont les enfants -  pour me conter leurs jeux, - et les poètes – pour me conter leurs rêves, - et les fous – pour me conter leurs délires – et les malades – pour me conter leurs souffrances – et les heureux et les malheureux – les saints et les pécheurs – les enfants et les vieillards – les morts et les vivants – les croyants et les incroyants – les hommes et les anges – les animaux et les plantes – et toutes les créatures – de l'ensemble des mondes ?

Malheur à moi – si je gravis seul – l'autel de Dieu !...

Gabriel n'est pas seul : il est au milieu de nous !

Nous rendons grâce  pour l'enthousiasme de ceux qui croient en la vie,

Pour la générosité du temps donné en faveur de la vie

Pour l'espérance de ceux qui croient en la transformation du monde,

Pour le partage dans la lutte,

A toi, ami(e) qui a cru et a vaincu la peur et l'incertitude

En accompagnant les saints et les saintes dans le cheminement du peuple de Dieu.

Elizabeth Loyola, présidente de l’Association Padre Gabriel pour la Défense de la Vie (EV75) 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:22

Messe du 23 décembre 2009. Cathédrale de Vitoria

Le P. Jean Fugeray, du diocèse de Langres, prêtre Fidéi Donum que le Père Gabriel Maire a remplacé dans le diocèse de Vitoria.

Texte de l’Evangile : Luc 1,57-66

Aujourd’hui l’Evangile nous parle du nom que reçut à sa naissance Jean Baptiste. Jean veut dire, selon une traduction, « Dieu a pitié ». Les fêtes qui approchent vont nous montrer la grande pitié de Dieu pour nous et combien chacun de nous est précieux pour Dieu. Nous savons qu’en voyant les foules se rendre auprès de Jean, Jésus leur dit : « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent... ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? Un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent des vêtements magnifiques sont dans les palais des rois. Alors qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui je vous le dis et bien plus qu’un prophète ». (Luc 7,24-27)

Nous savons que la mission de Jean comme prophète a été de montrer le bon chemin, d’inviter les personnes à changer de vie. Comme Dieu le disait au prophète Jérémie : « Aujourd’hui je t’établis sur les nations et sur les royaumes pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir, pour bâtir et planter » ! (Jér 1,10) En ce temps de l’Avent nous sont rappelées les paroles et la manière de vivre de Jean Baptiste. Chaque année, en effet, nous avons à redresser le chemin de notre vie. Et les cercles bibliques que nous faisons, nous aident chaque année à nous questionner.

Mais allons plus loin. Dans le déroulement de la vie de l’Eglise les prophètes n’ont jamais manqué. Il y en a toujours eu pour redresser le cheminement du Peuple de Dieu et rappeler les exigences de l’Evangile, dénoncer ce qui abîme le visage des hommes. Parce qu’il est toujours nécessaire de rendre la vie de tous plus humaine. Et, en tout temps, les prophètes ont dérangé, questionné. Ils ne laissent personne tranquille.
Pour nous aujourd’hui, il est intéressant de lire dans le grand document d’APARECIDA où les évêques d’Amérique latine se retrouvèrent il y a deux ans , divers passages qui nous invitent tous, aujourd’hui même, à être prophètes. Ainsi nous comprendrons mieux encore pourquoi , dans ce vingtième anniversaire de l’assassinat du Père Gabriel MAIRE, nous pouvons lui donner le nom de prophète dans la ligne de ceux qui furent les prophètes. Je vais donc lire quelques passages de ce document citant parfois les numéros de référence.

·         Etre prophète : c’est avancer avec la foi en Dieu et placer Dieu au premier plan : « Béni soit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus Christ qui nous a accordé toutes sortes de bénédictions en la personne du Christ ». ( 30)
* Etre prophète : c’est cheminer les yeux toujours fixés sur la Parole de Dieu pour
« apprendre du Christ, à sa suite, la dignité et la plénitude de la vie ». (41)
* Etre prophète : c’est cheminer aux côtés des petits qui n’ont ni place pour eux ni voix pour s’exprimer. « Aujourd’hui encore, nous voulons ratifier et redonner force à l’option préférentielle pour les pauvres que nous avons prise dans les conférences antérieures » dit le document d’Aparecida .(396)
* Etre prophète : c’est cheminer en dénonçant ce qui n’est pas conforme au projet de Dieu en ce qui concerne « la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, la protection sociale, l’accès à la terre et au logement ». (76)
* Etre prophète : c’est cheminer en ôtant tout ce qui empêche de voir, d’écouter, de parler et aider tout le monde à mieux examiner la situation, à écouter le cri des opprimés et dénoncer toute erreur.
* Etre prophète : c’est cheminer sans avoir peur de personne, grand ou petit, et construire le Royaume de Dieu qui est « un Royaume de la Vie parce que la proposition de Jésus Christ à nos peuples est une offrande de Vie en abondance pour tous ». (361)
* Etre prophète : c’est mettre en pratique la loi de l’amour « en rappelant que l’évangélisation va toujours de pair avec l’accès à la promotion de l’homme et à une authentique libération chrétienne ». (26)

Enfin, pour terminer , le texte dit encore : « nous voulons évoquer tous ces frères qui sur cette terre « se sont identifiés à Jésus-Christ et ont partagé son destin. « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Le chrétien vit le même destin que le Seigneur, y compris jusqu’à la croix . « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui même , qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mc 8,34) Ce qui nous stimule, c’est le témoignage de tant de missionnaires et de martyrs, d’hier et d’aujourd’hui, qui, au sein de nos peuples, sont arrivés à partager la croix du Christ jusqu’au don de leur propre vie ». (140)
Finalement, célébrer l’eucharistie c’est l’engagement à donner notre corps, à répandre notre sang pour que naisse un monde fraternel de partage, de paix, de justice, à l’exemple de notre frère Jésus Christ , modèle de tous les prophètes.

P.Jean Fugeray

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:21

En ce 23 décembre 2009, vingt ans depuis le martyre du Père Gabriel ! De nombreux souvenirs, beaucoup d'énergie et une formidable célébration de la vie !

1) Rassemblement sur la place 8, où se retrouvent d’habitude  les manifestations politiques, culturelles, sociales ! " Un Cri de Justice" affiche la banderole. Les animateurs arrivent, on chante, on présente le grand panneau des Martyrs ; amis et compagnons se retrouvent : apparaissent Giovandro, Paulo Matedi, Dàrcio, Graça Andreatta, Tereza Cogo, Ana Helena et tant d'autres, en plus des amis français, dont l'évêque Dom Legrez, enthousiaste et sympathique. 

 23-12-2009-compo 

2) Procession jusqu'à la Cathédrale, en passant par l'avenue principale, en montant la rampe du Palais Anchieta, et passant devant l'ancien siège de l'Assemblée Législative et du Pouvoir Judiciaire. Un grand cierge est allumé – représentant le Christ – auquel on allume toutes les autres bougies, et on va jusqu'à la Cathédrale, où trois évêques (l'archevêque de Vitòria, Dom Luis Mancilha, l'évêque auxiliaire Dom Màrio Marquez et Dom Legrez), et des prêtres nous attendent.  Parmi les prêtres, Jean Fugeray qui a fait l'homélie sur le prophétisme, en partant de Jean Baptiste, du document d'Aparecida et de Jésus ; le Père Ivo, curé de la Cathédrale et les autres.

   23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 30

3) La messe : C'est Marlène Lopez qui coordonne les différents moments : le psaume chanté par une jeune fille handicapée physique, l'offertoire avec des enfants et Jean Fugeray pour l'homélie – à la demande de l'archevêque – et pour la traduction de Dom Legrez (toujours avec des paroles fortes et profondes) et Beth Loyola, présidente de l'association. A la fin, Beth s'écrie : "Que tout le peuple des communautés proclame – Gabriel est Martyr de cette Eglise. Nous le confirmons et nous nous engageons à le suivre, dans la lutte pour la vérité, pour la justice et pour la paix !" – et on distribue vingt roses blanches, pour la Paix. (A l'arrivée à l'aéroport, c'étaient vingt roses rouges qui avaient été offertes aux arrivants.)

 

 23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 50

Je dis avec beaucoup d'enthousiasme, c'est-à-dire, empli par l'Esprit, que ce fut une grande affirmation du cheminement du peuple de Dieu, à la recherche de la justice, de l'égalité, de la paix ! Et tout ceci par le souffle de la Vie ressuscitée de Gabriel

 Padre Gabriel, Présent !

 

Nous sortons tous avec l'âme purifiée et débordant de courage et d'engagement.

Claudio VEREZA

  

23-12-09 Caminhada+Missa Catedral 53Le 23, juste vingt ans après l’assassinat, sur une grand’place de Vitoria, un groupe de guitaristes et de chanteurs conviait les passants à les suivre pour monter vers la cathédrale. "Un cri pour la Justice", annonçait la banderole qui énumérait une vingtaine de noms de "martyrs", ceux qui au cours des dernières années avaient payé de leur vie pour la reconnaissance d’une vraie justice sociale.

Des bougies soulignaient comme autant d’étoiles la lente montée vers la cathédrale, freinée par les embrassades chaleureuses des passants, émus de voir d’anciens souvenirs partagés à la fois  par les  Français et par les Brésiliens. Et on comprenait bien que derrière cet homme qui avait cherché à comprendre, puis à agir en écrivant, en parlant dans la rue, en dénonçant en haut lieu les responsables - comme tant d’autres l’avaient fait avant lui (depuis deux mille ans) -  le message passait et la transmission se traduisait au grand jour.

La célébration était organisée autour de moments symboliques, tous traduits pour que nous ne perdions rien de ces instants émouvants, et quand vingt enfants sont venus nous offrir vingt roses, la communion était complète. "Il a donné sa vie pour nos vies"…De qui parlait-on ? La réponse arrivait, en chœur : "Padre Gabriel, presente !"

Maryse   MARCHAND (EV 75)

 

Ensuite le cortège a emprunté cette artère principale de la ville de Vitòria, pour aller jusqu'à la cathédrale où l'archevêque et son auxiliaire, et puis moi-même qui m'étais joint à eux, nous avons célébré une messe, très festive, dans la cathédrale, à la mémoire du Père Gabriel.  

L'homélie a été prononcée par Jean Fugeray à la suggestion de Claudio Vereza. Jean s'est appuyé sur le document des évêques d'Amérique latine réunis à Aparecida pour montrer que, par son engagement, Gabriel était un "prophète". L'assistance ne pouvait que répondre par des applaudissements.

J'ai touché du doigt à quel point le ministère du "Padre Gabriel", comme on dit là-bas, non seulement avait marqué son époque, mais se poursuivait.

Dom Jean Legrez (EV 75)

 

  Cliquez ici pour voir l'album photo de cette commémoration 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:20

  

Une longue marche, rythmée par les percussions des "enfants exceptionnels", nous emmenait vers leur Centre d’Accueil qui précisait sur la façade : "ni plus, ni moins, seulement différents". Une mère nous rappelait que c’est par le recensement des enfants handicapés, conseillé par Gaby, que les manifestations de toutes sortes pour recueillir des fonds avaient permis la construction et le fonctionnement de l’école Padre Gabriel. Cent cinquante enfants y ont des activités variées qui les aident, eux et leurs familles, à trouver leur place dans la société. Et ils nous l'ont prouvé par leurs chants, leurs danses variées.

Maryse Marchand (EV 75)

 

22-12-2009 Encontro Cultural na APAE - Cariacica

 

22-12-2009 Encontro Cultural na APAE - Cariacica (59)

 

 

Cliquez ici pour voir l'album photo

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:17

C'est l'inauguration de la statue érigée en l'honneur de Gaby, place de Campo Grande, à côté d'un monument rappelant les Dix Commandements.

 

(en attente de photos)

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:15

22-12-2009 Almoço em Castelo Branco - Cariacica (1)

Cliquez ici pour voir l'album photo

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:10
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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:05

Padre Gabriel, Présent !

-          Quel est cet homme, au milieu des pauvres qui luttent pour survivre ?

Père Gabriel, présent !

-          Quel est cet homme, signe de contradiction entre le monde premier, vivant dans l'aisance, ne manquant de rien, et le tiers-monde, survivant avec peine, violenté, assommé ?

Père Gabriel, présent !

-          Quel est cet homme, dans les luttes, les prières, les assemblées, les marches, les pèlerinages, les journées de formation, les spectacles, les retraites et les rencontres ?

Père Gabriel, présent !

-          Quel est cet homme, dans les assemblées du peuple de Dieu, organisées en Communautés ecclésiales de base, avec leurs conseillers et leurs équipes au service de la Pastorale ouvrière, de la JOC, pour le bulletin Ferramenta ?

Père Gabriel, présent !

-          Et que l'on retrouve dans les combats pour les transports, l'eau, la voirie,  l'assainissement, pour tout ce qui fait le quotidien dans les luttes de notre peuple abandonné ?

Père Gabriel, présent !

-          Quel est cet homme, dans les manifestations – enfants de la rue, travailleurs, retraités,          Sans terre, Noirs, femmes – témoin de la violence des fils de l'autoritarisme et de la    dictature ?

Père Gabriel, présent !

-          Quel est cet homme, aux côtés des sans toit, sans foyer, sans feu ni lieu où demeurer ?

Père Gabriel, présent !

-          Aux côtés des rejetés de Barbados, jetés hors de leur ferme abandonnée, sur une terre   qui est celle du peuple.

Père Gabriel, présent !

-     Quel est cet homme, dans la lutte pour faire respecter la volonté du peuple de Cariacica, pour le retour de la démocratie bousculée par l'appétit corrompu des oligarchies locales

Père Gabriel  présent !

Quel est cet homme, menacé et poursuivi par ces forces politiciennes de Cariacica ?

Père Gabriel, présent !

-    Quel est cet homme, tellement présent, dans les célébrations contre les assassinats de travailleurs tels que Francisco, Purinha, Verino, Léo, victime du pouvoir des grands propriétaires et de l'UDR (organisation de propriétaires) ?

Père Gabriel, présent !

-     Quel est cet homme, toujours présent là où le peuple lutte, célèbre, proteste, se réunit, souffre, se réjouit ; toujours discret mais militant, toujours simple mais agissant, écoutant mais aussi questionnant, français mais devenu chaleureux comme un Brésilien

Père Gabriel, présent !

-     Mais quel est donc cet homme, espérant de l'espérance du peuple, frustré lui-même de la frustration du peuple (comme celle du deuxième tour), pleurant des larmes des vivants, menant le combat des justes, s'indignant toujours, face à l'injustice, face à la violence, à la misère et à l'autoritarisme ?

Père Gabriel, présent !

Père Gabriel, présent

Claudio Vereza Loddi

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:03

Em português (clic)

Article de Jean Baptiste Herkenhoff dans une revue juridique, parue le 24 décembre 2009

Le premier sens du mot "prophète", dans le langage quotidien, est celui d'une personne capable de prévoir l'avenir.

Dans les textes bibliques on parle de leur capacité à anticiper ce qui doit venir comme étant un don spécial attribué aux prophètes. Mais cette vision du futur ne provenait pas d'un pouvoir magique. Elle était le fruit de leur sagesse. En dénonçant les vices et l'inconduite les prophètes prévoyaient le résultat de ces plaies. Les prophètes faisaient irruption au sein du peuple, en tant que porte-voix de Dieu.

Si nous nous référons à l'étymologie, le mot "prophète" (de l'hébreu nabi) veut dire celui qui annonce : le prophète annonce.

Au cours de l'histoire, on ne voit pas le prophète surgir du côté du pouvoir, de l'ordre établi, de l'institution, du système. Il surgit du côté de la poésie, du rêve, de la mystique, comme l'a observé Peter F. Ellis.

Dans toute la tradition de l'Ancien Testament, le prophète  est celui qui a contesté l'ordre établi, fondé sur l'oppression, et a plaidé pour un autre ordre qui renverserait les valeurs dominantes.

Le peuple s'identifiait au prophète et reconnaissait en lui l'idéal qui animait le fonds même de son être.

Comme le souligne Carlos Mesters, le prophète Amos, un laboureur, vivait dans une époque de progrès économique sous l'impulsion du roi Jéroboam, mais c'était un progrès établi sur l'égoïsme de clans. Ceci provoquait une division en classes, division contre laquelle Amos s'est élevé.

Dans le monde d'aujourd'hui, la prophétie est-elle morte ?

En aucune façon.

Dans cet article je veux adresser un hommage à deux prophètes qui ont annoncé la Justice sur les terres de l'Espirito Santo : Dom João Baptista da Mota e Albuquerque et le Père Gabriel Maire.

Voici quelques dates qui s'entremêlent pour mettre en évidence ces deux vies :

Dom João Baptista est né en 1909. Padre Gabriel en 1936.

En 1957 Dom João Baptista est arrivé comme Evêque dans ce diocèse dont il est devenu Archevêque en 1958.

En 1980 le Père Gabriel Maire, arrive au Brésil, venant de France comme missionnaire. Il est reçu à bras ouvert par Dom João Baptista à Vitòria .

En 1984, Dom João Baptista meurt. On célèbre ses obsèques à la Cathédrale. Padre Gabriel figurait parmi les concélébrants.

En 1989 c'est le Père Gabriel qui meurt, victime d'un crime qui, jusqu'à aujourd'hui, n'a pas encore été dûment éclairci.

En 2009 une double célébration réunit, côte à côte, les deux prophètes : on célèbre le centenaire de la naissance de Dom João Baptista da Mota e Albuquerque, on remémore les vingt années du martyre du Père Gabriel Maire.

Comment peut-on déceler le don de la prophétie chez Dom João et chez le Père Gabriel ?

C'était au mois de février 1979. Une grande crue du Rio Doce s'est transformée en catastrophe publique, envahissant plusieurs villes du Minas Gerais et de l'Espirito Santo. Dans ce dernier Etat, la crue a atteint d'une façon dramatique la ville de Linhares. Des centaines de personnes ont perdu leur logement. Les secours publics se sont montrés inefficaces, justifiant le dicton de la sagesse populaire face à de telles  situations : "Va te plaindre à l'évêque". Et c'est justement cela qu'a fait le peuple.

Sous la conduite de l'Eglise, les volontaires de l'Etat tout entier se sont alors dirigés vers Linhares afin de répondre à cette terrible et urgente situation.

Deux catégories de protagonistes se trouvèrent alors face à face, comme s'ils se trouvaient sur les deux rives du fleuve :

-         d'un côté, les milliers de personnes modestes, qui avaient vu tout le fruit de leur travail emporté par les eaux : nourriture, leurs quelques meubles, vêtements, matelas, berceaux des enfants.

-         De l'autre, des centaines de volontaires qui, motivés par la charité chrétienne étaient là pour porter secours et même pour pleurer avec les gens.

Dom João a prononcé alors, sur les rives du Rio Doce, une phrase qui avait la force d'un  appel au courage et à l'union : "Seul le peuple sauvera le peuple."

Qui, sinon un prophète, peut prononcer une telle phrase ?

Dom João a participé au Concile Vatican II (1962 – 1965) A cette occasion, en lien avec d'autres évêques, il a perçu la nécessité de la conversion de l'Eglise pour qu'elle retrouve l'appel des premiers temps du christianisme.

Dom João, lui-même, s'est  converti. Il a renoncé à ses origines familiales et a voulu vivre de la même façon que le peuple. Il a troqué sa belle résidence d'évêque, sur la place du Canto, contre un logement modeste, tout en haut de la montée de São Francisco. Là, les pauvres se sentaient autorisés à entrer. Il a renoncé à la voiture de luxe que les catholiques riches donnaient à l'évêque. Il lui a préféré une petite Fusca, qui a circulé dans tout le diocèse (avec pas mal de tôles froissées). Il a mis au rancart  sa croix en or et s'est mis à utiliser une croix de bois. Tous ces gestes ont été vraiment des gestes prophétiques.

Le Père Gabriel Maire, dès le début de son ministère à Vitòria, a choisi la cause des pauvres.

Il a embrassé, corps et âme, la lutte du peuple pour la possession d'un petit morceau de terre dans un lieu appelé "Barbados" (aujourd'hui "quartier Padre Gabriel"). Dans cette lutte pour la terre destinée aux pauvres, il s'est heurté aux intérêts immobiliers d'entrepreneurs et de politiques. Ainsi a commencé l'histoire de sa mort.

La recherche d'une terre, dans toute l'histoire de la Bible, a été l'occasion de conflits, mettant face à face les intérêts des puissants et ceux des faibles. Les prophètes ont toujours porté la bannière des faibles.

Lors des affrontements de Barbados, le Père Gabriel Maire a fait une déposition auprès de la Commission Justice et Paix de l'Archidiocèse, rapportant qu'il était "marqué pour mourir".

Tout ceci a été porté à la connaissance du Pouvoir judiciaire, des autorités en général et de l'opinion publique. Personne ne peut alléguer qu'il ne savait pas.

La lutte du Père Gabriel a toujours été inspirée par la foi. Il n'a jamais prétendu à des charges publiques ni à des gratifications. Il n'a jamais rien demandé pour lui-même.

Dom João Baptista da Mota e Albuquerque et le Père Gabriel Maire sont deux prophètes de l'Espirito Santo.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:02

Vingt années ont passé et le crime n'a pas été élucidé.

Une espérance a surgi quand le Juge en charge du procès a demandé pardon à la famille Maire, pour les erreurs de la Justice. Et pour que cette rétractation soit plus expressive, il l'a rédigée en français et en portugais.

Je vais relater ce petit épisode en français pour que les Français ici présents comprennent mieux et aussi pour leur rendre hommage. Je leur demande pardon pour mon fort accent brésilien en articulant la langue de Théophile Gautier, Dumas, La Fontaine, D'Alembert, Proust, Voltaire, Balzac, Flaubert, Victor Hugo, Saint-Exupéry, Sartre et Simone de Beauvoir.

Il y a quelque temps le Tribunal de Justice de l'Espirito Santo a décidé la réouverture de  "l'affaire Gabriel Maire", reconnaissant qu'il y avait eu une erreur lors des premières investigations. Le Juge, en annonçant sa décision, a demandé pardon, en français, à la famille du Père Gabriel, qui habite en France, pour les errements de la Justice de l'Espirito Santo face à cette mort.

Ce fut alors un moment de grand espoir parce que tout portait à croire que, en fin de compte, la Justice irait au fond des choses

Quelle n'a pas été la surprise et la déception de milliers de personnes quand, tout récemment, la Justice a décidé que, dans l'affaire du Père Gabriel, il s'agissait d'un crime crapuleux et non d'un assassinat.

Et maintenant, que faire ?

Continuer la lutte pour que Justice se fasse..

Et si le procès est prescrit, puisqu'il est prêt de la prescription ?

Ne pas abandonner la lutte. Dénoncer les manquements de la Justice brésilienne à la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:00

 à l'occasion des vingt ans du martyre du Père Gabriel.

C'est la troisième fois que nous occupons la tribune de l'Assemblée législative pour parler du Père Gabriel.

La première fois c'était le 7 mars 1994 pour rendre hommage au Père Gabriel et nous avons parlé de l'Association Padre Gabriel pour la Défense de la Vie, une institution qui a pour but de lutter pour les idéaux qui ont orienté la vie du saint patron de cette association. Voici ce que j'ai dit lors de notre première intervention dans cette assemblée :

"C'est par sa lutte, non pas pour le peuple, de manière paternaliste, mais avec le peuple, d'une manière à la fois politique et historiquement responsable que le Père Gabriel Maire a déplu aux puissants, a offusqué ceux qui exploitent le peuple, ceux qui trompent le peuple ou qui l'utilisent à leur profit.

(…) Menaces (…)  Mais le Père Gabriel, un homme intelligent, savait que ces menaces n'étaient pas une simple plaisanterie parce qu'elles s'inscrivaient  dans un contexte de conflit, dans un scénario  de contradictions politiques et sociales."

Notre deuxième intervention a eu lieu le 24 août  1999. J'ai eu l'opportunité de dire, entre autres choses, ce qui suit :

Une enquête menée par le Ministère public (…) a jugé qu'il s'agissait d'un crime crapuleux. Cependant, l'avocat de la famille Maire, Me Ewerton, a démontré clairement les incohérences de cette version, le manque de logique (…)l dans l'hypothèse d'un crime crapuleux. L'interprétation remarquable élaborée par Me Ewerton montre clairement que le Père Gabriel Maire a été assassiné.

(…) A ce moment-là Me Ewerton était encore vivant ; maintenant, il le demeure dans notre mémoire et dans nos cœurs.

(…) J'ai conclu mon allocution en disant :

Une force de pression internationale s'est déclanchée contre les autorités brésiliennes et de l'Espirito Santo, en raison des crimes graves survenus dans l'Etat de l'Espirito Santo, et dont les auteurs ou bien n'ont pas été découverts, ou bien dont on n'a découvert que les exécutants, laissant dans l'ombre les commanditaires ,les affranchissant ainsi de toute responsabilité devant la Justice.

La pression internationale n'est pas inopportune dans ces cas-là parce que la Justice et les Droits de l'Homme ne s'arrêtent pas aux frontières d'un pays. Ce sont des valeurs et des conquêtes de la Civilisation.

Et aujourd'hui, dans la troisième allocution à cette Assemblée plénière, qu'allons-nous dire ?

- Une espérance déçue

- Deux prophètes

 

 Et maintenant, mes amis, comment vais-je terminer ce discours ?

Viens à mon secours, Cicéron, avec ton discours au Senat romain. Et là, je n'ai pas besoin de traduire en français puisque le latin est une langue universelle :

Jusques à quand, Catilina, vas- tu abuser de notre patience ?

Pour combien de temps encore ta rancœur nous trompera-t-elle ?

Jusqu'où ton audace effrénée se moquera-t-elle de nous ?

Quand je parle de la Justice, je ne me réfère pas seulement à la Justice comme synonyme de Pouvoir judiciaire, mais je veux aussi parler de la Justice en tant qu' appareil d'Etat qui a le devoir de rechercher et de faire régner la Justice en élucidant les crimes et en soumettant au Jugement leurs auteurs.

Jusques à quand, Catilina, vas- tu abuser de notre patience ?

Jusques à quand, ô Justice, abuseras-tu de notre patience ?

Traduction assez "libre" et avec quelques omissions, mais le sens a été préservé

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 16:49

Le deuxième jour, le 21 décembre, nous avons été reçus à la mairie de Cariacica ; le maire nous a avoué que sa vocation politique était née, lorsqu'il était jeune étudiant, au contact de Gaby Maire. Puis, en fin d'après-midi on s'est rendus à l'Assemblée législative de l'Etat de l'Espirito Santo, où il y avait une séance exceptionnelle, organisée par un ami de Gabriel Maire, le député Claudio Vereza. Là nous avons entendu un certain nombre de témoignages (…) ; tous les orateurs ont demandé de poursuivre l'action en justice. (…). Donc, une séance exceptionnelle dans cette assemblée législative, très marquante, très émouvante ; beaucoup des personnes, des orateurs, avaient connu le Père Gabriel, on sentait que ce combat, ce n'est pas seulement un combat pour que soient reconnus des faits, qui sont quasi certains, mais c'est en vue d'obtenir, je dirais, une évolution de la justice au Brésil. (…)

 Dom Legrez (EV 75) 

 

 

 

A la session spéciale de l'Assemblée Législative siégeaient le député d'Etat Claudio Vereza, la députée fédérale Iriny Lopes, Dom Jean Legrez, Maryse Marchand, Père Jean Fugeray, Père Kelder Branão de Vitòria, Me J. Baptiste Herkenhoff, Me Verônica Cunha, Prof. Dagiòs (Conseiller d'Etat pour les Droits de l'Homme)

 

21-12-2009 Sessão Especial Pe.Gabriel (14)

Chaque membre de la délégation française a reçu la médaille Ewerton Montenegro Guimarães, conçue par le Pouvoir législatif pour rendre hommage aux personnes et institutions qui luttent pour les Droits de l'Homme et pour la Justice.

 

"Quelle ne fut pas notre émotion, de découvrir une médaille à l’effigie de Maître Ewerton, l’avocat qui avait consacré l’essentiel de sa vie à rechercher - et à mettre au grand jour - les circonstances exactes de la mort de Gaby. Il recevait ici l’hommage de la société civile et des élus de l’Etat. Belle reconnaissance du travail effectué au prix de tant de silences, de reculs, d’exigences, de remises en cause des institutions policières, judiciaires et politiques ! Chaque membre de la délégation française recevait cette médaille au nom des Droits de l’Homme que Gaby avait passé sa vie à défendre. "

Maryse MARCHAND (EV75)

 

21-12-2009 Sessão Especial Pe.Gabriel (53)

 

A la fin, après les interventions de chacun, on a évoqué la mémoire des martyrs et autres "combattants" décédés, et parmi eux Père Gabriel, Maître Ewerton, Dom João Batista, Dom Luis Fernandes. Après l'évocation de chacune de ces personnes, tous répondaient "Présent !"

Il y avait une traduction français/portugais et portugais/français.

Lutte contre l'impunité, pour la justice, fraternité,  partage, liberté,  pardon,  miséricorde, amitié France/Brésil ont été les mots clés des discours.

 

 Lire l'allocution de Jean-Baptiste Herkenhoff à l'assemblée législative

 

Padre Gabriel, présent !

 

 

Cliquez ici pour voir l'album photo de cette séance exceptionnelle.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 09:22

Célébration dans la communauté de Primavera, paroisse Santa Clara à Viana ES

Père Jean Fugeray et Frère Arineu. Le Père Jean a reçu en cadeau un tableau du Père Gabriel.

 

Pe. João em Viana 20-12-09 011



 

  Voir l'album photo

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 08:54

Vitòria : Vingt ans après, vingt roses pour une commémoration

 

C’est en effet avec vingt roses rouges que les "Amis de Gaby Maire Pour la Vie", accueillaient, à l’aéroport de Vitoria les quatre amis français : Jean Fugeray (qui a été prêtre à Vitoria avec Gaby), Michel Voiret (président de l’Association française), Maryse Marchand (vice-présidente) et sa sœur Eliane Bouillet.

 

Les Amis chegaram! 19-12-2009 032  

Voir l'album photo

 

Des symboles nombreux, chaleureux, les Amis en ont eu beaucoup tout au long de leur séjour du 19 au 28 décembre. Monseigneur Jean Legrez, évêque de St Claude, avait pu les rejoindre après beaucoup de péripéties dues au mauvais temps. L’arrivée à l’aéroport a été un moment fort de notre voyage : une bonne dizaine d’Amis étaient venus avec une grande banderole et nous les reconnaissions l’un après l’autre avec toute l’émotion liée aux moments connus ensemble, à Vitoria ou en France. Que d’évocations colorées et sonores, que de rires et de larmes pour rappeler Gaby !

 

Maryse Marchand EV 75

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 20:49

« On n’a rien qui ne soit donné / transmis. »

Depuis quelques temps, je prends conscience de ce que Gaby m’a inconsciemment offert. Moi qui ne l’ai connu que quand j’étais bébé, sans le savoir, il m’a donné mes grands parents affectifs du cœur. C’est grâce à lui que cette relation splendide est née avec Carlita et Roberto. Sans Gaby, je n’aurais pas l’intérêt que j’ai aujourd’hui pour le Brésil, cette soif de découvrir et m’impliquer dans ce combat (pour la justice et l’application des Droits de l’Homme, ce combat pour et avec les personnes pauvres). Cette soif au lien de s’apaiser, n’a fait que s’accroitre ce printemps au Brésil.

Avec Carlita qui a la même lutte, le même combat, et qui m’a partagé sa connaissance, ses convictions, son savoir.

« Le sang des martyrs est la semence des chrétiens » rappelait Lulu.

 

Sans l’amitié de mes parents avec Joseph, avec Gaby, avec Carlita et Roberto, ma vie ne serait pas la même. J’ai grandi avec ça.

Les liens donnent force aux choses. On n’imagine pas l’impact qu’ils peuvent créer. Mais ils nous montrent aussi que c’est dans la simplicité des choses les plus anodines que se cache le merveilleux…

Aujourd’hui, mon lien s’est renforcé encore avec Carlita, en réalisant mon rêve, en allant à sa rencontre, elle comme guide, moi le cœur ouvert pour tout découvrir.

Ce lien s’est également créé avec Katia et Eduardo ses enfants, et même ses petits enfants.

Mais le plus beau, c’est que ce lien même avec la mort, ne meurt pas. Aujourd’hui, je peux le voir : Roberto est là pour moi, mon grand père brésilien du cœur qui me chantait des chansons et sifflait comme un oiseau, chante toujours dans mon  cœur et siffle toujours, comme c’est beau…. Il est là auprès de moi. Et je sais que ce lien ne mourra jamais.

 

Rachel

 

Rachel a fait un stage de 5 mois à Vitoria dans le cadre de ses études d'éducatrice spécialisée. Elle a pu participer à toutes les manifestions du 20ème anniversaire de la mort de Gaby avec la délégation française représentant l'association "les amis de Gabriel Maire"

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 10:16

XXe anniversaire de l'assassinat de Gabriel Maire

le 20 décembre 2009 à Port-Lesney

 

 - Le compte-rendu de Marie-Thérèse Maire :

Ce XXe anniversaire, on en parlait depuis bien longtemps et il avait été décidé que, comme le Xe en 1999, il serait célébré en l’église de Port-Lesney, là où Gaby avait été baptisé, avait fait sa communion et célébré sa première messe sacerdotale en 1963. Depuis, combien en a-t-il célébré dans cette église ? : Beaucoup, quand il était prêtre dans le diocèse et beaucoup encore, quand il revenait du Brésil pour se ressourcer en 1983 (la première fois), en 1985 (à la mort de maman) et en 1987 (son dernier séjour ici).

Nous voulions que ce XXe anniversaire soit marquant et c’est donc pour cela que nous avons choisi de contacter Mgr Jacques Gaillot, que Gaby admirait et avec qui il correspondait depuis longtemps. Celui-ci a accepté tout de suite notre invitation et s’est rendu libre pour venir animer cette journée du souvenir, malgré ses activités nombreuses en cette période hivernale, pour assister les personnes sans abri et les mal logés.

Tous les médias, que nous avions informés longtemps à l’avance, ont fait de bons et nombreux articles ou annoncé à la radio cette commémoration et la venue de Mgr Gaillot. La Voix du Jura nous a particulièrement bien accompagnés. 

Mais la neige qui s’est mise à tomber en abondance à partir du vendredi 18, a bien failli gâcher dette journée, empêchant de se rendre à Port-Lesney beaucoup de monde qui avait prévu d'y venir. Ils ont été nombreux à téléphoner et écrire pour dire leurs regrets … Nous étions cependant nombreux et avons eu une très belle commémoration.

Mgr Jacques Gaillot a eu, lui, une longue journée car, parti tôt le matin de Paris, il a été bloqué dans le TGV pendant deux heures et n’a pu arriver assez tôt pour célébrer la messe et le soir, même problème, il est donc arrivé chez lui à plus de minuit, mais très heureux de sa journée avec nous.

Pour que cette célébration soit réussie, tous les membres du CA de Port-Lesney : Lucien et Janine, André, Frédérique, Christiane et moi, ont préparé toute la semaine précédente, avec tout leur cœur et dans la bonne humeur, le nettoyage et la décoration de l’église (branches de sapin, banderoles, fleurs etc.) et c’était très beau ! Puis, le samedi soir, c’était la préparation de la salle des fêtes de Mouchard pour le repas du dimanche à midi et la conférence-débat.

Le déroulement de la journée

Le matin à 10h 30, dans la neige et le froid, le recueillement s’est fait sur la tombe de Gaby. C’est Joseph qui a fait la méditation et fait chanter "Un monde meilleur", entouré de Lulu, Jean Tribut et ceux qui avaient tenu à être là. Le maire de Port-Lesney et son épouse étaient présents.

La messe a débuté à 11 heures, concélébrée par quatre prêtres : Lulu, Jean, Bernard et Joseph, assistés d’un diacre, Gérard. Lulu, prêtre de la paroisse, membre de l’association et ami de Gaby depuis toujours, a été formidable. Il a d’abord présenté l’association et rappelé ses buts, puis a dit la communion de tous par la pensée avec les Brésiliens de Vitòria et la petite délégation des Français, Amis de Gaby, et avec Mgr Jean Legrez, évêque de Saint-Claude, tous partis là-bas pour assister sur place aux cérémonies de ce XXe anniversaire.

Puis il a dû improviser pour remplacer l’homélie que devait faire Mgr Gaillot. Il a parlé avec chaleur de Gaby et de son esprit prophétique, demandant à tous de "continuer à vivre à sa manière afin que chaque petit de notre humanité puisse trouver sa place".

Les prières et les chants avaient été préparés par l’équipe paroissiale à laquelle toute l’assistance s’est jointe avec ferveur. Puis Mgr Gaillot a fait son apparition, applaudi par tous, expliquant son retard et invitant tout le monde à participer au pot de l’amitié qui avait été préparé au fond de l’église. Quelle ambiance à ce moment-là !

La photo souvenir de Gaby a été distribuée à tous.

Nous avons ensuite pris la route de Mouchard pour le repas en commun, tiré du sac, où nous nous sommes retrouvés à 85, dans ce climat si sympathique.

Et ce fut la conférence du Père J. Gaillot, à laquelle nous étions environ 150. Il nous a parlé de l’exclusion, des gens en difficulté, de l’Amérique latine et de Dom Helder Camara.

Les questions fusaient de façon très simple et naturelle, sur lui, sa vie actuelle, son travail dans l’Eglise et son avis sur de nombreux autres sujets. A toutes ces questions, il a répondu très simplement aussi, en toute franchise et en toute liberté, émaillant ses propos d’anecdotes vivantes et pleines d’humour, ce qui a été très apprécié.

Quelque part, c’était Gaby qui était revenu au milieu de nous et parlait par sa voix.

Ce fut une journée exceptionnelle, telle que nous l’avions espérée.

M.Th. M.

EV 75 d'Avril 2010

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Présentation

  • : Les amis de Gabriel MAIRE
  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
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