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23 décembre 2022 5 23 /12 /décembre /2022 10:56

Merci d'être en lien avec nous cet apm, et ce soir avec les brésiliens; de là où vous êtes.
Belles fêtes de Noël, dans l'espérance que les graines tombées en terre portent beaucoup de fruits.

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2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 09:23

Le 23 décembre 2022,

nous nous joindrons à nos amis brésiliens qui font mémoire de la vie donnée de Gaby.

 

Padre Gabriel Presente !  

Ce n’est pas un vain mot !

Ceux qui ont marché sur les pas de Gaby à Vítoria au Brésil ont vu que Gabriel est bien présent au milieu d’eux, dans les communautés chrétiennes, dans la vie quotidienne, dans la vie sociale et politique, dans les réflexions, dans les luttes. Et quand quelqu’un est si important dans nos vies, il est normal de nous rassembler pour faire mémoire ensemble.

Avec l’Association Padre Gabriel pour la Défense de la Vie,

avec le groupe Ecos de Gaby,

sur les lieux où Gaby a versé son sang,

nos amis brésiliens se rassembleront.

Ils feront mémoire de Gaby et de tous ceux qui comme lui ont donné leur vie.

Ils chanteront des mots qu’ils portent dans leur cœur, ils danseront, et feront danser la lumière, ils apporteront des symboles de vie.

 

Et nous à Port-Lesney, à 15h,

 

nous nous rassemblerons

 

sur la place Gabriel Maire puis dans l’église

 

où Gaby a été baptisé et a grandi dans la foi, et nous écouterons des témoignages...

 

Celui de Jean-Charles Kibangu, prêtre du doyenné de Salins-les-Bains, qui a été très touché par ce qu’il a vu et entendu lors de sa visite à Vítoria en mai dernier.

Ceux de Carlita et Dárcio qui sont venus témoigner dans le Jura en octobre.

 

 

 

Venez ! vous aussi !

Pour faire mémoire de ce prêtre, missionnaire français, prophète brésilien, assassiné au Brésil le 23 décembre 1989, et envoyer un signe de soutien à nos amis brésiliens.

 

Chacun pourra aller se recueillir sur sa tombe au cimetière de Port-Lesney, avant ou après cette rencontre.

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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 13:31

Portons un toast à la Victoire de la démocratie !


Et avec elle, Tortuta Nunca Mais !


Justice pour Marielle et Anderson, pour Bruno Pereira et son ami britannique lâchement tués comme Sœur Dorothy et Chico Mendes et tant d'autres martyrs qui se sont sacrifiés pour nos forêts ces dernières années.


Pour le Père Gabriel Maire - un prêtre français en mission dans un diocèse de l'ES qui a été tué pour avoir défendu les pauvres et pour tous les prêtres et missionnaires agressés alors qu'ils tentaient de défendre les plus démunis.


Pour les vies noires comme celle du jeune Congolais Moïse Kabagambe, pour João Alberto, Evaldo Rosa et d'autres victimes de l'intolérance et des préjugés raciaux.


Pour Edson Luís, étudiant de Para mort en 1968 lors d'une manifestation étudiante à Rio de Janeiro, pour les prix abusifs du restaurant scolaire, pour les près de 2 000 personnes torturées entre 64 et 85, et pour les 434 personnes mortes et disparues pendant la période dictatoriale.


Pour la mémoire de mes ancêtres, les esclaves qui ont versé leur sang sur les troncs et qui ont tant aidé à construire notre pays. 


Puissions-nous faire plus pour la science, pour l'éducation, des questions importantes et essentielles pour l'amélioration d'une population.


Pour plus des femmes en politique et qu'elles soient respectées dans tout le Brésil.


Que de nouveaux temps viennent. Des temps d'espoir et d'amélioration pour tous !


Eliane Silva
03 novembre 2022

 

Fresque réalisée par Lui Quintanilla...

Fresque réalisée par Lui Quintanilla...

Brindemos a vitória da Democracia!

E, com ela, Tortura Nunca Mais ! (Torture, plus jamais !)

Justiça por Marielle e Anderson , por Bruno Pereira e seu amigo britânico mortos covardemente como irmã Dorothy e Chico Mendes e mais tantos outros mártires que se sacrificaram pelas nossas florestas nesses últimos anos.

Pelo Padre Gabriel Maire – um padre francês em missão numa diocése no ES que foi morto por defender os pobres e por todos os sacerdotes e missionários agredidos, enquanto tentavam defender os mais necessitados.

Pelas Vidas Negras como a do jovem congolês Moïse Kabagambe, por João Alberto, Evaldo Rosa e outras vítimas da intolerância e do preconceito racial.

Por Edson Luís, estudante paraense morto em 68 durante uma manifestação estudantil no RJ, pelos preços abusivos do restaurante escolar e ainda pelas quase 2 mil pessoas torturadas entre 64 e 85 e pelos 434 mortos e desaparecidos no período ditatorial.

Pela Memória dos meus ancestrais, os escravizados que derramaram seus sangues nos troncos e quem tanto ajudaram a construir o nosso país.

Que possamos fazer mais pela Ciência, pela Educação, assuntos importantes e essenciais para melhoria de uma população.

Que tenhamos mais Mulheres na Política e que sejam respeitadas no Brasil inteiro.

Que venham novos tempos. Tempos de esperança e melhoria para todos!

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21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 08:02

Pour écouter les interviews sur RCF suivez les liens ci-dessous :

Pour connaître le sens du mois missionnaire, lisez le message du pape François ci-dessous.

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 12:29
Carlita et Dárcio à l'aéroport de Vítoria

Bon voyage les amis ! Tellement heureux de vous accueillir à Lyon puis dans le Jura.

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 15:38
Lettre ouverte contre la réélection de Bolsonaro

6 septembre 2022 – 450 prêtres catholiques prennent position contre la réélection de Bolsonaro « qui fomente la haine dans la population ».

 

« Un vrai disciple de Jésus ne peut pas réélire un homme qui, par ses paroles et ses actes, s’avère être le contraire de tout ce que Jésus est et proclame ». Telle est la conclusion de la lettre signée par le groupe Padres da Caminhada et Padres Contra o Fascismo (Prêtres en chemin et Prêtres contre le fascisme), composé de 450 religieux catholiques (prêtres et évêques), de différents diocèses brésiliens.

 

Ils mettent en garde contre la réélection de l’actuel président de la République. La diffusion de cette lettre a commencé ce week-end par des prêtres de divers diocèses, instituts de vie consacrée, ordres et congrégations religieuses dans tout le Brésil. Ce groupe a été formé en 2018 lorsque, précisent-ils, ils ont commencé de voir les menaces sur la démocratie dans le pays.

 

Dans le document, les religieux listent dix points à prendre en compte car ils sont « clairement » opposés à la réélection du président Jair Bolsonaro en octobre prochain.

 

L’utilisation en vain du nom de Dieu
Le premier point dénonce l’utilisation du nom de Dieu pour manipuler le peuple brésilien. Pour ces prêtres, son discours « n’est qu’une stratégie de contrôle des consciences » et Bolsonaro agit de manière totalement « opposée à l’Évangile de Jésus ».

 

Le discours de haine n’est pas un discours chrétien
Ensuite, ils soulignent que Bolsonaro fomente la haine dans la population, tient un discours violent, encourage le port d’armes et montre « du mépris pour les pauvres, pour les femmes, les communautés traditionnelles indigènes ou quilombolas, les sans-abri, la communauté LGBTQIA+, les migrants » entre autres groupes de la société.

 

Les fakes News, l’autre nom du mensonge
Cela est manifeste dans l’utilisation de fausses nouvelles, la mauvaise gestion des soins durant la pandémie, le retour du pays sur la carte de la faim, le démantèlement des politiques de défense de l’environnement et ce qu’ils appellent des « signes clairs d’autoritarisme et de fascisme ».

 

Les prêtres dénoncent la corruption et l’hypocrisie
Les Prêtres en chemin et contre le fascisme rappellent encore que Bolsonaro a été élu avec un discours anti-corruption, mais montre des signes clairs qu’il « vit terré et camoufle tous les scandales de corruption qui l’impliquent lui et sa famille ».

À suivre le texte intégral de la Lettre ouverte sur le site du DIAL

 

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18 février 2022 5 18 /02 /février /2022 13:45
Jean est le célébrant qui porte l'étole des martyrs brodée par sœur Josefina du Brésil. (Damparis déc 2013)

Jean est le célébrant qui porte l'étole des martyrs brodée par sœur Josefina du Brésil. (Damparis déc 2013)

Nous apprenons par le site diocésain le décès de Jean Tribut, cousin de Gaby, frère de Joseph Tribut, 1er président de l'association "les amis de Gabriel Maire". Il est décédé le 17 février à l'âge de 98 ans dont 73 années de ministère. Il a été très proche de l'association pendant de longues années. 

 

Voici son portrait sur le site du diocèse

 

Le P. Jean TRIBUT est né à Chapois le 8 juillet 1923. C’est en 1949, au Carmel de Lons-le-Saunier, qu’il est ordonné prêtre. Passionné par les études, de lettres en particulier, Mgr Flusin le nomme dès son ordination presbytérale professeur au Petit Séminaire de Vaux-sur-Poligny. Pour parfaire sa formation théologique – la théologie sera la grande affaire de la vie du P. Tribut -, il est envoyé à Rome, à la Grégorienne. En 1961, il est nommé supérieur du Lycée Mont-Roland. Il conserve cette mission jusqu’en 1978, date à laquelle Mgr Gilbert Duchêne le nomme coordinateur diocésain de la formation permanente. Outre cette fonction, il est nommé, un an plus tard, à l’équipe du sanctuaire de Mont-Roland. En 1984, est adjointe à ces deux responsabilités celle d’aumônier diocésain de Pax Christi. En 1992, il est nommé chapelain du sanctuaire Notre-Dame de Mont-Roland, jusqu’en 1998, date à laquelle il se retire, pour la retraite, à Chapois. Il n’est pas téméraire de penser que, alors qu’il achevait son parcours terrestre, le P. Tribut a eu la joie d’apprendre que saint Irénée – un des premiers évêques de Lyon (seconde moitié du IIème siècle), un des pères de la théologie, dont les œuvres avaient été étudiées de près le P. Tribut - avait reçu le titre de docteur de l’Eglise.

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29 janvier 2022 6 29 /01 /janvier /2022 09:18

En Amazonie brésilienne depuis 1989, ce frère dominicain français coordonne la campagne de la Commission pastorale de la terre (CPT) contre le travail esclave.

 

Ci-dessous deux articles, le premier est le portrait que le journal La Croix a fait de lui en 2018, et la lettre qu'il écrit aux amis et amies par l'intermédiaire du DIAL.

 

Bonne lecture.

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 12:59

Bonjour,

Voici ci-dessous un message de Rachel. En 2018-2019, elle a été à la rencontre de jardiniers de la paix sur des routes du monde pour terminer son voyage au Brésil où elle a participé aux commémorations du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, 

De retour en France, elle a rassemblé de nombreux témoignages qu'elle partage dans un livre qui est édité aux Editions Salvator, et qui sera disponible le 10 février dans les librairies. Elle organise diverse rencontres pour en parler. 

Faites lui bon accueil. Merci

 

PS : Pour répondre à son message, vous pouvez écrire ci-dessous dans les commentaires qui sont modérés. Nous ne publions que ceux qui sont d'ordre public.

Bonjour à toutes et à tous.  

 

En juillet 2018, je partais faire un tour du monde de plus d’un an à la rencontre de ceux que j’appelle « les jardiniers de la paix ». J’ai traversé une quinzaine de pays afin de rencontrer des personnes qui ont agi pour créer des ponts au sein des conflits, ou qui ont œuvré sur le chemin du pardon et de la réconciliation. Personnes civiles, fondateurs d’associations, responsables religieux ou politiques, anonymes et personnalités. Au fil des mois, tant d’hommes et de femmes m’ont donné leurs témoignages, puissants et bouleversants.  

De retour de ce voyage, il était important pour moi de transmettre ce que j’avais reçu.  

 

Le 10 février 2022, c’est avec beaucoup d’émotion qu’un livre, retraçant ce grand voyage sortira.  

Afin de célébrer la concrétisation de ce projet et d’honorer tous ces témoins de la non-violence, je vous invite à me rejoindre les 11-12 et 13 février prochain, à l’Abbaye d’Acey.  

Je vous proposerai des moments de lecture du livre, des temps de réflexion sur les sujets qui ont habité ce tour du monde (résolutions de conflit, pardon, réconciliation, résilience individuelle et collective) et bien sûr aussi, des temps de balades et de convivialité.  

Je serais heureuse et émue de vous accueillir, vous qui m’avez accompagnée de près ou de loin dans cette grande aventure humaine, ou vous que je ne connais pas encore.  

 

Il vous est possible de venir de manière ponctuelle au cours de ce week-end ou de participer à sa totalité. Les moines laissent à notre disposition la maison d’accueil (espaces communs, cuisine, douches, dortoirs, …) Une quarantaine de places sont disponibles pour dormir. Les personnes qui souhaitent davantage d’intimité peuvent réserver une chambre à l’hôtellerie.  

Ce temps se déroulera dans le respect des gestes barrières, mais je l’espère aussi dans la joie de l’ouverture du cœur.  

Merci à vous de me signaler votre présence avant le 3 février (notamment pour organiser les dortoirs).  

 

Pour ceux qui ne pourraient être présents mais qui sont intéressés de découvrir et de m’aider à faire découvrir ce livre, n’hésitez pas à me contacter, et à me partager vos idées (librairies, conférences, présentation auprès de jeunes, d’associations ou auprès de publics pouvant être sensibles à ces questions.)  

 

Dans la joie de vous rencontrer bientôt et de prendre soin de nos liens et de nos amitiés.  

À bientôt,  

Rachel  

 

PS : le programme du WE à Acey sera envoyé à toute personne qui le demande en commentaire où à l'adresse mail de l'association qui transmettra

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1 janvier 2022 6 01 /01 /janvier /2022 22:41

João Pessoa, le 13 décembre 2021

 
Bonjour mes chers amis et amies

 

Que d´événements vivons-nous depuis l’arrivée de ce vírus covid 19! Seulement au  Brésil, 116.000 morts. Heureusement, grâce aux vaccins, les décès ont beaucoup diminués, malgré les imbéciles qui le refusent, comme notre Président! J’ai reçu ma troisième dose.

 

Pour en rester au registre de la santé, le virus Chikungunya qui m’a persécuté pendant plusieurs mois, me laisse tranquille! Mais malheureusement, ce n’est pas le cas pour ceux qui ont été piqué par ce vilain moustique.


Les murs de ma maison sont couverts de beaux dessins qui nous invitent à vivre Noël dans la joie et l’espérance.. J’admire les enfants qui s’efforcent de  colorier les beautés de la vie!


Nous ne savons pas encore quelles seront les décisions de justice pour les 500 familles qui habitent dans ma rue et qui devraient être démolies. Nous recevons de nombreux appuis ce qui nous laisse beaucoup d’espoir!


Je sens qu’il me faut diminuer mon rythme, vu mon âge: 85 ans en juin!


 Je viens de vivre Noël avec quelques jours d’avance. Ce matin, ma voisine vient me dire: “Peux-tu amener ma sœur à la maternité, car cette nuit, elle a beaucoup souffert.” C’est souvent que j’amène les uns ou les autres à l'hôpital ou à la maternité. J'approche la voiture devant sa maison... Mais j’entends un cri: “Le bébé est en train de naître!” De fait, quand j’arrive à la maison, un magnifique petit garçon pousse des cris, emberlificoté par le cordon ombilical. Je téléphone au SAMU pour leur demander ce que nous devions faire. Ils me répondent de ne pas couper le cordon ombilical. Quelques minutes plus tard arrive une ambulance avec médecin et infirmier. Le bébé se met à téter et la maman et sa fille sont embarquées vers une maternité. Quel beau Noël!

 

Mais, il y avait plus de monde qu’à Bethléem. J’ai compté 13 personnes entre adultes et enfants dans la petite pièce!!!


A vous tous , je souhaite un beau Noël, de paix, de joie et d’espérance.

Antoine Guérin
 
 

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 18:48

(…) L’évêque Dom Vicente Ferreira et le psychanalyste René Dentz ont rassemblé dans un livre d’excellentes études sur le pardon : « Horizontes de Perdão ». Sa singularité : Les exemples en ont été choisis dans différents pays avec leurs propres traditions et cultures. Nous avons voulu commenter cet ouvrage pour ses grandes qualités et parce qu’il touche un thème d’une forte actualité, abordée largement par le pape François dans son encyclique sociale : Fratelli Tutti, Tous frères (2020).


Ce livre veut penser le pardon à partir des souffrances concrètes et terribles subies par des victimes humaines innocentes ou par tout un peuple supplicié pendant des siècles.


Les auteurs examinent comment, au Brésil, la rupture criminelle des deux barrages, de Mariana le 5 novembre 2015 et de Brumadinho, le 25 janvier 2019 (tous deux dans l’Etat du Minas Gerais et tous deux appartenant à la compagnie minière Vale) ont tué respectivement 19 et 272 personnes enterrées sous des millions de mètres cubes de boues et de détritus.


Dom Vicente, lui-même de la région de Brumadinho, analyse l’ensemble de la conjoncture : l’hégémonie du capital, une machine à fabriquer des victimes dans le monde entier. La compagnie minière Vale représente la logique même du capitalisme qui préfère ses intérêts à la vie, acceptant le risque de tuer des centaines de personnes et de porter de profondes atteintes à la nature. Même étant consciente de ces dommages perpétrés, elle résiste à dédommager avec justice et équité les familles touchées par ces catastrophes.


Dom Vicente cherche à comprendre ce processus avec l’aide du sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos, des textes de Sigmund Freud et du pape François. L’encyclique Fratelli tutti  témoigne du sacrifice de la victime innocente, du Crucifié, qui a rompu le cercle vicieux de la vengeance et du  ressentiment  en pardonnant à ses bourreaux. René Girard, un penseur français, un de ceux qui ont le mieux étudié la dynamique de la violence prenant son origine dans le désir mimétique excluant ( ?) (quelqu’un veut, pour lui seul, un objet, le refusant à tout autre)…mais la proposition du christianisme a montré que ce désir mimétique peut être transformé en incluant » : nous désirons ensemble et partageons le même objet. par le pardon inconditionnel.


Mais ce pardon comporte l’exigence de justice qui doit être pratiquée par ceux qui ont provoqué la catastrophe criminelle, en l’occurrence , les responsables de la compagnie VALE. Ce combat, l’évêque le mène avec détermination et douceur, avec  chants, poèmes et prières en lien avec la communauté des gens souffrant de cet anéantissement qu’il accompagne, infatigablement, avec une équipe dévouée. Citons, à nouveau, ce que dit l’encyclique Fratelli tutti. : « Il ne s’agit pas de proposer un pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu. (…) Celui qui subit une injustice doit défendre avec force ses droits et ceux de sa famille précisément parce qu’il doit préserver la dignité qui lui a été donnée, une dignité que Dieu aime. » (n.241). (…)


(NDLT : Nous nous en tiendrons au seul Brésil mais d’autres exemples nous sont proposés par la Corée du Sud, le Congo Brazzaville ,  la Colombie, l’Afrique du Sud avec Desmond Tutu : « C’est seulement à travers toi que je suis moi ». Tous se sentent reliés les uns aux autres. La stratégie était celle-ci : le tortionnaire avoue son crime  en toute sincérité, la victime écoute attentivement et expose sa souffrance. Alors, là, on restaure la justice réparatrice et qui restaure. Eventuellement une punition curative est acceptée, sauf pour les crimes les plus odieux de lèse-humanité, qui sont acheminés vers les tribunaux compétents. 


 (…) La partie déshumanisée de l’être humain peut, par le pardon et par la réconciliation, être rachetée et transformée. C’est ce que nous apprennent toutes ces initiatives.


Deux livres peuvent nous aider à mieux comprendre la dynamique de la violence et du pardon : « La mémoire, l’histoire, l’oubli » de Paul Ricoeur, (Paris, Seuil 2000) ainsi que « Les damnés de la terre », de Franz Fanon.


D’après Leonardo BOFF (IHU 27 mai 2021)

Traduction libre et abrégée par C & P Clemens


 

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12 juin 2021 6 12 /06 /juin /2021 16:45

Dans La Croix Hebdo de cette semaine, n°42034, (Pages 18 et 19), on peut lire un article écrit par un avocat argentin Pablo Verna qui a découvert peu à peu que son père avait torturé sous la dictature et avait même participé aux "Vols de la mort" : des prisonniers de la dictature étant jetés vivants dans l'océan, depuis un avion.

 

Pablo Verna en est venu à témoigner contre son père devant un tribunal argentin, il fait partie d'une association d'enfants de militaires Historias desobedientes qui dénoncent les crimes de leurs parents.

 

A lire et à faire connaître.

 

à lire dans la Croix L'Hebdo

à lire dans la Croix L'Hebdo

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22 février 2021 1 22 /02 /février /2021 10:23

Elle est désolante, cette mort (suite à des complications dues au Coronavirus), du dernier homme du peuple Juma, le guerrier Amoim Aruká. Le peuple Juma a eu à subir d’innombrables massacres, tout au long de son histoire. De 15 000 personnes au début du XXème siècle il a été réduit à 5 personnes en 2002. Un génocide prouvé, mais jamais puni.


Voici un résumé du reportage publié par la Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie Brésilienne (COIAB) le 17 février 2021. 


Le dernier massacre avait eu lieu en 1964 sur le rio Assuã, par des commerçants de Tapauá , intéressés par les fruits du sorbier et du châtaignier qui poussaient sur ce territoire Juma. Au cours de ce massacre, plus de 60 personnes ont été assassinées, seules sept ont survécu. Parmi les participants à ce groupe d’extermination, certains ont raconté qu’ils tiraient sur les Juma comme s’ils tiraient sur des singes. Des habitants des rives de l’Assuã , après le massacre, ont vu les corps des indigènes dévorés par les porcs sauvages et d’innombrables têtes coupées répandues sur le sol de la forêt. L’organisateur de ce crime, conscient de ce qui s’était passé, s’était vanté d’avoir été celui qui avait délivré « Itapauá de ces bêtes féroces ». Jamais cette histoire ne doit être oubliée.


Aruká, un des survivants, voyant son peuple se rapprocher de l’extinction, poursuivit sa résistance. Il lutta pour obtenir la démarcation du territoire Juma qui avait été homologué, seulement en 2004, Terre indigène (TI) Juma. Malgré ce risque de disparition, les survivants, dans les années 2000 virent leur peuple se développer à nouveau suite à des mariages avec des femmes indigènes Uru Eu Wau Wau, parlant la même langue qu’eux.


Ce peuple étant considéré comme extrêmement vulnérable et en risque de disparition, des barrières sanitaires auraient dues être installées (pour identifier les personnes infectées) ; ceci fut demandé en juillet 2020 et accepté. Mais, le gouvernement Bolsonaro alléguant plusieurs difficultés, cette installation fut repoussée de mois en mois pour ne consister finalement, qu’en une promesse d’installer un simple poste de contrôle qui ne fonctionne d’ailleurs pas encore.(…)


Cela n’a plus d’importance maintenant pour Aruká puiqu’il est mort… Le gouvernement Bolsonaro, de nouveau, s’est montré à la fois criminel et incompétent. Le gouvernement a assassiné Aruká. Tout comme il a assassiné ses ancêtres ; pour les peuples indigènes et pour l’humanité, c’est une perte irréparable.
 

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24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 08:27
Une délégation s'est retrouvée sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney.

Une délégation s'est retrouvée sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney.

Chers amis,

 

Il y a 31 ans, nous apprenions l'assassinat de Gabriel Maire, Gaby, prêtre fidei donum envoyé au service des communautés de Cariacica (ES-Brasil).

En Janvier 1990, l'association "Les amis de Gabriel Maire" s'est constituée, et a organisé le un 1er temps de mémoire, à Saint-Claude, d'où il était parti. C'était un premier temps de mémoire dans le Jura. Chaque année, 2 RDV étaient organisés, l'un au printemps, l'autre pour l'anniversaire de son assassinat.

 

En cette année 2020 marquée par une pandémie qui touche l'humanité, les rassemblements n'ont pu s'organiser, tant en France, qu'au Brésil.

 

Par contre, il y a eu de nombreux temps de mémoire, grâce à internet (visio-conférence, Facebook, Youtube) organisés par les amis brésiliens, et nous avons pu y participer ensemble.

 

Un clic sur le nom de l'événement si la vidéo est accessible 

Le 10 décembre pour la journée des Droits Humains, c'était la Comenda Padre Gabriel,  un prix qui met à l'honneur des personnes qui sont reconnus défenseurs des DH. Cet événement était organisé par Elinho, conseiller municipal de Cariacica, président de la commission des Droits Humains. 

 

Le 18 décembre, c'est la Pastorale ouvrière nationale, qui faisait mémoire de Gaby. 

 

 

Les 21, 22, 23 décembre, à 15h (heure brésilienne), quelques amis brésiliens et français en lien l'association APGM "Padre Gabriel Maire em defensa da Vida" se sont retrouvés en visio-conférence, pour un triduum faisant mémoire de 3 moments du martyr de Gaby (à voir dans le prochain post) :

 

  • Le 1er, alors que des hommes rodent autour de l'église de Castello Branco, où Gabriel célèbre un mariage, sachant que son heure est venue, Gaby invite la communauté présente à chanter le chant qui relate le dernier repas de Jésus. 
  • En quittant Castello Branco, Gaby refuse de prendre un enfant de l'accompagner, sa voiture est interceptée sur le terrain vague, une balle est tiré en plein coeur.
  • Pour maquiller le crime en crime crapuleux, la voiture  est déplacée sur une petite place de Cobi de Cima, où Gaby sera retrouvé en train d'agoniser. 

 

Le 23 décembre à 15h sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney, une petite délégation a fait mémoire de Gaby, en lien avec les amis brésiliens, sans oublier les drames que nous traversons... Lucien Converset, Lulu, nous a parlé de Jean-Baptiste Dole, prêtre jurassien, dont la santé est très fragile. Raymond Perrin, nous a fait part ce qui le bouleverse : son ami réfugié a été renvoyé dans son pays d'origine la Gerogie, laissant à Arbois son épouse et ses 2 filles de 11 et 6 ans.  Une famille séparée, éprouvée, comme tant d'autres familles dans ce pays la France qui ne sait pas accueillir ceux qui fuient des conditions de vie inhumaines.  

Le Père Raymond Monnoyeur, administrateur diocésain, et le maire de Port-Lesney Jean Théry représenté par un adjoint étaient présents. Nous les remercions de leur soutien et leur présence à nos côtés. 

 

31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby

Et le soir, le groupe Ecos de Gaby qui ordinairement célèbre ce moment sur la place de Cobi de Cima, nous a invités en lien avec la Pastorale de jeunes, à participer en visio à une célébration des martyrs du chemin (de la Caminhada) par chanter la prophétie, et raviver l'Espérance. 

Nous pouvons voir en replay ce temps du 31ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, à la veille de Noël.

 

 

Que cette espérance chantée par nos amis brésiliens soit bien présente lors de vos fêtes de Noël. 

Joyeux Noël !

 

31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 10:08

Cet article est reposté depuis Lulu en camp volant.

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25 octobre 2020 7 25 /10 /octobre /2020 22:08

Nous vous invitons à lire cet article de Jean-Claude Gerez, journaliste au Brésil qui a interviewé la délégation française présente au 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby en décembre 2019.

 

Article en date du 22 octobre 2020

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4 octobre 2020 7 04 /10 /octobre /2020 19:27

 

Il y a tout juste 40 ans ! 

 

C'était le 4 octobre, le jour de la fête de Saint François. Une de ses premières visites en arrivant a été pour le couvent franciscain de ND de la Penha. 

Aujourd'hui, en ce jour anniversaire des premiers pas de Gaby sur le sol capixaba, mes pas m'ont conduit à Port-Lesney que Gaby avait quitté quelques jours avant. 

 

4 de outubro de 1980- : Gaby chegava em Vitória


Há apenas 40 anos!


Foi no dia 4 de outubro, na festa de São Francisco de Assis. Na chegada, uma das suas primeiras visitas foi no Convento Nossa Senhora da Penha, dos Franciscanos .
Hoje, nesse dia de aniversario dos primeiros passos de Gaby sob o solo Capixaba, meus passos me conduzem a Por Lesney que Gaby deixou alguns dias antes.

Place Gabriel Maire de Port-Lesney, inaugurée le 18 janvier 2020 en présence des amis brésiliens.
Place Gabriel Maire de Port-Lesney, inaugurée le 18 janvier 2020 en présence des amis brésiliens.

Place Gabriel Maire de Port-Lesney, inaugurée le 18 janvier 2020 en présence des amis brésiliens.

Et j'ai repensé à ces mots qu'il écrivait le 1er octobre 1980 :

 

"Mon départ se veut d’abord comme l'occasion

d’un nouveau « petit pont » entre nos continents..."

 

Merci Gaby de nous avoir fait découvrir cette terre capixaba où tu as œuvré pendant 9 ans,

Merci Gaby de nous avoir mis en relation avec tes amis brésiliens ou français, cercle d'amis qui s'est agrandi, car tu as marqué beaucoup de gens même après ta mort,

Merci Gaby d'avoir été missionnaire de l'amour fraternel,  et le pape François nous y invite tous dans sa dernière encyclique signée hier à Assise : lettre intitulée Fratelli Tutti en référence aux liens familiaux qui unissent tous les peuples du monde. 

En ce mois missionnaire, nous rendons grâce pour tous celles et ceux qui quittent leur terre, leur famille, leurs amis, pour aller à la rencontre d'autres terres, d'autres familles, d'autres amis. Ils permettent à celles et ceux qu'ils quittent et à celles et ceux qu'ils découvrent de s'enrichir mutuellement. 

Elisabeth L.

 

Repensei nas palavras que ele escreveu em 1º de outubro de 1980:


"Minha partida é principalmente uma oportunidade

de uma nova "pequena ponte" entre os nossos continentes... "


Obrigada Gaby por nos fazer descobrir esta terra capixaba onde você trabalhou por 9 anos,
Obrigada Gaby por nos colocar em contato com seus amigos brasileiros ou franceses, um círculo de amigos que tem crescido, pois você marcou muita gente mesmo depois de sua morte,
Obrigado, Gaby, por ser um missionário de amor fraterno, e o Papa Francisco nos convida a todos a fazê-lo em sua última encíclica assinada ontem em Assis: carta intitulada Fratelli Tutti em referência aos laços de família que unem todos os povos do mundo.
Neste mês missionário, damos graças por todos aqueles que deixam sua terra, sua família, seus amigos, para ir ao encontro de outras terras, outras famílias, outros amigos. Eles permitem que aqueles que partem e aqueles que descobrem enriquecem uns aos outros.

Trad : Dárcio M

Le 4 octobre 2019, en préparation du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, au couvent de ND de la Penha.
Le 4 octobre 2019, en préparation du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, au couvent de ND de la Penha.
Le 4 octobre 2019, en préparation du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, au couvent de ND de la Penha.
Le 4 octobre 2019, en préparation du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, au couvent de ND de la Penha.

Le 4 octobre 2019, en préparation du 30ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, au couvent de ND de la Penha.

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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 08:00

Un hommage à Pedro Castadáliga, un mois après sa Pâque.

Merci Régine de nous avoir envoyé ta traduction de ce texte.

Contre toutes les barrières

C’est pour commémorer et célébrer la vie de Pedro Casaldáliga, à un mois de son décès, qu’a été organisée une rencontre virtuelle, convoquée par différents mouvements sociaux et pastoraux, qui a réuni ce mardi 8 septembre un bon nombre de personnes venues des quatre coins du Brésil et de différents pays. Le titre de cette manifestation : « Contre toutes les barrières », rappelle celui d’un des nombreux poèmes écrits par quelqu’un qui se considérait avant tout comme un poète.

 

Parmi les personnes présentes, il y avait un sentiment de gratitude, d’espérance, même à un moment où le Brésil est devenu l’un des foyers les plus importants de la COVID-19, avec plus de 127 000 vies perdues « par l’action et l’omission de nos dirigeants », comme l’a déclaré Pedro César Moreira, l’un des organisateurs de l’événement, qui a déclaré que « en ces jours sombres, nous nous retrouvons comme les premiers chrétiens, partageant le pain dans la sécurité des catacombes »

 

L’hommage était une mosaïque de témoignages, de sa famille, de l’Église et des mouvements sociaux, mais aussi du monde de la politique et de l’art, des voix entrelacées qui voulaient témoigner de l’affection, de la reconnaissance et de l’amour à l’évêque d’Araguaïa, comme le fleuve qui glisse doucement devant sa tombe, creusée dans la terre rouge, à l’ombre d’un piqui [1]. Pedro est quelqu’un qui demeure important pour beaucoup de gens, par la force de son amour et de ses idées, par son exemple, par la force de son indignation contre l’injustice, par la force de sa lutte indignée pour faire tomber toutes les barrières.

 

Les nombreux témoignages de reconnaissance à Pedro, comme il aimait à être appelé, qui ont permis de comprendre qui était Casaldáliga, ont été entrecoupés de différentes vidéos qui ont recueilli son témoignage prophétique pour la défense des plus pauvres, pour la défense de la vie, ce qu’il a assumé comme un engagement et une utopie. À une époque où les communications n’étaient pas aussi rapides qu’aujourd’hui, Pedro Casaldáliga, depuis un endroit totalement isolé, comme l’était, et l’est encore, São Félix do Araguaïa, a dépassé les limites de l’Église et du Brésil, montrant la dure réalité locale, se positionnant dès le début de son ministère épiscopal contre les latifundia [2] et l’oppression, ce qui lui a valu de multiples menaces de mort et de dures critiques de la part de l’Église et du gouvernement de la Dictature militaire.

 

Selon Marcelo Barros [3], « Pedro était quelqu’un d’humain », qualité particulièrement appréciable à une époque où « nous vivons au Brésil un moment d’une certaine inhumanité, d’indifférence au fait de la mort », que le moine bénédictin considère comme une conséquence « de la négligence du gouvernement, due à l’inefficacité de la politique publique que nous subissons en cette période de pandémie ». Ces éléments sont mis en évidence à la lumière de la vie d’une personne qui s’est engagée à vivre dans la pauvreté, à choisir la cause des indigènes et des « posseiros » [4].

 

Quelqu’un qui est un grand pasteur, selon les mots de Leonardo Boff, qui a participé aux souffrances et aux joies du peuple, un prophète, qui dénonce les latifundia et proclame la Bonne Nouvelle de Jésus. Un poète, que Boff place au niveau de Saint-Jean de la Croix, un saint, qui nous rappelle les vertus évangéliques de simplicité, de compassion, d’amour inconditionnel, lumière qui illumine notre Église et nous donne la certitude que l’Évangile est un chemin de vérité pour l’humanité.

 

Tombe de Dom Pedro le long du fleuve


Pedro était quelqu’un de très engagé en Amérique latine, avec la Grande Patrie, comme le rappelait l’hommage, engagé dans les luttes du Nicaragua, du Salvador, de Cuba, moments relatés par différents témoins de ces voyages, en particulier Frei Betto [5], qui rappelait une phrase que Pedro, avec son sens de l’humour, disait à Fidel Castro, « pour la droite, il vaut mieux avoir le Pape contre la Théologie de la Libération, que Fidel en sa faveur ».

 

Le témoignage de Pedro est allé au-delà de sa mort, comme on l’a montré tout ce qui a été rassemblé dans cet hommage, tout ce qui a été vécu lors de sa veillée funèbre, et lors de son enterrement, où une fois de plus la voie de Pierre a été respectée. C’est quelqu’un qui est considéré comme un grand exemple du lien entre la foi, la mystique et la lutte sociale en faveur des plus pauvres et des exclus, et qui continue d’être une référence pour beaucoup de gens.

 

Restons sur les mots de l’évêque Adriano Ciocca, qui a dit que « ici, dans la prélature, Pedro, nous nous efforçons de maintenir l’héritage de l’engagement pour la justice, l’engagement pour les plus pauvres de notre région, et de voir comment nous pouvons faire en sorte que la prophétie que tu as tenue toute sa vie ne meure pas ». L’actuel évêque de São Félix do Araguaïa a déclaré aussi : «  il est très important de savoir qu’il a lutté jusqu’au bout et qu’il s’est engagé pour un monde plus juste et plus fraternel. À tel point que quelques jours avant d’être admis à l’hôpital, il a donné son accord pour signer la lettre qu’un groupe d’évêques a écrite au peuple de Dieu et qui a été publiée en août de cette année ». Monseigneur Adriano insiste sur le fait que « sa mémoire ne peut ni ne doit disparaître, car Pedro vit, et il vit dans sa lutte pour la justice, et il vit dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et reconnaissent qu’il était un poète, un prophète, et aussi un saint.

Traduction : Régine Ringwald

Posted on 10 septembre 2020 by Lucienne Gouguenheim in FAIRE ÉGLISE AUTREMENT
Par Luis Miguel Modino, correspondant au Brésil de Religión Digital

Notes :
[1] le péqui, grand arbre brésilien
[2] vastes propriétés aux mains des grands possédants
[3] Marcelo Barros, moine bénédictin brésilien, théologien et bibliste, proche de Dom Helder Camara et de Joseph Comblin
[4] petits producteurs, non-propriétaires des parcelles de terre sur lesquelles ils pratiquent une agriculture de subsistance.
[5] Frei Betto, frère dominicain brésilien, théologien de la libération


 

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9 août 2020 7 09 /08 /août /2020 13:53
Avec sa devise épiscopale

Avec sa devise épiscopale

Nada possuir,
nada carregar,
nada pedir,
nada calar e,
sobretudo, nada matar.

Ne rien posséder,
Ne rien emporter,
Ne rien demander,
Ne rien taire,
et surtout,
ne rien tuer.

Devise épiscopale de Dom Pedro

Depuis le début de la semaine, les amis de Vitória partageaient leur inquiétude quant à la santé de Dom Pedro, qui était hospitalisé pour des problèmes respiratoires. Hier, nous avons appris très vite son décès, et beaucoup de messages ont été partagés sur WhatsApp, sur Facebook, avec des photos, des vidéos, des extraits de ses poèmes, et puis aussi des poèmes en réponse, des témoignages. 

Nous essaierons de vous partager quelques textes traduits en français, en attendant, voici une note de Vatican News annonçant son décès.

 

Décès de Dom Pedro Casaldàliga
Décès de Dom Pedro Casaldàliga

Décès de Mgr Pedro Casaldàliga Pla, missionnaire, poète, évêque en Amazonie. 


Mgr Pedro Casaldàliga Pla, évêque émérite de la prélature territoriale de São Félix do Araguaia, missionnaire clarétain, poète et représentant de la théologie de la libération, est décédé samedi 8 août à Batatais, au Brésil, à l'âge de 92 ans.


Né le 16 février 1928 à Balsareny, en Catalogne (Espagne), Mgr Pedro Casaldáliga Pla rejoint les Fils du Cœur Immaculé de Marie (ou clarétains) le 8 septembre 1945, puis il est ordonné prêtre à Barcelone le 31 mai 1952. Il part en mission au Brésil en 1968, et ne reviendra plus jamais dans sa terre natale. Le 27 avril 1970, il est nommé par Paul VI administrateur apostolique de la prélature territoriale de São Félix et l'année suivante, le 27 août 1971, prélat de la même juridiction et évêque titulaire d'Altava. À partir de 2012, il est atteint de la maladie de Parkinson.

 

Un contemplatif engagé


Connu pour son engagement envers les communautés pauvres et indigènes, Mgr Pedro Casaldàliga Pla a affronté avec courage et détermination la dictature militaire et de puissants propriétaires terriens tout au long de son ministère.

 

Il était aussi un représentant de la théologie de la libération. Le prélat a en outre reçu de nombreux prix, dont le Prix international de Catalogne en 2006, et publié au moins dix volumes de poésie. Le Pape François, dans son exhortation apostolique post-synodale Querida Amazonia, publiée le 12 février dernier, cite d’ailleurs l’un de ses poèmes, "Carta de navegar (Por el Tocantins amazónico)", issu du volume El tiempo y la espera (Santander, 1986), tout comme ceux d'autres poètes populaires «contemplatifs et prophétiques», qui dans leurs vers louent la beauté de l'Amazonie et le lien entre l'homme et la nature.

 

Au paragraphe 73 de l'exhortation, abordant le thème de l'inculturation, François écrit: «il faut valoriser cette mystique autochtone de l’interconnexion et de l’interdépendance de toute la création, une mystique de gratuité qui aime la vie comme un don, une mystique d’admiration sacrée devant la nature qui déborde de tant de vie». Mais il ajoute que la «relation avec Dieu présent dans le cosmos» doit devenir «de plus en plus la relation personnelle avec un Tu qui soutient sa réalité et veut lui donner un sens, un Tu qui nous connaît et nous aime». C’est alors que le Pape ajoute les vers de Mgr Casaldáliga Pla :

 

«Mon ombre flotte, au milieu des bois morts.
Mais l’étoile est née sans reproche
sur les mains de cet enfant, expertes,
qui conquièrent les eaux et la nuit.
Il doit me suffire de savoir
que tu me connais
tout entier, bien avant ma naissance.»

 

Les funérailles du prélat clarétain sont célébrées ce dimanche 9 août à Batatais. Les communautés de Batatais, Ribeirão Cascalheira et São Félix do Araguaia ont par ailleurs prévu des temps de prière en mémoire du défunt.

Pour rappel, 2 articles sur ce blog qui parlent de Dom Pedro Casaldáliga :

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23 juillet 2020 4 23 /07 /juillet /2020 19:27

Chers amis et amies :


Au Brésil, il y a un génocide ! Au moment où j’écris, 16/7, le Covid-19, qui est apparu ici en février de cette année, a tué 76.000 personnes. C’est près de 2 millions de personnes infectées. D’ici dimanche 19 juillet, nous atteindrons 80 000 morts. Il est possible qu’aujourd’hui, en lisant cet appel dramatique, il atteigne 100 000 morts.


Quand je me souviens que pendant la guerre du Vietnam, pendant plus de 20 ans, 58 000 vies de militaires américains ont été sacrifiées, je saisie l’étendue de la gravité de ce qui se passe dans mon pays. Cette horreur provoque l’indignation et la révolte. Et nous savons tous que les mesures de précaution et de restriction, adoptées dans tant d’autres pays, auraient pu empêcher une telle mortalité.


Ce génocide n’est pas le résultat de l’indifférence du gouvernement Bolsonaro. C’est intentionnel. Bolsonaro se complait de la mort des autres. Alors qu’il était député fédéral, dans une interview télévisée en 1999, il a déclaré : « Par le vote, vous ne changerez rien dans ce pays, rien, absolument rien ! Cela ne changera, malheureusement, que si un jour nous entrons dans une guerre civile ici, et faisons le travail que le régime militaire n’a pas fait : tuer quelque 30 000 personnes. »


En votant en faveur de la destitution de la présidente Dilma, il a offert son vote à la mémoire du tortionnaire le plus notoire de l’armée, le colonel Brilhante Ustra.


Parce qu’il est tellement obsédé par la mort, l’une de ses principales politiques gouvernementales est la libération du commerce des armes et des munitions. Interrogé à l’extérieur du palais présidentiel s’il ne se souciait pas des victimes de la pandémie, il a répondu : « Je ne crois pas à ces chiffres » (27/3, 92 morts) ; « nous mourrons tous un jour » (29/3, 136 décès) ; « et quoi ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? (28/4, 5 017 décès).


Pourquoi cette politique nécrophile ? Dès le début, il a déclaré que l’important n’était pas de sauver des vies, mais bien de sauver l’économie. D’où son refus de décréter le confinement, de se conformer aux directives de l’OMS et d’importer des respirateurs et des équipements de protection individuelle. Il a été nécessaire que la Cour suprême délègue cette responsabilité aux gouverneurs et aux maires.


Bolsonaro n’a même pas respecté l’autorité de ses propres ministres de la Santé. Depuis février, le Brésil en a eu deux, tous deux démis pour avoir refusé d’adopter la même attitude que le président. Maintenant, à la tête du ministère, est nommé le général Pazuello, qui ne sait rien sur la santé. Il a essayé de cacher les données sur l’évolution du nombre de victimes du coronavirus ; il a désigné 38 militaires dans des fonctions importantes du ministère, sans la qualification requise ; et il a annulé les entretiens quotidiens par lesquels la population recevait des conseils.


Il serait fastidieux d’énumérer ici combien de mesures pour libérer des ressources pour aider les victimes et les familles à faible revenu (plus de 100 millions de Brésiliens) n’ont jamais été mises en œuvre.


Les raisons de l’intention criminelle du gouvernement Bolsonaro sont évidentes. Que les personnes âgées meurent, pour sauver les ressources de la sécurité sociale. Que les personnes atteintes de maladies préexistantes meurent, pour sauver des ressources du SUS, le système de santé national. Laisser mourir les pauvres, pour économiser les ressources de la Bolsa Família et d’autres programmes sociaux destinés aux 52,5 millions de Brésiliens vivant dans la pauvreté et aux 13,5 millions qui sont dans l’extrême pauvreté. (Données du gouvernement fédéral).


Insatisfait de ces mesures létales, le président a mis son veto au projet de loi qui imposait l’utilisation de masques dans les établissements commerciaux, les temples religieux et les établissements d’enseignement. Il a également opposé son veto à l’imposition d’amendes à ceux qui enfreignent les règles et à l’obligation du gouvernement de distribuer des masques aux plus pauvres, les principales victimes de Covid-19, et aux prisonniers (750 000). Ces vetos, cependant, ne l’emportent pas sur les lois locales qui établissent déjà l’utilisation obligatoire des masques.


Le 8/7, Bolsonaro a annulé certaines parties de la loi, adoptée par le Sénat, qui obligeait le gouvernement à fournir de l’eau potable et des matériaux d’hygiène et de nettoyage, à installer l’accès à internet et distribuer des paniers de base, des semences et des outils agricoles, aux villages autochtones. Il a également opposé son veto au financement d’urgence pour la santé des autochtones, ainsi que la facilitation de l’accès à Internet pour les autochtones et les quilombolas à une aide d’urgence de 600 reais (100 euros ou 120 dollars) pendant trois mois. Il a également mis son veto à l’obligation du gouvernement d’offrir plus de lits d’hôpitaux, de ventilateurs et de machines d’oxygénation du sang aux peuples autochtones et aux quilombolas.
Les peuples indigènes et les quilombolas ont été décimés par la dévastation socio-environnementale croissante, en particulier en Amazonie.


S’il vous plaît, divulguez autant que possible ce crime de lèse-humanité. Il est nécessaire que les dénonciations de ce qui se passe au Brésil atteignent les médias de votre pays, les réseaux numériques, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève et la Cour internationale de La Haye, ainsi que les banques et les entreprises qui hébergent des investisseurs si convoités par le gouvernement Bolsonaro.


Bien avant the Economist, dans les réseaux numériques, je traite le président de BolsoNero – alors que Rome est en flammes, il joue de la lyre et fait la promotion de la chloroquine, un remède sans efficacité scientifique contre le nouveau coronavirus.  Cependant, ses fabricants sont des alliés politiques du président...


J’apprécie votre intérêt sympathique à diffuser cette lettre. Seule la pression de l’étranger sera en mesure d’arrêter le génocide qui afflige notre bien-aimé et merveilleux Brésil.


Fraternellement


Frère Betto

Photo des amis de Gaby Maire

Photo des amis de Gaby Maire

No Brasil ocorre um genocídio! No momento em que escrevo, 16/7, a Covid-19, surgida aqui em fevereiro deste ano, já matou 76 mil pessoas. Já são quase 2 milhões de infectados. Até domingo, 19/7, chegaremos a 80 mil vítimas fatais. É possível que agora, ao você ler este apelo dramático, já cheguem a 100 mil.

 

Queridos amigos e amigas:

 

Quando lembro que na guerra do Vietnã, ao longo de 20 anos, 58 mil vidas de militares usamericanos foram sacrificadas, tenho o alcance da gravidade do que ocorre em meu país. Esse horror causa indignação e revolta. E todos sabemos que medidas de precaução e restrição, adotadas em tantos outros países, poderiam ter evitado tamanha mortandade.

 

Esse genocídio não resulta da indiferença do governo Bolsonaro. É intencional. Bolsonaro se compraz da morte alheia. Quando deputado federal, em entrevista à TV, em 1999, ele declarou: “Através do voto você não vai mudar nada nesse país, nada, absolutamente nada! Só vai mudar, infelizmente, se um dia partirmos para uma guerra civil aqui dentro, e fazendo o trabalho que o regime militar não fez: matando uns 30 mil”.

 

Ao votar a favor do impeachment da presidente Dilma, ofertou seu voto à memória do mais notório torturador do Exército, o coronel Brilhante Ustra.

 

Por ser tão obcecado pela morte, uma de suas principais políticas de governo é a liberação do comércio de armas e munições. Questionado à porta do palácio presidencial se não se importava com as vítimas da pandemia, respondeu: “Não estou acreditando nesses números” (27/3, 92 mortes); “Todos nós iremos morrer um dia” (29/3, 136 mortes); “E daí? Quer que eu faça o quê?” (28/4, 5.017 mortes).

 

Por que essa política necrófila? Desde o início ele declarou que o importante não era salvar vidas, e sim a economia. Daí sua recusa em decretar lockdown, acatar as orientações da OMS e importar respiradores e equipamentos de proteção individual. Foi preciso a Suprema Corte delegar essa responsabilidade a governadores e prefeitos.

 

Bolsonaro sequer respeitou a autoridade de seus próprios ministros da Saúde. Desde fevereiro o Brasil teve dois, ambos demitidos por se recusarem a adotar a mesma atitude do presidente. Agora, à frente do ministério, está o general Pazuello, que nada entende de questão sanitária; tentou ocultar os dados sobre a  evolução dos números de vítimas do coronavírus; empregou 38 militares em funções importantes do ministério, sem a requerida qualificação; e cancelou as entrevistas diárias pelas quais a população recebia orientação.

 

Seria exaustivo enumerar aqui quantas medidas de liberação de recursos para socorro das vítimas e das famílias de baixa renda (mais de 100 milhões de brasileiros) jamais foram efetivadas.

 

As razões da intencionalidade criminosa do governo Bolsonaro são evidentes. Deixar morrer os idosos, para economizar recursos da Previdência Social. Deixar morrer os portadores de doenças preexistentes, para economizar recursos do SUS, o sistema nacional de saúde. Deixar morrer os pobres, para economizar recursos do Bolsa Família e de outros programas sociais destinados aos 52,5 milhões de brasileiros que vivem na pobreza e aos 13,5 milhões que se encontram na extrema pobreza. (Dados do governo federal).

 

Não satisfeito com tais medidas letais, agora o presidente vetou, no projeto de lei sancionado a 3/7, o trecho que obrigava o uso de máscaras em estabelecimentos comerciais, templos religiosos e instituições de ensino. Vetou também a imposição de multas para quem descumprir as regras e a obrigação do governo de distribuir máscaras para os mais pobres, principais vítimas da Covid-19, e aos presos (750 mil). Esses vetos, no entanto, não anulam legislações locais que já estabelecem a obrigatoriedade do uso de máscara.

 

Em 8/7, Bolsonaro derrubou trechos da lei, aprovada pelo Senado, que obrigavam o governo a fornecer água potável e materiais de higiene e limpeza, instalação de internet e distribuição de cestas básicas, sementes e ferramentas agrícolas, para aldeias indígenas. Vetou também verba emergencial destinada à saúde indígena, bem como facilitar o acesso de indígenas e quilombolas ao auxílio emergencial de 600 reais (100 euros ou 120 dólares) por três meses. Vetou ainda a obrigação de o governo oferecer mais leitos hospitalares, ventiladores e máquinas de oxigenação sanguínea a povos indígenas e quilombolas.

Indígenas e quilombolas têm sido dizimados pela crescente devastação socioambiental, em especial na Amazônia.

 

Por favor, divulguem ao máximo esse crime de lesa-humanidade. É preciso que as denúncias do que ocorre no Brasil cheguem à mídia de seu país, às redes digitais, ao Conselho de Direitos Humanos da ONU, em Genebra, e ao Tribunal Internacional de Haia, bem como aos bancos e empresas que abrigam investidores tão cobiçados pelo governo Bolsonaro.

 

Muito antes de o jornal The Economist fazê-lo, nas redes digitais trato o presidente por BolsoNero – enquanto Roma arde em chamas, ele toca lira e faz propaganda da cloroquina, remédio sem nenhuma eficácia científica contra o novo coronavírus. Porém, seus fabricantes são aliados políticos do presidente…

 

Agradeço seu solidário interesse em divulgar esta carta. Só a pressão vinda do exterior será capaz de deter o genocídio que assola o nosso querido e maravilhoso Brasil.

 

Fraternalmente,

Frei Betto

é frade dominicano e escritor, assessor da FAO e de movimentos sociais.

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  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
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