Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 08:27
Une délégation s'est retrouvée sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney.

Une délégation s'est retrouvée sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney.

Chers amis,

 

Il y a 31 ans, nous apprenions l'assassinat de Gabriel Maire, Gaby, prêtre fidei donum envoyé au service des communautés de Cariacica (ES-Brasil).

En Janvier 1990, l'association "Les amis de Gabriel Maire" s'est constituée, et a organisé le un 1er temps de mémoire, à Saint-Claude, d'où il était parti. C'était un premier temps de mémoire dans le Jura. Chaque année, 2 RDV étaient organisés, l'un au printemps, l'autre pour l'anniversaire de son assassinat.

 

En cette année 2020 marquée par une pandémie qui touche l'humanité, les rassemblements n'ont pu s'organiser, tant en France, qu'au Brésil.

 

Par contre, il y a eu de nombreux temps de mémoire, grâce à internet (visio-conférence, Facebook, Youtube) organisés par les amis brésiliens, et nous avons pu y participer ensemble.

 

Un clic sur le nom de l'événement si la vidéo est accessible 

Le 10 décembre pour la journée des Droits Humains, c'était la Comenda Padre Gabriel,  un prix qui met à l'honneur des personnes qui sont reconnus défenseurs des DH. Cet événement était organisé par Elinho, conseiller municipal de Cariacica, président de la commission des Droits Humains. 

 

Le 18 décembre, c'est la Pastorale ouvrière nationale, qui faisait mémoire de Gaby. 

 

 

Les 21, 22, 23 décembre, à 15h (heure brésilienne), quelques amis brésiliens et français en lien l'association APGM "Padre Gabriel Maire em defensa da Vida" se sont retrouvés en visio-conférence, pour un triduum faisant mémoire de 3 moments du martyr de Gaby (à voir dans le prochain post) :

 

  • Le 1er, alors que des hommes rodent autour de l'église de Castello Branco, où Gabriel célèbre un mariage, sachant que son heure est venue, Gaby invite la communauté présente à chanter le chant qui relate le dernier repas de Jésus. 
  • En quittant Castello Branco, Gaby refuse de prendre un enfant de l'accompagner, sa voiture est interceptée sur le terrain vague, une balle est tiré en plein coeur.
  • Pour maquiller le crime en crime crapuleux, la voiture  est déplacée sur une petite place de Cobi de Cima, où Gaby sera retrouvé en train d'agoniser. 

 

Le 23 décembre à 15h sur la place Gabriel Maire à Port-Lesney, une petite délégation a fait mémoire de Gaby, en lien avec les amis brésiliens, sans oublier les drames que nous traversons... Lucien Converset, Lulu, nous a parlé de Jean-Baptiste Dole, prêtre jurassien, dont la santé est très fragile. Raymond Perrin, nous a fait part ce qui le bouleverse : son ami réfugié a été renvoyé dans son pays d'origine la Gerogie, laissant à Arbois son épouse et ses 2 filles de 11 et 6 ans.  Une famille séparée, éprouvée, comme tant d'autres familles dans ce pays la France qui ne sait pas accueillir ceux qui fuient des conditions de vie inhumaines.  

Le Père Raymond Monnoyeur, administrateur diocésain, et le maire de Port-Lesney Jean Théry représenté par un adjoint étaient présents. Nous les remercions de leur soutien et leur présence à nos côtés. 

 

31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby

Et le soir, le groupe Ecos de Gaby qui ordinairement célèbre ce moment sur la place de Cobi de Cima, nous a invités en lien avec la Pastorale de jeunes, à participer en visio à une célébration des martyrs du chemin (de la Caminhada) par chanter la prophétie, et raviver l'Espérance. 

Nous pouvons voir en replay ce temps du 31ème anniversaire de l'assassinat de Gaby, à la veille de Noël.

 

 

Que cette espérance chantée par nos amis brésiliens soit bien présente lors de vos fêtes de Noël. 

Joyeux Noël !

 

31 ème anniversaire de l'assassinat de Gaby
Partager cet article
Repost0
11 décembre 2020 5 11 /12 /décembre /2020 00:39

Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Ps 1, 6 extrait du ps lu le 2ème vendredi de l'Avent

Pour la journée internationale des Droits Humains, comenda Padre Gabriel à Cariacica le 10/12/2019

Pour la journée internationale des Droits Humains, comenda Padre Gabriel à Cariacica le 10/12/2019

Dom João Batista, archevêque de Vitόria : « À un droit correspond un devoir : quand un droit de l'homme n'est pas respecté, j'ai le devoir de crier ! »

- Dom João Batista, arcebispo de Vitória: “A um direito corresponde um dever: quando um direito do homem não é respeitado, MEU DEVER É GRITAR!”.

 

 

Leia a carta integra em português abaixo.

Un Clic ici pour toute information sur les publications : "Chemins d'Avent avec Gaby"

 

Echos de Vitόria

 

N° 13  -  29 février 1984

 

 

 

Faits divers :

 

« Le manque de nourriture tue 102 personnes en six mois dans le Grand Vitόria »

(A Gazeta, quotidien de Vitόria, 21 février 1984)

 

En février, jusqu'au 20, trente-quatre cadavres étaient déjà passés par le Département médico-légal (DML). Tous montraient les mêmes phénomènes, la grande majorité étant des cadavres d'enfants, entre 0 et 2 ans... 80 % des enfants reçus au service d'urgence de Itacibà manifestent les mêmes symptômes de dénutrition. Selon le Président de l'Institut de santé publique de l'État, le phénomène n'est pas dû seulement au système national de Santé du pays, mais principalement à la situation socio-économique de la population.

 

Le Département médico-légal est sans doute le seul organisme à posséder les données statistiques sur le nombre de morts pour dénutrition dans le Grand Vitόria. Par suite du manque de conditions techniques et de professionnels spécialisés, les données disponibles peuvent bien ne pas correspondre à la réalité, qui est sans doute bien pire... Du 1er au 20 février, le directeur du DML dit avoir enregistré la mort de six adultes et de huit enfants pour dénutrition. En outre, dans le service, vingt corps sont en attente de sépulture. Souvent, les parents d'enfants morts de dénutrition viennent au service avec l'enfant mort dans les bras, disant qu'ils n'ont pas l'argent nécessaire pour la sépulture, et ils demandent aussi de quoi payer le billet de bus pour retourner à la maison...

 

À Itanhenga, selon un fonctionnaire du secrétariat du Bien-Être social, il y a 30 000 habitants, et au moins 50 à 60 % de la population active est composée de chômeurs, vivant en situation de faim et de misère. (Itanhenga est une favela (bidonville) de notre municipe).

 

« La consommation de viande a diminué de 40 % au Brésil en 1983 » (A Gazeta du 14 février 1983).

« Ceci est dû au faible pouvoir d'achat de la population », dit le président de 1'Union nationale du commerce de détail de viandes fraîches. De ce fait, le pays est déjà passé du deuxième au quatrième rang de producteur mondial de viande.

 

« Le peuple brésilien a pratiquement perdu l’habitude de lire »

(0 São Paulo : hebdomadaire du diocèse de São Paulo du 10 au 16 février1984).

 

Les statistiques officielles montrent que, en 1981, les journaux vendaient chaque jour 3 938 000 exemplaires en moyenne. Ceci est moins que ce qui se vendait avant le coup d'État de 1964, étant donné que la  population a presque doublé pendant cette période. Si nous considérons deux lecteurs par journal, nous arrivons à la conclusion que 8 millions de Brésiliens, sur les 125 millions que nous sommes, lisent un journal.

 

Considérant cela du point de vue  régional, la situation est bien pire. En 1981, 65 % des journaux  se vendirent dans l'axe Rio-São Paulo !

 

Dans un État de niveau moyen de développement, par exemple le Minas Gérais, il se vend un journal pour soixante-trois habitants ! Toutefois, il y a plus grave. Il y a trois ans, une étude de marché a montré ce que l'acheteur moyen recherchait dans les journaux. Environ la moitié des acheteurs de L'État de São Paulo recherchent offres d'emplois ou maisons à louer. Les autres journaux se vendent pratiquement pour les nouvelles sportives, les crimes ou les spectacles.

L'étude faite en 1981 laisse percevoir que les lecteurs lisant « politiquement » le journal, ne dépassaient pas 10 %. Lire politiquement le journal veut dire lire les nouvelles nationales, internationales, syndicales, et les éditoriaux. Si seulement 8 millions de Brésiliens lisent un journal, il n'y en a pas plus d'un million pour le lire « politiquement ». C'est une tragédie du point de vue culturel et de prise de conscience politique.

 

• Information complémentaire : Pas de redevance télé au Brésil. La télé est un tel moyen de propagande politique et commerciale, que tout est fait pour qu'elle entre dans les baraques les plus misérables ! Les partis d'opposition ont réuni 400 000 personnes à São Paulo, pour demander que le prochain Président de la République soit élu directement par tous les électeurs. La plus grande chaîne de télévision (Rede Globo) n'a rien annoncé, et a seulement présenté un reportage de quelques secondes ! C'était la plus grande concentration politique du pays depuis de très nombreuses années. Mais d'opposition !

 

• Travailleur rural tué par son patron

Le 6 février dernier, à Santa Tereza (Espirito Santo), José Alves Martins fut tué à coup de fusil par le propriétaire de la fazenda pour lequel il travaillait. José, leader de communauté, défendait ses droits et aidait d'autres travailleurs ruraux à se conscientiser. En 1983, plus de cent meurtres de travailleurs ruraux tués par leurs patrons ou par des tueurs à gages, sans parler des crimes camouflés sous d'autres motifs.

 

• Au cours d’une réunion de femmes à Porto de Santana

Plus de 40 000 habitants dans ce secteur. À peine un poste médical d'urgence, qui fonctionne (parfois !) et moins de deux heures par jour. Pas d'ambulance. Un dentiste vient, mais il n'y a pas de matériel pour soigner. Pas de remèdes gratuits. Souvent, le médecin arrive à l'heure où le poste médical va fermer.

 

• Répression contre les chômeurs

Dans divers quartiers du Grand Vitόria (plus de 1 million d'habitants actuellement), des comités de chômeurs s'organisent. Le 26 janvier, une manifestation pacifique était organisée devant le Palais du gouverneur à Vitόria. Le gouverneur est d'opposition (du PMDB), mais pour pouvoir obtenir des fonds du Gouvernement fédéral de Brasilia, il se comporte souvent de manière pire que les gouverneurs du Parti officiel (PDS). Il envoya donc la police, pour exiger de plier les banderoles. Il y eut quelques heurts.

Il faut rappeler que les chômeurs (jusqu'à 60 % des travailleurs, dans quelques quartiers) ne touchent aucune indemnité. Les comités de chômeurs qui s'organisent demandent à ne pas payer l'eau, l'électricité, les transports, à bénéficier de quelques restes qui se perdent chaque jour au marché en gros de Vitόria. Mais ils n'ont encore rien obtenu.

 

• Quelques flashs sur la vie ouvrière

Dao travaille dans la Bahia : il raconte. Chaque ouvrier a une « carte professionnelle », avec tous les emplois occupés, avec dates, et salaires reçus. Certaines entreprises retiennent la carte professionnelle pendant huit jours : temps de faire des contrôles ou enquêtes, d'empêcher aussi que le travailleur ne se présente ailleurs. Sans parler de cet aspect policier, c'est huit jours perdus pour chercher un autre emploi, car il est impossible de se présenter sans carte de travail. Telle entreprise n'embauche que si vous avez une recommandation du conseiller municipal PDS ! Une autre, seulement si vous avez la carte de ce parti ! Tels patrons créent plusieurs entreprises faisant le même service, au même endroit. De temps en temps, une disparaît soudain, laissant les employés sur le tapis, sans paye. Comme l'entreprise n'existe plus, l'employé n'a aucun recours.

 

• Je suis passé dans le Nordeste

Je sais que la télévision française donne actuellement d'excellentes informations sur le tiers-monde, et en particulier qu'il y a eu de nombreux reportages sur le Nordeste brésilien. Je serai donc très bref sur les quelques jours passés, en janvier, dans l'État du Sergipe, dans la petite ville de Propriá. Le Sergipe est le plus petit État du Brésil, le moins peuplé et le plus délaissé. Les gens sont totalement dans la main de politicards : ils vivent de sous-emploi. Presque personne n'a la possibilité d'envoyer les enfants à l'école. La rue où je logeais, chez des religieuses qui ont choisi de vivre dans un quartier très pauvre, grouille d'enfants : seuls quelques-uns vont à l'école. Tellement habitués à la démagogie, la grande majorité ne pensent même pas à revendiquer : propriétaires terriens, maîtres d'école et gens d'Église leur ont tellement dit que ceux qui commandent sont les représentants de Dieu sur Terre ! D'ailleurs, dans ce coin, le Concile n'est pas encore arrivé : il n'y a pas de communautés ecclésiales de base. J'ai visité une Frente de Trabalho, ces espèces de travaux publics inventés pour que les victimes de la sécheresse aient un travail et un revenu. Pour 15 000 cruzeiros par mois (environ 107 francs !), ils font du terrassement tout le jour. Pour faire des canalisations qui, du grand fleuve voisin, pourraient amener l'eau dans les régions les plus sèches ? Absolument pas ! Ils creusent des trous, qui se rempliront peut-être d'eau un jour et qui, en tout état de cause, ne serviront qu'à étancher la soif du bétail des grands fazendeiros. Quant à l'aide financière de l'étranger, pour ce que je connais, seule arrive dans la main des nécessiteux celle qui passe par des diocèses ou organismes d'Église. Le reste, ça profite aux hommes du PDS et à leur propagande d'aliénation !

 

• Tortures

Au mois de janvier, trente prisonniers de droit commun détenus dans les prisons d'une caserne de la police militaire, écrivent une lettre pour dénoncer des tortures qu'ils ont subies. Dom João Batista, l'archevêque, avec la commission Justice et Paix du diocèse, demande à visiter les prisonniers. Il fallut insister pendant quinze jours, recourir au propre gouverneur, pour que Dom João reçoive l'autorisation de visite. Il emmena avec lui un avocat de la commission Justice et Paix, et un de l'Ordre des avocats du Brésil. À la suite de cette visite aux prisonniers, Dom João fit un compte rendu au gouverneur, puis révéla par la presse qu'il avait constatée des suites de tortures.

Alors, les réactions se déchaînèrent contre l'archevêque. De la part de la police militaire, bien sûr, mais aussi de la part d'une partie de la presse, représentant la manière de penser de la bourgeoisie. Un caricaturiste montra Dom João célébrant la messe avec, comme enfant de chœur, un bandit bien connu ici. Il y eut jusqu'à des menaces directes contre la vie de Dom João (75 ans cette année) ; les calomnies, on n'en parle même pas !

Mais Dom João reçut aussi de nombreuses lettres de soutien, vingt-huit organisations syndicales ou mouvements (mais un seul parti, le Parti des travailleurs) publièrent dans la presse un communiqué, payant, pour appuyer Dom João et pour souligner que les causes de la violence doivent être analysées sérieusement.

 

 

Lettres de France

 

À ce jour, j'ai compté quarante réactions exprimées à la suite des É.V. n° 12. Merci à ceux qui enrichissent ainsi notre échange. Sur ces quarante, quatre réactions sont surtout négatives à propos des conséquences des É.V. ; trois s'interrogent ou ne se prononcent pas ; trois sont d'accord  en partie, et discordent sur d'autres points. Trente enfin expriment un accord profond avec É.V. n° 12, et remercient.

 

• Réactions :

- « Je ne crois pas que l'on puisse dire que nos évêques sont pour le capitalisme, ni que le Vatican ne choisit que des évêques conservateurs. »

- « D'une certaine manière, tu as culpabilisé un peu tout le monde » ; « Ton séjour en France t'a donné, semble-t-il, une sensibilité “d'écorché vif”. » ; « S'aigrir ne pourrait que créer des barrières nouvelles » ; « Je trouve le ton employé, sans nuances, agressif, passionné. Je préfère des témoignages, des exemples concrets qui nous présentent la situation, qui l'analysent aussi, qui nous provoquent à réagir ici, avec ce que nous sommes et vivons. »

- « C'est la première fois que je reçois les É.V. et je regrette bien de ne pas les avoir reçus auparavant. En cette période de fêtes en Occident, combien mériteraient de méditer sur tes impressions de France ! »

Les plus fortes approbations viennent de personnes ayant vécu, ou vivant dans le tiers-monde, ou correspondant avec des Français dans ces pays.

- « Haute-Volta et Brésil, c'est bien le même combat ! » Un prêtre qui a vécu en Argentine : « Ta dernière circulaire, excellente ! Il n'est pas facile de tenir une ligne de conduite dans une société qui repose sur l'injustice. » Un couple de Français vivant à la Martinique : « Nous partageons pleinement tes impressions... Nous hésitons à retourner en France, devant l'esprit général. » Un prêtre français au Sénégal : « D'accord avec ton  analyse dans É.V. n° 12, notamment page 3. » Dans la circulaire de ce même prêtre : « J'avais confondu mes rêves ou mes idées avec l'absolu, un compagnonnage avec des hommes et des femmes de ces campagnes africaines m'a rendu plus interrogatif : je descendais quelques marches du piédestal de mes préjugés, et je découvrais des frères. Je ne renie rien de mon passé, il se transforme à la lumière du présent. » Et il cite une Indienne du Guatemala : « Nous n'avons pas besoin d'un chef qui nous enseigne où est Dieu, mais d'un frère qui vive à nos côtés. Je suis une catéchiste pour mieux savoir marcher sur cette Terre, pas seulement pour après la mort » ; « Tes amis de France sont fidèles à m'envoyer de tes nouvelles. Dis-leur merci, et de continuer. » Un couple de Haute-Savoie : « Le même jour, nous recevions É.V. n° 12, et la lettre d'un ami prêtre qui a passé trois mois en Colombie, et qui rejoint la Bolivie : les lettres se recoupent, se complètent, nous informent, nous interpellent, nous obligent à réagir. Merci. »

 

• Autres réactions de France

« Tu  as raison, nous attendons des nouvelles de toi et des copains qui sont en Amérique latine, mais c'est à sens unique. Ta réaction me fait écrire à “x” au Nicaragua, et à “y” au Brésil. Vos lettres donnent une autre dimension, elles permettent de “risquer plus”. L'apport de vos informations relativise nos pessimismes et nous redonne l'audace de continuer. » Un couple : « C'est vrai que nous manquons de prophétisme. Relance-nous de temps en temps. » Un prêtre parisien : « Vous m'avez aidé à découvrir un Évangile libérateur, une priorité aux plus pauvres, une Église de communautés de base. De plus en plus, je perçois que la “quête spirituelle” ici est trop souvent une fuite des réalités de la vie de l'homme. Je suis inquiet face à la montée de la “restauration” dans l'Église. » Un prêtre de 75 ans : « Que des “nantis” défendent plus que jamais le capitalisme et rejoignent Le Pen... passe encore ! Mais que des chrétiens baissent les bras et laissent tout tomber, c'est alarmant ! »

 

• Réflexion

Témoin de faits et de situations tels que ceux exprimés dans la première partie de cette lettre, et tenant compte des réactions reçues, que faire ? Me taire pour ne pas choquer ? Arrêter de dénoncer l’oppression du capitalisme ? Feindre de ne pas voir que, malgré quelques actes prophétiques, notre Église catholique est en train d’enterrer une bonne partie du Concile et des espérances suscitées par lui ? Je veux bien essayer d'être moins agressif dans la forme ; mais ne me demandez pas de trahir l’Évangile par peur de déplaire. Merci de comprendre.

Il est bon de savoir qu'ici, quand on parle de pays oppresseurs économiquement, après avoir cité les USA, on parle tout de suite de l’Europe, dont la France (avec ou sans communistes et socialistes au pouvoir) ! Raison de plus pour lutter sur les structures. […]

 

• Quelques faits à méditer

- João, militant de la JOC, quitte sa famille et le quartier où il vit depuis longtemps afin d'implanter la JOC dans un autre secteur du Grand Vitόria, à quelque 40 kilomètres. Seul dans une baraque, il trouve dur de s'intégrer dans un lieu où il arrive pratiquement comme étranger. Sans compter les frais d'installation occasionnés, les frais de transport beaucoup plus importants pour aller à son travail... (et il ne gagne que 400 francs environ par mois).

- Le 11 février à 19 h 30, Dona Odilia marie un de ses fils, militant de JOC. Cela ne l'a pas empêchée, à 15 heures du même samedi après-midi, d'aller aider à la création d'un comité de chômeurs, dans un autre quartier. Puis elle est venue à la célébration, et à la fête qui a suivi, au milieu de centaines d'amis, jeunes et adultes.

- Les femmes du secteur de Rio Marinho s'organisent. Il y a six communautés dans ce secteur, les problèmes sont multiples : manque d'eau, de collège, implantation d'une décharge publique près d'habitations, pas d'égouts, etc. Une délégation de femmes des six communautés est reçue (fraîchement) par l'adjoint au maire : « En quoi, par exemple, les problèmes de Caçaroca intéressent-ils les autres communautés ? ». Les femmes répondent : « Nous travaillons unies. Il faudra bien vous y habituer : chaque fois qu'une des communautés aura un problème, nous viendrons des six communautés voisines pour le résoudre ! »

- À São Paulo, des femmes d'un mouvement catholique dans les milieux bourgeois et de la classe moyenne (type ACI française) participent de l'action et du partage avec les chômeurs et leurs familles. […]

 

• « La révolution en sandale »

D'un article du O São Paulo du 20 au 26 janvier 1984, sur la « révolution » à partir du Mouvement de défense des favelas :

 

 

 

La Révolution française prit la Bastille sous le signe de 1'illuminisme scientifique et la bannière « Liberté-Egalité-Fraternité ». Au XXème siècle, l'Idéologie marxiste secoue la Russie tsariste de sa torpeur, et plus tard va servir de ciment dans la Chine de Mao Tse Tung. Il est vrai que l’eau pour ce ciment fut le sang de 20 millions de Chinois. Dans notre Amérique latine qui souffre et espère tant, un peuple se lève pour en finir avec une injustice historique et qui imprègne les structures. Si je ne me trompe, ce ne sont ni le scientisme, ni la vigueur de l'idéologie marxiste qui servent de détonateur et d'aliment pour le processus révolutionnaire : le point de départ révolutionnaire en Amérique latine, est le sentiment religieux du peuple. Il est urgent de créer une manière de cheminer qui soit cohérente avec ce sentiment religieux biblico-chrétien. C'est de cette « Révolution des gens en sandales » dont fait partie le mouvement des habitants des favelas (bidonvilles) de ce pays et du continent... Ne nous faisons pas d'illusions. Tout assistentialisme, paternalisme et réformisme est antiévangélique ; Christ est très clair à ce sujet : on ne met pas une pièce neuve sur un vieux morceau de tissu. On ne met pas du vin nouveau dans un vieux tonneau. Il faut naître de nouveau. Nouvelles créatures. Nouvelle société. Si nous n'avons pas cette audace évangélique, nous nous leurrerons nous-mêmes, parce que le cours de l'Histoire est inexorable. Dieu ne va pas hésiter avec notre médiocrité. Nous serons jetés dans la poubelle de l'Histoire, si nous n'avons pas l'audace d'être radicaux dans la présentation de l'Évangile et dans la manière de le  vivre.

 

• 3ème Rencontre œcuménique nationale sur les Droits de l’Homme (janvier 1984)

Ce fut à Vitόria qu'eut lieu cette rencontre, avec la présence de représentants de quatre-vingt sept organisations (catholiques, luthériennes, presbytériennes) de dix-huit États du Brésil, et six évêques catholiques. À défaut d'un compte-rendu, voici quelques phrases significatives.

- Dom João Batista, archevêque de Vitόria : « À un droit correspond un devoir : quand un droit de l'homme n'est pas respecté, j'ai le devoir de crier ! »

- Un participant : « Le problème, ce n'est pas que le travailleur gagne beaucoup, mais qu'il ne soit pas esclave, qu'il soit “maître de l'histoire”. Croit en Dieu seulement celui qui croit aux “petits”. » « La loi sur la retraite est une tromperie de plus, vue la durée de vie des travailleurs. »

- Une sociologue de São Paulo : « Les USA sont le pays qui méprise le plus les droits de l'homme : ségrégation raciale chez eux ; violation des droits de l'homme dans les autres pays. »

- Un syndicaliste rural : « À la campagne, la majorité des chefs de la police sont des gros propriétaires. »

- Dom Thomas Balduino[1], évêque de Goiás Velho, au cours de la célébration finale : « Pourquoi la situation de misère du peuple ? Parce qu’“ils” ont  inventé un autre Dieu ! Les sociétés capitalistes, nationales et transnationales, ont créé une énorme idolâtrie : le Veau d’Or ! Aujourd'hui continue l'histoire de Caïn. C'est l'énorme idolâtrie du capitalisme qui est en train de vous tuer ! »

 

Je vous quitte, avec cette phrase de Jésus (Jn 10, 10) : « Je suis venu pour que tous aient la vie, et l'aient en plénitude. » C'est le thème de la « Campagne de fraternité » du carême 1984 au Brésil.

 

Gaby

 

 

[1] Tomás Balduíno [1922] : dominicain, évêque de Conceição do Araguaia en Amazonie (1967-1971) puis de Goiás ; président de la CPT, il fut l’un des concepteurs et fondateurs du Conseil indigéniste missionnaire (CIMI), organisme de l’Église du Brésil pour la défense des Indiens ; avec le Mouvement des Sans-terre, il réagit aux déclarations du pape contre l’occupation des terres.

 

 

 

 

ECOS DE VITÓRIA Nº 13

29 DE FEVEREIRO DE 1984

 

FATOS DIVERSOS:

“FALTA DE COMIDA MATA 102 PESSOAS EM 6 MESES NA GRANDE VITÓRIA” (A Gazeta – 21/02/1984)

“Em fevereiro, até o dia 20, 34 cadáveres já haviam passado pelo Departamento Médico Legal (DML). Todos apresentaram os mesmos fenômenos, a grande maioria sendo cadáveres de crianças, entre 0 a 2 anos... 80% das crianças recebidas no Pronto Socorro de Itacibá manifestam os mesmos sintomas de desnutrição. Segundo o presidente do Instituto Estadual de Saúde Pública, o fenômeno não é devido apenas ao sistema nacional de saúde do país, mas principalmente à situação socioeconômica da população”.

O Departamento Médico Legal é, sem dúvida, o único organismo a possuir dados estatísticos sobre o número de mortes por desnutrição na Grande Vitória. Devido à falta de condições técnicas e de profissionais especializados, os dados disponíveis podem bem não corresponder à realidade, que é, sem dúvida, bem pior... De 1º a 20 de fevereiro, o diretor do DML disse ter registrado a morte de seis adultos e oito crianças por desnutrição. Além disso, no departamento, 20 corpos estão aguardando sepultamento. Muitas vezes, os pais das crianças mortas de desnutrição vêm para o serviço com o filho morto nos braços, dizendo que eles não têm dinheiro necessário para o sepultamento, e eles também precisam de dinheiro para pagar a passagem de ônibus para retornar para casa...

“Em Itanhenga[1], segundo um funcionário da Secretaria do Bem-Estar Social, há 30.000 habitantes, e, pelo menos, 50 a 60 % da população ativa é composta de desempregados, vivendo em situação de fome e de miséria. (Itanhenga é uma favela[2] de nosso município)”.

“O CONSUMO DE CARNE DIMINUIU 40% NO BRASIL EM 1983” (“A Gazeta” 14/12/1983)

“Isto é devido ao baixo poder aquisitivo da população”, diz o presidente da União Nacional do Comércio Varejista de Carne. Por conseguinte, o país já passou do 2º ao 4º lugar no ranque de produtor mundial de carne.

“O POVO BRASILEIRO PRATICAMENTE PERDEU O HÁBITO DE LEITURA” (“O São Paulo” - semanário da diocese de São Paulo, de 10 a 16 de fevereiro de 1984).

“As estatísticas oficiais mostram que, em 1981, os jornais vendiam – a cada dia – 3.938.000 exemplares, em média. Isso é menos do que o que era vendido antes do golpe de Estado de 1964, embora a população quase dobrasse nesse período. Se considerarmos dois leitores por jornal, chegamos à conclusão que 8 milhões de brasileiros, sobre os 125 milhões que nós somos, leem um jornal”.

Considerando do ponto de vista regional, a situação é bem pior. Em 1981, 65% dos jornais eram vendidos no eixo Rio-São Paulo!

“Num Estado de nível médio de desenvolvimento, por exemplo, em Minas Gerais, se vende 01 jornal para cada 63 habitantes! Porém, há situações mais graves. Há três anos, uma pesquisa de mercado  mostrou o que um comprador médio procurava nos jornais. Cerca de metade dos compradores do “Estado de São Paulo” procurava ofertas de emprego ou casa para alugar. Os outros jornais, praticamente, vendem pelas notícias esportivas, os crimes ou os espetáculos”.

“O estudo feito em 1981 deixa perceber que leitores lendo ‘politicamente’ o jornal não ultrapassam 10%. Ler politicamente o jornal quer dizer ler as notícias nacionais, internacionais, sindicais, e os editoriais. Se somente 8 milhões de brasileiros leem um jornal, não há mais do que um milhão para o ler ‘politicamente’. É uma tragédia do ponto de vista cultural e de tomada de consciência política.”

Informação complementar: Não há nenhuma taxa de televisão no Brasil[3]. A TV é um tal meio de propaganda política e comercial que tudo é feito para que ela entre até nos barracos mais miseráveis! Os partidos de oposição reuniram 400.000 pessoas em São Paulo, para pedir que o próximo presidente da República seja eleito diretamente por todos os eleitores[4]. O maior canal de TV (Rede Globo) não anunciou nada a esse respeito, e somente apresentou uma reportagem de alguns segundos! Foi a maior concentração política do país depois de muitos anos. Mas de oposição!!!

 

 

TRABALHADOR RURAL MORTO POR SEU PATRÃO

No dia 6 de fevereiro, em Santa Teresa (Espírito Santo), José Alves Martins foi morto a tiros de fuzil pelo proprietário da fazenda para a qual ele trabalhava. José – líder de  comunidade – defendia seus direitos e ajudava outros trabalhadores rurais a se conscientizar. Em 1983, mais de 100 assassinatos de trabalhadores rurais mortos por seus patrões ou  por pistoleiros... sem falar dos crimes camuflados sob outras alegações!

 

 

DURANTE UMA  REUNIÃO DE MULHERES EM PORTO DE SANTANA

Mais de 40.000 habitantes neste setor. Há somente um posto médico que funciona (às vezes)... e menos de 2 horas por dia. Nenhuma ambulância. Um dentista vem, mas não tem material para tratamento. Nada de remédios gratuitos. Muitas vezes, o médico só chega na hora em que o posto médico já vai fechar.

 

 

REPRESSÃO CONTRA OS DESEMPREGADOS.

Nos diversos bairros da Grande Vitória (mais de 1 milhão de habitantes atualmente), comitês de desempregados se organizam. No dia 26 de janeiro, uma manifestação pacífica foi organizada diante do Palácio do Governo, em Vitória. O governo é de oposição (do PMDB), mas para poder obter fundos do Governo federal de Brasília, ele se comporta muitas vezes de maneira pior que os governos do partido oficial (PDS). Então, ele enviou a polícia para exigir que os manifestantes dobrassem as faixas. Houve alguns confrontos.

 

Devemos lembrar que os desempregados (até 60% dos trabalhadores em alguns bairros) não recebem nenhuma indenização. Os comitês de desempregados que se organizam  pedem para não pagar água, eletricidade, os transportes, para desfrutar de algumas sobras que se perdem cada dia no mercado de atacados de Vitória. Mas eles ainda não conseguiram nada.

 

 

ALGUNS FLASHES DA VIDA OPERÁRIA

Dão trabalha na Bahia; ele nos conta que: cada operário tem uma carteira profissional, contendo todos os trabalhos já ocupados, com datas, e salários recebidos. Certas empresas seguram a carteira profissional durante oito dias: tempo para fazer inspeções ou investigações, e de impedir também que o trabalhador se apresente em outros lugares. Sem falar desse aspecto como um caso de polícia, são oito dias perdidos para procurar um outro emprego, pois é impossível de se apresentar sem a carteira de trabalho. Tal empresa só contrata se você tem uma recomendação do vereador do PDS! Outra, somente se você tem a carteirinha desse partido! Tais patrões criam várias empresas fazendo o mesmo serviço, no mesmo local. Ocasionalmente uma empresa desaparece de repente, abandonando os empregados, sem pagamento. Como a empresa não existe mais, o empregado não tem como recorrer.

 

 

PASSEI PELO NORDESTE

Eu sei que a televisão francesa dá atualmente excelentes informações sobre o Terceiro Mundo e, em particular, que houve muitas reportagens sobre o Nordeste brasileiro. Então eu vou ser breve sobre alguns dias passados, em janeiro, no Estado do Sergipe, na pequena cidade de Propriá. O Sergipe é o menor Estado do Brasil, o menos populoso e o mais abandonado. As pessoas estão totalmente nas mãos dos politiqueiros; eles vivem de subemprego. Quase ninguém tem a possibilidade de mandar as crianças para a escola. Na rua onde eu estava, na casa das religiosas que escolheram viver num bairro muito pobre, repleto de crianças, poucos vão para a escola. Tão habituados à demagogia, a grande maioria nem pensa em reivindicar: pequenos proprietários, professores e pessoas de igreja disseram que quem manda são os representantes de Deus na terra! Além disso, nesse canto, o Concílio não chegou ainda: não tem Comunidades Eclesiais de Base. Eu visitei uma “frente de trabalho”, essa espécie de trabalhos públicos inventados para que as vítimas da seca tenham um trabalho e uma renda. Por 15.000 cruzeiros por mês (cerca de 107 francos!!), eles fazem terraplanagem todos os dias. Para fazer canalizações que, do grande rio vizinho, poderiam levar água para as regiões as mais secas? Claro que não! Eles cavam buracos, que se encherão de água talvez algum dia, mas que, em todo caso, só servirão para matar a sede do gado dos grandes “fazendeiros”. Quanto à ajuda financeira do estrangeiro, pelo que eu sei, só chega às mãos dos necessitados aquela que passa através das dioceses ou organismos de Igreja. Fora isso, beneficia os homens do PDS e a sua propaganda de alienação!

 

 

TORTURAS

No mês de janeiro, 30 prisioneiros, detentos nas prisões de um quartel da polícia militar, escrevem uma carta para denunciar as torturas que eles sofreram. Dom João Batista, arcebispo, com a Comissão Justiça e Paz da diocese, pede para visitar os prisioneiros. Foi preciso insistir por 15 dias, recorrer ao próprio governador, para que Dom João recebesse a autorização de visita. Ele levou consigo um advogado da CJP, e um da OAB. Na sequência dessa visita aos prisioneiros, Dom João fez um relatório ao governador, e revelou pela imprensa que ele tinha constatado indícios de torturas.

Então as reações foram desencadeadas contra o arcebispo; da parte da polícia militar, é claro, mas também de uma parte da imprensa, representando a maneira de pensar da burguesia. Um cartunista desenhou Dom João celebrando missa tendo como coroinha um bandido bem conhecido daqui. Houve até ameaças diretas contra a vida de Dom João (75 anos de idade, este ano); calúnias, nem sequer falar!

Mas Dom João recebeu também numerosas cartas de apoio, 28 organizações sindicais ou movimentos (mas um só partido, o Partido dos Trabalhadores) publicaram na imprensa um comunicado, pago, para apoiar Dom João e assinalar que as causas da violência devem ser analisadas seriamente.

 

 

CARTAS DA FRANÇA

Hoje contei 40 reações expressas após os EV nº 12. Obrigado àqueles que enriqueceram desse modo nossa troca. Dessas 40, 4 reações são, sobretudo, negativas sobre as consequências do EV; 3 se interrogam ou não se pronunciam; 3 concordam em parte, e discordam sobre outros pontos. 30, enfim, exprimem seu profundo acordo com os EV 12, e agradecem.

Reações: “Eu não creio que podemos dizer que nossos bispos são favoráveis ao capitalismo, nem que o Vaticano escolhe apenas os bispos conservadores”; “de uma certa maneira, você culpou um pouco todo mundo”; “Sua estadia na França lhe deu, me parece, uma sensibilidade ‘de esfolado vivo’”; “Tornar-se amargurado só poderia criar novas barreiras”; “Eu acho o tom empregado, nada sutil, pouco delicado, agressivo e apaixonado. Eu prefiro os testemunhos, os exemplos concretos que nos apresentam a situação, que a analisam também, que nos provocam a reagir aqui com o que somos e vivemos”.

- “É a primeira vez que eu recebo os EV e eu lamento muito não ter recebido anteriormente. Neste período de festas no ocidente, quantos mereceriam meditar sobre suas impressões da França!”.

- As mais fortes aprovações vêm de pessoas que viveram ou vivem no Terceiro Mundo, ou correspondendo com os franceses nestes países.

“Alto-Volta[5] e Brasil: é a mesma luta!”; um padre que viveu na Argentina diz: “Sua última circular, excelente! Não é fácil manter uma linha de ação em uma sociedade que se baseia na injustiça”; Um casal de franceses vivendo na Martinica: “Nós compartilhamos plenamente suas impressões... Hesitamos em retornar para a França, diante do espírito geral”; Um padre francês no Senegal: “Concordo com sua análise nos EV 12, especialmente a página 3”; Na circular desse mesmo padre: “Eu confundia meus sonhos ou minhas ideias com o absoluto. O companheirismo com os homens e mulheres do campo africano me fez mais interrogativo: desci alguns passos do pedestal dos meus preconceitos e descobri irmãos. Eu não nego nada do meu passado, ele se torna a luz do presente”. E ele cita uma índia da Guatemala: “Nós não temos necessidade de um chefe que nos ensine onde está Deus, mas de um irmão que vive ao nosso lado. Sou uma catequista para saber melhor como caminhar sobre esta terra, não somente após a morte”; “Seus amigos da França são fiéis me enviando suas notícias. Dize-lhes obrigado... e que continuem”; Um casal de Haute-Savoie[6]: “Num mesmo dia, recebemos EV 12 e a carta de um amigo padre que passou três meses na Colômbia e depois foi para a Bolívia: as cartas se sobrepõem, se completam, nos informam, nos interpelam, nos obrigam a reagir. OBRIGADO”.

 

 

OUTRAS REAÇÕES DA FRANÇA

“Você tem razão, esperamos notícias suas e dos amigos que estão na América Latina, mas raramente fazemos o mesmo. Sua provocação me fez escrever a "x" na Nicarágua, e a "y" no Brasil. Suas cartas dão uma outra dimensão, elas encorajam a ‘arriscar mais’. A contribuição de  suas  informações relativiza nossos pessimismos e nos restaura a audácia de continuar”; Um casal: “É verdade que falta-nos o profetismo. Estimule-nos de vez em quando”; Um padre parisiense: “Você me ajudou a descobrir um Evangelho Libertador, uma prioridade aos mais pobres, uma Igreja de comunidades de base. Cada vez mais, eu vejo que a busca espiritual aqui é, muitas vezes, uma fuga das realidades da vida do homem. Estou preocupado com o avanço da ‘restauração’ na Igreja”; Um padre de 75 anos: “Que os ricos defendam mais que nunca o capitalismo e se juntam a Le Pen[7]... ainda passa. Mas que os cristãos baixem os braços e deixem tudo cair, é alarmante!”.

 

 

 

REFLEXÃO: Testemunha dos fatos e de situações tais como as expressas na primeira parte desta carta, e tendo em conta as reações recebidas, o que fazer? Calar-me para não chocar? Parar de denunciar a opressão do capitalismo? Fingir não ver que, apesar de alguns atos proféticos, nossa Igreja Católica está enterrando uma boa parte do Concílio e das esperanças suscitadas por ele? Eu quero tentar ser menos agressivo na forma; mas não me peçam de trair o Evangelho, por medo de desagradar. Obrigado pela compreensão!

- É bom saber que, aqui, quando falamos de países opressores economicamente, depois de ter citado os USA, falamos imediatamente da Europa, INCLUINDO A FRANÇA (com ou sem comunistas e socialistas no poder)! Mais uma razão para lutar sobre as estruturas.

 

 

GRAÇAS A VOCÊS... Depois de dezembro, eu entreguei:

Às religiosas trabalhando no Nordeste: 1.980 F; a um seminarista que foi se instalar em Belo Horizonte para estudar: 1.000 F; para a construção de igrejas e salas de reuniões das comunidades de base: 4.450 F; para o boletim da Pastoral Operária: 160 F; a um comitê de desempregados: 75 F. Totalizando: 7.665 F.

 

 

ALGUNS FATOS PARA MEDITAR

João, militante da JOC, deixa sua família e o bairro onde vive há muito tempo, a fim de implantar a JOC num outro setor da Grande Vitória, a cerca de 40 km. Sozinho em um barraco, ele acha difícil se integrar em um lugar aonde ele chega praticamente como estrangeiro. Sem contar os custos de instalação ocasional, as despesas com o transporte para ir trabalhar... (e ele ganha apenas 400 F por mês).

No dia 11 de fevereiro, às 19h30, Dona Odília casou um de seus filhos, militante da JOC. Isso não a impediu de ir ajudar na criação de um comitê de desempregados, num outro bairro, às 15h do mesmo sábado. Depois ela veio à celebração, e à festa que se seguiu, no meio de centenas de amigos, jovens e adultos.

As mulheres do setor de Rio Marinho se organizam. Há seis comunidades nesse setor; os problemas são múltiplos: falta de água, de colégio, implantação de um aterro sanitário próximo das casas, sem esgoto, etc. Uma delegação de mulheres das seis comunidades é recebida (recentemente) pelo vice-prefeito: “Em que, por exemplo, os problemas de Caçaroca interessam às outras comunidades?” As mulheres respondem: “Nós trabalhamos unidas. E vai ter que se acostumar: cada vez que uma das comunidades tiver um problema, nós viremos das seis comunidades vizinhas para resolvê-lo!”

Em São Paulo, as mulheres de um movimento católico nos meios burgueses e da classe média (tipo ACI francesa[8]) participam da ação e da partilha com os desempregados e suas famílias.

 

 

TESTEMUNHO DE UM PADRE QUE ACABA DE VISITAR A NICARÁGUA

“Impressão de camaradagem e de fraternidade. À noite, os bairros são vigiados pelas milícias. Nas prisões as famílias podem passar quatro ou cinco dias com o prisioneiro. A economia é ainda mais especial, está a 62 %, mas os americanos não querem a qualquer preço o êxito de um regime socialista não marxista na América Central. Daí um medo permanente da invasão americana. A Igreja é muito dividida; mas mesmo os católicos favoráveis à revolução sandinista participam da Igreja. Nos ônibus, as pessoas estudam a Bíblia. Um jornal de orientação socialista (tipo “Le Matin”) dá, a cada dia, os textos bíblicos a as meditações (muito mais que em “La Croix”!). A vontade de instruir o povo, para que ele possa compreender e participar, é imensa.”

 

 

“A REVOLUÇÃO DE  SANDÁLIAS”

De um artigo de “O SÃO PAULO” de 20 a 26 de janeiro de 1984, sobre a “revolução” a partir do Movimento de Defesa das Favelas:

- “A revolução francesa tomou a bastilha sob o signo do iluminismo científico e da bandeira ‘Liberdade-Igualdade-Fraternidade’. No século 20, a ideologia marxista sacode a Rússia czarista de sua sonolência, e mais tarde vai servir de ‘cimento’ na China de Mao Tse Tung. É verdade que a água para esse cimento foi o sangue de 20 milhões de chineses. NA NOSSA AMÉRICA LATINA QUE SOFRE E ESPERA TANTO, UM POVO SE LEVANTA PARA ACABAR COM UMA INJUSTIÇA HISTÓRICA E QUE IMPREGNA AS ESTRUTURAS. Se eu não estou enganado não é nem o cientificismo, nem a força da ideologia marxista que servem de detonador e de alimento para o processo revolucionário: O PONTO DE PARTIDA REVOLUCIONÁRIO NA AMÉRICA LATINA É O SENTIMENTO RELIGIOSO DO POVO. É urgente criar uma maneira de caminhar que seja coerente com esse sentimento religioso bíblico-cristão. É desta “Revolução das pessoas de sandálias” que inclui o movimento dos moradores das favelas deste país e do continente... Não tenhamos ilusões. TODO ASSISTENCIALISMO, PATERNALISMO E REFORMISMO É ANTIEVANGÉLICO; Cristo é muito claro sobre isso: não colocamos remendo de pano novo em vestido velho. Não colocamos vinho novo num velho tonel. É preciso nascer de novo. NOVAS CRIATURAS. NOVA SOCIEDADE. Se nós não temos essa audácia evangélica, iludimos a nós mesmos, porque o curso da história é inexorável. Deus não hesitará com a nossa mediocridade. Seremos jogados na lata de lixo da história, se não temos a audácia de sermos radicais na apresentação do Evangelho e na maneira de viver”.

 

 

3º ENCONTRO ECUMÊNICO NACIONAL SOBRE OS DIREITOS HUMANOS (janeiro de 1984).

Este encontro aconteceu em Vitória, com a presença de 87 organizações (católicas, luteranas, presbiterianas) de 18 Estados do Brasil, e 6 bispos católicos. Na falta de um relato, aqui estão algumas frases significativas:

- Dom João Batista, arcebispo de Vitória: “A um direito corresponde um dever: quando um direito do homem não é respeitado, MEU DEVER É GRITAR!”.

- Um participante: “O problema não é que o trabalhador ganhe muito, mas que ele não seja escravo, que ele seja ‘senhor da história’. Crê em Deus somente aquele que crê nos ‘pequenos’.” – “A lei sobre a aposentadoria é um engano a mais, vista a média de vida dos trabalhadores”.

- Uma socióloga de São Paulo: “Os USA são o país que mais despreza os direitos do homem: segregação racial na casa deles, violação dos direitos humanos nos outros países”.

- Um sindicalista rural: “No campo, a maioria dos chefes de polícia são grandes proprietários”.

- Dom Thomás Balduino, bispo de Goiás Velho, durante a celebração final: “Por que a situação de miséria do povo? Porque ‘eles’ inventaram um outro Deus! As sociedades capitalistas, nacionais e transnacionais, criaram uma enorme idolatria: o BEZERRO DE OURO! Hoje continua a história de Caim. É enorme a IDOLATRIA DO CAPITALISMO QUE ESTÁ TE MATANDO! “

 

Eu os deixo, com esta frase de Jesus (João 10, 10): “Eu vim para que TODOS TENHAM VIDA, e a tenham em abundância”. É o tema da Campanha da Fraternidade da quaresma de 1984 no Brasil.

 

Gaby

 

[1]Itanhenga era o nome de uma antiga fazenda do Estado que foi destinada aos sem-terra. O bairro Itanhenga passou a se chamar – após decisão em assembleia popular, ainda no começo dos anos 80 – bairro Nova Rosa da Penha, a fim de manter viva a memória de que esta população é aquela despejada do bairro Rosa da Penha (ver EV 7 e 8). Nova Rosa da Penha faz parte do setor que era coordenado pelo Pe. Marcel Renou, a quem o povo chamava: Padre Marcelo.

[2]Embora no Estado do Espírito Santo não se adote o termo “favela”, Pe. Gabriel deve tê-lo utilizado para dar uma ideia mais generalizada do local. De fato, o bairro caracterizava-se pela pobreza ou miséria de seus moradores, moradias precárias, infraestrutura desumana...

[3]Referência à TV por assinatura. Surgida nos EUA nos anos 40, só chegou ao Brasil no ano de 1989. Fonte: http://www.abta.org.br/historico.asp

[4] Movimento conhecido como "DIRETAS JÁ".

[5]Alto-Volta é o antigo nome de Burquina Fasso, país africano. Ex-colônia francesa, Alto-Volta sofreu fortes intervenções das tropas da França durante anos contra os que se insurgiam contrários às forças imperialistas. Fonte:http://pt.wikipedia.org/wiki/Alto_Volta

[6]Haute-Savoie é um departamento territorial francês na região dos Alpes.

[7]Le Pen: Político francês de extrema direita, nesse período (janeiro-fevereiro) seu partido estava em pleno crescimento junto à opinião pública. Mais tarde (junho desse mesmo ano) seu partido conquistou a impressionante conquista de 21% das cadeiras nas eleições europeias de 1984.

[8]ACI: Ação Católica em meio Independente; um movimento de leigos católicos franceses, criado sob inspiração do Concílio Vaticano II. Fonte: http://www.acifrance.com/

Partager cet article
Repost0
9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 22:03

Il est bien difficile de tout dire sur le voyage fait au Brésil pour la commémoration du martyr de Gabriel Maire. Il y aurait tellement de richesses à partager. Le 5 décembre 2019, nous partons cinq français pour rejoindre une autre française déjà présente au Brésil depuis quelques mois. Merci à Bernard Colombe, prêtre à Lyon qui a vécu quelques années au Brésil, accueilli Gabriel à son arrivée au Brésil et vécu proche de lui de 1980 à 1982. Il fut pour nous un guide précieux qui nous a permis quantité de rencontres avec des témoins de la vie de Gaby au Brésil.

 

Deux dimensions ont marqué ce voyage : tout d’abord la rencontre de témoins qui vivent encore de manière très simple dans une diversité d’engagements ce qu’ils ont vécu avec Gaby. Ils nous ont donné de découvrir ce que Gaby vivait avec eux. Il partageait avec eux la vie quotidienne, dans les mêmes conditions de vie qu’eux. Et puis différents moments du séjour ont été marqués par des célébrations du souvenir de Gaby.

 

La rencontre des témoins de Gaby : qui était-il ?

La principale préoccupation pastorale de Gaby, c’était les communautés ecclésiales de Base, les Ceb’s. Pour Gaby la paroisse n’était pas le lieu central qui décide de tout. Gaby écoutait ce que disaient les communautés, intervenait pour des formations, mais surtout invitait à faire partie de groupes de jeunes, de travailleurs/ses, de femmes. Avec les différentes Ceb’s, il se trouvait au cœur des luttes pour réclamer une baisse du prix sur les transports en commun, un meilleur état des rues dans les quartiers, de meilleurs salaires, le respect des droits, des élections plus claires… Il avait lancé une enquête sur les enfants exceptionnels (c’est ainsi qu’on appelle souvent en Amérique latine les enfants handicapés) : une institution a vu le jour au temps de Gaby et elle est aujourd’hui la 3° institution la plus importante du pays pour accueillir des enfants exceptionnels ; et quelle émotion de voir les plus anciens d’entre eux animer une soirée en hommage à Gaby à la Municipalité de Cariacica.

 

Quelle surprise de rencontrer dans la rue, le siège de association des habitants d’un quartier qui s’appelle tout simplement : « Association des Habitants Gabriel Maire ».  Et les gens racontent comment ils s’organisaient pour occuper des terrains et obtenir les services publics : c’était une période de fort exode rural et les municipalités avaient beaucoup de difficultés à organiser des lotissements surtout que les propriétaires ne voulaient pas lâcher un pouce de terrain. 

Gaby s’est également beaucoup engagé dans le groupe Foi et Politique : il veillait à organiser et à coordonner des petits groupes pour faire avancer le bien commun sans corruption et éliminer les votes achetés.  Il était préoccupé de la culture des habitants.

 

Avec les Ceb’s, il avait poussé à la mise en place du ‘jour C’ ! Le ‘jour C’ c’était la fête des Ceb’s mais aussi la fête de tous, avec le Carnaval, la mise en valeur de la Conscientisation, de la Culture, du ‘Companheirismo’ (le fait d’être Copain), de la Créativité, de la Communauté. 

 

Il y avait aussi un mouvement « Paix et Démocratie » à Cariacica. C’était une coordination entre prêtres et pasteurs engagés dans les luttes du peuple, ou dans des actions de solidarité des différentes Eglises.  Et en plus Gaby trouvait le temps de participer à la rédaction hebdomadaire d’un feuillet liturgique diocésain pour les Ceb’s, de ‘Ferramenta’, bulletin d’information pour les travailleurs.

De plus, il enseignait la Théologie pastorale au Séminaire et était, à la demande de l’évêque, le principal célébrant de la messe dominicale depuis les studios de la télévision.

 

Les célébrations de la mémoire 

Si les gens des quartiers font mémoire de Gaby, les institutions publiques ne l’oublient pas non plus. Depuis quelques années, une ‘comenda’ à la Municipalité de Cariacica a lieu maintenant en hommage à Gaby à une date proche de l’anniversaire de la déclaration des Droits de l’homme (10 décembre). Une ‘comenda’ est une récompense, et ici à Cariacica, c’est une remise de diplôme pour des actions en faveur des droits de l’homme ou pour la défense de la vie. La commune de Cariacica organise cette soirée début décembre et cette manifestation est animée par un groupe musical d’adultes formé par des adultes handicapés. Etonnant encore la croix de Taizé en bois remise à tous les participants de cette soirée : souvenir de cette ‘comenda’ avec la même croix de Taizé que Gaby portait habituellement et que le sang avait collé sur lui après l’assassinat.

Même soirée de remise de médailles et diplômes lors d’une session extraordinaire de l’Assemblé Législative de l’Etat de Vitória en hommage à Gabriel Maire. De beaux témoignages sur Gaby par des gens engagés dans la politique mais aussi des services à la population ou comme bénévoles dans les associations et qui parlent de leur engagement, de leur foi ou de la flamme trouvée chez Gaby pour donner sens à leur vie. 

Un autre moment intense a été la rencontre avec l’évêque de Vitoria. Il nous a reçu à l’évêché, nous a dit qu’il avait confié à la pastorale des jeunes de recueillir des témoignages sur Gaby afin de voir la possibilité d’engager une cause de béatification, et nous avons célébré avec lui à la cathédrale le dimanche avant Noël. La messe du dimanche à la cathédrale a lieu très tôt parce qu’il fait chaud mais ce jour-là une autre messe avait été ajoutée pour faire mémoire de Gaby. Ce n’était pas pour faire bande à part mais l’heure plus tardive permettait aux gens des quartiers périphériques (où vivaient Gaby) de pouvoir venir à la cathédrale plus facilement. Les temps de parcours en ville sont toujours assez longs…

 

Les moments les plus intenses ont été les trois jours de mémoire de l’assassinat du 23 décembre 1989 : le 21, à Castelo Branco, le lieu où Gaby a célébré pour la dernière fois, le 22 l’endroit où sa voiture a été interceptée et où il a été assassiné, et 23 décembre à l’endroit où Gaby agonisant a été retrouvé dans sa voiture.  Le 21, à Castelo Branco pour la dernière célébration (c’était un mariage), Gaby avait demandé un chant ; où Jésus dit « C’est mon dernier repas, je vais vous quitter ». Et la responsable des chants lui fait remarquer que ce n’est pas adapté pour un mariage, ni pour le temps de l’avent. Et pourtant Gaby demande qu’on prenne ce chant. Prémonition ? Chacun reste avec la question.

Le 22, sur le terrain vague en bordure de la route où sa voiture a été déviée, c’est là que Gaby a été assassiné. La mort de Gaby est rappelée parmi d’autres martyrs (Gaby est toujours rappelé avec d’autres martyrs – il a donné sa vie comme bien d’autres). 

Le 23, à Cobi de Cima où sa voiture a été retrouvée. Le véhicule a été abandonné là pour faire croire à un crime crapuleux. Dernière célébration des trois jours de mémoire.

Toutes ces célébrations ont rappelé la mort de Gaby, mais ont aussi laissé entrer en chacun une soif d’engagement, une dimension de résurrection. C’est bien toi Gaby qui nous redisait avec tant d’autres : « Je préfère mourir pour la vie que vivre pour la mort. Grâce à l’accueil des amis brésiliens, nous avons marché sur les pas de Gaby au Brésil et le 31 décembre, 2 jours après notre retour, c’était à nous d’accueillir un groupe de Brésiliens. Ils venaient marcher sur les pas de Gaby en France, et bien souvent redire ensemble  « Padre Gabriel presente ! » et chanter ensemble :

"Ils ont fait taire un prophète. Un frère encore est tombé.

Ton cap nous le maintenons : éclosion d'un monde nouveau

Ton rêve Gaby ne meurt pas Le Royaume avec nous se construit. "

 

Jean-Marie Bouhans

Merci à François Phliponeau pour les photos

Cet article a été publié sur le site de la Mission Universelle de l'Eglise Catholique.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2018 3 12 /12 /décembre /2018 20:24

Depuis plusieurs années à Cariacica, la journée des Droits de l'Homme est l'occasion d'honorer des défenseurs des droits humains par le remise solennelle d'une insigne "la Comenda padre Gabriel".

Voici un compte-rendu traduit du portugais par Graciene. Obrigada Graciene !

Comenda Padre Gabriel à Cariacica

La session solennelle à propos de la Journée Internationale des Droits Humains, événement  traditionnel du calendrier de la Commission Parlementaire des Droits humains du Conseil Municipal de Cariacica (État de Espirito Santo au Brésil), a eu lieu à  Vitoria mercredi dernier ( le 05/12). Elle est présidée  dans cette période bisannuelle de 2017-2018 par le Professeur Elinho, Conseiller municipal.

 

Construit à plusieurs mains dès sa conception, l’événement a compté sur le soutien de plusieurs  personnes et institutions de la société civile – et il faut souligner l’étroit dialogue et notre remerciement à l’Association Père Gabriel Maire, qui a reçu la mission d’élire 7 des 10 noms de personnalités honorées  qui ont reçu pendant la solennité l’insigne Père Gabriel Maire, la plus grande distinction dans le domaine des droits humains accordée par le Conseil Municipal de Cariacica aux hommes et femmes qui agissent et luttent pour la vie et la défense des droits de l'homme. 


En plus des noms choisis par l’association, 3 autres personnes ont reçu  l’insigne par le choix du Professeur Elinho,  ces noms étant définis en concertation avec les autres secteurs de la société civile,  mouvements populaires et religieux.

 

D’autres personnes et entités ont aussi été félicités  pendant la cérémonie, par le moyen d’une mention de félicitation attribuée  à plus de 40 personnes et institutions pour leur action dans la défense des droits de l'homme, parmi elles : des Conseils Municipaux des droits, des Conseils de tutelle, des institutions religieuses et des représentants des minorités comme les femmes, les religions d’origine africaine, les noirs, les LGBT, les  handicapés, les travailleurs et travailleuses ruraux, entre autres.

 

La Session solennelle a eu lieu dans le Centre Culturel Frei Civitella, dans le quartier  Campo Grande, qui a enregistré à cette occasion la  plus grande affluence depuis son inauguration. Ce moment historique en mémoire du martyre du Père Gabriel (qui a eu lieu il y a  29 ans) fut transmis en temps réel sur la page Facebook du Conseiller Municipal Professeur Elinho, donnant d’ailleurs à des personnes honorées absentes à cause d'une mission internationale,  la possibilité de suivre la cérémonie et  honorer ceux de leur familles qui étaient  présents. 

 

L’événement portait le titre «  Personne ne lâche la main de personne » et comme symbole un ruban multicolore donné à chaque invité présent. Il fut clôt par la performance des « Tambours du Congo » (un rythme qui fait partie du patrimoine de Cariacica) et de la banda Cia  Cumby, qui nous a tous enflammés.

Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica
Comenda Padre Gabriel à Cariacica

Evento tradicional no calendário da Comissão Parlamentar de Direitos Humanos da Câmara Municipal de Cariacica (Espírito Santo, Brasil) presidida no biênio 2017-2018 pelo vereador Professor Elinho, a sessão solene alusiva ao Dia Internacional dos Direitos Humanos movimentou a Região Metropolitana da Grande Vitória na última quarta-feira (05/12).

Construído a muitas mãos desde a sua idealização, o evento contou com o apoio de diversos segmentos e entidades da sociedade civil – e aqui cabe ressaltar o estreito diálogo e o agradecimento à Associação Padre Gabriel Maire, que recebeu a missão de eleger 7 dos 10 nomes de personalidades que receberam, durante a solenidade, a Comenda Padre Gabriel Maire, maior honraria na área de direitos humanos concedida pela Câmara Municipal de Cariacica a homens e mulheres que atuam na luta pela vida e em defesa dos direitos humanos.

Além dos escolhidos pela associação, 3 nomes foram agraciados com a comenda por meio do mandato do vereador Professor Elinho, sendo estes definidos em conjunto com setores da sociedade civil organizada, movimentos populares e religiosos.

Outras pessoas e entidades também foram prestigiadas na cerimônia, por meio da entrega de Moções de Congratulação concedidas a mais de 40 pessoas e entidades por sua atuação em defesa dos direitos humanos, entre elas: conselhos municipais de direitos, conselhos tutelares, instituições religiosas e segmentos representativos de minorias como mulheres, religiões de matrizes africanas, negros, LGBTs, pessoas com deficiência, trabalhadores e trabalhadoras do campo, entre outros.

A sessão solene foi realizada no Centro Cultural Frei Civitella, no bairro Campo Grande, que registrou na ocasião a maior lotação desde a sua inauguração, sendo este momento histórico em memória do martírio de Padre Gabriel (que completa 29 anos em 2018) exibido em tempo real na página do vereador Professor Elinho no Facebook, oportunizando inclusive a homenageados ausentes que estavam em missão internacional acompanharem a cerimônia e prestigiarem seus familiares presentes.

O evento, que teve como lema a frase “Ninguém solta a mão de ninguém” e como símbolo uma fita multicolorida entregue a cada convidado presente, foi encerrado ao som dos tambores de congo (ritmo tradicional de Cariacica) da banda Cia Cumby, que contagiou a todos.  

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 18:15
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Ils sont nombreux les rayons de ce soleil !

Aussi nombreux que les lauréats et lauréates du prix Padre Gabriel Maire !

Ils ont reçu ce prix pour le 69ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Ils sont récompensés pour tous leurs efforts et travaux en faveur de la défense de la vie et des droits humains que ce soit dans leurs vies, leur travail ou des associations.

 

Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Des dessins d'enfants ornaient les lieux de cette cérémonie. Il leur avait été demandé ce qu'ils entendaient par "droits humains". 

Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Nous reconnaissons Carlinda qui a reçu le prix au nom de l'APGM, l'association Padre Gabriel Maire pour la Défense de la Vie. C'est Helder Salomão, député fédéral et auteur du chant "Profeta Gabriel" qui lui remet ce prix.

Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Pedro Henrique Da Silva a reçu aussi ce prix. Seu Pedro était à l'initiative de cet événement quand il était conseiller municipal de Cariacica. Son successeur 

Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Des représentants d'associations reçoivent le prix Padre Gabriel Maire : 

  • L'APAE (association pour les enfants et adultes handicapés, créé par un groupe de femmes soutenues par Gaby) Gaby en est le parrain.
  • La pastorale des jeunes,
  • et de nombreuses autres associations...
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Le juge Pedro Valls Feu Rosa qui a annoncé la prescription du procès de Gabriel, en dénonçant la corruption et l'impunité dans son pays, a reçu aussi ce prix et a été invité à le remettre à d'autres lauréats.

Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica
Comenda Padre Gabriel 2017 à Cariacica

Félicitations à tous ces lauréats, artisans de paix et justice qui font rayonner les droits humains.

 

Et que chacun et chacune soit aussi artisan de paix et de justice là où il vit, aujourd'hui et en 2018... Meilleurs voeux à tous !

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 13:43
Commémoration de l'assassinat de Gabriel : 28 ans après !

L’Association Les Amis de Gabriel Maire 
vous invite à la 
Commémoration de l’assassinat de Gabriel Maire

Dimanche 10 décembre 2017
A Arlay et Villevieux
 

Programme de la journée


A l’église d’Arlay : 

  • 10 h : Messe
  • 11 h : pot de l’amitié

A la salle du Bocal à Villevieux.

  • 12 h : repas partagé 
  • 14 h : temps de rencontre, d’échange et de partage,
    • Dernières nouvelles liées à Gabriel Maire.
    • Comment maintenir sa mémoire vivante.

 

Ce 10 décembre, journée des Droits de l'Homme, une cérémonie aura lieu à Cariacica pour remettre la comenda Padre Gabriel Maire (prix Padre Gabriel), à des personnes qui militent pour le respect des Droits de l'Homme au coeur de leurs vies. 

Comenda 2015

Comenda 2015

Comenda 2016

Comenda 2016

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 17:01

Ce soir les amis de Vitoria commémorent le martyr du Padre Gabriel, assassiné le 23 décembre 1989. Nou sommes unis à eux par delà l'océan !

 

Avant de vous partager quelques photos, voici des échos de la remise des prix "Padre Gabriel" à l'occasion de la journée des droits de l'homme. Ce Prix Padre Gabriel Roger Félix Maire honore des personnes qui luttent en faveur de la justice sociale et pour les droits de l'homme.

Comenda Padre Gabriel - Prix Père Gabriel

Pour retrouver la comenda Padre Gabriel 2014, c'est ici et .

Vous trouverez ci-dessous le témoignage de Vitor Cesar le 12 décembre 2015 qui vient de recevoir ce prix, et des photos que nos amis ont partagé sur facebook.

 

Hier j'ai reçu le Prix Gabriel Roger Félix Maire, offert par la municipalité de Cariacica aux personnes qui luttent pour la justice sociale et pour les Droits de l'Homme !

Cela m'a causé une très grande joie, mais j'ai sérieusement pensé à ne pas accepter et, pour le moment, à ne pas le porter sur moi, pour deux raisons. La première est que je ne m'estime pas digne de recevoir ce prix (sans fausse modestie), pour mon parcours encore trop novice dans la lutte pour les Droits de l'Homme et aussi parce que je pense ne pas être à la hauteur – et peut-être ne le serai-je jamais ! – pour recevoir un prix inspiré par le Père Gabriel, qui a fait don de sa vie pour la vie des humiliés, portant la fidélité à Jésus jusqu'aux ultimes conséquences du martyre. En second lieu, parce que je me demandais si cela ne défigurerait pas la gratuité de la lutte que j'engage ; la gloire ne doit jamais être pour moi, mais pour Celui qui m'a envoyé, Jésus Christ.

Après   avoir   parlé   avec   quelques   compagnons   de   luttes   et   de   rêve,   j'ai   décidé d'accepter. Justement pour que ce soit plus un moyen pour affermir notre lutte et la rendre plus visible, et aussi renforcer notre engagement pour un monde nouveau, avançant sur la voie déjà tracée par le Père Gabriel.

De cette façon, je ne pourrais pas le garder juste pour moi, je l'offre à tous ceux et toutes celles qui luttent et rêvent d'un monde juste ! Tout spécialement à tant de militants des Droits de l'Homme qui étaient là avant moi et qui m'ont tant appris, entre autres   comme   :   Bruno   Toledo,   Gilmar   Ferreira,  Ademir  Torres,   Vanda   de  Aguiar Valadão, Lula Rocha, Padre Kelder, Padre Xavier, toute la Commission Justice et Paix, ainsi que tant d'autres qu'il serait impossible de citer tous. Merci beaucoup. (…)

"Je préfère mourir pour la vie plutôt que vivre pour la mort"

Padre Gabriel, présent ! Maintenant et toujours !

Seu Pedro remet le prix.
Seu Pedro remet le prix.
Seu Pedro remet le prix.
Seu Pedro remet le prix.
Seu Pedro remet le prix.
Seu Pedro remet le prix.

Seu Pedro remet le prix.

Ontem recebi a Comenda Pe. Gabriel Félix Roger Maire, que é oferecida pela Câmara Municipal de Cariacica para pessoas que lutam pela justiça social e pelos direitos humanos!

Pra mim foi motivo de muita alegria, mas pensei seriamente em não aceitar e por agora se deveria ou não postar no face, por dois motivos. O primeiro é que não me considero digno de recebê-la (sem falsa modéstia), por minha trajetória ainda muito incipiente na luta pelos direitos humanos e por não me considerar à altura - e talvez nunca se esteja! - de receber um prêmio que tem como inspiração Pe. Gabriel, aquele que doou sua vida pela vida dos humilhados, levando o discipulado de Jesus às últimas consequências do martírio. Em segundo lugar, porque me perguntava se isso não deturparia a gratuidade da luta que travo, as glórias nunca devem ser para mim, mas para aquEle que me enviou, Jesus Cristo.

Depois de conversar com alguns companheiros e companheiras nas lutas e nos sonhos, decidi aceitar. Justamente pra que seja mais um instrumento de fortalecer e visibilizar nossa luta, bem como aumentar nosso compromisso por um mundo novo, continuando no caminho já iniciado por Pe. Gabriel.

Deste modo, não poderia ficar com ele só para mim, dedico ele a todos e todas que lutam e sonham com um mundo justo! Em especial, a tantos militantes de direitos humanos que vieram antes de mim e me ensinam tanto, principalmente pelo exemplo, como : Bruno   Toledo,   Gilmar   Ferreira,  Ademir  Torres,   Vanda   de  Aguiar Valadão, Lula Rocha, Padre Kelder, Padre Xavier, , toda a Comissão Justiça e Paz, como como tantos e tantas que seria impossível citar. Muito obrigado! (...)

 

"Prefiro morrer pela vida do que viver pela morte"
Padre Gabriel, presente! Agora e sempre!

 

La famille Lopez : Carlinda, Marlène, Penha José

La famille Lopez : Carlinda, Marlène, Penha José

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 23:10

Sobre a página Facebook de Seu Pedro :

 

A Sessão Solene de entrega da Comenda Padre Gabriel Maire foi simplesmente emocionante. Me sinto honrado em poder criar uma comenda com o nome daquele que me ensinou a dar os primeiros passos dentro das lutas sociais, em favor daqueles que precisam.

Padre Gabriel Maire não está mais no mundo dos vivos, mas continua presente em nossas ações e continua servindo de exemplo para muitas pessoas que vivem para fazer o bem, como os 19 homenageados que receberam a Comenda. Eles representam tantas outras pessoas que estão sempre dispostas a lutar pelas injustiças sociais.

Muito obrigado a todos que estiveram presentes e a todos aqueles que ajudaram a promover esse evento.

 

Distinction "padre Gabriel MAIRE" remise à 19 citoyens de Cariacica et à Marlène, présidente de l'association "Padre Gabriel pour la défense de la vie".
Distinction "padre Gabriel MAIRE" remise à 19 citoyens de Cariacica et à Marlène, présidente de l'association "Padre Gabriel pour la défense de la vie".

Distinction "padre Gabriel MAIRE" remise à 19 citoyens de Cariacica et à Marlène, présidente de l'association "Padre Gabriel pour la défense de la vie".

Traduction en français :

 

La remise solennelle du prix "Padre Gabriel Maire" a été tout simplement émouvante. Je suis honoré d'avoir pu créer cette distinction au nom de celui qui m'a appris à faire les premiers pas dans les luttes sociales, en faveur de ceux qui en ont besoin.

Père Gabriel Maire n'est plus dans le monde des vivants, mais est toujours présent dans nos actions et continue à servir d' exemple pour beaucoup de gens qui vivent pour faire le bien, comme les 19 lauréats qui ont reçu cette mention élogieuse. Ils représentent beaucoup d'autres personnes qui sont toujours prêtes à lutter contre les injustices sociales.

Merci beaucoup à tous ceux qui ont participé et à tous ceux qui ont aidé à promouvoir cet événement.

 

Seu Pedro

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 21:55

Comenda Padre Gabriel Maire aos que lutam por um mundo melhor. 

Parabens
Le Conseil Municipal de Cariacica, à l'initiative du conseiller municipal Seu Pedro, a l'honneur de vous inviter à la remise solennelle du "prix"* Padre Gabriel Félix Roger Maire, qui veut honorer les citoyens luttant pour la justice sociale.
 
"L'essence même des Droits de l'Homme, c'est le droit d'avoir des droits."
Hannah Arendt

 

* Il est difficile de traduire le mot "comenda", c'est selon un dictionnaire portugais un "insigne honorifique qui, auparavant était destiné aux seuls écclésiastiques ou militaires"

 

 

Et nous en France, nous nous unissons par la pensée à cet hommage rendu à des personnes qui veulent construire un monde meilleur !

Nous partagerons les photos de cet événement que nos amis brésiliens ne manqueront pas de nous envoyer !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les amis de Gabriel MAIRE
  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
  • Contact

A partir de novembre 2014, le blog devient bilingue. Les pages pour nos amis brésiliens sont visibles à partir du lien "Em portuguès" N'hésitez pas à vous inscrire ci-dessous pour être informé des mises à jour. Merci !

A partir de novembro de 2014 o blog se torna bílingue. As páginas para os nossos amigos brasileiros ficarão disponíveis com o "vínculo "Em português". Não hesitem em inscriverem-se para serem informados das notícias actualizadas.Obrigada !

Recherche

Gabriel Vivant !

« Prophète Gabriel, ta lutte n’a pas été vaine.

Le sang des martyrs est semence de nouveaux Chrétiens. »