Lettre de Gabriel Maire du 21 décembre 1989
Bien cher Bernard,
Le temps passe, et j'ai bien peu de temps pour écrire. Peut-être ne sais-je pas bien m'organiser. Je te remercie pour tes deux lettres arrivées après ton séjour au Brésil (en juillet), la dernière étant du 9 décembre.
On a un temps terrible : beaucoup de pluie, des inondations un peu partout au Brésil...C'est dommage qu'il faille attendre le 15 mars prochain pour que Collor vienne mettre un peu d'ORDRE au Brésil. Les militaires sont très contents...beaucoup de « chrétiens » aussi (Collor parle beaucoup de « Dieu »), même si beaucoup d'autres sont très déçus. La CNBB commence à montrer que les semonces de Rome portent des fruits : quelques évêques ont ouvertement pris position... mais si peu ! Suffisamment tout de même pour que, quand le nouveau président aura montré ce qu'il est (un dictateur), l'Eglise puisse dire que la hiérarchie ne l'a pas privilégié.
Vieille histoire du conflit entre le prophétisme et la prudence non-évangélique !
En tous cas, les moyens utilisés par Collor, la TV Globo, l'ensemble des supporters, ne sont guère à l'honneur du nouveau président.
Belle occasion perdue ! Pourtant la lutte a été belle ; et qu'un tourneur ait pu faire trembler si fort l'armée, le pouvoir économique, la bourgeoisie, les vieux politiques, les bons chrétiens pratiquants, etc... c'est déjà un pas énorme. Et finalement prendre les rênes d'un pays qui a un taux d'inflation de 54 % par mois (décembre) n'est pas si enthousiasmant.
La fête de l'installation de la paroisse St François d'Assise a été très belle. Pour le moment, le rythme est plus lent (heureusement!) mais les fruits seront cueillis peu à peu. Seu Zelino dont tu me parles a voté Lula au ler tour, mais il a rejoint sa famille naturelle au second, disant : « finalement les évêques ont dit qu'on pouvait voter l'un ou l'autre, qui ont presque le même programme ».
Je pense que j'irai en France en 90, de la 2ème quinzaine de juillet à la 2ème quinzaine de septembre. Darcio a déjà programmé d'aller en France (en réunissant l'argent de son salaire et des membres de sa famille) du 14 février à septembre. Pour avoir droit à un visa temporaire (et pas seulement de tourisme), il lui faudrait être inscrit à un cours, par exemple). J'en ai parlé à mon frère Bernard, mais je n'ai pas encore de réponse. Connais-tu quelque chose ?
Un bon Noël ! E feliz ano novo. Abraço Gaby
PS Pourquoi tant de timbres ?! L'enveloppe était prête dès octobre...mais les tarifs augmentent 2 fois par mois... et l'ECT ne fait pas de timbres correspondants. Alors... !
Le 21 janvier 2020
Bien cher Gaby,
Il est temps de répondre à ta lettre du 21 décembre 1989 qui me souhaitait un bon Noël et un feliz ano novo. Mais les choses ne se sont pas du tout passées comme ça...
Deux jours après, une embuscade du coté de Castelo Branco, où tu venais de célébrer un mariage, t'a fait entrer instantanément dans le monde nouveau pour lequel tu travaillais.
Tu avais curieusement demandé aux participants de chanter un cantique prévu pour le Jeudi-Saint ! Ce repas est le dernier, je vais vous quitter... Trente ans après, les gens reparlent encore de ce choix qualifié de prémonitoire. Les menaces que certains t'avaient faites à visage découvert dès le mois de juin, reprises en novembre je crois, t'avaient douloureusement ébranlé mais tu avais dit que tu voulais rester sur place par fidélité aux gens de Cariacica.
Tout cela est revenu à nos oreilles lors d'un voyage organisé par l'association fondée dans le Jura, ta terre natale, dès 1990. Tes amis jurassiens s'engageaient alors pour soutenir financièrement l'avocat contracté par ta famille afin d'essayer de déposer une plainte pour homicide, alors que la thèse de la police était celle d'un hold-up ayant mal tourné. Personne parmi tes paroissiens de Castelo Branco et de Porto de Santana n'ont cru une minute à cette fable et tous t'ont appelé martyr et prophète dès l'annonce de ta mort et aujourd'hui encore.
Mgr Legrez alors évêque à Saint-Claude, lors du 20ème anniversaire de ton assassinat, était étonné, lors de sa visite à Cariacica, que les gens se souvenaient encore de toi et il se demandait avec humour qui se souviendrait encore de lui 20 ans après sa mort ! Dix ans ont encore passé et notre petit groupe de 6 personnes (Elisabeth Lamy de la présidence collégiale, sa fille Rachel revenant d'une tournée à la rencontre d'acteurs de paix dans différents pays, les Pères Lucien Converset, ton ami d'enfance, et Jean-Marie Bouhans ancien Fidei Donum d'Argentine, François Phliponneau d'ATD, notre précieux photographe) a recueilli les témoignages émus de ceux que tu as mariés ou baptisés, et aussi de toutes ces personnes que tu as mises en route par une prise de responsabilité dans les communautés : il y avait déjà des ministres du baptême ou des témoins qualifiés du mariage, choisis par les communautés et formés de manière adaptée. Et puis nous avons écouté ceux et celles qui, par le biais de la pastorale de la jeunesse, issue de la JOC locale ou par la pastorale ouvrière, avaient pris goût à l'engagement social ou politique, ce qui, quelque temps auparavant, leur paraissait bien lointain ou décourageant.
L'un deux, Helder Salomão, aujourd'hui député fédéral et qui a été maire de cette grosse commune de Cariacica (400.000 hs aujourd'hui), créait, dans la semaine qui a suivi ta mort, une chanson que beaucoup connaissent par cœur et qui a été traduite depuis :
Je préfère mourir pour la vie que vivre pour la mort
(une phrase que tu avais prononcée quelques temps avant)
Parmi les gens qui souffrent, ta voix résonne encore très fort
Ton rêve de paix ne meurt pas
Démocratie est à l’œuvre aujourd'hui.
Ref - Prophète Gabriel, ta lutte n'a pas été vaine.
Ton sang est semence de vie
Vienne le jour de la libération.
Ta foi et tes engagements ont dérangé les puissants
pour défendre le droit à la vie ou la lutte du travailleur
Ton rêve obstiné ne meurt pas,
Dieu toujours accompagne son peuple.
Ils ont fait taire un prophète. Un frère est encore tombé.
Ton cap nous le maintiendrons : éclosion d'un monde nouveau
Ton rêve Gaby ne meurt pas
Le Royaume avec nous se construit.
C'est un chant-symbole qui a été repris depuis trente ans dans les célébrations nombreuses qui ont marqué l'histoire de ta vie désormais dans la Vie. Elles sont ponctuées d'un : Gabriel, presente ! qui peut se lire à deux niveaux : ta présence comme celle d'un héros de cette histoire de libération qu'on ne veut pas oublier et celui de la foi qui croit à la vie après la mort. Et c'est vrai que ce voyage de trois semaines dans l'agglomération de Vitoria nous a fait vivre dans le passé, dans le présent et dans l'avenir.
Le passé a une forte note nostalgique car cette décennie des années 80 que tu as parcourues a été celle des acquis de la précédente, de la structuration du diocèse en communautés ecclésiales de base et des pastorales sociales, de la forte participation des laïcs à tous les niveaux et dans le mouvement populaire qui renaissait déjà sous la dictature militaire. On allait tous vers un mieux... Donc les gens rencontrés parlent de ces années glorieuses avec saudade.
Pourtant tu sentais bien des réticences chez des laïcs et certains prêtres. Tes Echos de Vitoria adressés à tes amis du Jura et d'ailleurs (une équipe autour de Jovanir Poleze et de Dárcio Mosquem les a traduits et publiés il y a quelque temps) en sont le témoin. Et ta lettre le montre bien : tous n'ont pas eu ta vision politique et ecclésiale dont tu as, semble-t-il, hérité de ton père Henri, conseiller municipal pendant 25 ans (on vient de l'apprendre à Port-Lesney, lors de l'inauguration d'une place Gabriel Maire devant l'église de ton baptême).
Le présent est douloureux pour ceux que nous avons rencontrés. Et quand tu évoques le président Collor élu en 1989, et les inquiétudes qu'il te causait, en surimpression on lit Bolsonaro… Je me suis demandé si on ne se trouvait pas devant un champ de ruines : les militants sont perdus devant la politique autrement de cet ancien capitaine, les réseaux sociaux qui sont apparus depuis avec leur montage de fake-news difficiles à contrer, la montée de groupes chrétiens adeptes de la théologie de la prospérité ou grands amateurs de miracles ou de dévotion, l'abandon fréquent de la formation biblique chère à ton cœur, malgré des efforts méthodiques comme ceux du CEBI (centre d'études bibliques) que nous avons longuement rencontré. Heureusement, beaucoup cherchent des réponses à ces nouveaux défis, dont, paradoxalement, l'amélioration du niveau de vie individuel qui, ici comme ailleurs, a encouragé les solutions individuelles. Le combat collectif qui n'avait rien d'évident à ton époque s'est encore éloigné. Nous croyons avoir compris que la recherche porte sur le projet politique national, les politiques publiques y compris au niveau municipal, le retour à un lien entre les militants et la base, non sans inclure désormais l'écologie, bien remise au centre avec les pluies diluviennes de ces derniers jours.
On est déjà dans l'avenir avec ces relectures politiques et ecclésiales. Il ne faudrait pas oublier, pour ceux qui le désirent, la vision chrétienne de l'articulation entre vie personnelle, vie politique et Royaume. On pourrait revisiter utilement le vieux concept de Royaume pour ne pas se priver d'une dimension humaine fondamentale, celle de la Révélation, et que d'aucuns s'approprieraient volontiers pour ne rien changer. Je sens que tu serais à l'aise pour t'engager dans ces recherches et soutenir les jeunes qui s'y intéresseraient.
A propos des jeunes, on a cité là-bas avec un sourire ta manière d'encourager et d'améliorer leurs pratiques :
C'est bien ! Mais, tu pourrais faire mieux !
Parmi les jeunes que nous avons rencontrés, il y a ceux qui t'ont connu par leurs parents et qui gardent de l'admiration pour ton service pastoral avec eux. Certains ont développé une vision critique de la réalité et une foi communautaire. D'autres sont pris par les études, y compris universitaires, favorisées au temps du gouvernement Lula et qui leur ouvrent des professions et des rémunérations bien au-delà de celles de leurs parents des années 80. Les loisirs se sont sophistiqués aussi, avec leurs normes qui semblent s'imposer même dans les quartiers populaires. Là encore, nouveau défi pour l'évangélisation. Les communautés nombreuses dans chaque paroisse seront-elles encore un lieu-source pour cette jeunesse ?
Ces communautés que tu évoques dans ta lettre en te réjouissant de la fête de la création de la paroisse St François d'Assise à Porto de Santana-Flexal sont bien vivantes. Penha Lopes que tu as connue adolescente et qui est maintenant grand-mère ! et ses amies se sont mises en 4 pour nous faire rencontrer les communautés du Morro Aparecida, Flexal I et Flexal II, Porto Novo, Sao Sebastiao : partout la joie d'être membres d'une communauté, d'y avoir des responsabilités (baptêmes, mariages, liturgie, homélie, enfance, finances, groupe de couples, apostolat de la prière etc...). Le contexte ne favorise pas un engagement social, mais l'expression dominante de la foi des catholiques c'est la participation à une vie communautaire. Le denier de l'Eglise est organisé pour l'autonomie financière de la communauté et la participation aux charges paroissiales et diocésaines. Je crois que ça donne une identité aux gens et une légitime fierté.
Bien sûr, ta volonté d'une paroisse sans église principale, avec des communautés égales en responsabilité n'a pas tenue longtemps : les vieux démons du prestige et d'un modèle plus clérical en ont eu raison. Mais selon le talent et la volonté de l'équipe prêtres et diacres, on peut éviter la perte d'une si belle richesse. Reste la question des chrétiens formés « à l'ancienne » très mal à l'aise dans le style charismatique encore dominant.
A la suite du voyage de 3 semaines au Brésil, qui a inclus une belle messe à la cathédrale avec l'évêque Dom Dario, fort engagé depuis son arrivée dans cette mémoire vivante de ta vie, et l'évêque émérite Geraldo en retraite à Vitória (et de tant d'autres choses organisées par le groupe Ecos de Gaby et l’association Padre Gabriel Maire pour la défense de la vie), les Jurassiens ont accueilli dans le diocèse de Saint-Claude une délégation de 7 brésiliens, dont le Père Manoel qui t'avait connu au séminaire et qui t'a remplacé un temps à Castelo Branco. J'ai été avec eux la plupart du temps, logé chez Joëlle Amiet dont le veuvage récent l'avait empêchée de participer au voyage.
Ils venaient découvrir le Gabriel français, comme nous avions découvert ou redécouvert le Gabriel brésilien. Penha Lopes, Penha Dalva, Raquel Passos, Joana, Oscarina d'Itaciba qui ne t'a pas connu, Jovanir Poleze qui parle français et le Père Manoel, ont circulé de Port-Lesney (où ta sœur Marie Thérèse nous a reçus au milieu de mille souvenirs de toi), à Saint-Claude en passant par Dole, Lons, Mont sous Vaudrey, Montmirey, Acey, Poligny (accueillis par l'administrateur diocésain) et j'en oublie peut-être. Ils ont découvert la campagne et le froid, le pain, le fromage et le vin, les villes historiques et leurs magnifiques églises, les quartiers populaires, le monastère des trappistes où tu allais faire des retraites, les Clarisses qui ont accueilli une étonnante célébration brésilienne tout près des reliques de Ste Colette, des engagés politiques du Jura et de vieux amis de l'armée touchés par ton engagement contre la torture. Une conférence de Rémy Gaudillier nous a fait découvrir à tous l'avant-Brésil de ton histoire. Lulu nous avait déjà branché sur la continuité entre tes engagements de jeune au petit séminaire, de soldat du contingent, de secrétaire général du Mouvement Populaire des Citoyens Du Monde, et cela nous avait éclairé et chassé quelques erreurs d'interprétation comme celle de croire que tes engagements au Brésil dataient de ton arrivée là-bas.
Le groupe des 7 a été amené à se présenter à de nombreuses reprises, ce qui nous a permis à nous aussi les « Brésiliens » de mieux les connaître, de découvrir l'impact de ta vie sur la leur, la durée de cette influence, mais aussi les nouveaux défis que tu ne pouvais prévoir et qui sont de leur responsabilité aujourd'hui. Ils ont apporté un très beau livre de témoignages recueillis au Brésil lors des célébrations de décembre. A lire, bientôt !
Faire mémoire, recueillir tous les éléments possibles de ce puzzle, peut-être demain faire des travaux plus historiques, là-bas et ici, te situer dans une phase de l'histoire du Brésil et de l'Eglise du Brésil, en particulier de cette Eglise remarquable de Vitória, tout cela va demander des talents et du temps. A la suite de Dom Luiz, l'ancien évêque, Dom Darío reprend l'idée d'un éventuel procès en béatification pour cause de martyre. Il demande de recueillir des témoignages et selon la moisson il verra s'il est bon de nommer un postulateur de ta cause. Sans doute le livre des témoignages aura une bonne place dans ce processus. Je ne sais pas comment tu prends cela... mais il ne dépend pas de toi de t'en occuper cette fois !
Et puis la vie continue : dans quelques jours commencera la Campagne de la Fraternité pour le carême 2020. Tu y attachais beaucoup d'importance. Cette initiative de la Conférence épiscopale brésilienne depuis 50 ans s'appuie cette année sur l'épisode évangélique du bon Samaritain :
Il vit, il a eu de la compassion et s'en est occupé Lc 10, 33-36.
J'ai parcouru le matériel produit et distribué dans les communautés et les paroisses. On m'a dit que beaucoup n'en font rien, car la dimension sociale de la foi n'intéresse pas beaucoup de prêtres. Cependant pour qui veut fouiller, en particulier le gros document, appelé manuel, il y aura des chrétiens pour y puiser le courage de regarder la réalité, de se sentir touchés et la force d'agir. Certes l’image de la charité samaritaine est celle de Sr Dulce de Salvador (1914-1992) récemment canonisée qui n'est pas celle d'un martyr des conflits sociaux... et dont la liste est pourtant longue. Mais plutôt celle d'une charité compassionnelle (et efficace) sur les conséquences de la misère. Je veux croire que ce point de départ sera fécond, lorsqu'on se souvient qu'Helder Câmara, que tu appréciais et qui a guidé ton départ pour l'Amérique Latine, a été bousculé par notre Cardinal Gerlier de Lyon après le congrès eucharistique de Rio, qui s'inquiétait de la prolifération des favelles. Plus tard il dira : Lorsque je donne à manger à un pauvre, je suis un saint, lorsque je demande : Pourquoi a-il faim ? On me traite de communiste.
J'ai pensé à toi et à quelques autres, en Amérique Latine et maintenant en Afrique de plus en plus fréquemment, en lisant le pape François dans sa Lettre aux prêtres du 4 août dernier :
Il serait injuste de ne pas être reconnaissant pour tant de prêtres qui, de manière constante et honnête, donnent tout ce qu'ils sont et ce qu'ils possèdent pour le bien des autres (cf 2 Co 12, 15) et développent une paternité spirituelle capable de pleurer avec ceux qui pleurent. Ils sont innombrables les prêtres qui font de leur vie une œuvre de miséricorde, dans des régions ou des situations si souvent inhospitalières, éloignées ou abandonnées, même au risque de leur propre vie.
J'ai été un peu long, tu connaissais sans doute tout ça et bien plus, mais il me semble que je te devais cette réponse même tardive et ce compte-rendu d'un anniversaire qui fera date.
Le bienheureux Charles de Foucauld que tu aimais depuis ton séjour à Colomb-Béchar, demandait qu'on s'intéresse moins aux saints qu'à Celui qu'ils désignent ! On va essayer !
Bernard Colombe
PS. Figure-toi que j'allais oublier deux événements étranges pour quelqu'un habitué à la laïcité à la française ! Nous avons été invités au Conseil municipal de Cariacica et à l'Assemblée législative de l'Etat pour recevoir une médaille et un diplôme liés à l'histoire de Gabriel Maire sur ces territoires. A l'initiative d'un conseiller municipal, Elinho de Lima et d'une députée, Iriny Lopes, l'un et l'autre du Parti des Travailleurs, nous faisions partie des gens honorés à cause de leurs liens avec ton action exemplaire pour les droits de l'homme. Ils avaient invité des intervenants qui ont fait des discours très appropriés sur ton rôle à cette époque, puis ont décoré de nombreuses personnes actives dans la société d'aujourd'hui. Ils n'avaient pas oublié ta famille à qui j'ai remis les médailles et les diplômes. Marie-Thérèse m'a demandé de leur écrire une lettre de remerciement, ce que je viens de faire par l'intermédiaire de Penha Lopes, attachée parlementaire de Helder Salomão. Tout cela sera bien enregistré dans les archives de ces deux lieux symboliques du pouvoir, où est intervenu le missionnaire français et le prophète brésilien, selon la trouvaille de Marlene Lopes et de sa fille en parlant de toi, pour le T-shirt du 30ème anniversaire de ton assassinat !
- Autre chose : quand tu rencontreras Jésus, demande-lui s'il te plait ce qu'il pense du samba du Carnaval de Rio de cette année qui parle de lui et l'appelle « Jesus da gente », quelque chose comme : Jésus de chez nous. Je l'ai trouvé très bon et ça devrait te plaire.
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