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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 08:00

Un hommage à Pedro Castadáliga, un mois après sa Pâque.

Merci Régine de nous avoir envoyé ta traduction de ce texte.

Contre toutes les barrières

C’est pour commémorer et célébrer la vie de Pedro Casaldáliga, à un mois de son décès, qu’a été organisée une rencontre virtuelle, convoquée par différents mouvements sociaux et pastoraux, qui a réuni ce mardi 8 septembre un bon nombre de personnes venues des quatre coins du Brésil et de différents pays. Le titre de cette manifestation : « Contre toutes les barrières », rappelle celui d’un des nombreux poèmes écrits par quelqu’un qui se considérait avant tout comme un poète.

 

Parmi les personnes présentes, il y avait un sentiment de gratitude, d’espérance, même à un moment où le Brésil est devenu l’un des foyers les plus importants de la COVID-19, avec plus de 127 000 vies perdues « par l’action et l’omission de nos dirigeants », comme l’a déclaré Pedro César Moreira, l’un des organisateurs de l’événement, qui a déclaré que « en ces jours sombres, nous nous retrouvons comme les premiers chrétiens, partageant le pain dans la sécurité des catacombes »

 

L’hommage était une mosaïque de témoignages, de sa famille, de l’Église et des mouvements sociaux, mais aussi du monde de la politique et de l’art, des voix entrelacées qui voulaient témoigner de l’affection, de la reconnaissance et de l’amour à l’évêque d’Araguaïa, comme le fleuve qui glisse doucement devant sa tombe, creusée dans la terre rouge, à l’ombre d’un piqui [1]. Pedro est quelqu’un qui demeure important pour beaucoup de gens, par la force de son amour et de ses idées, par son exemple, par la force de son indignation contre l’injustice, par la force de sa lutte indignée pour faire tomber toutes les barrières.

 

Les nombreux témoignages de reconnaissance à Pedro, comme il aimait à être appelé, qui ont permis de comprendre qui était Casaldáliga, ont été entrecoupés de différentes vidéos qui ont recueilli son témoignage prophétique pour la défense des plus pauvres, pour la défense de la vie, ce qu’il a assumé comme un engagement et une utopie. À une époque où les communications n’étaient pas aussi rapides qu’aujourd’hui, Pedro Casaldáliga, depuis un endroit totalement isolé, comme l’était, et l’est encore, São Félix do Araguaïa, a dépassé les limites de l’Église et du Brésil, montrant la dure réalité locale, se positionnant dès le début de son ministère épiscopal contre les latifundia [2] et l’oppression, ce qui lui a valu de multiples menaces de mort et de dures critiques de la part de l’Église et du gouvernement de la Dictature militaire.

 

Selon Marcelo Barros [3], « Pedro était quelqu’un d’humain », qualité particulièrement appréciable à une époque où « nous vivons au Brésil un moment d’une certaine inhumanité, d’indifférence au fait de la mort », que le moine bénédictin considère comme une conséquence « de la négligence du gouvernement, due à l’inefficacité de la politique publique que nous subissons en cette période de pandémie ». Ces éléments sont mis en évidence à la lumière de la vie d’une personne qui s’est engagée à vivre dans la pauvreté, à choisir la cause des indigènes et des « posseiros » [4].

 

Quelqu’un qui est un grand pasteur, selon les mots de Leonardo Boff, qui a participé aux souffrances et aux joies du peuple, un prophète, qui dénonce les latifundia et proclame la Bonne Nouvelle de Jésus. Un poète, que Boff place au niveau de Saint-Jean de la Croix, un saint, qui nous rappelle les vertus évangéliques de simplicité, de compassion, d’amour inconditionnel, lumière qui illumine notre Église et nous donne la certitude que l’Évangile est un chemin de vérité pour l’humanité.

 

Tombe de Dom Pedro le long du fleuve


Pedro était quelqu’un de très engagé en Amérique latine, avec la Grande Patrie, comme le rappelait l’hommage, engagé dans les luttes du Nicaragua, du Salvador, de Cuba, moments relatés par différents témoins de ces voyages, en particulier Frei Betto [5], qui rappelait une phrase que Pedro, avec son sens de l’humour, disait à Fidel Castro, « pour la droite, il vaut mieux avoir le Pape contre la Théologie de la Libération, que Fidel en sa faveur ».

 

Le témoignage de Pedro est allé au-delà de sa mort, comme on l’a montré tout ce qui a été rassemblé dans cet hommage, tout ce qui a été vécu lors de sa veillée funèbre, et lors de son enterrement, où une fois de plus la voie de Pierre a été respectée. C’est quelqu’un qui est considéré comme un grand exemple du lien entre la foi, la mystique et la lutte sociale en faveur des plus pauvres et des exclus, et qui continue d’être une référence pour beaucoup de gens.

 

Restons sur les mots de l’évêque Adriano Ciocca, qui a dit que « ici, dans la prélature, Pedro, nous nous efforçons de maintenir l’héritage de l’engagement pour la justice, l’engagement pour les plus pauvres de notre région, et de voir comment nous pouvons faire en sorte que la prophétie que tu as tenue toute sa vie ne meure pas ». L’actuel évêque de São Félix do Araguaïa a déclaré aussi : «  il est très important de savoir qu’il a lutté jusqu’au bout et qu’il s’est engagé pour un monde plus juste et plus fraternel. À tel point que quelques jours avant d’être admis à l’hôpital, il a donné son accord pour signer la lettre qu’un groupe d’évêques a écrite au peuple de Dieu et qui a été publiée en août de cette année ». Monseigneur Adriano insiste sur le fait que « sa mémoire ne peut ni ne doit disparaître, car Pedro vit, et il vit dans sa lutte pour la justice, et il vit dans le cœur de tous ceux qui l’ont connu et reconnaissent qu’il était un poète, un prophète, et aussi un saint.

Traduction : Régine Ringwald

Posted on 10 septembre 2020 by Lucienne Gouguenheim in FAIRE ÉGLISE AUTREMENT
Par Luis Miguel Modino, correspondant au Brésil de Religión Digital

Notes :
[1] le péqui, grand arbre brésilien
[2] vastes propriétés aux mains des grands possédants
[3] Marcelo Barros, moine bénédictin brésilien, théologien et bibliste, proche de Dom Helder Camara et de Joseph Comblin
[4] petits producteurs, non-propriétaires des parcelles de terre sur lesquelles ils pratiquent une agriculture de subsistance.
[5] Frei Betto, frère dominicain brésilien, théologien de la libération


 

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9 août 2020 7 09 /08 /août /2020 13:53
Avec sa devise épiscopale

Avec sa devise épiscopale

Nada possuir,
nada carregar,
nada pedir,
nada calar e,
sobretudo, nada matar.

Ne rien posséder,
Ne rien emporter,
Ne rien demander,
Ne rien taire,
et surtout,
ne rien tuer.

Devise épiscopale de Dom Pedro

Depuis le début de la semaine, les amis de Vitória partageaient leur inquiétude quant à la santé de Dom Pedro, qui était hospitalisé pour des problèmes respiratoires. Hier, nous avons appris très vite son décès, et beaucoup de messages ont été partagés sur WhatsApp, sur Facebook, avec des photos, des vidéos, des extraits de ses poèmes, et puis aussi des poèmes en réponse, des témoignages. 

Nous essaierons de vous partager quelques textes traduits en français, en attendant, voici une note de Vatican News annonçant son décès.

 

Décès de Dom Pedro Casaldàliga
Décès de Dom Pedro Casaldàliga

Décès de Mgr Pedro Casaldàliga Pla, missionnaire, poète, évêque en Amazonie. 


Mgr Pedro Casaldàliga Pla, évêque émérite de la prélature territoriale de São Félix do Araguaia, missionnaire clarétain, poète et représentant de la théologie de la libération, est décédé samedi 8 août à Batatais, au Brésil, à l'âge de 92 ans.


Né le 16 février 1928 à Balsareny, en Catalogne (Espagne), Mgr Pedro Casaldáliga Pla rejoint les Fils du Cœur Immaculé de Marie (ou clarétains) le 8 septembre 1945, puis il est ordonné prêtre à Barcelone le 31 mai 1952. Il part en mission au Brésil en 1968, et ne reviendra plus jamais dans sa terre natale. Le 27 avril 1970, il est nommé par Paul VI administrateur apostolique de la prélature territoriale de São Félix et l'année suivante, le 27 août 1971, prélat de la même juridiction et évêque titulaire d'Altava. À partir de 2012, il est atteint de la maladie de Parkinson.

 

Un contemplatif engagé


Connu pour son engagement envers les communautés pauvres et indigènes, Mgr Pedro Casaldàliga Pla a affronté avec courage et détermination la dictature militaire et de puissants propriétaires terriens tout au long de son ministère.

 

Il était aussi un représentant de la théologie de la libération. Le prélat a en outre reçu de nombreux prix, dont le Prix international de Catalogne en 2006, et publié au moins dix volumes de poésie. Le Pape François, dans son exhortation apostolique post-synodale Querida Amazonia, publiée le 12 février dernier, cite d’ailleurs l’un de ses poèmes, "Carta de navegar (Por el Tocantins amazónico)", issu du volume El tiempo y la espera (Santander, 1986), tout comme ceux d'autres poètes populaires «contemplatifs et prophétiques», qui dans leurs vers louent la beauté de l'Amazonie et le lien entre l'homme et la nature.

 

Au paragraphe 73 de l'exhortation, abordant le thème de l'inculturation, François écrit: «il faut valoriser cette mystique autochtone de l’interconnexion et de l’interdépendance de toute la création, une mystique de gratuité qui aime la vie comme un don, une mystique d’admiration sacrée devant la nature qui déborde de tant de vie». Mais il ajoute que la «relation avec Dieu présent dans le cosmos» doit devenir «de plus en plus la relation personnelle avec un Tu qui soutient sa réalité et veut lui donner un sens, un Tu qui nous connaît et nous aime». C’est alors que le Pape ajoute les vers de Mgr Casaldáliga Pla :

 

«Mon ombre flotte, au milieu des bois morts.
Mais l’étoile est née sans reproche
sur les mains de cet enfant, expertes,
qui conquièrent les eaux et la nuit.
Il doit me suffire de savoir
que tu me connais
tout entier, bien avant ma naissance.»

 

Les funérailles du prélat clarétain sont célébrées ce dimanche 9 août à Batatais. Les communautés de Batatais, Ribeirão Cascalheira et São Félix do Araguaia ont par ailleurs prévu des temps de prière en mémoire du défunt.

Pour rappel, 2 articles sur ce blog qui parlent de Dom Pedro Casaldáliga :

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16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 09:00
Dom Pedro Casaldáliga lors du pélerinage des martyrs à São Felix do Araguaia en juillet 2016

Dom Pedro Casaldáliga lors du pélerinage des martyrs à São Felix do Araguaia en juillet 2016

A l'occasion des 92 ans de Dom Pedro Casaldáliga le 16 février, "Irmandades dos Mártires da Caminhada" (Fraternité des Martyrs du Chemin) publie cet article : 

Pedro Casaldáliga et la mémoire des Martyrs

 

Célébrer la vie de l’évêque Pedro Casaldáliga, 92 années de vie donnée pour la Vie, c’est célébrer les causes qu’il a défendues, qui sont des causes universelles, celles de Jésus de Nazareth, celles de l’Evangile :

  • La libération des pauvres
  • Les luttes sociales et écologiques
  • La défense de l’Amazonie
  • Le souci de la Maison commune, la Terre Mère
  • La passion pour le Royaume de Dieu et sa Justice
  • L’élaboration de l’agenda latino-américain et du Martyrologue
  • La propagation de la spiritualité des Martyrs.

 

La vie de Pedro est marquée par le martyre. Cela commence dans sa propre famille, un oncle prêtre a été assassiné pendant la guerre civile espagnole. A son arrivée dans le lointain São Félix d‘Araguaia, quatre enfants assassinés avaient été déposés à sa porte dans des boîtes à chaussures. Le martyre continue à le poursuivre tout au long de sa dure existence, avec les assassinats de tant de paysans, indigènes et riverains exploités, pillés, outragés par les maîtres du pouvoir et de l’agrobusiness.

 

En 1971, il a écrit « Une Église d’Amazonie en conflit avec les propriétaires de grands domaines agricoles et la marginalisation sociale » qui allait montrer au monde la dure réalité que vivait le Brésil sous la dictature militaire, ce qui a déclenché la colère de l’élite brésilienne et la persécution de ses collaborateurs. 

En assumant de plus en plus la cause du peuple, pour lui, la cause même du Christ, il devient la grande voix des pauvres de la terre.

 

La prise en charge de ces causes impliquait inévitablement de courir des risques, d’expérimenter le martyre tout proche, dans son propre corps. Et ce martyre va devenir concret avec l’assassinat du père Rodolphe Lunkenbein, alors coordinateur du CIMI (Conseil Indigéniste Missionnaire) et, quelques mois plus tard, celui du nouveau coordinateur qui, martyrisé, tombe à ses pieds, après l’avoir accompagné à la prison de Ribeirão Bonito dans l’Etat du Mato Grosso pour intervenir en faveur de deux femmes (Margarida et Santana) qui étaient torturées par les policiers de la région.

 

Ainsi la saga des Martyrs de Pedro a continué, toujours poursuivi, menacé pour avoir pris la défense de la vie, de la santé et de l’éducation du peuple, et, quand il s’agit de la défense des peuples indigènes, le danger est encore plus grand et réel étant donné qu’il doit s’absenter de son cher évêché.

 

(…) Il célèbre actuellement ses 92 ans ; son martyre quotidien continue puisqu’il est accompagné par son frère parkinson ainsi qu’il a coutume de dire et aussi très bien accompagné par tant de personnes qui lui sont chères et qui croient à ces mêmes causes et luttes qu’il a assumées fondamentalement, et qui, avec tant de martyrs, empruntent les mêmes voies : défendre la vie, préserver la terre, prendre soin de l’humanité.

 

(…)  Nous, frères et sœurs emboîtons le pas de ce prophète, ami et témoin fidèle et nous affirmons avec Iui, en réponse à ceux qui nous demandent ce qu’il reste de cette théologie de la Libération : « … Il en reste les pauvres et Dieu. Il y a eu de nombreuses théologies ; ce qui ne passe pas, c’est l’Evangile, c’est l’humanité et c’est aussi le Dieu des pauvres. Ce qui n’a pas passé non plus (et qui ne passera pas), c’est la théologie signée du sang des Martyrs, cette théologie qui a fait se lever l’espérance des Latino-Américains, celle qui a rendu possible que l’Eglise mette en pratique l’option pour les pauvres. Je me considère comme un théologien de la Libération, mais je ne suis pas théologien. Je prêche la Théologie de la Libération parce que je prêche l’Evangile depuis l’Amérique latine, je prêche l’option pour les pauvres. »

 

Dans la vie de Pedro, cette passion pour la mystique et pour la spiritualité des Martyrs se présente de diverses manières ; visible dans son être contemplatif, nous en avons été témoins en le voyant, en le sentant vivre cela dans sa vie quotidienne de prière, qui annonce et dénonce, toujours à la mémoire des vies données pour la Vie, dans l’enchantement des poésies, dans l’attention donnée au Sanctuaire des Martyrs, en célébrant la Pâque de Jésus le Martyr, dans la pâque (le passage) de nos Martyrs, dans la Paque du peuple aussi. Enfin, cette spiritualité des Martyrs dans la vie de Pedro s’exprime d’une façon spéciale dans les Pèlerinages des Martyrs.

Texte de Tonny et Myrim, pour la Fraternité des Martyrs

Traduits par "les amis de Gabriel Maire": Claudette et Paul 

 

Pélerinage auquel ont participé nos amis de Vitória en 2016. Ce pélerinage a lieu tous les 5 ans. Pélerinage auquel ont participé nos amis de Vitória en 2016. Ce pélerinage a lieu tous les 5 ans.
Pélerinage auquel ont participé nos amis de Vitória en 2016. Ce pélerinage a lieu tous les 5 ans. Pélerinage auquel ont participé nos amis de Vitória en 2016. Ce pélerinage a lieu tous les 5 ans.

Pélerinage auquel ont participé nos amis de Vitória en 2016. Ce pélerinage a lieu tous les 5 ans.

Revoir l'article qui relatait ce pèlerinage de 2016

 

Et nous découvrons dans l'article une photo de Dom Casaldáliga en 2006 avec l'étole des martyrs brodée par Sœur Josefina. Elle en a brodé une semblable pour l'association "Les amis de Gabriel Maire" ainsi qu'au père Manoel, avec le nom du Padre Gabriel.

3 étoles brodées par Soeur Josefina.
3 étoles brodées par Soeur Josefina.3 étoles brodées par Soeur Josefina.3 étoles brodées par Soeur Josefina.

3 étoles brodées par Soeur Josefina.

Pedro Casaldáliga e a Memória Martirial

 

Celebrar a vida do bispo Pedro Casaldáliga, 92 anos de vida doada pela Vida, é celebrar as suas Causas, que são causas universais, Causas de Jesus de Nazaré, Causas do Evangelho:

 

- a libertação dos pobres;

- as lutas sociais e ecológicas;

- a defesa da Amazônia;

- o cuidado com a Casa Comum, a Pátria Grande;

- a paixão pelo Reino de Deus e sua Justiça;

- o assumir a Agenda Latino-Americana e o Martirológio;

- o cultivar a Espiritualidade Martirial.

 

A vida de Pedro é marcado pelo martírio, e começa em sua própria família, onde um tio padre foi assassinado durante a guerra civil espanhola. Ao chegar na longínqua São Felix do Araguaia foi recebido com quatro crianças mortas deixadas em caixas de sapatos na porta de sua casa. O martírio segue e o persegue na dura vida e mortes de tantos camponeses, indígenas e ribeirinhos explorados, saqueados, ultrajados pelos donos do poder e do agronegócio.

 

Como uma carta denúncias de tantos martírios, escreveu em 1971 “Uma Igreja da Amazônia em conflito com o latifúndio e a marginalização social”, que mostraria ao mundo a dura realidade em que vivia o Brasil sobre a ditadura militar, o que ocasionou a ira da elite brasileira e a perseguição aos seus colaboradores.

 

Assumindo cada vez mais as causas do povo que é para ele as causas do próprio Cristo, torna-se a grande voz dos pobres da terra.

 

Neste assumir estas causas implicava inevitavelmente correr riscos, vivenciar o martírio bem próximo, na própria pele. E esse martírio vai se tornando concreto com a Morte do Pe. Rodolfo Lunkenbein, na ocasião coordenador do CIMI (Conselho Indigenista Missionário) e meses depois o novo coordenador do CIMI, Pe. João Bosco Penido Burnier tomba martirizado aos seus pés, após o acompanha-lo a delegacia/cadeia de Ribeirão Bonito-MT, (hoje Ribeirão Cascalheira) para interceder por duas mulheres (Margarida e Santana) que estavam sendo torturadas pelos policiais da região.

 

Assim seguiu a saga martirial de Pedro, sempre perseguido, ameaçado por defender vidas, saúde e educação ao povo, e se tratando da defensa do povos indígenas o perigo se tornaram mais duro e real, tendo que se ausentar por um período de sua amada Prelazia.

 

Celebrando estes dias seus 92 anos de vida, segue o seu martírio cotidiano, sendo acompanhado pelo “irmão parkinson” como costumava dizer, e também muito bem acompanhado por tantas pessoas queridas que acreditam nas mesmas causas e lutas que ele assumiu radicalmente, e que seguem com ele e com tantos mártires estas mesmas trilhas; defender a vida, preservar a terra, cuidar da humanidade.

 

Seguimos irmanados e irmanadas com este profeta, amigo e testemunha fiel e com ele afirmarmos essa máxima ao perguntarem o que fica dessa tal Teologia da Libertação: “...ficam os pobres e fica Deus. Têm havido muitas teologias, e o que não passa é o Evangelho, não passa a humanidade, nem passa o Deus dos pobres. Esta tem sido (e será) a teologia mais assinada com o sangue dos mártires, a que levantou a esperança dos latino-americanos, a que possibilitou que a Igreja fizesse opção pelos pobres. Considero-me teólogo da Libertação, mas não sou teólogo. Eu prego a Teologia da Libertação porque prego o Evangelho a partir da América Latina, prego a opção pelos pobres.”

 

Na vida de Pedro está presente de várias maneiras essa paixão pela mística e pela espiritualidade martirial; visível em seu ser contemplativo, e temos testemunhado ao ver, sentir, viver isso em sua vida cotidiana de oração, de anúncio e denúncia, sempre na memória das vidas doadas pela Vida, no encanto das poesias, no cuidado com o Santuário dos Mártires, no celebrar a páscoa do Mártir Jesus, na páscoa dos nossos mártires, na páscoa do povo. Enfim, essa espiritualidade martirial na vida Pedro se expressa de modo especial nas Romarias dos Mártires.

 

Tonny e Mirim, pela Irmandade dos Mártires.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 21:50
Départ

Départ

Dárcio et Cleu, avec quelques amis du groupe du 23, participent ce WE au grand pélerinage des Martyrs du long chemin.  

Avec des nombreux amis du groupe du 23, ils sont partis à São Félix do Araguaia pour célébrer le martyre du père João Bosco Penido Burnier, abattu d’une balle par un policier en 1976, alors qu'il venait défendre avec Dom Pedro Casaldáliga, deux femmes qui se faisaient torturer. La balle était certainement destinée à Dom Pedro. 

Ce pèlerinage honore la mémoire de bien d’autres personnalités qui ont perdu la vie dans la lutte pour différentes causes sociales qui « ont donné leur vie pour le Royaume », comme on l’entend durant la célébration, qui a lieu tous les 5 ans.
 
Nos amis nous partageront quelques photos...
Romaria dos Mártires da Caminhada
Se aproxima o dia da Grande Romaria, mas ela segue acontecendo no coração e na vida de todos nós Romeiros da Esperança.
Para aquecer os corações segue a PROGRAMAÇÃO DA ROMARIA.
E para alimentar a Espiritualidade Martirial, foram reimpresso dois materiais: Ofício dos Mártires da Caminhada Latino-Americana e a Galeria dos Mártires.
Teremos também o CD Irmandade dos Mártires, com composições que trazem a memória dos Nossos Mártires, para animar as comunidades a Bem Celebrar as Mesmas Causas pelas quais Ele, o Mártir Jesus e tantos outros Mártires deram a VIDA.
 

Le jour du grand pèlerinage approche, mais il continue de se réaliser dans le cœur et dans la vie de nous tous, pèlerins de l'Espérance.

(Pour vous réchauffer le cœur, je vous joins le PROGRAMME DU PELERINAGE.) 

Et pour alimenter la spiritualité du Martyre, nous avons ré-imprimé deux documents : l'Office des Martyrs du Cheminement latino-américain ainsi que la Galerie des Martyrs.

Nous aurons aussi le CD de la Fraternité des Martyrs, avec des chants qui rappellent la mémoire de Nos Martyrs, afin d'inciter les communautés à Bien Célébrer les Mêmes Causes pour lesquelles Lui, le Martyr Jésus et tant d'autres Martyrs ont donné leur VIE. 

Romaria dos Mártires da CaminhadaRomaria dos Mártires da Caminhada
Romaria dos Mártires da CaminhadaRomaria dos Mártires da Caminhada

Pour en savoir plus sur Dom Pedro Casaldáliga et le martyr de Joao Bosco : consulter la page de ce blog : Clic ICI.

Regarder le film qui relate l'histoire de Dom Pedro Casaldáliga : "Descalço sobre a terra vermelha" (Pieds nus sur le sol rouge)

Ci-dessous une photo de Dom Pedro en compagnie de Dom Luis, évêque de Vitoria. Nous reconnaissons Claudio en bas à droite de la photo. (juillet 1996)

Encontro de fé e política durante o XIII congresso eucarístico em VITÓRIA, julho de 1996.

Encontro de fé e política durante o XIII congresso eucarístico em VITÓRIA, julho de 1996.

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  • : Les amis de Gabriel MAIRE
  • : L'association "Les amis de Gabriel MAIRE" a été créée après l'assassinat de Gaby au Brésil le 23 décembre 1989. . A associação "les Amis de Gabriel Maire" foi criada depois da morte do Padre Gabriel em Brasil o 23 de dezembro de 1989.
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