Alors que le Brésil fête l'anniversaire de son indépendance, le 7 septembre correspond également depuis 1995 à la journée du “Cri des exclus”, regroupant, dans le cadre de plusieurs mobilisations, de très nombreux groupes de la société civile, y compris la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB).
Pour la première fois, le cri des exclus de l'archidiocèse de Vítoria, a lieu à Cariacica, dans les quartiers de Porto de Santana et de Flexal. Le lieu a été choisi parce que c'est là que le père Gabriel Maire a été envoyé comme prêtre Fidei Donum de 1980 à 1989. C'est un hommage à Gaby pour le 30ème anniversaire de son assassinat.
Le cri des exclus est aussi en lien avec le thème de la Campagne de Fraternité 2019 (CNBB). Celle-ci a suscité un débat sur la nécessité de créer et de renforcer les politiques publiques. Le Brésil souffre de l'absence de politiques telles que celles de la santé, de l'éducation, des transports et de la sécurité.
En référence aux crimes environnementaux de Mariana et Brumadinho, commis par la compagnie minière Vale, le cri des exclus 2019 apporte une réflexion sur la recherche du profit au détriment de la vie et de l'environnement. Le cri des exclus s'oriente vers trois axes : droits sociaux, droits de l'homme et sécurité publique, environnement et démocratie.
Mouvements sociaux, syndicats, pastorales et collectifs, principalement de jeunes des banlieues, participent à cette journée. Les groupes dénonceront non seulement le manque de politiques publiques, mais aussi la violence contre la population des quartiers défavorisés, en particulier les jeunes et les Noirs ; la violence contre les femmes, et défendront la démocratie menacée aujourd'hui par des discours faisant l'apologie de la torture.
d'après des articles en portugais, suivre les liens ci-dessous.
commenter cet article …