Nous avons appris avant-hier la condamnation à perpétuité de celui qui fut le tortionnaire des soeurs franc-comtoises Léonie DUQUET et Alice DOMON assassinées il y a trente-quatre ans.
Nous nous réjouissons du communiqué de l'ACAT : Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, reliant cet événement à la recherche des véritables assassins de Gaby (les commanditaires). Nos amis de Vitòria se consacrent à cette tâche depuis vingt-trois ans, malgré les lenteurs de la justice et les menaces qu'ils reçoivent. Gaby était français, franc-comtois lui aussi, nous nous devons de les accompagner dans leur combat.
Le jugement qui vient d’être rendu à Buenos Aires confirme enfin, vingt-et-un ans plus tard, la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité prononcée le 16 mars 1990 par la Cour d’Assises de Paris à l’encontre du capitaine argentin ASTIZ en le considérant responsable de l’enlèvement, la séquestration, la torture, la disparition des Sœurs Alice DOMON et Léonie DUQUET. C’était l’une des premières procédures tenues en France contre un tortionnaire étranger. Avocat à la Cour de Paris et président national de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), Maître Guy AURENCHE y représentait les deux familles franc-comtoises.
En convergence avec elles au long de leur inlassable combat de trente-quatre années, notre mouvement, en particulier les 17 groupes et les 250 adhérents de notre région, accueille cette sentence avec soulagement. A l’annonce du double rapt des 8 et 10 décembre 1977, il est intervenu dès le 20 de ce mois auprès du dictateur argentin VIDELA, du Président Giscard d’Estaing et de l’Ambassade de France à Buenos Aires. A une opinion divisée au sujet de leur engagement, y compris au sein de la congrégation des religieuses missionnaires, nous nous sommes attachés à décrire et expliquer le choix des Sœurs Alice et Léonie en accompagnement des plus pauvres et des dramatiquement opprimés, notamment au 20ème anniversaire de leur disparition par une exposition de trois mois présentée à Consolation et Besançon.
Pensant que l’impunité des tortionnaires est l’une des causes de la poursuite du fléau de la torture, nous continuons à soutenir une semblable recherche de la vérité et de la justice concernant le Brésil et l’assassinat en décembre 1989 du Père Gabriel Maire, jurassien de Port-lesney, dans cet autre long processus conduit par sa famille et l’association de ses amis afin d’obtenir l’arrestation et le jugement des exploiteurs de la misère humaine, commanditaires du crime.
par le groupe ACAT Besançon-Agglomération
A lire aussi l'article de l'express