Carlita s'enthousiasme : "Nous sommes heureux, Dilma sera la première femme à gouverner notre grand Brésil. Je pense que Gaby se délecte où il est. Notre Eglise a été divisée. Des évêques et des prêtres ont fait campagne contre Dilma, mais le peuple sait ce qui est bon pour lui !"
Une journaliste brésilienne, Elaine Tavares, à l'occasion de cette élection, pose ces questions dans Adital du 1er novembre : "Le fait que nous ayons maintenant notre première femme présidente ne signifie pas grand-chose, en soi. Avant tout, il convient de savoir :
- Quel projet cette femme a-t-elle pour le pays ?
- Que propose-t-elle pour l'éducation, la santé ?
- Quel modèle économique va-t-elle défendre ?
- Selon quels critères va-t-elle affronter les grands propriétaires terriens ?
- Comment va-t-elle aborder le problème des Indiens ?
- Jusqu'où va-t-elle céder face à la pression des multinationales ?
- Dans quelle mesure le service public sera –t-il capable de répondre concrètement aux demandes de la population ?
Ainsi, le fait d'être une femme ne change pas les données. Ce qui la fera unique (…) c'est la voie qu'elle va tracer."
Tiré des EV n°76