TRÍDUO EM POESIA
(PARA CELEBRAR O 31º ANO DO MARTÍRIO DO PADRE GABRIEL MAIRE)
Autoria: Oscarina Penha da Silveira
3º Dia: 23/12/2020
A noite escura,
com poucas estrelas,
anuncia a traiçoeira armadilha forjada.
Mãos estranhas tocam meu corpo imóvel.
Só minha mente e meu espírito falam comigo.
Estou preso em mim,
cercado pelo ódio e o mando dos opressores
- aqueles que o poder protege e a sociedade teme;
donos das terras onde escorrem sangues inocentes
(terras tomadas) -.
A face obscura da ganância se mostra
Olhos de longe observam o momento.
Sinto dilacerar meu corpo sem forças.
Pobres irmãos, a quem entregaram meu derradeiro suspiro,
é por irmãos sofridos - como vocês - que lutei, com amor e coragem.
Agora sou eu e os Anjos do Senhor.
Não há dor e nem tristeza: só a certeza.
Volto para o Pai, com minha missão cumprida.
Tornei-me semente, que vai germinar nesta terra.
Frutos de justiça e paz surgirão por todo canto.
Minha luta vai trazer libertação.
E, no coração do povo sofrido, encontrarei abrigo.
A morte traiçoeira não venceu a vida persistente.
Aqui estou, sempre presente
nos sonhos e nas lutas dessa gente
que segue quebrando as correntes
sem desistir jamais.
Canto a certeza, como o salmista que diz:
Eu te exaltarei, Senhor,
pois tu me reergueste
Senhor, tiraste-me da sepultura;
prestes a descer à cova, devolveste-me à vida.
Cantem louvores ao Senhor,
vocês, os seus fiéis;
louvem o seu santo nome.
Pois o seu favor dura a vida toda;
o choro pode persistir uma noite,
mas de manhã irrompe a alegria.
Quando me senti seguro, disse:
Jamais serei abalado!
Mudaste o meu pranto em dança,
a minha veste de lamento em veste de alegria,
para que o meu coração
cante louvores a ti e não se cale.
Senhor, meu Deus,
eu te darei graças para sempre.
Triduum en poésie
(POUR CÉLÉBRER LE 31e ANNIVERSAIRE DU MARTYRE DU PÈRE GABRIEL MAIRE)
Auteurs : Oscarina Penha da Silveira avec la participation de Jovanir Poleze
TROISIEME JOUR : 23/12/2020
La nuit noire,
avec peu d’étoiles,
annonce le piège perfide qui se met en place.
Des mains étrangères touchent mon corps immobile.
Seul ma pensée et mon esprit me parlent.
Je suis prisonnier en moi-même,
entouré par la haine et la volonté des oppresseurs
- ceux que le pouvoir protège et que la société craint;
propriétaires des terres où coule le sang innocent
(terres occupées) -.
Le visage obscur de la cupidité apparaît.
Des yeux de loin observent la scène.
Je sens se déchirer mon corps sans force.
Pauvres frères, à qui ils ont donné mon dernier souffle,
C'est pour des frères souffrants - comme vous - que je me suis battu, avec amour et courage.
Maintenant, c'est moi et les anges du Seigneur.
Pas de douleur, pas de chagrin : seulement une certitude.
Je retourne au Père, ma mission accomplie.
Je suis devenu une graine, qui germera sur cette terre.
Des fruits de justice et de paix surgiront partout.
Mon combat apportera la libération.
Et au cœur des personnes qui souffrent, je trouverai un abri.
La mort perfide n'a pas vaincu la vie persistante.
Me voici, toujours présent
dans les rêves et les luttes de ces personnes
qui continuent de briser les chaînes
sans jamais abandonner.
Je chante à coup sûr, comme le psalmiste :
Je t'exalterai, Seigneur,
car tu m'as relevé
Seigneur, tu m'as fait sortir de la tombe ;
sur le point de descendre dans la fosse,
tu m'as ramené à la vie.
Chantez les louanges au Seigneur,
vous, ses fidèles ;
louez son saint nom.
Car sa faveur dure toute la vie ;
Les pleurs peuvent persister une nuit,
mais le matin, la joie éclate.
Quand je me suis senti en sécurité, j'ai dit :
Je ne serai jamais ébranlé !
Tu as changé mes pleurs en danse,
mon vêtement de deuil en un vêtement de joie,
afin que mon cœur
te chante des louanges et ne se taise pas.
Seigneur mon Dieu,
Je te rendrai grâce pour toujours.
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